Pie XII

260ᵉ pape ; de 1939 à 1958

17 mai 1942

Allocution aux lectrices de la revue féminine italienne « Alba »

Table des matières

Le pape ayant reçu en audience spé­ciale plus de mille abon­nées et lec­trices, qui portent le beau nom d’« Azzurre », de la revue fémi­nine « Alba », à l’occasion du XXe anni­ver­saire de sa fon­da­tion, leur a adres­sé l’allocu­tion suivante :

Vous avez eu, chères filles, l’heureuse pen­sée de célé­brer à Rome le XXe anni­ver­saire de votre revue heb­do­ma­daire et de votre asso­ciation des « Azzurre ». Vous avez vou­lu aus­si vous réunir près du Père com­mun pour lui mani­fes­ter votre filial atta­che­ment et deman­der sa Bénédiction. « Vraiment, dans la Ville éter­nelle — avez-​vous dit — centre du monde, nous appren­drons le secret qui fait grands les peuples et nous connaî­trons la lumière qui dévoile des tré­sors de ver­tus domes­tiques et civiques. » Vous avez appe­lé votre revue Alba. Il nous plaît de voir en elle l’aurore joyeuse de votre vie, l’aube de votre esprit et de votre cœur ; l’aube de votre ascen­sion surnatu­relle, l’aurore de votre jour­née qui, sur les rives du Tibre, vous a fait contem­pler les fameuses ruines de la Rome des Césars, les Catacombes, les basi­liques et les monu­ments de la Rome des papes, les vastes réali­sations et trans­for­ma­tions de la Rome moderne. Oui « centre du mon­de » est cette Rome qui se glo­ri­fie et se rend éter­nel­le­ment heu­reuse avec le Christ, cette Rome vers les bords de laquelle l’ange pilote, selon l’image de l’Alighieri [1], « ramène ou recueille celui qui ne des­cend pas vers l’Achéron » [2].

Les vertus domestiques et sociales

La terre de Rome est terre de héros et d’apôtres de la véri­té. Les ver­tus domes­tiques et sociales qui ont fait la gran­deur de la Ville éter­nelle et qui font la vraie gran­deur de tous les peuples, sont cer­tainement de toutes les époques et de toutes les condi­tions sociales. Vous les trou­vez chez les anciennes matrones romaines dont la digni­té, cette ver­tu, fut res­pec­tée et hono­rée au sein de la civi­li­sa­tion païenne. Vous les voyez res­plen­dir, ces ver­tus domes­tiques, à l’aube rose et rou­geoyante du sang des confes­seurs de la foi, dans les annales de l’Eglise, dans la figure des mar­tyres chré­tiennes, patri­ciennes ou escla­ves, comme Agnès et Blandine, comme Perpétue et Félicité. Vous les voyez, à tra­vers les siècles, briller dans la vie de famille et dans l’exercice de la cha­ri­té com­mu­ni­ca­tive de Galla, de Françoise Ro­maine, d’Anne-Marie Taïgi.

… doivent adapter leur expression extérieure à la vie moderne.

Toutefois ces ver­tus, qui demeurent tou­jours essen­tiel­le­ment les mêmes, prennent, au cours des géné­ra­tions, des moda­li­tés et des degrés divers. Leur expres­sion exté­rieure arrive d’ordinaire à se modi­fier et à se trans­for­mer par l’effet d’une lente et peu sen­sible évo­lu­tion, sous l’influence et les varia­tions des époques. Au contraire, aujourd’hui comme aux temps des grandes crises, cette évo­lu­tion semble douée d’une rapi­di­té fou­droyante qui décon­certe celui qui s’arrête à en obser­ver la marche. Pour Nous, les grandes crises, ce ne sont pas seule­ment les cala­mi­tés, les guerres, les révo­lu­tions, les trou­bles civils, éco­no­miques, sociaux, poli­tiques, mais en par­ti­cu­lier, éga­lement voudrions-​Nous dire, toute rup­ture d’équilibre entre les condi­tions de vie subi­te­ment trans­for­mées ou détruites et les traits immuables de la nature humaine.

