Jean XXIII

261e pape ; de 1958 à 1963

22 février 1962

Constitution Apostolique Veterum Sapientia

Sur l'emploi de la langue latine

Table des matières

Donné à Rome, près de Saint-​Pierre, en la fête de la Chaire de saint Pierre apôtre, le 22 février de l’an­née 1962, de Notre pon­ti­fi­cat la quatrième.

Jean, évêque, Serviteur des Serviteurs de Dieu,
Pour per­pé­tuelle mémoire de la chose

La sagesse des Anciens recueillie dans la lit­té­ra­ture des Grecs et des Romains, ain­si que les illustres ensei­gne­ments des peuples de l’Antiquité, peuvent être consi­dé­rés comme une aurore annon­cia­trice de la véri­té évan­gé­lique que le Fils de Dieu, « arbitre et maître de la grâce et de la doc­trine, lumière et guide de l’hu­ma­ni­té[1] est venu appor­ter sur la terre. Les Pères et les doc­teurs de l’Eglise ont, en effet, vu dans ces impor­tants monu­ments de la lit­té­ra­ture de l’Antiquité une cer­taine pré­pa­ra­tion des âmes à rece­voir les richesses sur­na­tu­relles que Jésus-​Christ « dans l’é­co­no­mie de la plé­ni­tude des temps »[2] a com­mu­ni­quées aux hommes ; il appa­raît ain­si mani­fes­te­ment qu’a­vec l’a­vè­ne­ment du chris­tia­nisme rien n’a péri de ce qu’il y avait de vrai, de juste, de noble et de beau dans ce que les siècles pré­cé­dents avaient produit.

Les langues de l’Église orientale

C’est pour­quoi l’Église sainte a tou­jours eu une grande véné­ra­tion pour ces monu­ments de sagesse, et par­ti­cu­liè­re­ment pour le grec et le latin qui sont comme le man­teau d’or de sa propre sagesse. Elle a aus­si admis l’u­sage d’autres langues véné­rables qui se sont épa­nouies en Orient et dont l’ap­port a été grand pour le pro­grès du genre humain et de la civi­li­sa­tion ; uti­li­sées soit dans la litur­gie, soit dans les ver­sions de la Sainte Écriture, elles sont tou­jours en vigueur dans cer­taines régions, comme l’ex­pres­sion d’un antique usage qui n’a pas ces­sé de res­ter vivant.

Le rôle providentiel du latin dans la diffusion du christianisme en Occident

Au milieu de cette varié­té de langues, il y en a une qui sur­passe les autres, celle qui, née dans le Latium, est deve­nue ensuite un admi­rable ins­tru­ment pour la dif­fu­sion du chris­tia­nisme en Occident. Ce n’est pas sans une dis­po­si­tion de la pro­vi­dence divine que cette langue, qui pen­dant de nom­breux siècles avait réuni une vaste fédé­ra­tion de peuples sous l’au­to­ri­té de l’Empire romain, est deve­nue la langue propre du Siège apos­to­lique[3], et que, trans­mise à la pos­té­ri­té, elle a consti­tué un étroit lien d’u­ni­té entre les peuples chré­tiens d’Europe.

Langue internationale de l’Église

Le latin en effet, de sa nature même, convient par­fai­te­ment pour pro­mou­voir dans tous les peuples toutes les formes de culture. En effet, il ne sus­cite pas de jalou­sies, il est impar­tial envers toutes les nations, il n’est le pri­vi­lège d’au­cune, il est accep­té par toutes tel un ami. De plus, il ne faut pas oublier que le latin est empreint d’une noblesse carac­té­ris­tique ; il a « un style concis, varié, har­mo­nieux, plein de majes­té et de digni­té »[4] qui incite d’une façon inimi­table à la pré­ci­sion et à la gravité.

C’est pour ces rai­sons que le Siège apos­to­lique a tou­jours veillé jalou­se­ment à main­te­nir le latin, et qu’il a tou­jours esti­mé que « ce splen­dide vête­ment de la doc­trine céleste et des saintes lois »[5] était digne d’être uti­li­sé dans l’exer­cice de son magis­tère, et devait éga­le­ment être uti­li­sé par ses ministres. Les ecclé­sias­tiques en effet, de quelque natio­na­li­té qu’ils soient, peuvent aisé­ment, grâce au latin prendre connais­sance de ce qui vient du Saint-​Siège, et com­mu­ni­quer avec celui-​ci ou entre eux.

