Pie XI

259ᵉ pape ; de 1922 à 1939

8 mai 1928

Lettre encyclique Miserentissimus Redemptor

Sur les prières et les sacrifices à présenter au Sacré-Cœur dans les épreuves présentes du genre humain

Table des matières

Donné à Rome, près Saint-​Pierre le 8 mai 1928

A nos véné­rables frères Patriarches, Primats, Archevêques, Évêques et autres Ordinaires des lieux, demeu­rant en paix et en com­mu­nion avec le Siège apostolique

Vénérables Frères,
Salut et Bénédiction apostolique !

Introduction : La promesse du Christ d’assister son Église.

Notre Rédempteur très misé­ri­cor­dieux venait d’o­pé­rer, sur le bois de la Croix, le salut du genre humain ; sur le point de remon­ter de ce monde vers son Père, il dit à ses Apôtres et à ses dis­ciples pour les conso­ler : Voici que je suis avec vous jus­qu’à la fin du monde. Cette parole, outre qu’elle est très agréable à entendre, est géné­ra­trice d’es­pé­rance et de sécu­ri­té, c’est elle, Vénérables Frères, qui Nous récon­forte toutes les fois que, du haut de ce Siège, comme d’un obser­va­toire éle­vé, Nous par­cou­rons du regard soit l’en­semble de la socié­té humaine entière, acca­blée de maux et de misères si nom­breuses, soit l’Église elle-​même, livrée à des attaques et à des embûches incessantes.

C’est cette divine pro­messe qui, à l’o­ri­gine, éle­va le cou­rage des Apôtres abat­tus, les enflam­ma d’un zèle ardent pour répandre à tra­vers le monde entier la semence de la doc­trine évan­gé­lique ; c’est elle encore qui, dans la suite, a sou­te­nu l’Église dans sa lutte vic­to­rieuse contre les portes de l’en­fer. L’assistance de Notre Seigneur Jésus-​Christ, il est vrai, n’a jamais fait défaut à son Église. Toutefois, son secours et son appui furent d’au­tant plus pré­sents qu’elle était assaillie de dan­gers ou de cala­mi­tés plus graves ; les remèdes les mieux en rap­port avec les condi­tions des temps et des cir­cons­tances lui étant alors four­nis par cette divine Sagesse qui atteint avec force d’une extré­mi­té à l’autre et dis­pose tout avec douceur.

Objet de l’Encyclique, son opportunité.

Même en ces der­niers temps on ne peut vrai­ment dire que la main du Seigneur se soit rac­cour­cie, et plus spé­cia­le­ment lors­qu’une erreur s’in­si­nua et se pro­pa­gea si loin que l’on pût craindre que, les âmes détour­nées de l’a­mour de Dieu et de la fami­lia­ri­té avec lui, les sources mêmes de la vie chré­tienne vinssent, en quelque sorte, à se des­sé­cher. Les plaintes que le Christ très aimant fit entendre dans ses appa­ri­tions à Marguerite-​Marie Alacoque, les dési­rs aus­si et les volon­tés qu’il signi­fia à l’a­dresse des hommes et pour leur bien, cer­tains peut-​être les ignorent encore, d’autres les négligent. C’est pour cette rai­son, Vénérables Frères, que Nous vou­lons vous entre­te­nir quelques ins­tants du devoir qui nous incombe de faire amende hono­rable au Cœur sacré de Jésus, pour Nous ser­vir de l’ex­pres­sion cou­rante. Nous avons la convic­tion que vous déploie­rez votre zèle pour ins­truire cha­cun de vos fidèles de toute la doc­trine que Nous allons vous trans­mettre et que vous les encou­ra­ge­rez à la mettre en pratique.

I- Le Cœur de Jésus :

A. Symbole de charité et de paix.

Parmi les nom­breuses preuves de l’in­fi­nie bon­té de notre Sauveur, il en est une qui brille d’un éclat tout par­ti­cu­lier. Alors que la cha­ri­té des fidèles allait se refroi­dis­sant, ce fut la cha­ri­té même de Dieu qui se pro­po­sa pour être hono­rée d’un culte spé­cial, et les tré­sors de sa bon­té se répan­dirent lar­ge­ment, grâce à la forme du culte ren­du au Cœur sacré de Jésus, dans lequel sont cachés tous les tré­sors de la science et de la sagesse.