Considérez le mou­ve­ment et l’acheminement de la vie et de la civi­lisation moderne. N’observez-vous pas com­ment les pro­grès merveil­leux de la science dans tous les domaines, les décou­vertes et les inven­tions bien­fai­santes ou dan­ge­reuses dans tous les sec­teurs de l’industrie ont intro­duit, pour ain­si dire auto­ma­ti­que­ment, de pro­fonds change­ments dans la vie maté­rielle et, par consé­quent, dans toutes les mani­festations de l’activité de l’homme ? Et ces chan­ge­ments n’ont-ils pas, à leur tour don­né nais­sance à une trans­for­ma­tion qu’il vau­drait mieux appe­ler ren­ver­se­ment ou com­plet renou­vel­le­ment des condi­tions sociales ? Il est super­flu de vous indi­quer de mul­tiples exemples de ces chan­ge­ments à vous qui les avez conti­nuel­le­ment sous les yeux. Sources et moyens de loi­sirs, de bien-​être, de com­mo­di­tés, qui insi­nuent, allument, excitent le plai­sir ou la jouis­sance des uns en exas­pé­rant la convoi­tise des autres. Domaines innom­brables ouverts à la curio­si­té des sens et de l’esprit. Foule de pro­blèmes débat­tus qui séduisent, excitent, troublent et cap­tivent la rai­son et la cons­cience. Variété et suite sans fin de dis­trac­tions, d’amusements, de diver­tis­se­ments, de plai­sirs, depuis les plus nobles de l’esprit jusqu’aux plus vul­gaires et sen­suels. Vertigineuse rapi­di­té des com­mu­ni­ca­tions qui sup­prime la dis­tance ou l’espace et se joue du temps. Cent autres dons de l’époque moderne plus ou moins utiles à la vie et à la con­duite, offerts au regard et à la main de tous, sinon pour en jouir, au moins pour en connaître ou en sen­tir les réac­tions dans l’âme. Tout cela appelle et met en mou­ve­ment de mul­tiples et diverses acti­vités de la nature humaine, fait naître des pro­fes­sions et des arts nou­veaux, de nou­velles façons de vivre et d’agir, de nou­velles ten­dances et affec­tions, de nou­veaux des­seins, de nou­velles pré­fé­rences du cœur. Pratiquement, tout cela invite à une acti­vi­té plus prompte et plus directe la femme et la jeune fille elles-​mêmes, les sai­sit et les entraîne dans le tour­billon qui pousse en avant et emporte le monde.

Comportement de la jeune fille dans le monde actuel.

Avec le nou­vel aspect de la vie, nou­veau devient aus­si le com­portement de la jeu­nesse fémi­nine. Le contact per­ma­nent et conti­nuel avec le monde, et avec le monde tel qu’il est, mêlé comme il est, arrive à don­ner à cette jeu­nesse quelque chose de plus libre, de plus déci­dé, de plus viril, dirait-​on. La conscience de ses devoirs et de ses res­pon­sa­bi­li­tés lui confère en même temps plus d’assurance et de hardiesse.

Cette nou­velle phy­sio­no­mie de la vie est-​elle un mal ? Elle n’est pas un mal en elle-​même ; mais d’ordinaire, elle n’est pas exempte de dan­gers. De même le nou­veau com­por­te­ment de la jeune fille n’est pas, en lui-​même, un mal. Cette espèce de désin­vol­ture, consé­quence des condi­tions actuelles de la vie, lorsqu’elle est bien réglée et com­prise, est, à sa façon, une force ; main­te­nue en de justes limites et bien diri­gée, elle peut deve­nir une arme : arme de défense en face des dan­gers per­son­nels ; arme de conquête en face des périls des autres ; elle peut deve­nir une atti­tude sage, réser­vée, cour­toise, qui, sem­blable à la ver­tu, n’humilie pas et n’offense pas, mais conci­lie l’estime, l’ad­miration, l’affection.

