Dimanche 30 octobre 2022

Quête pour les Missions au bénéfice de la FSSPX au Brésil

Dimanche 30 octobre, par­ti­ci­pez à l’ex­pan­sion de la Tradition au Brésil en sou­te­nant deux projets. 

Pour que le grain de mou­tarde se trans­forme en grand arbre.

« Regardez la semence de la mou­tarde » (Mc. 4, 31)

- Monseigneur Lefebvre !
- Oh ! Bonjour. Vous êtes ? .…
- Antonio de Castro Mayer.
- Oh ! Oui… J’ai lu votre lettre pas­to­rale… « Les pro­blèmes de l’a­pos­to­lat moderne ». N’est-​ce pas ?

C’est ain­si qu’a com­men­cé, un matin d’oc­tobre 1962, lors de la pre­mière ses­sion du Concile Vatican II, la rela­tion ami­cale qui uni­rait Monseigneur Lefebvre et Monseigneur de Castro Mayer, et qui devien­drait plus tard la porte d’en­trée de la Fraternité Saint-​Pie X au Brésil.

Il fau­dra attendre quelques années après cette pre­mière ren­contre, pour que Monseigneur Lefebvre res­sente les vents chauds de Rio de Janeiro lors­qu’il se ren­dra chez son cher ami en août 1979. 

A cette occa­sion, tout était pré­vu, Monseigneur Lefebvre serait reçu chez la famille Fleichman, où il ren­con­tre­rait Monseigneur de Castro Mayer, avant de pour­suivre sa route vers l’Argentine. Cette courte pause en direc­tion de l’Argentine se répé­te­ra sept années de suite.

Le fait est que Monseigneur, à cette occa­sion, a célé­bré une pre­mière messe au domi­cile de la famille Fleichman, où étaient pré­sents cer­tains membres du groupe « Permanência », œuvre de l’é­minent pen­seur tra­di­tio­na­liste Gustavo Corção, et a pour­sui­vi son voyage en Argentine. C’est ce simple com­men­ce­ment, mon ami lec­teur, la petite semence de moutarde.

Lettre ouverte au Pape Jean-​Paul II, cosi­gnée par Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer, le 21 novembre 1983

Madame Ana Fleichman, tou­jours vivante, est un excellent témoin (non seule­ment pour ses his­toires char­mantes, mais aus­si pour le don culi­naire qui se rajoute à l’a­gréable conversation…) :

« Monseigneur Lefebvre était très gen­til, très doux. Il avait un com­por­te­ment très calme et était un ami de la convi­via­li­té. Il était très gen­til, il a conquis les gens ».

La Fraternité Saint-​Pie X a mis long­temps à s’é­ta­blir au Brésil.

C’est en l’an 2000 que notre chère Fraternité a fon­dé son pre­mier prieu­ré au Brésil, le « Prieuré du Cœur Immaculé de Marie » à Santa Maria, ville de Rio Grande do Sul, à 1.700 km de Rio de Janeiro… et à par­tir de là…

« Alors elle se trans­forme en un grand arbre » (Mc. 4, 31)

Depuis Santa Maria, les demandes de minis­tère pour nos prêtres sont deve­nues de plus en plus pres­santes : São Paulo, Campinas, Santa Catarina, Passos, Campo Grande, Belo Horizonte, Porto Alegre, et la liste conti­nue… Ces centres de messes sont dis­tants de 300 à 2.000 km du prieu­ré. Un seul prieu­ré ne pou­vait pas cou­vrir tous les besoins. C’est pour­quoi, en 2008, les supé­rieurs ont déci­dé d’en fon­der un autre, cette fois-​ci dans la grande ville de São Paulo. Aujourd’hui, en 2022, le petit prieu­ré « Padre Anchieta » de 2008 compte plus de 1.500 fidèles sous sa responsabilité.

Ce prieu­ré, dont le nombre de familles ne cesse de croître, des­sert neuf centres de messes ! qui, à leur tour, attirent plus de fidèles. De longs voyages partent à tout moment de cet endroit stra­té­gique afin de par­cou­rir les grandes dis­tances du Brésil qui mesure envi­ron 15 fois la taille de la France. Actuellement, six prêtres vivent à l’é­troit, occu­pant une pro­prié­té de 13 mètres de front sur 35 mètres de pro­fon­deur, occu­pée par un bâti­ment en quatre niveaux, dont la cha­pelle, qui occupe l’é­tage supérieur.

La ville de São Paulo compte plus de 12 mil­lions d’ha­bi­tants, soit envi­ron 20 mil­lions pour l’en­semble de la zone métro­po­li­taine. Jour après jour, de nou­velles per­sonnes arrivent, dési­reuses de connaître la Tradition. La petite église peut offrir 140 places assises. Même avec quatre messes par dimanche, la nef ne peut accueillir la pré­sence d’un si grand nombre de per­sonnes, autour de 700 (sans par­ler des tem­pé­ra­tures tro­pi­cales de l’é­té…). La taille de la petite salle parois­siale sous la cha­pelle n’est pas non plus actuel­le­ment suf­fi­sante pour pou­voir pro­po­ser, en de bonnes condi­tions, des cours de caté­chisme et des confé­rences de for­ma­tion, indis­pen­sables pour ces bonnes âmes.

