Dimanche 30 octobre, participez à l’expansion de la Tradition au Brésil en soutenant deux projets.
Pour que le grain de moutarde se transforme en grand arbre.
- Monseigneur Lefebvre !
- Oh ! Bonjour. Vous êtes ? .…
- Antonio de Castro Mayer.
- Oh ! Oui… J’ai lu votre lettre pastorale… « Les problèmes de l’apostolat moderne ». N’est-ce pas ?
C’est ainsi qu’a commencé, un matin d’octobre 1962, lors de la première session du Concile Vatican II, la relation amicale qui unirait Monseigneur Lefebvre et Monseigneur de Castro Mayer, et qui deviendrait plus tard la porte d’entrée de la Fraternité Saint-Pie X au Brésil.
Il faudra attendre quelques années après cette première rencontre, pour que Monseigneur Lefebvre ressente les vents chauds de Rio de Janeiro lorsqu’il se rendra chez son cher ami en août 1979.
A cette occasion, tout était prévu, Monseigneur Lefebvre serait reçu chez la famille Fleichman, où il rencontrerait Monseigneur de Castro Mayer, avant de poursuivre sa route vers l’Argentine. Cette courte pause en direction de l’Argentine se répétera sept années de suite.
Le fait est que Monseigneur, à cette occasion, a célébré une première messe au domicile de la famille Fleichman, où étaient présents certains membres du groupe « Permanência », œuvre de l’éminent penseur traditionaliste Gustavo Corção, et a poursuivi son voyage en Argentine. C’est ce simple commencement, mon ami lecteur, la petite semence de moutarde.
Madame Ana Fleichman, toujours vivante, est un excellent témoin (non seulement pour ses histoires charmantes, mais aussi pour le don culinaire qui se rajoute à l’agréable conversation…) :
« Monseigneur Lefebvre était très gentil, très doux. Il avait un comportement très calme et était un ami de la convivialité. Il était très gentil, il a conquis les gens ».
La Fraternité Saint-Pie X a mis longtemps à s’établir au Brésil.
C’est en l’an 2000 que notre chère Fraternité a fondé son premier prieuré au Brésil, le « Prieuré du Cœur Immaculé de Marie » à Santa Maria, ville de Rio Grande do Sul, à 1.700 km de Rio de Janeiro… et à partir de là…
Depuis Santa Maria, les demandes de ministère pour nos prêtres sont devenues de plus en plus pressantes : São Paulo, Campinas, Santa Catarina, Passos, Campo Grande, Belo Horizonte, Porto Alegre, et la liste continue… Ces centres de messes sont distants de 300 à 2.000 km du prieuré. Un seul prieuré ne pouvait pas couvrir tous les besoins. C’est pourquoi, en 2008, les supérieurs ont décidé d’en fonder un autre, cette fois-ci dans la grande ville de São Paulo. Aujourd’hui, en 2022, le petit prieuré « Padre Anchieta » de 2008 compte plus de 1.500 fidèles sous sa responsabilité.
Ce prieuré, dont le nombre de familles ne cesse de croître, dessert neuf centres de messes ! qui, à leur tour, attirent plus de fidèles. De longs voyages partent à tout moment de cet endroit stratégique afin de parcourir les grandes distances du Brésil qui mesure environ 15 fois la taille de la France. Actuellement, six prêtres vivent à l’étroit, occupant une propriété de 13 mètres de front sur 35 mètres de profondeur, occupée par un bâtiment en quatre niveaux, dont la chapelle, qui occupe l’étage supérieur.
La ville de São Paulo compte plus de 12 millions d’habitants, soit environ 20 millions pour l’ensemble de la zone métropolitaine. Jour après jour, de nouvelles personnes arrivent, désireuses de connaître la Tradition. La petite église peut offrir 140 places assises. Même avec quatre messes par dimanche, la nef ne peut accueillir la présence d’un si grand nombre de personnes, autour de 700 (sans parler des températures tropicales de l’été…). La taille de la petite salle paroissiale sous la chapelle n’est pas non plus actuellement suffisante pour pouvoir proposer, en de bonnes conditions, des cours de catéchisme et des conférences de formation, indispensables pour ces bonnes âmes.
