Paul VI

262e pape ; de 1963 à 1978

24 juin 1973

Déclaration Mysterium Ecclesiae

Sur la doctrine catholique, en vue de la protéger contre les erreurs d'aujourd'hui

Table des matières

LE MYSTÈRE DE L’ÉGLISE, après avoir été éclai­ré d’une manière nou­velle par le IIe Concile du Vatican, a été l’objet de recherches renou­ve­lées dans de nom­breuses publi­ca­tions théo­lo­giques. Plusieurs d’entre elles ont assu­ré­ment contri­bué à don­ner une intel­li­gence plus pro­fonde de ce mys­tère ; mais quelques-​unes, par leur lan­gage ambi­gu, voire erro­né, ont obs­cur­ci la doc­trine catho­lique et il est même arri­vé qu’elles s’opposent à notre foi catho­lique sur des points fondamentaux.

Lors donc que le besoin s’en fit sen­tir, des évêques de plu­sieurs nations, en confor­mi­té avec leur devoir de « gar­der dans sa pure­té et son inté­gri­té le dépôt de la foi » et avec leur charge « d’annoncer sans relâche l’Évangile [1] », n’ont pas man­qué de faire des décla­ra­tions appa­ren­tées entre elles, afin de pro­té­ger contre le dan­ger d’erreur les fidèles confiés à leur sol­li­ci­tude. De plus, la deuxième Assemblée géné­rale du Synode des évêques, trai­tant du sacer­doce minis­té­riel, expo­sa quelques points d’importance se rap­por­tant à la consti­tu­tion de l’Église.

A son tour, la S. Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui a le devoir de « pro­té­ger dans le monde catho­lique tout entier la doc­trine de la foi et des mœurs [2] », ras­semble et déclare, en s’inspirant sur­tout des deux Conciles du Vatican, un cer­tain nombre de véri­tés qui appar­tiennent au mys­tère de l’Église et qui sont aujourd’hui niées ou mises en péril.

1. L’unique Église du Christ

Il y a une unique Église « que notre Sauveur, après sa résur­rec­tion, confia à Pierre pour qu’il en soit le Pasteur (cf. Jn 21, 27), et qu’il lui remit, ain­si qu’aux autres apôtres, pour qu’ils la répandent et la dirigent (cf. Mt 18, 18 ss.), qu’il éta­blit enfin comme la colonne et le sup­port de la véri­té pour tou­jours (cf. 1 Tim 3, 15) » ; et cette Église du Christ « sub­siste en ce monde, comme une socié­té consti­tuée et orga­ni­sée, dans l’Église catho­lique, gou­ver­née par le suc­ces­seur de Pierre et les évêques qui sont en com­mu­nion avec lui [3] ». Cette décla­ra­tion du IIe Concile du Vatican trouve son expli­ca­tion dans le Concile lui-​même. D’après celui-​ci, en effet, « par la seule… Église catho­lique du Christ, laquelle est un secours géné­ral don­né en vue du salut, on a accès à la plé­ni­tude des moyens de salut [4] », et cette Église catho­lique est « riche de toute la véri­té révé­lée par Dieu ain­si que de tous les moyens de grâce [5] » dont le Christ a vou­lu com­bler sa com­mu­nau­té mes­sia­nique. Mais ceci n’empêche ni que cette Église au cours de son pèle­ri­nage ter­restre « ait en son sein des pécheurs et doive, tout en étant sainte, être tou­jours puri­fiée [6] », ni qu’ « en dehors de son orga­nisme », notam­ment dans les Églises et les com­mu­nau­tés ecclé­siales jointes à elle par une com­mu­nion impar­faite, « on ne trouve de nom­breux élé­ments de sanc­ti­fi­ca­tion et de véri­té, qui, étant des dons propres à l’Église du Christ, orientent vers l’unité catho­lique [7] ».

Cela étant, « il est néces­saire que les catho­liques recon­naissent avec joie et appré­cient les valeurs authen­ti­que­ment chré­tiennes, déri­vées du patri­moine com­mun, qui se trouvent chez nos frères sépa­rés [8] », et qu’ils aient à cœur de res­tau­rer l’unité des chré­tiens par un com­mun effort de puri­fi­ca­tion et de réno­va­tion [9], afin que s’accomplisse la volon­té du Christ et que les chré­tiens cessent de faire obs­tacle, par leur divi­sion, à la pro­cla­ma­tion de l’Évangile dans le monde [10]. Toutefois, ces mêmes catho­liques doivent confes­ser que, par un effet de la misé­ri­corde divine, ils appar­tiennent à l’Église que le Christ a fon­dée et que dirigent les suc­ces­seurs de Pierre et des autres apôtres, entre les mains des­quels demeurent entières et vivantes les ins­ti­tu­tions et la doc­trine de la com­mu­nau­té apos­to­lique pri­mi­tive, patri­moine de véri­té et de sain­te­té à jamais durable dans leur Église [11].

Aussi n’est-il point per­mis aux fidèles d’imaginer que l’Église du Christ soit sim­ple­ment un ensemble – divi­sé certes, mais conser­vant encore quelque uni­té – d’Églises et de com­mu­nau­tés ecclé­siales ; et ils n’ont pas le droit de tenir que cette Église du Christ ne sub­siste plus nulle part aujourd’hui de sorte qu’il faille la tenir seule­ment pour une fin à recher­cher par toutes les Églises et communautés.

2. L’infaillibilité de l’Église entière

« Dans sa bon­té, Dieu vou­lut faire en sorte que la Révélation don­née par lui en vue du salut de toutes les nations demeure tout entière à jamais [12]. » A cet effet, il confia à l’Église le tré­sor de la Parole divine que les pas­teurs et le peuple fidèle concourent à conser­ver, à appro­fon­dir et à appli­quer à la vie [13].