Langue universelle, immuable et non vulgaire

Cette langue est unie à la vie de l’Église et, « sa connais­sance, acquise par l’é­tude et l’u­sage, inté­resse les huma­ni­tés et la lit­té­ra­ture, mais plus encore la reli­gion »[6], pour reprendre les termes de Notre pré­dé­ces­seur d’im­mor­telle mémoire, Pie XI, qui indi­quait, en don­nant des argu­ments à l’ap­pui, trois qua­li­tés ren­dant cette langue par­ti­cu­liè­re­ment adap­tée à la nature de l’Église : « En effet, l’Église qui groupe en son sein toutes les nations, qui est des­ti­née à vivre jus­qu’à la consom­ma­tion des siècles… a besoin de par sa nature même d’une langue uni­ver­selle, défi­ni­ti­ve­ment fixée, qui ne soit pas une langue vul­gaire » [7].

Puisqu’il est néces­saire que « toute Église s’u­nisse »[8] à l’Église romaine, et puisque les Souverains Pontifes ont un pou­voir « vrai­ment épis­co­pal, ordi­naire et immé­diat sur toutes et cha­cune des Églises, sur tous et cha­cun des pas­teurs et fidèles »[9] de quelque rite, natio­na­li­té ou langue qu’ils soient, il semble émi­nem­ment conve­nable qu’il y ait un ins­tru­ment de com­mu­ni­ca­tion uni­ver­sel et uni­forme, tout spé­cia­le­ment entre le Saint-​Siège et les Églises de rite latin. C’est pour­quoi tant les Papes, s’ils veulent trans­mettre un ensei­gne­ment aux peuples catho­liques, que les dicas­tères de la Curie romaine, s’ils ont à trai­ter une affaire, publier un décret inté­res­sant tous les fidèles, uti­lisent tou­jours le latin, que d’in­nom­brables nations écoutent comme la voix de leur mère.

La langue de l’Église doit non seule­ment être uni­ver­selle, mais immuable. Si en effet les véri­tés de l’Église catho­lique étaient confiées à cer­taines ou à plu­sieurs des langues modernes chan­geantes dont aucune ne fait davan­tage auto­ri­té que les autres, il résul­te­rait cer­tai­ne­ment d’une telle varié­té que le sens de ces véri­tés ne serait ni suf­fi­sam­ment clair ni suf­fi­sam­ment pré­cis pour tout le monde : et de plus, aucune langue ne pour­rait ser­vir de règle com­mune et stable pour juger du sens des autres. Par contre, le latin, à l’a­bri depuis long­temps de l’é­vo­lu­tion que l’u­sage quo­ti­dien intro­duit géné­ra­le­ment dans le sens des mots, doit être consi­dé­ré comme fixe et immuable ; les sens nou­veaux qu’ont revê­tus cer­tains mots latins pour répondre aux besoins du déve­lop­pe­ment, de l’ex­pli­ca­tion et de la défense de la doc­trine chré­tienne, sont en effet depuis long­temps sta­bi­li­sés[10]).

Enfin, l’Église catho­lique, parce que fon­dée par le Christ Notre-​Seigneur, sur­passe de loin en digni­té toutes les socié­tés humaines, et il est juste qu’elle uti­lise une langue non pas vul­gaire, mais noble et majestueuse.

Clef de la tradition

Par ailleurs, le latin, « qu’on peut à bon droit qua­li­fier de langue catho­lique »[11]) parce que consa­crée par l’u­sage inin­ter­rom­pu qu’en a fait la chaire apos­to­lique, mère et édu­ca­trice de toutes les Églises, doit être consi­dé­ré comme « un tré­sor d’un prix ines­ti­mable »[12], et comme une porte qui per­met à tous d’ac­cé­der direc­te­ment aux véri­tés chré­tiennes trans­mises depuis les temps anciens et aux docu­ments de l’en­sei­gne­ment de l’Église[13]; il est enfin un lien pré­cieux qui relie excel­lem­ment l’Église d’au­jourd’­hui avec celle d’hier et avec celle de demain.