L’état de choses actuel est ce qu’il est, vous ne pou­vez le chan­ger ; serait-​il même désa­gréable, il serait vain de se perdre en lamen­tations sté­riles. S’il a ses dan­gers, il faut les regar­der en face pour s’en défendre et pour les sur­mon­ter. Mais d’où viennent ces dan­gers ? D’où vient la crise moderne elle-​même ? Elle vient, Nous l’avons déjà dit, de ce que, au milieu des cir­cons­tances exté­rieures qui changent et non­obs­tant le chan­ge­ment d’allure qui en résulte, la nature, le carac­tère, le tem­pé­ra­ment ne changent pas sub­stan­tiel­le­ment ; s’ils se modi­fient, leur fond demeure immo­bile et immuable ; seule leur sur­face est remuée ; ils ne marchent pas au même rythme que l’air et le vent qui soufflent autour d’eux et leur caressent le front.

La nature féminine ne change pas.

Bien que, pour avoir acquis un air déga­gé, de la force et de la fier­té de pen­sée, la femme ou la jeune fille ne refe­ra pas pour autant sa propre nature ; elle res­te­ra tou­jours sen­si­tive, impression­nable, sou­vent sans dou­ter ou se défier d’elle-même ; par­fois elle se lais­se­ra d’autant plus conduire par les mou­ve­ments impul­sifs de son esprit et de son cœur qu’il y aurait plus de rai­son de prendre des pré­cau­tions, d’être réser­vée. Dans sa consti­tu­tion elle garde cette géné­ro­si­té ins­tinc­tive qui l’incline et la pousse au don total d’elle- même, qui la pous­se­rait, si elle n’était pas vigi­lante et atten­tive, aux enthou­siasmes irré­flé­chis, aux élans pas­sion­nés, aux impru­dences fatales. Dans ce monde où elle passe et où elle vit, mal­heur si elle oublie que chez les autres non plus la nature humaine ne change pas, qu’elle n’a nul­le­ment per­du les stig­mates et les bles­sures de sa chute pre­mière au para­dis ter­restre. Les reje­tons d’une si mau­vaise racine n’ont jamais ces­sé de domi­ner dans le cœur des hommes : l’orgueil et la superbe, la sen­sua­li­té har­die, la convoi­tise tou­jours avide, la concu­pis­cence brû­lante ; le scan­dale vou­lu, cal­cu­lé des séduc­teurs, des cor­rup­teurs et des cor­rom­pus ; le scan­dale invo­lon­taire, mais non moins dan­ge­reux, des pas­sion­nés, des fra­giles, des non­cha­lants, des étour­dis, qui ne pèsent pas les consé­quences d’une parole, d’un regard, d’une démarche, et de leur arc, comme les enfants ou les gamins de la rue, décochent un trait qui don­ne­ra peut-​être la mort, ou pour le moins bles­se­ra un cœur pour toute la vie. Et cepen­dant, il est iné­vitable, il est sou­vent obli­ga­toire de fou­ler ce che­min, d’avancer au milieu de ces ronces, de vivre dans un tel monde et de trai­ter avec lui.

A la der­nière Cène, Notre-​Seigneur priant pour ses apôtres, disait à son Père : « Je ne vous demande pas de les enle­ver du monde, mais de les gar­der du mau­vais » (Jean, xvii, 15). Il savait bien qu’il les envoyait dans le monde « comme des agneaux au milieu des loups » (Luc, x, 3).

Le monde n’est pas essen­tiel­le­ment chan­gé : Dieu le gou­verne et le dirige, il ne peut se sous­traire à son auto­ri­té ni à celle du Christ au pou­voir de qui sont le ciel et la terre. Aujourd’hui, beau­coup de bar­rières qui exis­taient autre­fois entre le bien et le mal sont tom­bées ; vous ne pou­vez plus, chères filles, attendre d’elles votre défense. La bar­rière qui reste n’est pas hors de vous, mais en vous. Saint Vincent de Paul disait gra­cieu­se­ment aux pre­mières Filles de la Charité : « Vous n’avez pas et ne pou­vez avoir le genre de vie des anciennes reli­gieuses : vous aurez pour cloître les rues de la ville ; pour clô­ture l’obéissance ; pour grille, la crainte de Dieu ; pour voile, la sainte modes­tie [3].