Dieu lui-​même, qui est abso­lu­ment infaillible, a donc dai­gné com­mu­ni­quer à son Peuple nou­veau, qui est l’Église, une cer­taine infailli­bi­li­té par­ti­ci­pée. Celle-​ci ne s’étend qu’aux ques­tions de foi et de mœurs ; elle est effec­tive, lorsque le Peuple de Dieu tout entier tient fer­me­ment un point de doc­trine appar­te­nant à ces ques­tions ; elle est enfin en conti­nuelle dépen­dance de la sage Providence et de l’onction de grâce du Saint-​Esprit qui dirige l’Église vers la plé­ni­tude de la véri­té jusqu’à l’avènement glo­rieux de son Seigneur [14]. Le IIe Concile du Vatican déclare au sujet de cette infailli­bi­li­té : « L’universalité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20 et 27), ne peut se trom­per dans la foi et ce don par­ti­cu­lier qu’elle pos­sède, elle le mani­feste par le sens sur­na­tu­rel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque « depuis les évêques jusqu’au plus humble fidèle laïc » (cf. ST AUGUSTIN, De Praed. Sanct., 14, 27), elle exprime son consen­te­ment una­nime dans le domaine de la foi et des mœurs [15]. »

Mais le Saint-​Esprit accorde sa lumière et son secours au Peuple de Dieu comme au corps du Christ uni par la com­mu­nion hié­rar­chique. Ce qu’indique pré­ci­sé­ment le IIe Concile du Vatican en ajou­tant au pas­sage qui vient d’être cité : « Grâce, en effet, à ce sens de la foi, qui est éveillé et sou­te­nu par l’Esprit de véri­té, et sous la conduite du Magistère, qui per­met, si on lui obéit fidè­le­ment, de rece­voir non plus une parole humaine, mais véri­ta­ble­ment la Parole de Dieu (cf. 1 Th 2, 14), le Peuple de Dieu s’attache indé­fec­ti­ble­ment « à la foi com­mu­ni­quée aux saints une fois pour toutes » (cf. Jude 3), il la pénètre en pro­fon­deur avec dis­cer­ne­ment et il la met davan­tage en œuvre dans la vie [16]. »

Il est cer­tain que les fidèles, par­ti­ci­pant à leur manière au rôle pro­phé­tique du Christ [17], contri­buent de diverses façons à faire croître, dans l’Église, l’intelligence de la foi : « La com­pré­hen­sion – ain­si s’exprime le IIe Concile du Vatican – des choses aus­si bien que des paroles reçues s’accroît grâce à la contem­pla­tion et à l’étude des croyants qui les méditent dans leur cœur (cf. Lc 2, 19 et 51), grâce à l’intelligence pro­ve­nant de l’expérience intime des réa­li­tés spi­ri­tuelles, grâce enfin à la pré­di­ca­tion de ceux qui reçurent, avec la suc­ces­sion épis­co­pale, un cha­risme cer­tain de véri­té [18]. » Et le Souverain Pontife Paul VI observe que les pas­teurs de l’Église apportent leur « témoi­gnage fon­dé et enra­ci­né dans la Tradition et dans les Livres saints, et nour­ri de toute la vie du Peuple de Dieu [19] ».

Mais, par ins­ti­tu­tion divine, il appar­tient aux seuls pas­teurs, suc­ces­seurs de Pierre et des autres apôtres, d’enseigner les fidèles d’une manière « authen­tique », c’est-à-dire en ver­tu de l’autorité du Christ par­ti­ci­pée de diverses manières.

Les fidèles ne peuvent donc se conten­ter de les écou­ter comme des experts en matière de doc­trine catho­lique, mais ils doivent accor­der à leur ensei­gne­ment, don­né au nom du Christ, une adhé­sion pro­por­tion­née à la mesure de leur auto­ri­té et de l’usage qu’ils ont l’intention d’en faire [20].

Aussi le IIe Concile du Vatican a‑t-​il ensei­gné, en accord avec le pre­mier, que le Christ a éta­bli dans la charge de Pierre « un prin­cipe et un fon­de­ment per­pé­tuels et visibles de l’unité de foi et de com­mu­nion [21] », et le Souverain Pontife Paul VI a décla­ré : « Le Magistère des évêques est, pour les croyants, le signe et le che­min propres à leur faire rece­voir et recon­naître la Parole de Dieu [22] ». Quels que soient les fruits que le Magistère retire de la contem­pla­tion, de la vie et de la recherche des fidèles, sa fonc­tion ne se réduit donc pas à sanc­tion­ner leur consen­te­ment déjà expri­mé ; bien plu­tôt il peut pré­ve­nir et requé­rir ce consen­te­ment dans l’interprétation et l’explication de la Parole de Dieu écrite ou trans­mise [23]. Le Peuple de Dieu enfin, pour gar­der dans l’unité du corps du Seigneur l’unité d’une même foi (cf. Ep 4, 4 et 5), a spé­cia­le­ment besoin de l’intervention et du secours du Magistère lorsque des divi­sions naissent ou se répandent au sujet de la doc­trine qu’il faut croire ou tenir.

3. L’infaillibilité du Magistère de l’Église

Jésus-​Christ a vou­lu que le Magistère des pas­teurs aux­quels il a confié la charge d’enseigner l’Évangile à tout son Peuple et à la famille humaine tout entière soit muni d’un cha­risme appro­prié d’infaillibilité en matière de foi et de mœurs. Celui-​ci ne pro­cède pas de nou­velles révé­la­tions dont le suc­ces­seur de Pierre et le Collège des évêques seraient les béné­fi­ciaires [24] ; aus­si ne les dispense-​t-​il pas du soin d’examiner, en usant des moyens adap­tés, le tré­sor de la Révélation divine dans la Sainte Ecriture, qui enseigne en sa pure­té la véri­té dont Dieu a vou­lu la mise par écrit en vue de notre salut [25], et dans la Tradition vivante qui vient des apôtres [26]. Mais, dans l’exercice de leur charge, les pas­teurs béné­fi­cient de l’assistance du Saint-​Esprit, qui atteint son som­met lorsqu’ils enseignent le Peuple de Dieu, de telle manière qu’en ver­tu des pro­messes du Christ faites à Pierre et aux autres apôtres, ils pro­posent une doc­trine néces­sai­re­ment exempte d’erreur.