Jadis, à la sor­tie de l’arche de Noé, Dieu noti­fia par un signe son pacte d’a­mi­tié avec le genre humain, en fai­sant briller un arc res­plen­dis­sant dans les nuées. De même, à l’é­poque si trou­blée où se répan­dait l’hé­ré­sie, per­fide entre toutes, du jan­sé­nisme qui étouf­fait l’a­mour et la pié­té dus à Dieu, en le pré­sen­tant moins comme un Père digne d’a­mour que comme un juge à craindre pour sa sévé­ri­té impla­cable, Jésus vint, dans sa bon­té infi­nie, nous mon­trer son Cœur sacré tel un sym­bole de paix et de cha­ri­té offert aux regards des peuples ; c’é­tait un gage assu­ré de vic­toire dans les com­bats. Aussi Notre pré­dé­ces­seur d’heu­reuse mémoire, Léon XIII, consi­dé­rant jus­te­ment, dans sa Lettre ency­clique Annum sacrum, l’ad­mi­rable oppor­tu­ni­té du culte envers le Cœur sacré de Jésus, n’hé­si­tait pas à dire :”Quand l’Église, encore toute proche de ses ori­gines, gémis­sait sous le joug des Césars, une croix appa­rut dans le ciel à un jeune empe­reur ; elle était le pré­sage et la cause d’un insigne et pro­chain triomphe. Aujourd’hui, un autre sym­bole divin d’heu­reux augure appa­raît à nos yeux : c’est le Cœur très sacré de Jésus, sur­mon­té de la croix et res­plen­dis­sant d’un éclat incom­pa­rable au milieu des flammes. Nous devons pla­cer en lui toutes nos espé­rances, c’est à lui que nous devons deman­der le salut des hommes, et c’est de lui qu’il faut l’attendre.”

B. Synthèse de la religion.

Et c’est à juste titre, Vénérables Frères. Car ce signe émi­nem­ment pro­pice et la forme de dévo­tion qui en découle ne renferment-​ils point la syn­thèse de la reli­gion et la norme d’une vie d’au­tant plus par­faite qu’elle ache­mine les âmes à connaître plus pro­fon­dé­ment et plus rapi­de­ment le Christ Seigneur, à l’ai­mer plus ardem­ment et à l’i­mi­ter avec plus d’ap­pli­ca­tion et plus d’ef­fi­ca­ci­té ? Qu’on ne s’é­tonne point dès lors que Nos pré­dé­ces­seurs aient constam­ment défen­du cette forme si excel­lente de dévo­tion contre les accu­sa­tions de ses détrac­teurs, qu’ils l’aient cou­verte de louanges et qu’ils aient mis tout leur zèle à la pro­pa­ger, sui­vant les exi­gences des temps et des lieux. Sous le souffle de Dieu, la pié­té des fidèles envers le Cœur sacré de Jésus n’a point ces­sé de croître ; d’où l’é­clo­sion de toutes parts des confré­ries vouées à la dif­fu­sion du culte du Sacré-​Cœur ; de là encore l’u­sage de la com­mu­nion du pre­mier ven­dre­di du mois, conforme aux dési­rs du Christ-​Jésus lui-​même, et main­te­nant répan­du à peu près partout.

II. Formes du culte du Sacré-Cœur :

A. La consécration au Sacré-Cœur.

Parmi toutes ces pra­tiques de la dévo­tion au Sacré-​Cœur, il en est une remar­quable qui mérite d’être signa­lée, c’est la pieuse consé­cra­tion par laquelle, offrant à Dieu nos per­sonnes et tous les biens que nous tenons de son éter­nelle bon­té, nous les vouons au divin Cœur de Jésus. Ce devoir de pié­té que Notre-​Seigneur vou­drait voir tous les hommes lui rendre et qu’il réclame moins en rai­son de ses droits qu’en ver­tu de son immense amour pour nous, il l’en­sei­gna lui-​même à Marguerite-​Marie, la très fidèle ser­vante de son Cœur. Elle et son direc­teur spi­ri­tuel, Claude de la Colombière, furent les pre­miers à le lui offrir ; avec le temps, d’autres ont sui­vi : des hommes iso­lés d’a­bord, puis des familles, des asso­cia­tions, enfin même des magis­trats, des villes et des nations.

B. Pratique et diffusion de cette consécration.

Au siècle der­nier et jus­qu’au nôtre, des impies en sont venus, par leurs machi­na­tions, à faire repous­ser l’empire du Christ et à pro­vo­quer une guerre ouverte contre l’Église ; on pro­mulgue des lois et des décrets contraires au droit divin aus­si bien qu’au droit natu­rel, bien plus, on clame dans des assem­blées : Nous ne vou­lons pas qu’il règne sur nous. Mais, en revanche, par la consé­cra­tion dont Nous venons de par­ler, une voix una­nime éclate, celle des fidèles du Sacré-​Cœur, s’op­po­sant vaillam­ment à celle de ses enne­mis, pour ven­ger sa gloire et affir­mer ses droits : Il faut que le Christ règne – Que votre règne arrive. Voilà pour­quoi, fort heu­reu­se­ment, le genre humain tout entier – que le Christ, en qui seul tout peut être res­tau­ré, pos­sède par droit de nature – fut, au début de ce siècle, consa­cré au Sacré-​Cœur par Léon XIII, Notre pré­dé­ces­seur de glo­rieuse mémoire, aux applau­dis­se­ments de l’u­ni­vers chrétien.