Valeur formative

Il n’est per­sonne qui puisse mettre en doute l’ef­fi­ca­ci­té spé­ciale du latin ou de la culture huma­niste pour le déve­lop­pe­ment et la for­ma­tion des tendres intel­li­gences des ado­les­cents. En effet, le latin cultive, mûrit, per­fec­tionne les prin­ci­pales facul­tés intel­lec­tuelles et morales ; il aiguise l’in­tel­li­gence et le juge­ment ; il rend l’es­prit de l’en­fant plus à même de bien com­prendre toutes choses et de les esti­mer à leur juste valeur ; il apprend enfin à pen­ser ou à s’ex­pri­mer avec méthode.

Mesures prises pour maintenir ou rétablir l’usage du latin

Si l’on pèse bien tous ces mérites, on com­pren­dra faci­le­ment pour­quoi les Papes, si sou­vent et abon­dam­ment, ont non seule­ment exal­té l’im­por­tance et l’ex­cel­lence du latin, mais en ont pres­crit l’é­tude et l’usage aux ministres sacrés de l’un et l’autre cler­gé et ont dénon­cé clai­re­ment les dan­gers qui décou­le­raient de son abandon.

Ces motifs très graves Nous incitent, Nous aus­si, tout comme Nos pré­dé­ces­seurs et les synodes pro­vin­ciaux[14], à vou­loir fer­me­ment Nous effor­cer de pro­mou­voir tou­jours davan­tage l’é­tude et l’u­sage de cette langue, ren­due à sa digni­té. De nos jours l’u­sage du latin est l’ob­jet de contro­verses en de nom­breux endroits, et en consé­quence beau­coup demandent quelle est la pen­sée du Siège apos­to­lique sur ce point ; c’est pour­quoi Nous avons déci­dé de prendre des mesures oppor­tunes, énon­cées dans ce docu­ment solen­nel, pour que l’u­sage ancien et inin­ter­rom­pu du latin soit main­te­nu plei­ne­ment, et réta­bli là où il est presque tom­bé en désuétude.

D’ailleurs Nous croyons avoir déjà expri­mé avec suf­fi­sam­ment de clar­té Notre pen­sée sur ce sujet lorsque Nous avons dit à d’illustres lati­nistes : « Beaucoup, mal­heu­reu­se­ment, sont déme­su­ré­ment cap­ti­vés par l’ex­tra­or­di­naire pro­grès des sciences et veulent reje­ter ou réduire l’é­tude du latin et d’autres de ce genre… C’est pré­ci­sé­ment la pres­sion de cette néces­si­té qui Nous fait pen­ser qu’il faut suivre une voie inverse. Lorsque l’es­prit se pénètre plus inten­sé­ment de ces choses qui conviennent hau­te­ment à la nature humaine et à sa digni­té, il n’en doit que davan­tage acqué­rir ce qui fait sa culture et son orne­ment, pour que les pauvres mor­tels ne deviennent pas sem­blables aux machines qu’ils fabriquent : froids, durs et sans amour. »[15]

Après avoir bien exa­mi­né et pesé toutes ces choses, dans la sûre conscience de Notre charge et de Notre auto­ri­té, Nous déci­dons et ordon­nons ce qui suit :

La tâche des évêques et des supérieurs généraux

1. Les évêques et les supé­rieurs géné­raux des ordres reli­gieux veille­ront à ce que dans leurs sémi­naires ou leurs écoles, où des jeunes gens se pré­parent au sacer­doce, tous aient à cœur d’obéir à la Volonté du Saint-​Siège sur ce point et observent scru­pu­leu­se­ment Nos pres­crip­tions ici énoncées.

Les écrits contre l’usage du latin.