Un projet d’élargissement
C’est dans cette perspective que nous faisons appel avec espoir à votre générosité !
A côté du prieuré, la « maison voisine » se dresse en attirant notre attention. Un bâtiment d’environ 350 mètres de construction, sur trois étages et plusieurs pièces, construit sur un terrain d’environ 500 mètres carrés… Providentiellement inoccupé depuis plusieurs années, il offre une excellente opportunité (la dernière peut-être ?) de pouvoir étendre notre infrastructure. En effet, de l’autre côté du prieuré, à 2 mètres, les confrères connaissent les bruits quotidiens d’une école…
L’achat de cette maison permettrait, non seulement un espace plus agréable pour les prêtres, qui n’ont actuellement d’espace en plein air, mais aussi des meilleures conditions pour la vie paroissiale, très limitée par le manque d’espace physique : des salles de catéchisme pourraient y être installées, ainsi qu’une librairie, une salle paroissiale pour l’organisation d’événements, des salles de conférence et même, qui sait, un espace pour que les Sœurs de la Fraternité puissent demain s’installer, et apporter une aide précieuse aux prêtres.
Que Dieu récompense votre générosité !
Un projet de locomotion
Si je peux mettre votre patience à l’épreuve, il y a un autre projet, parmi les nombreux projets de notre Brésil en pleine expansion, dont je voudrais vous parler.
À quelques 700 km de São Paulo, se dresse, solitaire et défiant, notre charmant prieuré « São Sebastião do Arraial Novo ».
Situé au nord de l’État de Rio de Janeiro, dans les montagnes de culture du café, dans l’ancien diocèse de Monseigneur de Castro Mayer, ce prieuré abrite deux prêtres de notre congrégation et offre un réel contraste avec le prieuré de São Paulo : loin du bruit de la ville, les prêtres d’Arraial exercent un apostolat au rythme de la vie rurale, avec une paroisse, quoique moins nombreuse avec ses 36 familles, d’environ 250 fidèles. Elle est formée par les vaillants catholiques qui n’ont pas voulu abandonner le combat de la foi de l’ami de Monseigneur Lefebvre. Ils refusèrent d’écouter les sirènes conciliantes du Père Rifan, aujourd’hui évêque défenseur du Concile Vatican II et la nouvelle liturgie.
Tôt, avant l’aube, les caféiculteurs sortent pour travailler leurs plantations afin de produire les meilleurs grains. Des petits fours à bois torréfient le café pour la maison, dont l’odeur imprègne la vallée. De petites montagnes, des pâturages, des arbres et une myriade d’oiseaux font d’Arraial Novo un lieu privilégié. Mais ce n’est pas sans difficultés… Arraial conserve son charme, en partie, grâce à l’isolement de la ville. En effet, pour se rendre en ville et desservir les autres centres de messes, les abbés doivent commencer par parcourir entre 9 et 19 kilomètres sur des chemins de terre en mauvais état, de jour comme de nuit, avec de la poussière ou avec de la boue sans fin par temps de pluie. Il est déjà arrivé qu’un prêtre laisse sa voiture « coincée » dans la boue au milieu de la nuit et doive marcher pendant plus d’une heure jusqu’au prieuré… les pieds dans la boue.
Aujourd’hui encore, les véhicules utilisés par nos confrères sont de vieux modèles de voitures ordinaires, malmenés par l’état des routes, et peu sûrs. Dans ce cas, il me semble que l’utilité d’un véhicule 4x4 n’a pas à être démontrée…
Chers fidèles du District de France, je voudrais vous remercier pour votre générosité, tout d’abord en vous demandant d’offrir un petit espace dans vos prières pour le travail de notre chère Fraternité au Brésil (« Seigneur, donnez-nous des prêtres ! »). Ensuite, je vous demande de faire une contribution généreuse à la collecte pour les missions de cette année, dont le bénéfice s’appliquera dans les deux projets que vous venez de découvrir.
Que Dieu récompense votre générosité !
Soyez assurés des prières des prêtres de la Fraternité Saint-Pie X au Brésil, à vos intentions.
Dieu vous bénisse !
Padre Juan María de Montagut Puertollano,
Supérieur du District du Brésil