Ainsi en va-​t-​il quand les évêques dis­per­sés dans le monde, mais ensei­gnant en com­mu­nion avec le suc­ces­seur de Pierre, sont d’accord pour pré­sen­ter un point de doc­trine comme exi­geant un assen­ti­ment irré­vo­cable [27]. Il en va de même et plus mani­fes­te­ment encore, soit lorsque les évêques, par un acte accom­pli col­lé­gia­le­ment – comme dans les Conciles œcu­mé­niques, – défi­nissent avec leur chef visible la doc­trine qui doit être tenue [28], soit lorsque le Pontife romain parle ex cathe­dra, c’est-à-dire quand, dans l’exercice de sa charge de pas­teur et de doc­teur de tous les chré­tiens, il défi­nit, en ver­tu de sa suprême auto­ri­té apos­to­lique, la doc­trine de la foi ou des mœurs qui doit être tenue par toute l’Église [29].

D’après la doc­trine catho­lique, l’infaillibilité du Magistère de l’Église ne s’étend pas seule­ment au dépôt de la foi, mais aus­si aux véri­tés sans les­quelles ce dépôt ne sau­rait être dûment conser­vé et expo­sé [30]. Quant à l’extension de cette infailli­bi­li­té au dépôt même de la foi, c’est une véri­té dont l’Église recon­nut dès l’origine qu’elle lui était révé­lée dans les pro­messes faites par le Christ. Faisant fond sur cette véri­té, le Ier Concile du Vatican a défi­ni le champ de la foi catho­lique : « Il faut croire de foi divine et catho­lique tout ce qui est conte­nu dans la Parole de Dieu écrite ou trans­mise et que l’Église, soit par un juge­ment solen­nel, soit par son Magistère ordi­naire et uni­ver­sel, pro­pose à croire comme divi­ne­ment révé­lé [31] ». Ces objets de la foi catho­lique, qui reçoivent le nom de dogmes, sont néces­sai­re­ment et furent tou­jours une norme immuable et pour la foi et pour la science théologique.

4. Le don de l’infaillibilité de l’Église dont la portée ne peut être réduite

Ce qui a été dit au sujet de l’extension et des condi­tions de l’infaillibilité du Peuple de Dieu et du Magistère montre que les fidèles ne peuvent réduire cette infailli­bi­li­té à une per­ma­nence « fon­da­men­tale » dans le vrai, laquelle serait com­pa­tible avec des erreurs dis­sé­mi­nées dans les pro­po­si­tions que le Magistère enseigne comme doc­trine irré­vo­cable ou dans l’accord assu­ré du Peuple de Dieu en matière de foi et de mœurs.

Il est bien vrai que par la foi condui­sant au salut les hommes se conver­tissent à Dieu [32], qui se révèle en son Fils, Jésus-​Christ. Mais on aurait tort de conclure de là que les dogmes expri­mant d’autres mys­tères peuvent être dépré­ciés ou même niés. Au contraire, la conver­sion à Dieu que nous devons accom­plir par la foi est une cer­taine obéis­sance (cf. Rm 16, 26) qui doit se régler sur la nature de la Révélation divine et sur ses exi­gences. Or, cette Révélation pré­sente, dans tout l’ordre du salut, le mys­tère de Dieu qui a envoyé son Fils dans le monde (cf. 1 Jn 4, 14), et elle enseigne à appli­quer ce mys­tère à la vie chré­tienne ; de plus elle demande que, par une sou­mis­sion entière de l’intelligence et de la volon­té à Dieu qui révèle [33], nous accor­dions notre assen­ti­ment à la bonne nou­velle du salut telle qu’elle est ensei­gnée infailli­ble­ment par les pas­teurs de l’Église. Il s’ensuit que, par la foi, les fidèles se conver­tissent dûment à Dieu se révé­lant dans le Christ, lorsqu’ils adhèrent à lui dans toute la doc­trine de la foi catholique.

Il existe incon­tes­ta­ble­ment un ordre et comme une hié­rar­chie des dogmes de l’Église due aux liens divers qui les rat­tachent au fon­de­ment de la foi [34]. Cette hié­rar­chie signi­fie que cer­tains dogmes ont leur rai­son d’être en d’autres qui occupent le pre­mier rang et les éclairent. Mais tous les dogmes, puisqu’ils sont révé­lés, doivent éga­le­ment être crus de foi divine [35].

5. La notion de l’infaillibilité de l’Église que l’on ne peut corrompre

La trans­mis­sion de la Révélation par l’Église ren­contre diverses sortes de dif­fi­cul­tés. Celles-​ci pro­viennent du fait que les mys­tères pro­fonds de Dieu « dépassent de par leur nature l’intelligence humaine au point que, même com­mu­ni­qués par la Révélation et reçus par les croyants, ils demeurent cou­verts du voile de la foi et comme enve­lop­pés de ténèbres [36] » ; elles dérivent aus­si de la condi­tion his­to­rique de l’expression qu’il faut don­ner à la Révélation.