Ces débuts si heu­reux et si récon­for­tants, ain­si que Nous le disions dans Notre Lettre ency­clique Quas Primas en don­nant suite aux vœux per­sé­vé­rants et nom­breux des évêques et des fidèles, Nous avons pu, avec la grâce de Dieu, les com­plé­ter et les par­ache­ver quand, à l’is­sue de l’Année Sainte, Nous avons ins­ti­tué la fête du Christ Roi de l’u­ni­vers et pres­crit de la célé­brer solen­nel­le­ment dans toute la chré­tien­té. Ce fai­sant, Nous n’a­vons pas seule­ment mis en lumière l’empire sou­ve­rain du Christ sur toutes choses, sur la socié­té tant civile que domes­tique et sur chaque homme en par­ti­cu­lier, mais Nous avons encore fait entre­voir les joies de ce jour, heu­reux entre tous, où le genre humain, de son plein gré, se sou­met­tra à la sou­ve­rai­ne­té infi­ni­ment douce du Christ-​Roi. Pour cette rai­son, Nous avons ordon­né que dès lors chaque année, au jour fixé pour cette fête, on renou­ve­lât cette consé­cra­tion, pour en obte­nir des grâces plus cer­taines et plus abon­dantes, au pro­fit de l’u­nion de tous les peuples par les liens de la cha­ri­té chré­tienne et de la paix dans le Cœur du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs.

C. La réparation due au Sacré-Cœur.

A tous ces hom­mages, et prin­ci­pa­le­ment à cette consé­cra­tion si féconde, que vient scel­ler en quelque sorte la fête solen­nelle du Christ-​Roi, il faut ajou­ter encore autre chose. C’est le sujet, Vénérables Frères, dont il Nous plaît de vous entre­te­nir plus lon­gue­ment dans cette Lettre : à savoir l’a­mende hono­rable ou la répa­ra­tion selon l’ex­pres­sion cou­rante à offrir au Cœur sacré de Jésus. Si, dans la consé­cra­tion, le but pre­mier et prin­ci­pal pour la créa­ture est de rendre à son Créateur amour pour amour, il s’en­suit natu­rel­le­ment qu’elle doit offrir à l’é­gard de l’a­mour incréé une com­pen­sa­tion pour l’in­dif­fé­rence, l’ou­bli, les offenses, les outrages, les injures qu’il subit : c’est ce qu’on appelle cou­ram­ment le devoir de la réparation.

1) Motif de justice.

Si les mêmes rai­sons nous obligent à ce double devoir, cepen­dant le devoir de répa­ra­tion et d’ex­pia­tion s’im­pose en ver­tu d’un motif encore plus impé­rieux de jus­tice et d’a­mour : de jus­tice d’a­bord, car l’of­fense faite à Dieu par nos crimes doit être expiée, et l’ordre vio­lé doit être réta­bli par la péni­tence ; mais d’a­mour aus­si, car nous devons “com­pa­tir au Christ souf­frant et satu­ré d’op­probres”, et lui offrir, selon notre peti­tesse, quelque conso­la­tion. Tous nous sommes des pécheurs ; de nom­breuses fautes nous chargent ; nous avons donc l’o­bli­ga­tion d’ho­no­rer Dieu non seule­ment par notre culte, par une ado­ra­tion qui rend à sa Majesté suprême de légi­times hom­mages, par des prières qui recon­naissent son sou­ve­rain domaine, par des louanges et des actions de grâces pour son infi­nie bon­té ; mais à ce Dieu juste ven­geur nous avons encore le devoir d’of­frir satis­fac­tion pour nos innom­brables péchés, offenses et négli­gences. Ainsi à la consé­cra­tion, par laquelle nous nous don­nons à Dieu et qui nous mérite d’être voués à Dieu, avec la sain­te­té et la sta­bi­li­té qui, sui­vant l’en­sei­gne­ment du Docteur angé­lique sont le propre de la consé­cra­tion, il faut donc ajou­ter l’ex­pia­tion qui répare entiè­re­ment les péchés, de peur que, dans sa sain­te­té, la Souveraine Justice ne nous repousse pour notre impu­dente indi­gni­té et, loin d’a­gréer notre offrande, ne la rejette.

2) Nécessité de cette réparation.