2. Ils veille­ront avec une pater­nelle sol­li­ci­tude à ce qu’au­cun de leurs subor­don­nés, par goût de la nou­veau­té, n’é­crive contre l’usage du latin, soit dans l’en­sei­gne­ment des sciences sacrées, soit dans la litur­gie, ou bien, par pré­ju­gé, n’at­té­nue la volon­té du Siège apos­to­lique sur ce point ou n’en altère le sens.

Personne ne sera admis à la philosophie ou à la théologie sans savoir parfaitement le latin.

3. Comme il est dit dans le Code de droit canon (can. 1364) ou dans les pres­crip­tions de Nos pré­dé­ces­seurs, les sémi­na­ristes, avant de com­men­cer les études pro­pre­ment ecclé­sias­tiques, doivent apprendre le latin selon des méthodes appro­priées pen­dant un temps suf­fi­sant, avec des maîtres bien capables, « pour évi­ter aus­si cet autre incon­vé­nient de voir les élèves, quand ils pas­se­ront aux matières supé­rieures, inca­pables, par igno­rance de cette langue, de péné­trer à fond le sens de la doc­trine comme de prendre part aux dis­cus­sions sco­las­tiques où s’ai­guise si har­mo­nieu­se­ment l’es­prit des jeunes gens en vue de la défense de la véri­té. »[16] Et Nous vou­lons que cela s’ap­plique éga­le­ment à ceux qui ont été appe­lés au sacer­doce à l’âge mûr après avoir fait des études clas­siques insuf­fi­santes ou sans en avoir fait du tout. Personne en effet ne sera admis à faire des études de phi­lo­so­phie ou de théo­lo­gie s’il n’est plei­ne­ment et par­fai­te­ment for­mé dans cette langue et s’il n’en pos­sède l’usage.

Qu’aucune matière n’empiète sur le latin dans la formation des séminaristes.

4. Nous vou­lons que là où, pour se confor­mer aux pro­grammes des écoles publiques, l’é­tude du latin a connu un cer­tain recul au détri­ment de la vraie et solide for­ma­tion, l’en­sei­gne­ment de cette langue retrouve inté­gra­le­ment la place tra­di­tion­nelle qui lui revient ; car cha­cun doit être bien per­sua­dé que là aus­si il faut main­te­nir reli­gieu­se­ment le carac­tère propre de la for­ma­tion des sémi­na­ristes, en ce qui concerne non seule­ment le nombre et le genre des matières, mais le temps qui est consa­cré à leur ensei­gne­ment. Si les cir­cons­tances de temps et de lieu exigent que d’autres matières soient ajou­tées à celles qui sont habi­tuelles, on devra alors soit pro­lon­ger le cours des études, soit ensei­gner ces dis­ci­plines d’une façon abré­gée, soit en repor­ter l’étude à un autre moment.

L’enseignement en latin dans les séminaires.

5. Les prin­ci­pales dis­ci­plines sacrées, comme cela a été pres­crit à plu­sieurs reprises, doivent être ensei­gnées en latin, langue qui est, comme nous le montre une expé­rience mul­ti­sé­cu­laire, « très apte à expli­quer avec beau­coup de faci­li­té et de clar­té la nature intime et pro­fonde des choses »[17]; outre qu’elle a été enri­chie depuis long­temps de termes propres et bien défi­nis per­met­tant de défendre l’in­té­gri­té de la foi catho­lique, elle est en effet aus­si par­ti­cu­liè­re­ment propre à cou­per court au ver­biage creux. Ceux qui enseignent ces dis­ci­plines dans les uni­ver­si­tés ou dans les sémi­naires sont en consé­quence tenus de par­ler latin et d’u­ti­li­ser des ouvrages d’en­sei­gne­ment écrits en latin. Ceux qui, à cause de leur igno­rance du latin, ne peuvent pas appli­quer ces pres­crip­tions, seront pro­gres­si­ve­ment rem­pla­cés par des pro­fes­seurs qui en sont capables. Les dif­fi­cul­tés qui peuvent sur­gir de la part soit des élèves soit des pro­fes­seurs, devront être sur­mon­tées tant par la ferme réso­lu­tion des évêques et des supé­rieurs que par la bonne volon­té des maîtres.