Pour ce qui concerne cette condi­tion his­to­rique, il y a lieu d’observer tout d’abord que le sens conte­nu dans les énon­cés de la foi dépend pour une part de la por­tée séman­tique de la langue employée à une cer­taine époque et dans cer­taines cir­cons­tances. Il arrive, en outre, qu’une véri­té dog­ma­tique soit d’abord expri­mée d’une manière incom­plète – pas fausse cepen­dant – et que plus tard, consi­dé­rée dans un contexte de foi ou de connais­sances humaines plus éten­du, elle soit signi­fiée plus inté­gra­le­ment et plus par­fai­te­ment. Ensuite, l’Église, par ses nou­veaux énon­cés, veut confir­mer et éclair­cir les véri­tés déjà conte­nues d’une manière ou d’une autre dans la Sainte Ecriture ou dans les expres­sions anté­rieures de la Tradition mais en même temps elle a d’habitude en vue cer­taines ques­tions à résoudre ou cer­taines erreurs à reje­ter ; or, il est néces­saire de tenir compte de tout cela pour bien com­prendre les énon­cés sus­dits. Enfin, les véri­tés que l’Église entend réel­le­ment ensei­gner par ses for­mules dog­ma­tiques sont sans doute dis­tinctes des concep­tions chan­geantes propres à une époque déter­mi­née ; mais il n’est pas exclu qu’elles soient éven­tuel­le­ment for­mu­lées, même par le Magistère, en des termes qui portent des traces de telles conceptions.

Tout consi­dé­ré, on doit dire que les for­mules dog­ma­tiques du Magistère ont été aptes dès le début à com­mu­ni­quer la véri­té révé­lée et que, demeu­rant inchan­gées, elles la com­mu­ni­que­ront tou­jours à ceux qui les inter­pré­te­ront bien [37]. Mais il ne s’ensuit point que cha­cune d’entre elles eut et gar­de­ra tou­jours cette apti­tude au même degré. Pour cette rai­son, les théo­lo­giens s’appliquent à cir­cons­crire exac­te­ment l’intention d’enseigner que les diverses for­mules dog­ma­tiques contiennent réel­le­ment, et ils rendent par là un grand ser­vice au Magistère de l’Église auquel ils sont sou­mis. Pour la même rai­son, les anciennes for­mules dog­ma­tiques et d’autres qui s’en rap­prochent demeurent géné­ra­le­ment vivantes et conti­nuent de por­ter des fruits dans l’usage habi­tuel de l’Église, de telle sorte tou­te­fois qu’on leur ajoute oppor­tu­né­ment de nou­veaux expo­sés et énon­cés qui gardent et éclairent leur sens ori­gi­nel. Par ailleurs, il est arri­vé par­fois que, dans le même usage habi­tuel de l’Église, cer­taines de ces for­mules aient cédé la place à de nou­velles manières de s’exprimer qui, pro­po­sées ou approu­vées par le Magistère, pré­sen­taient plus clai­re­ment ou plus com­plè­te­ment la même signification.

Quant au sens des for­mules dog­ma­tiques, il demeure tou­jours vrai et iden­tique à lui-​même dans l’Église, même lorsqu’il est éclair­ci davan­tage et plus entiè­re­ment com­pris. Les fidèles doivent donc bien se gar­der d’accueillir l’opinion que l’on peut résu­mer ain­si : tout d’abord les for­mules dog­ma­tiques ou cer­taines caté­go­ries d’entre elles seraient inca­pables de signi­fier d’une manière déter­mi­née la véri­té mais n’en signi­fie­raient que des approxi­ma­tions chan­geantes, lui appor­tant une défor­ma­tion, une alté­ra­tion, ensuite ces mêmes for­mules ne signi­fie­raient la véri­té que d’une manière indé­ter­mi­née, comme un terme à cher­cher tou­jours au moyen des approxi­ma­tions sus­dites. Ceux qui adop­te­raient cette opi­nion n’échapperaient pas au rela­ti­visme dog­ma­tique et ils cor­rom­praient le concept de l’infaillibilité de l’Église, lequel se réfère à la véri­té ensei­gnée et tenue d’une manière déterminée.

Pareille opi­nion s’écarte cer­tai­ne­ment des décla­ra­tions du Ier Concile du Vatican qui, tout en étant conscient du pro­grès de l’Église dans la connais­sance de la véri­té révé­lée [38], a néan­moins ensei­gné : « Le sens des dogmes que notre Mère la Sainte Église a pro­po­sés une fois pour toutes doit tou­jours être main­te­nu et on ne peut jamais s’en écar­ter avec la vaine pré­ten­tion d’en obte­nir une intel­li­gence plus pro­fonde [39]. » Il a condam­né aus­si l’opinion selon laquelle il pour­rait se faire qu’ « aux dogmes ensei­gnés par l’Église on doive, eu égard au pro­grès de la science, don­ner un jour un sens dif­fé­rent de celui que l’Église a com­pris et com­prend [40] ». Il n’est pas dou­teux que, d’après ces textes du Concile, le sens des dogmes pro­po­sé par l’Église ne soit déter­mi­né et irréformable.

L’opinion en ques­tion s’écarte éga­le­ment de la décla­ra­tion faite par le Souverain Pontife Jean XXIII au sujet de la « doc­trine chré­tienne », lors de l’inauguration du IIe Concile du Vatican : « Il importe que cette doc­trine cer­taine et immuable, à laquelle on doit se sou­mettre fidè­le­ment, soit étu­diée et expo­sée d’une manière conforme aux exi­gences de notre temps. Autre chose est en effet le dépôt de la foi, c’est-à-dire les véri­tés conte­nues dans la doc­trine sacrée, autre chose la manière d’exprimer ces véri­tés en gar­dant tou­te­fois leur sens et leur accep­tion [41]. » Etant don­né que le suc­ces­seur de Pierre parle ici de la doc­trine chré­tienne cer­taine et immuable, du dépôt de la foi iden­tique aux véri­tés conte­nues dans cette doc­trine et de ces véri­tés dont on ne peut chan­ger la signi­fi­ca­tion, il est clair qu’il recon­naît un sens des dogmes, dis­cer­nable par nous, vrai et immuable. La nou­veau­té que par ailleurs il recom­mande, compte tenu des exi­gences de notre temps, concerne la manière d’étudier, d’exposer et d’énoncer cette doc­trine avec son sens per­ma­nent. Pareillement, le Souverain Pontife Paul VI décla­ra, en exhor­tant les pas­teurs de l’Église : « Nous devons nous appli­quer avec ardeur aujourd’hui à gar­der à la doc­trine de la foi la plé­ni­tude de sa signi­fi­ca­tion et toute sa por­tée, tout en l’exprimant d’une manière qui parle à l’esprit et au cœur des hommes aux­quels elle est com­mu­ni­quée [42]. »