En fait, ce devoir d’ex­pia­tion incombe au genre humain tout entier. Comme nous l’en­seigne la foi chré­tienne, après la déplo­rable chute d’Adam, l’homme, infec­té de la souillure ori­gi­nelle, esclave de la concu­pis­cence et des plus lamen­tables dépra­va­tions, se trou­va ain­si voué à la perte éter­nelle. De nos jours, des savants orgueilleux nient ces véri­tés et, s’ins­pi­rant de la vieille erreur de Pélage, vantent des ver­tus innées de la nature humaine qui la condui­raient, par ses seules forces, jus­qu’aux cimes les plus éle­vées. Ces fausses théo­ries de l’or­gueil humain, l’Apôtre les réfute en nous rap­pe­lant que, par nature, nous étions enfants de colère. Dès les débuts, en réa­li­té, la néces­si­té de cette expia­tion com­mune a été recon­nue, puisque, cédant à un ins­tinct natu­rel, les hommes se sont effor­cés d’a­pai­ser Dieu par des sacri­fices même publics.

3) Sa subordination au sacrifice du Christ.

Mais aucune puis­sance créée n’au­rait jamais suf­fi à expier les crimes du genre humain si le Fils de Dieu n’a­vait assu­mé la nature humaine pour la rele­ver. Le Sauveur des hommes l’a lui-​même annon­cé par la bouche du Psalmiste : Vous n’a­vez vou­lu ni sacri­fice ni obla­tion, mais vous m’a­vez for­mé un corps ; vous n’a­vez pas agréé les holo­caustes pour le péché. Alors j’ai dit : Me voi­ci, je viens. Et de fait, il s’est vrai­ment char­gé de nos infir­mi­tés, il a por­té lui-​même nos dou­leurs ; il a été broyé à cause de nos ini­qui­tés ; il a por­té lui-​même nos péchés en son corps sur le bois, détrui­sant l’acte qui était écrit contre nous et nous était contraire avec ses ordon­nances ; et il l’a fait dis­pa­raître en le clouant à la croix… afin que, morts, au péché, nous vivions pour la justice.

4) Notre participation.

La sur­abon­dante Rédemption du Christ nous a fait remise de toutes nos fautes. Cependant, par une admi­rable dis­po­si­tion de la Sagesse divine, nous devons com­plé­ter dans notre chair ce qui manque aux souf­frances du Christ pour son corps qui est l’Église. En consé­quence, aux louanges et aux répa­ra­tions “dont le Christ s’est acquit­té envers Dieu au nom des pécheurs” pouvons-​nous, et même devons-​nous ajou­ter encore nos louanges et nos expia­tions. Mais nous ne devons jamais l’ou­blier, toute la ver­tu d’ex­pia­tion découle uni­que­ment du sacri­fice san­glant du Christ, qui se renou­velle sans inter­rup­tion, d’une manière non san­glante sur nos autels, car “c’est tou­jours une seule et même vic­time, c’est le même qui s’offre main­te­nant par le minis­tère du prêtre et qui s’of­frit jadis sur la croix ; seule la manière d’of­frir dif­fère.” C’est pour cette rai­son qu’au très auguste Sacrifice eucha­ris­tique les ministres et le reste des fidèles doivent joindre leur propre immo­la­tion, de sorte qu’ils s’offrent eux aus­si comme des hos­ties vivantes, saintes, agréables à Dieu. Bien plus, saint Cyprien ne craint pas d’af­fir­mer que “le sacri­fice du Seigneur n’est pas célé­bré avec la sain­te­té requise si notre propre obla­tion et notre propre sacri­fice ne cor­res­pondent pas à sa Passion”. Pour cette rai­son encore, l’Apôtre nous exhorte à “por­ter dans notre corps la mort de Jésus,” à nous ense­ve­lir avec Jésus et à nous gref­fer sur lui par la res­sem­blance de sa mort non seule­ment en cru­ci­fiant notre chair avec ses vices et ses convoi­tises en fuyant la cor­rup­tion de la concu­pis­cence qui règne dans le monde, mais encore en mani­fes­tant la vie de Jésus dans nos corps et, unis à son éter­nel sacer­doce, à offrir ain­si des dons et des sacri­fices pour nos péchés.

A ce sacer­doce mys­té­rieux et à cette mis­sion de satis­faire et de sacri­fier ne par­ti­cipent pas seule­ment les ministres choi­sis par notre Pontife, le Christ Jésus, pour l’o­bla­tion imma­cu­lée qui se doit faire en son nom divin depuis l’Orient jus­qu’à l’Occident mais encore le peuple chré­tien tout entier, appe­lé à bon droit par le Prince des Apôtres race élue, sacer­doce royal ; car soit pour eux-​mêmes, soit pour le genre humain tout entier, les fidèles doivent concou­rir à cette obla­tion pour les péchés, à peu près de la même manière que le Pontife choi­si par­mi les hommes est éta­bli pour les hommes en ce qui concerne les choses de Dieu.

