Communiqué de l’Association catholique des Infirmières et professionnels de santé au sujet de la loi de bioéthique

Le 3 août 2020, l’Association catho­liques des Infirmières et pro­fes­sion­nel de san­té a publié un communiqué.

Voici les prin­ci­pales lignes des nou­velles lois d’éthique pro­po­sée à l’origine.

1) Abolition de la clause de conscience des méde­cins et soi­gnants ; laquelle leur per­met de refu­ser de pra­ti­quer un avor­te­ment ou l’euthanasie. C’est cer­tai­ne­ment pour les ser­vices médi­caux la clause la plus sen­sible. Il s’agit d’obliger notam­ment les méde­cins, les sages-​femmes et infir­mières à faire des actes contre leur conscience. C’est ce que Hitler avait exi­gé notam­ment dans les camps de concen­tra­tion où il y avait des femmes pri­son­nières enceintes, sans par­ler des éli­mi­na­tions phy­siques notam­ment des malades. Le tout se situant dans le cadre de l’eugénisme afin de puri­fier la race.

Or le droit à l’objection de conscience existe dans la loi Veil art. 8, le code de la Santé publique, le code de déon­to­lo­gie. Le Conseil de l’Europe a fina­le­ment adop­té une réso­lu­tion n°1763 inti­tu­lée « Le droit à l’objection de conscience dans le cadre des soins médi­caux légaux ». De plus, par la loi du 9 décembre 1905 et l’ar­ticle 1er de sa Constitution (1958 et 2008), la France recon­naît de la même manière la liber­té de conscience et de culte et la neu­tra­li­té de l’État et des per­sonnes publiques en matière religieuse.

Le droit à la liber­té de conscience a été reje­tée par prag­ma­tisme à l’Assemblée natio­nale. En effet, il manque en France de gyné­co­logues, de sages-​femmes et ces pro­fes­sions sont déser­tées. Obliger à faire des avor­te­ments abou­ti­rait a vider ces spé­cia­li­tés médi­cales de ses pra­ti­ciens et praticiennes.

2)Allongement du délai pour avor­ter de 12 à 14 semaines. Après la loi Veil limi­tée à 8 puis 12 semaines, il fal­lait aller plus loin. En Amérique les États de New-​York et de Virginie auto­risent l’avortement jusqu’à la fin de la gros­sesse : c’est alors l’infanticide. L’Assemblée natio­nale a recon­nu cette bou­che­rie infâme qui s’exerce sur les humains dans des condi­tions horribles.Ainsi, 2.000 ans de chris­tia­nisme sont abo­lis avec le retour bar­bare du droit de vie et de mort sur les enfants que l’on retrouve aus­si chez le mar­quis de Sade. La République a besoin de sacri­fices humains…ce seront alors les plus petits sans défense qui seront exé­cu­tés à la fin de la gros­sesse dans d’atroces circonstances.

3) Autorisation de la pra­tique des « IVG » chi­rur­gi­cales dans les centres de pla­ni­fi­ca­tion fami­liale. C’est fort dif­fi­cile de mon­ter une struc­ture en maté­riel et en hommes qu’il n’est pas facile de trou­ver . Dans un avor­te­ment il est tout à fait pos­sible de per­fo­rer l’utérus. Ceci demande une immé­diate répa­ra­tion par voie abdo­mi­nale ; il faut donc avoir un bloc opé­ra­toire à dis­po­si­tion. Une com­pli­ca­tion de ce type peut bien arri­ver aux sages-​femmes qui elles-​mêmes ne sont plus assez nom­breuses et ne sont pas chaudes pour pra­ti­quer des actes de cette nature. Elles sont là pour don­ner la vie et non pour la tuer.
 

4) Facilitation de l’accès à l’interruption médi­cale de gros­sesse pour rai­sons psy­cho­so­ciales (IMG pra­ti­quée à tous les stades de la gros­sesse). Cela existe déjà depuis Veil. : « Vous com­pre­nez, je viens de me rache­ter une salle de bain » ! « En plus mon fils fait toutes les bêtises ! » et « mon mari n’a pas eu son aug­men­ta­tion ! ». « Je dois par­tir au ski à cette période ». Le psycho-​social a bon dos ; est un fourre-​tout jus­ti­fiant tous les avor­te­ments dans tous les cas possibles..

5) Tout aus­si grave est la PMA pour toutes. Dans un couple de les­biennes, à qui appar­tient l’enfant ? Celle qui donne l’ovocyte ou celle qui porte l’enfant. Qui por­te­ra l’autorité pater­nelle et pren­dra les déci­sions. Un enfant sans père est un orphe­lin. Toutes les assis­tantes mater­nelles et aides à domi­cile, mais aus­si les juges pour enfant et les méde­cins connaissent les conflits créés par ce genre de situa­tions et ne s’en réjouissent pas. Elles sont à terme effroya­ble­ment géné­ra­trices de délin­quance dans le futur de l’enfant. De plus les mani­pu­la­tions médi­cales seront payées par le contri­buable à 100 %

Le comble est le cas d’une femme s’étant fait pré­le­ver deux ovo­cytes qui seront fécon­dés ano­ny­me­ment. Il y aura une mère por­teuse et un embryon de réserve. Celui-​ci a le même poten­tiel géné­tique que le pre­mier qui a été implan­té. Biologiquement les deux appar­tiennent à la pre­mière femme. Mais le second embryon pour­ra aus­si être implan­té chez sa com­pagne. Quelle sera alors la mère de cet enfant ? La pre­mière ou la seconde ? Source de conflits… C’est la motion éter­nelle de filia­tion qui explose depuis que l’homme est sur terre. C’est un défi à la Création.

6) Passons sur la ques­tion de l’édu­ca­tion sexuelle des enfants qui bana­li­se­ra l’acte de repro­duc­tion et ses dérives. Elle est mise en œuvre pour salir leurs âmes. Mais men­tion­nons aus­si des mélanges de génomes humains entre eux ou avec des ani­maux (hybri­da­tion). Rappelons que les mani­pu­la­tions du génome sauf à des fins thé­ra­peu­tiques sont inter­dites par la Convention d’Oviedo rati­fiée notam­ment par la France (1997). Mais Jupiter ne s’arrête pas à de tels points de détail. Le libé­ra­lisme éco­no­mique se trans­forme en totalitarisme.

Toutes ces consi­dé­ra­tions ne touchent guère les dépu­tés de la majo­ri­té arri­vés par hasard ou par rac­croc. Macron peut comp­ter sur ces dépu­tés sur­nom­més Playmobil (ou godillots). Ils sont diri­gés par des incom­pé­tents ou des vicieux vou­lant comme dans la dic­ta­ture chi­noise détruire la famille ; pour­tant celle-​ci reste la pre­mière et der­nière pro­tec­tion, un nid, un refuge. Les juges d’enfants le savent bien qui consi­dèrent que l’absence d’un père est une jus­ti­fi­ca­tion pour adou­cir les sen­tences, condam­na­tions et juge­ments des délin­quants ; ils estiment que la bana­li­sa­tion de l’absence pater­nelle est déjà une punition.

Docteur Jean-​Pierre Dickès 

Source ; ACIM