Création d’une Académie latine

6. Le latin est la langue vivante de l’Église. Et afin de l’a­dap­ter aux néces­si­tés lin­guis­tiques sans cesse crois­santes, en l’en­ri­chis­sant donc de nou­veaux termes pré­cis et appro­priés, d’une façon uni­forme, uni­ver­selle et cor­res­pon­dant au carac­tère propre de la vieille langue latine – ain­si que l’ont fait les Pères et les meilleurs sco­las­tiques – Nous ordon­nons à la congré­ga­tion des Séminaires et Universités de pour­voir à la créa­tion d’une Académie de la langue latine. Cet ins­ti­tut, qui devra être consti­tué de pro­fes­seurs spé­cia­li­sés dans le latin et le grec, pro­ve­nant des diverses par­ties du monde, aura pour fin prin­ci­pale – tout comme les diverses aca­dé­mies natio­nales des­ti­nées à déve­lop­per la langue de leur pays – de veiller au pro­grès bien ordon­né du latin, en enri­chis­sant s’il le faut le dic­tion­naire latin de mots qui cor­res­pondent au carac­tère et à la saveur de cette langue ; il devra en même temps y avoir des écoles pour le latin de chaque époque, par­ti­cu­liè­re­ment de l’é­poque chré­tienne. Dans ces écoles seront for­més à une connais­sance plus par­faite du latin et à son usage, à un style écrit propre et élé­gant ceux qui sont des­ti­nés soit à ensei­gner le latin dans les sémi­naires et les col­lèges ecclé­sias­tiques, soit à rédi­ger des décrets et des sen­tences, soit à faire la cor­res­pon­dance dans les dicas­tères du Saint-​Siège, dans les curies épis­co­pales et dans les orga­nismes des ordres religieux.

Le grec

7. Le latin étant très étroi­te­ment lié au grec par sa struc­ture et l’im­por­tance des œuvres qui nous ont été trans­mises, il est néces­saire que les futurs prêtres apprennent cette der­nière langue dès les classes infé­rieures et celles de l’en­sei­gne­ment secon­daire, ain­si que cela a été pres­crit à plu­sieurs reprises par Nos pré­dé­ces­seurs ; de sorte que lors­qu’ils arri­ve­ront à l’en­sei­gne­ment supé­rieur, par­ti­cu­liè­re­ment s’ils aspirent aux grades aca­dé­miques en Écriture sainte ou théo­lo­gie, ils soient à même de lire et de bien com­prendre non seule­ment les sources grecques de la phi­lo­so­phie sco­las­tique, mais les textes ori­gi­naux de la Sainte Écriture, de la litur­gie et des Pères grecs[18].

Programme d’étude du latin

8. Nous ordon­nons de plus à cette même sacrée congré­ga­tion de pré­pa­rer un pro­gramme de l’é­tude du latin, auquel tous devront fidè­le­ment se confor­mer, et qui per­met­tra à ceux qui le suivent d’ac­qué­rir une connais­sance et une pra­tique conve­nables de cette langue. Ce pro­gramme pour­ra, si cela est néces­saire, être orga­ni­sé d’une façon dif­fé­rente par les Commissions des Ordinaires, sans cepen­dant en chan­ger ou atté­nuer la nature. Cependant, avant d’ap­pli­quer ces déci­sions, les Ordinaires devront les sou­mettre à la sacrée congrégation.

Nous vou­lons et ordon­nons, de par Notre auto­ri­té apos­to­lique, que tout ce que Nous avons éta­bli, décré­té et ordon­né dans cette Constitution reste défi­ni­ti­ve­ment ferme et arrê­té, non­obs­tant toutes choses contraires, même dignes de men­tion particulière.

Donné à Rome, près de Saint-​Pierre, en la fête de la Chaire de saint Pierre apôtre, le 22 février de l’an­née 1962, de Notre pon­ti­fi­cat la quatrième.