6. L’Église associée au sacerdoce du Christ

Le Christ Notre-​Seigneur, Pontife de l’alliance nou­velle et éter­nelle, a vou­lu asso­cier et confi­gu­rer à son sacer­doce par­fait (cf. He 7, 20–22 et 26–28 ; 10, 14 et 21) le Peuple qu’il a acquis par son sang. Il a donc doté l’Église d’une par­ti­ci­pa­tion à son sacer­doce qui consiste dans le sacer­doce com­mun des fidèles et dans le sacer­doce minis­té­riel ou hié­rar­chique, les­quels, tout en ayant une dif­fé­rence, non pas seule­ment de degré, mais d’essence, n’en sont pas moins ordon­nés l’un à l’autre dans la com­mu­nion de l’Église [43].

Le sacer­doce com­mun des fidèles, qui reçoit jus­te­ment la qua­li­fi­ca­tion de royal (cf. 1 P 2, 9 ; Ap 1, 6 ; 5, 9 5.), puisque par lui les fidèles, membres du peuple mes­sia­nique, sont unis à leur Roi céleste, est confé­ré par le bap­tême. Par l’effet de ce sacre­ment, les fidèles « incor­po­rés à l’Église sont délé­gués pour le culte de la reli­gion chré­tienne » en ver­tu d’un signe inamis­sible appe­lé carac­tère, et « régé­né­rés comme enfants de Dieu, ils sont tenus de pro­fes­ser, devant les hommes, leur foi reçue de Dieu par l’entremise de l’Église [44] ». Ayant donc reçu la grâce de la renais­sance bap­tis­male, ils « concourent, en rai­son de leur sacer­doce royal, à l’offrande de l’Eucharistie et ils exercent ce même sacer­doce dans la récep­tion des sacre­ments, par la prière et l’action de grâce, par le témoi­gnage d’une vie sainte, par le renon­ce­ment et une cha­ri­té effec­tive [45] ».

Mais, par sur­croît, le Christ, chef de l’Église, qui est son Corps mys­tique, a éta­bli comme ministres de son sacer­doce et des­ti­nés à tenir sa place dans l’Église [46] ses apôtres, et, à tra­vers leurs per­sonnes, les évêques, leurs suc­ces­seurs ; ceux-​ci, à leur tour, ont trans­mis légi­ti­me­ment aux prêtres, à un degré subor­don­né, le minis­tère sacré dont ils avaient été inves­tis [47]. Ainsi naquit dans l’Église la suc­ces­sion apos­to­lique du minis­tère sacer­do­tal pour la gloire de Dieu et pour le ser­vice de son Peuple ain­si que de toute la famille humaine qui doit être conver­tie à Dieu.

Par le sacer­doce, les évêques et les prêtres « sont d’une cer­taine manière mis à part dans le sein du Peuple de Dieu, non pour en être sépa­rés ni pour être sépa­rés de n’importe quel homme, mais pour être consa­crés entiè­re­ment à l’œuvre en vue de laquelle le Seigneur les appelle [48] » : à savoir l’œuvre de sanc­ti­fi­ca­tion, d’enseignement et de gou­ver­ne­ment dont l’exercice est déter­mi­né ulté­rieu­re­ment par la com­mu­nion hié­rar­chique [49]. Dans cette œuvre aux formes mul­tiples, la pré­di­ca­tion constante de l’Évangile fait figure de prin­cipe et fon­de­ment [50], le sacri­fice eucha­ris­tique repré­sente le som­met et la source de toute la vie chré­tienne [51]. Ce sacri­fice est offert par les ministres du sacer­doce à Dieu le Père dans l’Esprit, au nom du Christ, dont ils tiennent la place, et au nom de tout son Corps mys­tique [52] ; il est com­plé­té par la Sainte Cène, dans laquelle les fidèles, par­ti­ci­pant à l’unique corps du Christ, deviennent tous un seul corps (cf. 1 Co 10, 16).

L’Église n’a jamais ces­sé de scru­ter davan­tage la nature du sacer­doce minis­té­riel, dont on constate que dès l’âge apos­to­lique il fut com­mu­ni­qué d’une manière stable par un rite sacré (c. 1 Tm 4, 14 ; 2 Tm 1, 6). Avec l’assistance du Saint-​Esprit, elle recon­nut ain­si d’une manière de plus en plus claire ce que Dieu avait vou­lu lui signi­fier, à savoir que ce rite donne aux ministres du sacer­doce non seule­ment une aug­men­ta­tion de grâce propre à leur faire rem­plir sain­te­ment leurs charges ecclé­siales, mais aus­si une marque inamis­sible du Christ, un carac­tère qui les délègue à ces charges en les munis­sant d’un pou­voir appro­prié, déri­vé du pou­voir suprême du Christ

L’existence per­ma­nente de ce carac­tère, dont les théo­lo­giens expliquent de diverses manières la nature, a été ensei­gnée par le Concile de Florence [53] et confir­mée dans deux décrets du Concile de Trente [54]. Récemment le IIe Concile du Vatican l’a rap­pe­lée plus d’une fois [55], et la deuxième Assemblée géné­rale du Synode des évêques put à bon droit rele­ver que l’existence du carac­tère sacer­do­tal demeu­rant toute la vie fait par­tie de la doc­trine de la foi [56]. Cette exis­tence stable du carac­tère sacer­do­tal doit être recon­nue par les croyants, et il faut en tenir atten­ti­ve­ment compte pour por­ter un juge­ment cor­rect sur la nature du minis­tère sacer­do­tal et sur les moda­li­tés appro­priées de son exercice.