Plus notre obla­tion et notre sacri­fice res­sem­ble­ront au sacri­fice du Christ, autre­ment dit plus par­faite sera l’im­mo­la­tion de notre amour-​propre et de nos convoi­tises, plus la cru­ci­fixion de notre chair se rap­pro­che­ra de cette cru­ci­fixion mys­tique dont parle l’Apôtre, plus abon­dants seront les fruits de pro­pi­tia­tion et d’ex­pia­tion que nous recueille­rons pour nous et pour les autres. Car entre les fidèles et le Christ il existe une admi­rable rela­tion, sem­blable à celle qui relie la tête aux divers membres du corps ; mais de plus, par cette mys­té­rieuse com­mu­nion des saints que pro­fesse notre foi catho­lique, les hommes et les peuples non seule­ment sont unis entre eux, mais encore avec Celui-​là même qui est la tête, le Christ. C’est de lui que tout le corps, coor­don­né et uni par le lien des membres qui se prêtent un mutuel secours et dont cha­cun opère selon sa mesure d’ac­ti­vi­té, gran­dit et se per­fec­tionne dans la cha­ri­té. C’est la prière qu’a­vant de mou­rir le Christ Jésus, média­teur entre Dieu et les hommes, adres­sait lui-​même à son Père : Que je sois en eux et vous en moi, afin qu’ils soient par­fai­te­ment un.

D. Motif d’amour pour la réparation.

1) L’union des fidèles dans le Christ.

Par consé­quent, de même que l’u­nion avec le Christ trouve son expres­sion et sa confir­ma­tion dans l’acte de consé­cra­tion, de même l’ex­pia­tion sert de pré­lude à cette union en effa­çant les péchés, elle nous per­fec­tionne en nous asso­ciant aux souf­frances du Christ, elle la par­achève enfin en offrant des vic­times pour le pro­chain. Ce fut là bien cer­tai­ne­ment la misé­ri­cor­dieuse inten­tion de Jésus quand il nous pré­sen­ta son Cœur por­tant les insignes de la Passion et d’où s’é­chap­paient des flammes d’a­mour ; en nous décou­vrant ain­si la malice infi­nie du péché, d’une part, et en nous fai­sant admi­rer, d’autre part, l’in­fi­nie cha­ri­té du Rédempteur, il vou­lait nous ins­pi­rer une haine encore plus vive du péché et plus d’ar­deur à répondre à son amour.

2) La réparation mendiée par Notre-Seigneur.

Du reste, l’es­prit d’ex­pia­tion ou de répa­ra­tion a tou­jours tenu le pre­mier et prin­ci­pal rôle dans le culte ren­du au Sacré Cœur de Jésus ; rien n’est plus conforme à l’o­ri­gine, à la nature, à la ver­tu et aux pra­tiques qui carac­té­risent cette dévo­tion ; d’ailleurs, l’his­toire, les usages, la litur­gie sacrée et les actes des Souverains Pontifes en portent témoi­gnage. Dans ses appa­ri­tions à Marguerite-​Marie, quand il lui dévoi­lait son infi­nie cha­ri­té, le Christ lais­sait en même temps per­ce­voir comme une sorte de tris­tesse, en se plai­gnant des outrages si nom­breux et si graves que lui fai­sait subir l’in­gra­ti­tude des hommes. Puissent les paroles qu’il employait alors ne jamais s’ef­fa­cer de l’âme des fidèles : “Voici ce Cœur ― disait-​il ― qui a tant aimé les hommes, qui les a com­blés de tous les bien­faits, mais qui, en échange de son amour infi­ni, non seule­ment ne reçoit pas de recon­nais­sance, mais ne recueille que l’ou­bli, la négli­gence et des injures, et cela par­fois de la part de ceux-​là même qui sont tenus de lui témoi­gner un amour spécial.”

Pour l’ex­pia­tion de ces fautes il recom­man­dait, entre autres, comme lui étant par­ti­cu­liè­re­ment agréables, les pra­tiques sui­vantes : par­ti­ci­per, dans un esprit d’ex­pia­tion, aux saints Mystères en fai­sant la “com­mu­nion répa­ra­trice”; y joindre des invo­ca­tions et des prières expia­toires pen­dant une heure entière, en fai­sant, comme on l’ap­pelle jus­te­ment, “l’heure sainte”: exer­cices qui non seule­ment ont été approu­vés par l’Église, mais qu’elle a enri­chis d’a­bon­dantes indulgences.

3) Considération du Christ dans sa Passion.

Mais, dira-​t-​on, quelle conso­la­tion peuvent appor­ter au Christ régnant dans la béa­ti­tude céleste ces rites expia­toires ? Nous répon­drons avec Saint Augustin : “Prenez une per­sonne qui aime : elle com­pren­dra ce que je dis.” Nulle part d’ailleurs ces paroles ne trouvent une appli­ca­tion plus juste.

