Singapour célèbre le bicentenaire de son éveil à la foi

Le 11 décembre 2021 s’est close l’année jubi­laire durant laquelle les catho­liques de Singapour ont fêté le bicen­te­naire de l’évangélisation de l’ancien comp­toir bri­tan­nique, deve­nu la cité-​Etat cos­mo­po­lite que l’on connaît aujourd’hui.

Le 11 décembre 1821, le père Laurent Imbert, reli­gieux des mis­sions étran­gères de Paris (Mep) deve­nu plus tard vicaire apos­to­lique en Corée et mar­ty­ri­sé en 1839, accoste à l’ex­trême pointe de la pénin­sule malaise, où se trouve un impor­tant comp­toir fon­dé seule­ment deux ans plus tôt par les Britanniques, et nom­mé Singapour.

La tâche du reli­gieux – qui devait subir quelques années plus tard le mar­tyre sur la terre coréenne, en 1839 – est de ren­con­trer la petite com­mu­nau­té catho­lique pré­sente, com­po­sée de douze ou treize fidèles, selon la rela­tion trans­mise le 15 décembre sui­vant à Mgr Esprit Marie Joseph Florens, vicaire apos­to­lique du Siam.

Ce fut le début d’une évan­gé­li­sa­tion qui a connu des hauts et des bas, mais qui a contri­bué à mar­quer l’i­den­ti­té de la cité-Etat.

« Embraser et rayon­ner par la foi » : tel fut le thème choi­si pour l’année de com­mé­mo­ra­tion ouverte solen­nel­le­ment par l’Eglise le 13 décembre 2020, et qui a culmi­né avec la jour­née du 11 décembre 2021. Ce jour-​là, tous les clo­chers de la ville ont son­né à l’unisson, tan­dis qu’une messe d’action de grâces était célé­brée dans la cathé­drale du Bon-Pasteur.

Deux cents ans après l’arrivée pro­vi­den­tielle du père Laurent Imbert, la com­mu­nau­té catho­lique demeure petite en nombre – un peu moins de 3% des 6,2 mil­lions d’habitants que compte la cité-​Etat – dans le contexte d’une pré­do­mi­nance du boud­dhisme et du taoïsme, même s’il existe d’importantes mino­ri­tés de musul­mans et d’hindous.

Les pro­tes­tants repré­sentent quant à eux envi­ron 12% de la population.

Nonobstant une socié­té de plus en plus séduite par des modes de vie maté­ria­listes, les don­nées les plus récentes de l’Office sta­tis­tique de Singapour montrent que le chris­tia­nisme – en par­ti­cu­lier le catho­li­cisme – est la seule reli­gion à connaître un véri­table déve­lop­pe­ment au sein de la cité-Etat.

La Fraternité Saint-​Pie X exerce depuis de nom­breuses années son minis­tère à Singapour. La com­mu­nau­té com­prend actuel­le­ment trois mis­sion­naires rési­dents, les abbés Patrick Summers, Lawrence Novak et Jean-​Michel Gomis. C’est aus­si en ce lieu que se trouve le siège du dis­trict d’Asie de la Fraternité.

Source : Fsspx.Actualités