En confor­mi­té avec la Tradition de l’Église et avec plu­sieurs docu­ments du Magistère, le IIe Concile du Vatican a énon­cé, au sujet du pou­voir propre au sacer­doce minis­té­riel, l’enseignement que voi­ci : « Si n’importe qui peut bap­ti­ser les croyants, il appar­tient cepen­dant au ministre du sacer­doce de consom­mer l’édification du Corps [ecclé­sial] par le sacri­fice eucha­ris­tique [57] » ; et encore : « Le même Seigneur, afin que tous les fidèles com­posent un seul corps, « où tous les membres n’ont pas la même fonc­tion » (cf. Rm 12, 4), a éta­bli par­mi eux, dans la com­mu­nau­té des fidèles, des ministres inves­tis par le Christ du pou­voir sacré d’offrir le sacri­fice et de remettre les péchés [58]. » Pareillement la deuxième Assemblée géné­rale du Synode des évêques a jus­te­ment affir­mé que seul le ministre du sacer­doce a le pou­voir de tenir la place du Christ pour pré­si­der et accom­plir le repas sacri­fi­ciel où le Peuple de Dieu est asso­cié à l’offrande du Christ [59]. Les ques­tions rela­tives aux ministres de chaque sacre­ment peuvent être omises dans la pré­sente décla­ra­tion ; mais il est cer­tain, en rai­son du témoi­gnage de la Tradition et du Magistère, que les fidèles osant assu­mer, sans avoir reçu l’ordination sacer­do­tale, la charge d’accomplir le sacre­ment de l’eucharistie, font une ten­ta­tive non seule­ment illi­cite, mais inva­lide. Il est clair que de tels abus, là où ils s’introduiraient, doivent être répri­més par les Pasteurs de l’Église.

La pré­sente décla­ra­tion n’a pas essayé, et elle ne devait pas le faire, de confir­mer par une recherche sur les fon­de­ments de notre foi que la Révélation divine a été confiée à l’Église pour qu’elle la conserve ensuite sans cor­rup­tion dans le monde. Mais elle a rap­pe­lé ce dogme, situé au point de départ de la foi catho­lique, et avec lui d’autres véri­tés se rap­por­tant au mys­tère de l’Église. Elle l’a fait afin que, dans le trouble actuel des esprits, la foi et la doc­trine que les fidèles doivent admettre appa­raissent clairement.

La S. Congrégation pour la Doctrine de la foi se réjouit de ce que les théo­lo­giens mettent une grande dili­gence à explo­rer de plus en plus le mys­tère de l’Église. Elle recon­naît éga­le­ment que, dans leurs tra­vaux, ils ren­contrent plu­sieurs fois des ques­tions qui ne peuvent être éclair­cies, sinon par des recherches com­plé­men­taires, des essais et des conjec­tures diverses. Mais la juste liber­té des théo­lo­giens doit demeu­rer limi­tée par la Parole de Dieu telle qu’elle a été conser­vée et expli­quée fidè­le­ment dans l’Église, et telle qu’elle est ensei­gnée et expli­quée par le Magistère vivant des pas­teurs et celui, en pre­mier lieu, du Pasteur uni­ver­sel du Peuple de Dieu [60]).

Cette même S. Congrégation confie la pré­sente Déclaration à la sol­li­ci­tude des évêques et de tous ceux qui par­ti­cipent d’une manière ou d’une autre à la charge de veiller sur le patri­moine de véri­té que le Christ et les apôtres ont don­né en dépôt à l’Église. Enfin elle adresse avec confiance sa Déclaration aux fidèles et spé­cia­le­ment, en rai­son de leur impor­tante mis­sion dans l’Église, aux prêtres et aux théo­lo­giens, afin que tous soient una­nimes dans la foi et pensent loya­le­ment en accord avec l’Église.

Cette Déclaration sur la doc­trine catho­lique concer­nant l’Église en vue de la pro­té­ger contre quelques erreurs d’aujourd’hui, le Souverain Pontife par la divine Providence Pape Paul VI, dans l’audience accor­dée au sous­si­gné pré­fet de la S. Congrégation pour la Doctrine de la foi, le 11 mai de l’an 1973, l’a approu­vée, confir­mée et a don­né l’ordre de la publier.

Donné à Rome, au siège de la S. Congrégation pour la Doctrine de la foi, le 24 juin, en la fête de saint Jean-​Baptiste, l’année du Seigneur 1973.

Franjo ŠEPER, pré­fet.

† Jérôme HAMER, O.P., Arch. tit. de Lorium, Secrétaire.