Toute âme aimant Dieu avec fer­veur, quand elle jette un regard sur le pas­sé, peut voir et contem­pler dans ses médi­ta­tions le Christ tra­vaillant pour l’homme, affli­gé, souf­frant les plus dures épreuves, pour nous autres hommes et pour notre salut, presque abat­tu par la tris­tesse, l’an­goisse et les opprobres ; bien plus, “broyé sous le poids de nos crimes, il nous gué­rit par ses meur­tris­sures”. Tout cela, les âmes pieuses ont d’au­tant plus de rai­son de le médi­ter que ce sont les péchés et les crimes des hommes com­mis en n’im­porte quel temps qui ont cau­sé la mort du Fils de Dieu ; ces mêmes fautes, main­te­nant encore, cau­se­raient la mort du Christ, entraî­ne­raient les mêmes dou­leurs et les mêmes afflic­tions, puisque cha­cune d’elles, ain­si qu’on l’ad­met, est cen­sée renou­ve­ler à sa manière la Passion du Seigneur : Crucifiant de nou­veau pour leur part le Fils de Dieu et le livrant à l’i­gno­mi­nie. Que si, à cause de nos péchés futurs, mais pré­vus, l’âme du Christ devint triste jus­qu’à la mort, elle a, sans nul doute, recueilli quelque conso­la­tion, pré­vue elle aus­si, de nos actes de répa­ra­tion, alors qu’un ange venant du ciel lui appa­rut, pour conso­ler son cœur acca­blé de dégoût et d’angoisse.

Ainsi donc, ce Cœur sacré inces­sam­ment bles­sé par les péchés d’hommes ingrats, nous pou­vons main­te­nant et même nous devons le conso­ler d’une manière mys­té­rieuse, mais réelle, d’au­tant que le Christ lui-​même se plaint, par la bouche du Psalmiste, ain­si que la litur­gie sacrée le rap­pelle, d’être aban­don­né de ses amis : Mon cœur a atten­du l’opprobre et la misère ; j’ai espé­ré celui qui s’af­fli­ge­rait avec moi et il n’est point venu, celui qui me conso­le­rait et je ne l’ai point trouvé.

4) Les souffrances du Corps Mystique.

Ajoutons encore que la Passion du Christ se renou­velle, et d’une cer­taine manière elle se pour­suit et s’a­chève, dans son corps mys­tique qui est l’Église. Car, pour nous ser­vir encore des paroles de saint Augustin : “Le Christ a souf­fert tout ce qu’il devait souf­frir ; la mesure de ses souf­frances est désor­mais à son comble. La dette de souf­frances était donc payée dans la Tête, mais elle demeu­rait entière dans son corps”. Le Seigneur Jésus lui-​même a bien vou­lu nous l’ap­prendre, quand il disait à Saul, res­pi­rant encore la menace et la mort contre les dis­ciples : Je suis Jésus que tu per­sé­cutes. Il lais­sait ain­si net­te­ment entendre que les per­sé­cu­tions déchaî­nées contre l’Église visaient et attei­gnaient le divin Chef de l’Église lui-​même. C’est donc à bon droit que, souf­frant tou­jours en son corps mys­tique, le Christ veut nous avoir pour com­pa­gnons de son expia­tion. Notre situa­tion envers lui l’exige éga­le­ment, car, puisque nous sommes le corps du Christ et ses membres cha­cun pour notre part, tout ce que souffre la tête, les membres le doivent souf­frir aussi”.

E. Nécessité actuelle de la réparation

1) L’Église persécutée.

A quel point cette expia­tion, cette répa­ra­tion sont néces­saires, sur­tout de nos jours, on le com­pren­dra sans peine, comme Nous le disions au début, en consi­dé­rant d’un regard le monde plon­gé dans le mal. De par­tout, en effet, montent vers Nous les gémis­se­ments des peuples dont il est vrai d’af­fir­mer que les chefs ou les gou­ver­nants se sont dres­sés et ligués contre le Seigneur et son Église. En ces pays, tous les droits, divins ou humains, se trouvent confon­dus. Les églises sont abat­tues, rui­nées de fond en comble, les reli­gieux et les vierges consa­crées sont expul­sés de leur demeure, livrés aux insultes et aux mau­vais trai­te­ments, voués à la famine, condam­nés à la pri­son, des mul­ti­tudes d’en­fants et de jeunes filles sont arra­chés du sein de l’Église leur mère ; on les excite à renier et à blas­phé­mer le Christ ; on les pousse aux pires dégra­da­tions de la luxure ; le peuple entier des fidèles, ter­ro­ri­sé, éper­du sous la conti­nuelle menace de renier sa foi ou de périr, par­fois de la mort la plus atroce. Spectacle tel­le­ment affli­geant qu’on y pour­rait voir déjà l’au­rore de ce début des dou­leurs que doit appor­ter l’homme de péché s’é­le­vant contre tout ce qui est appe­lé Dieu ou hono­ré d’un culte.

2) Le mal parmi les chrétiens.

