Lettre de Mgr Williamson à la Commission Ecclesia Dei du 26 février 2009

Le Saint-​Père et mon supé­rieur, Mgr Fellay, m’ont deman­dé de recon­si­dé­rer les décla­ra­tions que j’ai faites à la télé­vi­sion sué­doise il y a quatre mois, à cause des très graves consé­quences qu’elles ont provoquées.

Compte tenu de ces consé­quences, je peux affir­mer en toute sin­cé­ri­té que je regrette d’avoir fait cette décla­ra­tion et que, si j’avais su par avance le déran­ge­ment et la dou­leur qu’elles ont pro­vo­qués, notam­ment à l’Église, mais aus­si aux sur­vi­vants et aux familles des vic­times qui ont subi des injus­tices sous le IIIe Reich, je ne l’aurais pas fait. 

À la télé­vi­sion sué­doise, j’ai expri­mé seule­ment l’o­pi­nion (« je crois… je crois ») d’un non-​historien, une opi­nion que j’avais conçue il y a vingt ans sur la base des preuves qui étaient alors dis­po­nibles et depuis lors rare­ment expri­mée en public. 

De toute façon, les évé­ne­ments des der­nières semaines et le conseil des supé­rieurs de la Fraternité Saint-​Pie‑X m’ont convain­cu que je suis res­pon­sable de la peine qui en est résul­té. Je demande par­don devant Dieu à toutes les âmes qui ont été à juste titre scan­da­li­sées de mes paroles.

Comme l’a affir­mé le Saint-​Père, tout acte de vio­lence injuste contre un homme blesse toute l’humanité.

Londres, 26 février 2009

Mgr Richard Williamson