Jean-Paul II

264e pape ; de 1978 à 2005

3 octobre 1984

Lettre circulaire Quattuor abhinc annos

Indult du 3 octobre 1984 pour employer le Missel romain de 1962 selon le jugement de l'évêque diocésain

La Congrégation pour le Culte divin a adres­sé aux pré­si­dents des Conférences épis­co­pales la lettre cir­cu­laire sui­vante, datée du 3 octobre.

Excellence Révérendissime,

Voici quatre ans, sur l’ordre du Souverain Pontife Jean-​Paul II, les évêques de l’Église uni­ver­selle furent invi­tés à pré­sen­ter un rapport :

  • Sur la manière dont les prêtres et les fidèles ont reçu dans leurs dio­cèses le Missel pro­mul­gué par le Pape Paul VI, dans l’o­béis­sance due aux déci­sions du Concile Vatican II ;
  • Sur les dif­fi­cul­tés appa­rues dans la mise en œuvre de la réforme liturgique ;
  • Sur les résis­tances à surmonter.

Le résul­tat de la consul­ta­tion a été com­mu­ni­qué à tous les évêques (cf. Notitiae, n. 185, décembre 1981). Après exa­men de leurs réponses, il a sem­blé que le pro­blème de ces prêtres et fidèles qui demeu­raient atta­chés au rite qua­li­fié de « tri­den­tin » se trou­vait presque entiè­re­ment résolu.

Mais comme le pro­blème sub­siste, le Souverain Pontife lui-​même, dési­reux d’al­ler au devant de ces groupes, concède aux évêques dio­cé­sains la facul­té d’u­ser d’un indult par lequel les prêtres et les fidèles qui seront indi­qués expli­ci­te­ment dans une demande à adres­ser à leur évêque, pour­ront célé­brer la messe en uti­li­sant le Missel romain selon l’é­di­tion typique de 1962, les normes qui suivent étant tou­te­fois observées :

  • a) Qu’il soit éta­bli sans ambi­guï­té et même publi­que­ment que le prêtre et les fidèles en ques­tion n’ont aucun lien avec ceux qui mettent en doute la légi­ti­mi­té et la rec­ti­tude doc­tri­nale du Missel romain pro­mul­gué en 1970 par le Pontife romain Paul VI.
  • b) Que cette célé­bra­tion ait lieu seule­ment pour l’u­ti­li­té de ces groupes qui le demandent ; de même [qu’elle ait lieu] dans les églises et ora­toires que l’é­vêque dio­cé­sain aura dési­gnés (mais non dans les églises parois­siales, à moins que l’é­vêque ne l’ait concé­dé dans des cas extra­or­di­naires); et cela aux jours et aux condi­tions déter­mi­nés par l’é­vêque lui-​même, soit de manière habi­tuelle soit pour des cas précis.
  • c) Qu’une telle célé­bra­tion ait lieu selon le Missel de 1962 et en langue latine.
  • d) Qu’il n’y ait aucun mélange entre les rites et les textes de l’un et l’autre missels.
  • e) Que chaque évêque informe cette Congrégation des auto­ri­sa­tions qu’il aura accor­dé et que, un an après la conces­sion de cet indult, [il l’in­forme] des résul­tats obte­nus par son application.

Cette auto­ri­sa­tion, signe de la sol­li­ci­tude dont le Père com­mun entoure tous ses fils, devra être appli­quée sans qu’au­cun pré­ju­dice ne soit por­té au dérou­le­ment de la litur­gie qui doit être obser­vé dans la vie de chaque com­mu­nau­té ecclésiale.

Je pro­fite de cette cir­cons­tance pour vous assu­rer, Excellence révé­ren­dis­sime, de tout mon dévoue­ment dans le Seigneur.

† A. MAYER, arche­vêque tit. Satriano, Pro-préfet

† Vergilius NOE, secré­taire.

Texte ori­gi­nal latin dans l’Osservatore Romano du 17 octobre. Traduction et titre de la DC.

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