Mais plus attris­tant encore, Vénérables Frères, est l’é­tat de tant de fidèles que le bap­tême a lavés dans le sang de l’Agneau imma­cu­lé et com­blés de grâces ; à tous les rangs de la socié­té il s’en trouve qui, aveu­glés par une igno­rance incroyable des choses divines, empoi­son­nés d’er­reurs, se traînent dans le vice, loin de la mai­son du Père ; nul rayon de lumière de la vraie foi ne les éclaire, nulle espé­rance de la féli­ci­té future ne les réjouit, nulle ardeur de la cha­ri­té ne les anime et ne les réchauffe ; ils semblent vrai­ment être plon­gés dans les ténèbres et assis à l’ombre de la mort. Bien plus : chez les fidèles gran­dit l’in­dif­fé­rence à l’é­gard de la dis­ci­pline ecclé­sias­tique et des ins­ti­tu­tions anciennes qui forment la base de toute vie chré­tienne, régissent la famille et pro­tègent la sain­te­té du mariage, l’é­du­ca­tion des enfants est négli­gée, sinon faus­sée, par une affec­tion trop indul­gente ; l’Église est frus­trée de son droit d’é­le­ver la jeu­nesse chré­tienne ; dans la vie cou­rante, la pudeur chré­tienne est lamen­ta­ble­ment oubliée, sur­tout dans la mode fémi­nine ; on ne voit que pour­suite effré­née des biens pas­sa­gers, que pré­do­mi­nance sans frein des inté­rêts civils, que recherche immo­rale de la faveur popu­laire, rébel­lion contre l’au­to­ri­té légi­time, enfin mépris de la parole divine, abou­tis­sant à un affai­blis­se­ment grave, sinon à la perte de la foi.

3) Le mal parmi les clercs.

A ces maux vient mettre un comble soit la mol­lesse ou la lâche­té de ceux qui – tels les dis­ciples endor­mis ou fugi­tifs, chan­ce­lant dans leur foi – désertent misé­ra­ble­ment le Christ ago­ni­sant dans l’an­goisse ou entou­ré par les satel­lites de Satan, soit la per­fi­die de ceux qui, à l’exemple du traître Judas, ont l’au­dace de par­ti­ci­per au sacri­fice de l’au­tel de manière sacri­lège ou de pas­ser à l’en­ne­mi. On ne peut vrai­ment pas s’empêcher de pen­ser que les temps pré­dits par Notre-​Seigneur semblent être proches, où, à cause des pro­grès inces­sants de l’i­ni­qui­té, la cha­ri­té d’un grand nombre se refroidira.

4) L’esprit de réparation.

Il n’est pas un seul fidèle qui puisse médi­ter ces choses sans s’en­flam­mer d’a­mour pour le Christ souf­frant, avec un zèle plus vif, tous vou­dront expier leurs fautes et celles d’au­trui, répa­rer les torts faits à l’hon­neur du Christ et tra­vailler au salut éter­nel de leurs âmes. Comme elle est vraie cette parole de l’Apôtre : Là où la faute abon­da, la grâce sur­abon­da, et comme, en un sens, elle peut ser­vir à peindre notre époque ! Car en dépit de la per­ver­si­té crois­sante des hommes, il est mer­veilleux de voir gran­dir, sous l’ins­pi­ra­tion du Saint-​Esprit, le nombre des fidèles des deux sexes qui, d’un zèle plus ardent s’ef­forcent de répa­rer tant d’in­sultes au divin Cœur, n’hé­sitent pas à s’of­frir eux-​mêmes comme vic­times au Christ.

Celui qui médite, en effet, avec amour sur tout ce que Nous venons de rap­pe­ler, s’en impré­gnant, si l’on peut dire, jus­qu’au plus pro­fond de son être, ne peut faire autre­ment que de res­sen­tir de l’hor­reur pour tout péché et de s’en abs­te­nir comme du mal sou­ve­rain, plus encore, il s’ap­pli­que­ra à s’a­ban­don­ner tout entier à la volon­té de Dieu et à répa­rer les outrages faits à la divine Majesté par tous les moyens en son pou­voir : prières inces­santes, souf­frances libre­ment consen­ties, épreuves éven­tuelles patiem­ment accep­tées ; en un mot, par une vie entiè­re­ment consa­crée à ce désir d’expiation.

5) Les associations réparatrices.

De là sont nées toutes ces familles reli­gieuses d’hommes et de femmes qui, riva­li­sant en quelque sorte avec l’Ange du Jardin des Oliviers, s’im­posent, jour et nuit, le devoir de conso­ler Jésus ; de là encore ces confré­ries pieuses, approu­vées par le Siège apos­to­lique et enri­chies d’in­dul­gences, qui, elles aus­si, ont assu­mé ce devoir d’ex­pia­tion en s’im­po­sant la pra­tique d’exer­cices reli­gieux et de ver­tus en rap­port avec cette tâche ; de là, enfin, puis­qu’on ne peut tout dire, les répa­ra­tions offertes à l’hon­neur divin sous forme d’a­mendes hono­rables et de céré­mo­nies solen­nelles, non pas seule­ment de la part de fidèles iso­lés, mais aus­si, ça et là, de paroisses, de dio­cèses et de cités.