Qualités et vertus nécessaires à la jeune fille chrétienne d’aujourd’hui

Ces paroles du saint ne s’appliquent-elles pas, d’une cer­taine façon, à vous éga­le­ment, jeunes filles et femmes chré­tiennes ? Vous devrez par­cou­rir les rues de la ville ; vous devrez vous défendre par vous-​mêmes au moyen de la bar­rière et de l’arme qu’est votre ver­tu ; votre déci­sion, votre fran­chise et votre atti­tude pour­ront aus­si vous aider à vous défendre. Dans la rue, dans les réunions, dans les maga­sins, dans les ate­liers, dans les bureaux, dans les uni­ver­si­tés, dans les biblio­thèques, une parole cin­glante, si besoin est, vous débar­ras­se­ra d’un inso­lent ; un rire franc décou­ra­ge­ra un amou­reux impor­tun ; dans un geste aimable votre main jet­te­ra au feu ou dans la boue le des­sin, le pério­dique, le livre venu de la boue d’où il n’aurait jamais dû sortir.

Toutefois, cela ne suf­fit pas. Ces belles qua­li­tés qui se mani­festent à l’extérieur doivent jaillir de l’intérieur de votre âme ; c’est de là qu’elles acquièrent et reçoivent leur force. La pru­dence et l’humilité inté­rieures enseignent la modé­ra­tion dans les actes et les sen­ti­ments, la juste mesure dans la gra­cieu­se­té des paroles et de la per­sonne. Elles font recon­naître et com­prendre que la doci­li­té est sagesse, que l’obéissance apprend à com­man­der, que le silence est l’éducateur de la parole et plus d’une fois une véri­table éloquence.

…pour lutter contre les dangers

Si les belles qua­li­tés exté­rieures ne pro­viennent pas de celles du dedans, moins brillantes, mais non moins néces­saires, elles finissent par mon­trer le revers de leur médaille. On se crée la conscience (ô l’illusion) de s’être éle­vées au-​dessus de cette vul­ga­ri­té qu’on effleure à chaque pas, de che­mi­ner digne­ment et ver­tueu­se­ment au milieu des ten­ta­tions et des séduc­tions de tout genre. La fier­té qui naît de cette conscience se change faci­le­ment en secret orgueil. On attri­bue volon­tiers à soi-​même, à sa force propre, à l’élévation de carac­tère, la digni­té de sa vie per­son­nelle et la conser­va­tion de la ver­tu. On oublie qu’on est faible ; on ne prend pas assez garde à la com­plai­sance dans l’estime que cette ver­tu elle-​même et cette digni­té font naître. En un mot, on ne se sou­vient pas qu’on est filles d’Eve, et dans une témé­ri­té impru­dente on se croit en sécu­ri­té contre n’importe quelle attaque de l’ennemi (cf. Ps., xxix, 7). Alors, insou­ciante du dan­ger qui menace l’esprit, la foi, le cœur, la pure­té, la jeune fille d’Eve est fas­ci­née devant le ser­pent ; elle se laisse, au début, effleu­rer la vue par une page légère ou scep­tique, par un sou­rire, une décla­ra­tion ou un aveu agréable, par une parole flat­teuse ou pré­somp­tueuse, par une invi­ta­tion à une pro­me­nade char­mante. Prudence et humi­li­té. Combien l’humilité est néces­saire pour être pru­dents ! Combien elle aide à trou­ver, à deman­der le secours divin et le secours humain, à recon­naître aus­si le besoin qu’on en a ! Mal­heureuses ces jeunes filles qui ne res­sentent pas un pareil besoin et qui ne demandent pas un pareil secours, sinon à l’heure de l’expérience dou­lou­reuse et humi­liante de la chute, d’un faux pas, d’une situa­tion déli­cate, d’un dan­ger immi­nent, d’un lien qui déjà est sur le point d’être for­te­ment serré.