JOANNES PP. XXIII

Notes de bas de page
  1. Tertullien, Apol.XXI ; Migne, PL, I, 394.[]
  2. Ephes., I, 10.[]
  3. Epist. S. Congr. Stud. Vehementer sane, ad Ep. Universos, 1er juillet 1908 : Ench.Cler., N°820. Cf Epist. Ap. Pius XI. Unigenitus Dei Filius, 19 mars 1924 : AAS, XVI (1924), 141. (DC, n°265, du 22 novembre 1924, col. 970).[]
  4. Pius XI, Epist. Ap. Officiorum omnium, 1er août 1922 : AAS, XIV (1922), 452–53. (DC, n°163 des 19–26 août 1922, col. 264).[]
  5. Pius XI, Motu pro­prio Litterarum lati­na­rum, 20 octobre 1924 : AAS, XVI (1924), 417.[]
  6. Pius XI, Epist.Ap. Officiorum omnium, 1er août 1922 : AAS, XIV (1922), 452, (DC, loc.cit.).[]
  7. Ibidem.[]
  8. S.Iren., Adv.Haer., III, 3,2 ; Migne, PG, VII, 848.[]
  9. Cf. CIC.,218, §2.[]
  10. Cet argu­ment avait été déve­lop­pé en des termes ana­logues dans l’article inti­tu­lé « Le latin, langue de l’Eglise », publié sans signa­ture dans l’osser­va­tore Romano du 25 mars 1961 (DC n°1351, du 7 mai 1961, col. 596–97. NDLR[]
  11. Cf. Pius XI, Epist. Ap. Officiorum omnium, 1er août 1922 : AAS, XIV (1922), 453, DC., loc. cit. Col.265[]
  12. Pius XII, alloc. Magis quam, 23 sept. 1951 : AAS, XLIII (1951), 737. (DC., n°1106 du 21 oct. 1951, col.1295).[]
  13. Leo XIII Epist. Encycl. Depuis le jour, 8 sept. 1899 ; Acta Leonis XIII, 19 (1899), 166.[]
  14. Cf. Collectio Lacensis, prae­ser­tim : vol. III 1018 s. (Conc. Prov. West-​monasteriense, a. 1859) ; vol.IV, 29 (Conc. Prov. Parisense, a. 1949) ; vol. IV, 149, 153 (Conc. Rhemense, a. 1849) ; vol. IV, 359, 361 (Conc. Prov. Avenionense, a. 1849) ; vol. IV, 394, 396 (Conc. Prov.Burdigalense, a. 1850) ; vol. V, 61, (Conc. Strigoniense, a. 1858) ; vol. V, 664 (Conc. Prov. Colocense, a. 1863) ; vol​.VI, 619 (Synod. Vicariatus Suchnensis, a. 1803).[]
  15. Ad Conventum inter­nat. « Ciceronianis Studiis pro­ve­hen­dis », 7 mars 1959 ; in Discorsi Messagi Colloqui del Santo Padre Giovanni XXIII, I, p. 234–235 (DC, n°1302, du 26 avril 1959, col.518) ; cf. etiam alloc. Ad cives dioe­ce­sis Placentinae Romam per­egri­nantes habi­ta, 15 avril 1959 ; l’Osservatore Romano, 16 avril 1959 ; Epist. Pater mise­ri­cor­dia­rum, 22 août 1961 : AAS, LIII (1961), 677 ; alloc. In sol­lem­ni aus­pi­ca­tione Collegii Insularum Philippinarum de Urbe habi­ta, 7 oct. 1961 ; l’Osservatore Rfomano, 9–10 oct. 1961 ; Epist. Jucunda lau­da­tio, 8 déc. 1961 : AAS, LIII (1961, 812 (Cf. DC, 1961, col.1426, 1555 ; 1962, col.38).[]
  16. Pius XI, Epist. Officiorum omnium,1er août 1922 ; AAS XIV (1922), 453 (DC, loc.cit., col.265).[]
  17. Epist. S.C. Studiorum, Vehementer sane, 1er juillet 1908 : Ench. Cler. N°821.[]
  18. Leo XIII, litt. Encycl. Providentissimus Deus, 18 nov. 1893 ; Acta Leonis XIII, 13 (1893), 342 ; Epist. Plane qui­dem intel­li­gis, 20 mai 1885, Acta, V, 63–64 ; Pius XII, alloc. Magis quam, 23 sept. 1951 : AAS, XLIII (1951), 737.[]