Un projet d’élargissement

C’est dans cette pers­pec­tive que nous fai­sons appel avec espoir à votre générosité !

A côté du prieu­ré, la « mai­son voi­sine » se dresse en atti­rant notre atten­tion. Un bâti­ment d’en­vi­ron 350 mètres de construc­tion, sur trois étages et plu­sieurs pièces, construit sur un ter­rain d’en­vi­ron 500 mètres car­rés… Providentiellement inoc­cu­pé depuis plu­sieurs années, il offre une excel­lente oppor­tu­ni­té (la der­nière peut-​être ?) de pou­voir étendre notre infra­struc­ture. En effet, de l’autre côté du prieu­ré, à 2 mètres, les confrères connaissent les bruits quo­ti­diens d’une école…

La mai­son voi­sine du prieu­ré de São Paulo que nous sou­hai­tons ache­ter avec votre aide

L’achat de cette mai­son per­met­trait, non seule­ment un espace plus agréable pour les prêtres, qui n’ont actuel­le­ment d’espace en plein air, mais aus­si des meilleures condi­tions pour la vie parois­siale, très limi­tée par le manque d’es­pace phy­sique : des salles de caté­chisme pour­raient y être ins­tal­lées, ain­si qu’une librai­rie, une salle parois­siale pour l’or­ga­ni­sa­tion d’é­vé­ne­ments, des salles de confé­rence et même, qui sait, un espace pour que les Sœurs de la Fraternité puissent demain s’ins­tal­ler, et appor­ter une aide pré­cieuse aux prêtres.

Que Dieu récom­pense votre générosité !

Un projet de locomotion

Si je peux mettre votre patience à l’é­preuve, il y a un autre pro­jet, par­mi les nom­breux pro­jets de notre Brésil en pleine expan­sion, dont je vou­drais vous parler.

À quelques 700 km de São Paulo, se dresse, soli­taire et défiant, notre char­mant prieu­ré « São Sebastião do Arraial Novo ».

Situé au nord de l’État de Rio de Janeiro, dans les mon­tagnes de culture du café, dans l’an­cien dio­cèse de Monseigneur de Castro Mayer, ce prieu­ré abrite deux prêtres de notre congré­ga­tion et offre un réel contraste avec le prieu­ré de São Paulo : loin du bruit de la ville, les prêtres d’Arraial exercent un apos­to­lat au rythme de la vie rurale, avec une paroisse, quoique moins nom­breuse avec ses 36 familles, d’environ 250 fidèles. Elle est for­mée par les vaillants catho­liques qui n’ont pas vou­lu aban­don­ner le com­bat de la foi de l’a­mi de Monseigneur Lefebvre. Ils refu­sèrent d’écouter les sirènes conci­liantes du Père Rifan, aujourd’­hui évêque défen­seur du Concile Vatican II et la nou­velle liturgie.

Tôt, avant l’aube, les caféi­cul­teurs sortent pour tra­vailler leurs plan­ta­tions afin de pro­duire les meilleurs grains. Des petits fours à bois tor­ré­fient le café pour la mai­son, dont l’o­deur imprègne la val­lée. De petites mon­tagnes, des pâtu­rages, des arbres et une myriade d’oi­seaux font d’Arraial Novo un lieu pri­vi­lé­gié. Mais ce n’est pas sans dif­fi­cul­tés… Arraial conserve son charme, en par­tie, grâce à l’i­so­le­ment de la ville. En effet, pour se rendre en ville et des­ser­vir les autres centres de messes, les abbés doivent com­men­cer par par­cou­rir entre 9 et 19 kilo­mètres sur des che­mins de terre en mau­vais état, de jour comme de nuit, avec de la pous­sière ou avec de la boue sans fin par temps de pluie. Il est déjà arri­vé qu’un prêtre laisse sa voi­ture « coin­cée » dans la boue au milieu de la nuit et doive mar­cher pen­dant plus d’une heure jus­qu’au prieu­ré… les pieds dans la boue.

Aujourd’hui encore, les véhi­cules uti­li­sés par nos confrères sont de vieux modèles de voi­tures ordi­naires, mal­me­nés par l’état des routes, et peu sûrs. Dans ce cas, il me semble que l’u­ti­li­té d’un véhi­cule 4x4 n’a pas à être démontrée…

Chers fidèles du District de France, je vou­drais vous remer­cier pour votre géné­ro­si­té, tout d’a­bord en vous deman­dant d’of­frir un petit espace dans vos prières pour le tra­vail de notre chère Fraternité au Brésil (« Seigneur, donnez-​nous des prêtres ! »). Ensuite, je vous demande de faire une contri­bu­tion géné­reuse à la col­lecte pour les mis­sions de cette année, dont le béné­fice s’appliquera dans les deux pro­jets que vous venez de découvrir.

Que Dieu récom­pense votre générosité !

Soyez assu­rés des prières des prêtres de la Fraternité Saint-​Pie X au Brésil, à vos intentions.

Dieu vous bénisse !

Padre Juan María de Montagut Puertollano,

Supérieur du District du Brésil