(*)S. Congregatio pro Doctrina fidei, Declaratio Mysterium Ecclesiae cir­ca catho­li­cam doc­tri­nam de Ecclesia contra non­nul­los errores hodier­nos tuen­dam, 24 iunii 1973 : AAS 65 (1973) 396–408 ; texte fran­çais publié par la Polyglotte vati­cane repro­duit, avec les réfé­rences dans la Documentation Catholique , in DC 1973, n° 1636, pp. 664–670.
1° INNOCENT III, Lettre Eius exem­plo (avec la pro­fes­sion de foi impo­sée aux Vaudois), PL 215, 1510 (Denz.-Schön. 794) ;
2° Conc. Latran IV : Const. 1 : La foi catho­lique ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 230 (Denz.-Schön. 802), le pas­sage cité qui concerne le sacre­ment de l’eucharistie doit être lu avec le contexte rela­tif au sacre­ment du bap­tême ;
3° Conc. de Florence : Bulle d’union des Arméniens Exsultate Deo ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 546. (Denz.-Schön. 1321), le pas­sage concer­nant le ministre de l’eucharistie doit être com­pa­ré avec les pas­sages voi­sins se rap­por­tant aux ministres des autres sacre­ments ;
4° Conc. de Trente : Décret sur le Sacrement de l’ordre, chap. 4 ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 742 s. (Denz.-Schön. 1767, 1769) ;
5° PIE XII, Encycl. Mediator Dei, AAS 39(1947), p. 552–556 (Denz.-Schön. 3849–3852).