… avec l’aide de Dieu

Non, chères filles, ne tar­dez pas à invo­quer le secours divin et le secours humain. Dans n’importe quelle épreuve, cala­mi­té, dou­leur, rien au monde n’est véri­ta­ble­ment puis­sant comme la reli­gion et la foi, comme la prière qui sauve du désastre. Tout autant que l’homme, la femme a besoin de croire en Dieu ; au pied de l’arbre défen­du, la pre­mière faute du genre humain est celle d’Eve qui croit davan­tage à la trom­peuse pro­messe du ser­pent qu’au pré­cepte et à la menace du Seigneur. La femme a besoin de prier, comme de connaître et d’aimer Jésus-​Christ et la Vierge Immaculée, sa Mère ; elle a besoin de la reli­gion qui a fait de ses joies fami­liales une sanc­ti­fi­ca­tion, de ses larmes une sup­pli­ca­tion et une hymne, qui l’a exal­tée dans l’amour de son cœur au foyer et dans l’église. Appro­fondissez votre connais­sance de la vie et de la doc­trine du Sauveur ; elle vous révé­le­ra la néces­si­té et l’aimable puis­sance du secours divin ; la prière et la récep­tion des sacre­ments vous l’assureront. Quant au secours humain, est-​il besoin de vous indi­quer à vous les « Azzurre » d’Alba, où le cher­cher et le trou­ver, alors que l’amour, la déli­ca­tesse d’esprit et de cœur de Celle qui vous est comme une Mère vous com­prend et vous aime ? Sa bon­té et sa sagesse sont lumière, conseil, récon­fort pour cha­cun de vos pas.

… pour aider les autres jeunes filles.

Vous mar­chez sur les routes où le monde marche : chaque jour vous res­pi­rez l’air et vous êtes dans le tour­billon de la vie réelle ; dans la foule qui passe, qui se presse, s’agite, s’amuse, rit, vous ren­con­trez encore trop sou­vent des gens qui pleurent, que les larmes et les plaintes suf­foquent. Vous aper­ce­vez et recon­nais­sez un très grand nombre de jeunes filles, sor­ties récem­ment de la mai­son, timi­des, sai­sies de peur, per­dues ; vous en recon­nais­sez d’autres, déjà ébran­lées, vacillantes sur le bord de l’abîme, d’autres encore qui, cour­bées sous l’humiliation d’une sur­prise, décou­ra­gées, effleu­rant le bord du pré­ci­pice, du déses­poir et de l’abandon, prêtes à se jeter pour oublier, pour s’étourdir, dans le gouffre d’une situa­tion humai­nement irré­pa­rable. N’abandonnez aucune de ces mal­heu­reuses. Elles sont vos sœurs. Le Christ est venu éga­le­ment pour elles. Ne les mépri­sez pas, ne les repous­sez pas loin de vous. Ayez pitié. Aimez, priez, sou­te­nez, conso­lez, aidez ; faites aux autres, moins bien favo­ri­sées que vous, un peu de ce bien qui vous a été fait à vous-mêmes.

En cette heure qui s’écoule si cruelle et si triste pour les peuples, les dan­gers sont aus­si plus grands et plus pres­sants. Que votre cœur s’agrandisse dans l’amour du Christ et dans l’amour du pro­chain ! Que votre prière demande la misé­ri­corde, le par­don, la grâce, pour le monde entier, pour les frères et les sœurs, pour tous ceux qui souffrent, com­battent, pour tous ceux qui pleurent dans les mai­sons et pour tous ceux qui versent leur sang sur les champs de bataille !

Afin que le Seigneur, qui voit tout, gou­verne tout et orga­nise tout dans ses des­seins impé­né­trables vous exauce, Nous vous accor­dons, avec une pater­nelle affec­tion, la Bénédiction apostolique.

Source : Documents Pontificaux de S. S. Pie XII, Édition Saint-​Augustin Saint-​Maurice. – D’après le texte ita­lien de Discorsi e Radiomessaggi, t. IV, p. 97 ; cf. la tra­duc­tion fran­çaise des Actes de S. S. Pie XII, t. IV, p, 142.

Notes de bas de page
  1. Dante.[]
  2. Purgatoire, chant II, vers. 104–105.[]
  3. Cf. Coste, Monsieur Vincent, I, 396.[]