Que faut-​il penser de l’incinération ?

Tout le monde se pose la question… 

« La foi de tou­jours » du bul­le­tin des Antilles n° 151 de novembre 2012, nous rap­pelle ce que fut et doit res­ter l’inhumation par rap­port à l’incinération.

Déjà, dans la loi de Moïse, c’était un devoir sacré que d’ensevelir les morts, même les condam­nés ou les enne­mis. L’Ancien Testament en parle clai­re­ment avec Tobie qui, au péril de sa vie, pre­nait soin d’enterrer, la nuit, les morts qu’il avait cachés dans sa mai­son pen­dant le jour.

Aucun texte, par contre, n’encourage la cré­ma­tion des cadavres.

Le Nouveau Testament, de même, parle uni­que­ment d’inhumation et par­fois, d’embaumement en signe sup­plé­men­taire de res­pect pour les corps, deve­nus, par le bap­tême, temples de la Sainte Trinité en atten­dant leur résur­rec­tion. D’où le res­pect de l’Eglise qui bénit plu­sieurs fois le corps pen­dant les obsèques, puis le caveau où il reposera.

Aucune allu­sion n’est faite à la crémation.

Dans le pas­sé, la légis­la­tion de l’Eglise a tou­jours condam­né la pra­tique de l’incinération, sauf dans les cas extrêmes d’épidémie ou de peste, ce qui ne cor­res­pond plus à une néces­si­té de nos jours où l’on invoque des motifs futiles : plus éco­no­mique, plus de cer­cueil ni de caveau d’où moins d’encombrement des cime­tières avec des cendres dans une petite urne, plus hygié­nique, dit-​on, pour cette pra­tique bar­bare dans laquelle on peut retrou­ver le mépris de notre socié­té où l’avortement détruit la pro­messe de vie, l’euthanasie éli­mine les gêneurs et enfin, l’incinération détrui­sant l’œuvre de Dieu dans ses phases successives.

L’actuelle posi­tion de l’Eglise est là-​dessus comme sur d’autres points impor­tants, contraire à l’enseignement pré­cis qui était le sien, lais­sant la porte ouverte à tous les abus et scan­dales dus à la pro­pa­gande maçon­nique ou rosi­cru­cienne entre autres, et il est bon de savoir que les diri­geants des asso­cia­tions cré­ma­tistes qui en répandent la pra­tique, sont ins­pi­rés d’idées anti-​chrétiennes et le plus sou­vent maçonniques.

Il est mora­le­ment inter­dit à un chré­tien de deman­der à être inci­né­ré et nul n’est tenu de res­pec­ter cette volon­té d’un défunt catho­lique car, selon le droit cano­nique de 1917 [Titre 12 – De la sépul­ture ecclé­sia­tique : 1203 à 1242] :

- « les corps des fidèles défunts doivent être ense­ve­lis, leur cré­ma­tion étant réprou­vée. »

- « sont pri­vés de la sépul­ture ecclé­sias­tique ceux qui ont ordon­né que leur corps soit livré à la cré­ma­tion . »

L’Eglise tient cet acte comme gra­ve­ment pec­ca­mi­neux, com­pa­rable au péché public, à l’apostasie, à l’excommunication et au sui­cide. Même si la loi de 1888 per­met en France, la cré­ma­tion des cadavres, mora­le­ment, cette pra­tique était, est et res­te­ra tou­jours condam­nable. Les lois humaines qui per­mettent le divorce, l’avortement et l’euthanasie, ne sont pas non plus la loi de Dieu.

Ce qui est dit pour le corps, l’est pour chaque organe par­ti­cu­lier et pour les fœtus dans les avor­te­ments qui se ter­minent le plus sou­vent par l’incinération.

Le pape Pie XI écrit en 1926 que la cré­ma­tion est un rite bar­bare, impie et scan­da­leux, gra­ve­ment illi­cite.

La Porte Latine