Notes de bas de page
  1. PAUL VI, Exhort. apost. Quinque iam anni, AAS 63 (1971), p. 99. (DC 1971, n° 1578, p. 52.) []
  2. PAUL VI, Const. apost. Regiminis Ecclesiae uni­ver­sae, AAS 59 (1967), p. 897. (DC 1967, n° 1500, col. 1450) []
  3. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 8 ; Constitutiones Decreta Declarationes, édi­tion du Secrétariat géné­ral, Imprimerie Polyglotte vati­cane, 1966, p. 104 s . []
  4. Conc. Vat. II : Décret sur l’Œcuménisme Unitatis redin­te­gra­tio, n. 3 ; Const. Decr. Decl., p. 250. []
  5. Const. Decr. Decl., p. 252. []
  6. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 8 ; Const. Decr. Decl., p. 106. []
  7. Const. Decr. Decl., p. 105. []
  8. Conc. Vat. II : Décret sur l’Œcuménisme Unitatis redin­te­gra­tio, n. 4 ; Const. Decr. Decl., p. 253. []
  9. Cf. ibid., n. 6–8 ; Const. Decr. Decl., p. 255–258. []
  10. Cf. ibid., n. 1 ; Const. Decr. Decl., p. 243. []
  11. Cf. PAUL VI, Encycl. Ecclesiam suam, AAS 56(1964), p. 629. (DC 1964, n° 1431, col. 1057 et s.) []
  12. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur la Révélation divine Dei ver­bum, n. 7 ; Const. Decr. Decl., p. 428. []
  13. Cf. ibid., n. 10 ; Const. Decr. Decl., p. 431. []
  14. Cf. ibid., n. 8 ; Const. Decr. Decl., p. 430. []
  15. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 12 ; Const. Decr. Decl., p. 113 s.[]
  16. Ibid. ; Const. Decr. Decl., p. 114. []
  17. Cf. ibid., n. 35 ; Const. Decr. Decl., p. 157. []
  18. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur la Révélation divine Dei ver­bum, n. 8 ; Const. Decr. Decl., p. 430. []
  19. PAUL VI, Exhort. apost. Quinque iam anni, AAS 63 (1971), p. 99. (DC 1971, n° 1578, p. 52.) []
  20. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 25 ; Const. Decr. Decl., p. 138 s. []
  21. Cf. Conc. Vat. II : ibid., n. 18 ; Const. Decr. Decl., p. 124 s. Cf. Conc. Vat. I : Const. dogm. Pastor aeter­nus, Prologue, Conciliorum Œcumenicorum Decreta 3, éd. Istituto per le Scienze Religiose di Bologna, Herder, 1973, p. 812 (Denz-​Schön. 3051). []
  22. PAUL VI, Exhort. apost. Quinque iam anni, AAS 63 (1971), p. 100. []
  23. Cf. Conc. Vat. I : Const. dogm. Pastor aeter­nus, chap. 4 ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 815 s. (Denz.-Schön. 3069, 3074). Cf. aus­si Décret S. Congr. S. Off. Lamentabili, n. 6, ASS 40(1907), p. 471 (Denz.-Schön. 3406). []
  24. Conc. Vat. I : Const. dogm. Pastor aeter­nus, chap. 4, Conc. Œc. Decr. 3, p. 816. (Denz.-Schön. 3070). Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 25 et Const. dogm. sur la Révélation divine Dei ver­bum, n. 4 ; Const. Decr. Decl., p. 141 et 426. []
  25. Cf. Const. dogm. sur la Révélation divine Dei ver­bum, n. 11 ; Const. Decr. Decl., p. 434. []
  26. Cf. ibid., n. 9 s. ; Const. Decr. Decl., p. 430–432. []
  27. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 25 ; Const. Decr. Decl., p. 139. []
  28. Cf. ibid., n. 25 et 22 ; Const. Decr. Decl., p. 139 et 133. []
  29. Conc. Vat. I : Const. dogm. Pastor aeter­nus, chap. 4, Conc. Œc. Decr. 3, p. 816. (Denz.-Schön. 3074). Cf. Conc. Vat. II : ibid., n. 25 ; Const. Decr. Decl., p. 139–141. []
  30. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 25 ; Const. Decr. Decl., p. 139. []
  31. Conc. Vat. I : Const. dogm. Dei Filius, chap. 3, Conc. Œc. Decr. 3, p. 807. (Denz.-Schön. 3011) ; cf. aus­si C.I.C. can. 1323, § 1 et 1325, § 2. []
  32. Conc. de Trente, Session 6 : Décret de Justificatione, chap. 6 ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 672. (Denz.-Schön. 1526) ; cf. aus­si Conc. Vat. II : Const. dogm. sur la Révélation divine Dei ver­bum, n. 5 ; Const. Decr. Decl., p. 426. []
  33. Cf. Conc. Vat. I : Const. dogm. Dei Filius, chap. 3, Conc. Œc. Decr. 3, p. 807. (Denz.-Schön. 3008) ; cf. aus­si Conc. Vat. II : Const. dogm. sur la Révélation divine Dei ver­bum, n. 5 ; Const. Decr. Decl., p. 426. []
  34. Conc. Vat. II : Décret sur l’Œcuménisme Unitatis redin­te­gra­tio, n. 11 ; Const. Decr. Decl., p. 260. []
  35. Réflexions et sug­ges­tions concer­nant le dia­logue œcu­mé­nique, IV, 4 b, dans secré­ta­riat pour l’Unité des chré­tiens : Service d’information, n. 12 (déc. 1970, IV), p.7 s. (DC 1970, n° 1571, p. 876 et s.) []
  36. Conc. Vat. I : Const. dogm. Dei Filius, chap. 3, Conc. Œc. Decr. 3, p. 807. (Denz.-Schön. 3008). []
  37. Cf. PIE IX, Bref Eximiam tuam, ASS 8(1874–75), p. 447 (Denz.-Schön. 2831) ; cf. aus­si PAUL VI, Encycl. Mysterium fidei, AAS 57(1965), p. 757 s. et L’Oriente cris­tia­no nel­la luce di immor­ta­li Concili, dans Insegnamenti di Paolo VI, vol. 5, Imprimerie Polyglotte vati­cane, p. 412 s.[]
  38. Cf. Conc. Vat. I : Const. dogm. Dei Filius, chap. 4, Conc. Œc. Decr. 3, p. 809. (Denz.-Schön. 3020). []
  39. Ibid. []
  40. Ibid., can. 3, Conc. Œc. Decr. 3, p. 811. (Denz.-Schön. 3043). []
  41. JEAN XXIII, Alloc. Pour l’ouverture du IIe Concile du Vatican, AAS 54(1962), p. 792. (DC 1962, n° 1387, col. 1383.) Cf. Conc. Vat. II : Const. past. sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et spes, n. 62 ; Const. Decr. Decl., p. 780. []
  42. PAUL VI, Exhort. apost. Quinque iam anni, AAS 63 (1971), p. 100 s. []
  43. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 10 ; Const. Decr. Decl., p. 110. []
  44. Ibid., n. 11 ; Const. Decr. Decl., p. 111. []
  45. Ibid., n. 10 ; Const. Decr. Decl., p. 111. []
  46. Cf. PIE XI, Encycl. Ad catho­li­ci sacer­do­tii, AAS 28(1936), p. 10 (Denz.-Schön. 3755). Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 10 et Décret sur le minis­tère et la vie des Prêtres Prebyterorum ordi­nis, n. 2 ; Const. Decr. Decl., p. 110 s., 622 s. []
  47. Cf. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 28 ; Const. Decr. Decl., p. 145. []
  48. Conc. Vat. II : Décret sur le minis­tère et la vie des Prêtres Prebyterorum ordi­nis, n. 3 ; Const. Decr. Decl., p. 625. []
  49. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 24, 27 s. ; Const. Decr. Decl., pp. 137, 143–149. []
  50. Conc. Vat. II : Décret sur le minis­tère et la vie des Prêtres Prebyterorum ordi­nis, n. 4 ; Const. Decr. Decl., p. 627. []
  51. Cf. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 11 ; Const. Decr. Decl., p. 111 s. Cf. aus­si Conc. de Trente, Session 22 : Doctrine du Sacrifice de la Messe, chap. 1 et 2 ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 732–734. (Denz.-Schön. 1739–1743). []
  52. Cf. PAUL VI, Profession de foi solen­nelle, n° 24, AAS 60(1968), p. 442. (DC 1968, n° 1521, col. 1249 et s.). []
  53. Conc. de Florence : Bulle d’union des Arméniens Exsultate Deo ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 546. (Denz.-Schön. 1313). []
  54. Conc. de Trente : Décret sur les Sacrements, can. 9 et Décret sur le Sacrement de l’ordre, chap. 4, et can. 4 ; Conc. Œc. Decr. 3, p. 685, 742, 744 (Denz.-Schön. 1609, 1767, 1774). []
  55. Cf. Conc. Vat. II : Const. dogm. sur l’Église Lumen Gentium, n. 21 et Décret sur le minis­tère et la vie des Prêtres Prebyterorum ordi­nis, n. 2 ; Const. Decr. Decl., p. 130, 622 s. []
  56. Cf. Documenta Synodi Episcoporum : I. De sacer­do­tio minis­te­ria­li, pars pri­ma, n. 5, AAS 63(1971), p. 907. (DC 1972, n° 1600, p. 5.) []
  57. Conc. Vat. II : Décret sur le minis­tère et la vie des Prêtres Prebyterorum ordi­nis, n. 17 ; Const. Decr. Decl., p. 123. []
  58. Conc. Vat. II : Décret sur le minis­tère et la vie des Prêtres Prebyterorum ordi­nis, n. 2 ; Const. Decr. Decl., p. 621. Cf. aus­si : []
  59. Documenta Synodi Episcoporum : I. De sacer­do­tio minis­te­ria­li, pars pri­ma, n. 4, AAS 63(1971), p. 906. (DC 1972, n° 1600, p. 5.) []
  60. Cf. Synode des Evêques (1967), Relatio Commiussionis Synodalis consti­tu­tae ad exa­men ulte­rius per­agen­dum cir­ca opi­niones per­icu­lo­sas et atheis­mum, II, 4 : De theo­lo­go­rum ope­ra et res­pon­sa­bi­li­tate, Imprimerie Polyglotte vati­cane, 1967, p. 11 (L’Osservatore Romano, 30–31 oct. 1967, p. 3. — DC 1967, n° 1505, col. 1986.[]