6) La Fête du Sacré-​Cœur, fête de réparation.

C’est pour­quoi, Vénérables Frères, de même que la pra­tique de la consé­cra­tion, après des débuts modestes, s’est bien vite répan­due au loin et a reçu fina­le­ment de Notre confir­ma­tion tout l’é­clat dési­rable, de même Notre plus vif désir est de sanc­tion­ner offi­ciel­le­ment de notre auto­ri­té apos­to­lique la pra­tique déjà connue et pro­pa­gée de l’ex­pia­tion et de l’a­mende hono­rable et de la voir célé­brée solen­nel­le­ment dans tout l’u­ni­vers catholique.

Dans ce but, en la fête du Sacré Cœur de Jésus – qu’à cette occa­sion Nous déci­dons d’é­le­ver au rang de double de pre­mière classe avec octave – Nous décré­tons et ordon­nons que chaque année, dans toutes les églises du monde entier, on récite solen­nel­le­ment, d’a­près la for­mule jointe à cette lettre, la pro­tes­ta­tion ou amende hono­rable a Notre-​Seigneur, dans laquelle toutes nos fautes sont déplo­rées, et hom­mage est ren­du aux droits vio­lés de notre Roi et de notre Seigneur très aimant.

7) Les effets qu’on peut en attendre.

Sans nul doute, Vénérables Frères, l’ins­ti­tu­tion de cette solen­ni­té sainte et sa géné­ra­li­sa­tion dans l’Église uni­ver­selle pro­dui­ront des fruits nom­breux et excel­lents non seule­ment pour cha­cun en par­ti­cu­lier, mais pour la socié­té tout entière, reli­gieuse, civile ou fami­liale. Notre Rédempteur lui-​même a pro­mis, en effet, à Marguerite-​Marie que “tous ceux qui, de la sorte, hono­re­raient son Cœur seraient com­blés d’a­bon­dantes grâces célestes “. Les pécheurs même, en regar­dant celui qu’ils ont trans­per­cés se sen­ti­ront émus par les gémis­se­ments et les pleurs de l’Église entière, déplo­re­ront à leur tour les insultes adres­sées au Souverain Roi et ren­tre­ront en eux-​mêmes ; ils crain­dront qu’en­dur­cis dans leurs fautes ils ne pleurent trop tard et en vain sur lui, lors­qu’ils ver­ront venir sur les nuées du ciel celui qu’ils ont trans­per­cé. Quant aux justes, ils devien­dront plus justes encore et plus saints ; ils se voue­ront tout entiers et avec une ardeur renou­ve­lée au ser­vice de leur Roi, qu’ils voient si mépri­sé, si atta­qué, si sou­vent outra­gé, par-​dessus tout, ils brû­le­ront de zèle pour pro­cu­rer le salut des âmes, en ayant tou­jours pré­sente à la mémoire la plainte la divine Victime : A quoi donc sert mon sang ? et aus­si la joie qu’é­prou­ve­ra le Cœur sacré de Jésus pour un seul pécheur fai­sant pénitence !

Notre sou­hait le plus vif et Notre espoir le plus ferme, c’est que la jus­tice de Dieu, qui eût, dans sa misé­ri­corde, par­don­né à Sodome pour dix justes, par­donne plus volon­tiers au genre humain, parce que la com­mu­nau­té tout entière, de tout lieu et de toute race, aura répan­du ses ins­tantes sup­pli­ca­tions et ses répa­ra­tions effi­caces, en union avec le Christ, son Médiateur et Chef.

Conclusion : Marie réparatrice.

A Nos vœux et à Nos efforts, que Marie la Vierge très bien­veillante et la Mère de Dieu daigne sou­rire, elle qui nous don­na Jésus notre Rédempteur, qui l’é­le­va, qui l’of­frit comme vic­time au pied de la croix, et qui, par sa mys­té­rieuse union avec le Christ et par une grâce par­ti­cu­lière reçue de lui, fut aus­si Réparatrice et est pieu­se­ment appe­lée de ce nom. Plein de confiance en son inter­ces­sion auprès du Christ qui, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, a vou­lu cepen­dant s’as­so­cier sa Mère comme avo­cate des pécheurs et comme dis­pen­sa­trice et média­trice de ses grâces, Nous vous accor­dons du fond du cœur, comme gage des faveurs célestes et en témoi­gnage de Notre bien­veillance pater­nelle, à vous, Vénérables Frères, ain­si qu’à tous les fidèles confiés à vos soins, la Bénédiction Apostolique.

Donné à Rome, près Saint-​Pierre le 8 mai 1928, la sep­tième année de Notre Pontificat.

PIE XI, PAPE.

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