Concile Vatican II

21ᵉ œcuménique ; 11 oct. 1962-8 déc. 1965

28 octobre 1965, 4e session

Déclaration Gravissimum Educationis

Sur l'éducation chrétienne

Table des matières

Paul, évêque,
Serviteur des ser­vi­teurs de Dieu,

Avec les Pères du Saint Concile,
Pour que le sou­ve­nir s’en main­tienne à jamais

Préambule

L’extrême impor­tance de l’éducation dans la vie de l’homme et son influence tou­jours crois­sante sur le déve­lop­pe­ment de la socié­té moderne sont pour le Concile œcu­mé­nique l’objet d’une réflexion atten­tive [1]. En véri­té, les condi­tions d’existence d’aujourd’hui rendent à la fois plus aisées et plus urgentes la for­ma­tion des jeunes ain­si que l’éducation per­ma­nente des adultes. Les hommes, en effet, dans une conscience plus aiguë de leur digni­té et de leur res­pon­sa­bi­li­té, sou­haitent par­ti­ci­per chaque jour plus acti­ve­ment à la vie sociale, sur­tout à la vie éco­no­mique et poli­tique [2]. Les mer­veilleux pro­grès de la tech­nique et de la recherche scien­ti­fique, les nou­veaux moyens de com­mu­ni­ca­tion sociale, leur donnent la pos­si­bi­li­té dans le moment où ils jouissent de loi­sirs accrus, d’accéder plus aisé­ment au patri­moine cultu­rel et spi­ri­tuel de l’humanité, et de s’enrichir mutuel­le­ment grâce aux rela­tions plus étroites qui existent entre les groupes et entre les peuples eux-mêmes.

Aussi s’efforce-t-on par­tout de favo­ri­ser tou­jours plus l’éducation ; les droits pri­mor­diaux de l’homme à l’éducation, spé­cia­le­ment ceux des enfants et des parents, sont recon­nus et les docu­ments offi­ciels en font état [3]. Devant la crois­sance rapide du nombre des élèves, on mul­ti­plie de toute part et on per­fec­tionne les écoles, on crée d’autres ins­ti­tu­tions édu­ca­tives. Des expé­riences nou­velles déve­loppent les méthodes d’éducation et d’enseignement. Des efforts de grande valeur sont accom­plis pour pro­cu­rer ces biens à tous les hommes, quoiqu’un grand nombre d’enfants et de jeunes ne reçoivent même pas encore une ins­truc­tion élé­men­taire et que tant d’autres soient pri­vés de l’éducation véri­table qui déve­loppe à la fois la véri­té et la charité.

Mais, pour s’acquitter de la mis­sion que lui a confiée le Seigneur qui l’a fon­dée, d’annoncer à tous les hommes le mys­tère du salut et de tout édi­fier dans le Christ, notre sainte Mère l’Église doit prendre soin de la tota­li­té de la vie de l’homme y com­pris de ses pré­oc­cu­pa­tions ter­restres, dans la mesure où elles sont liées à sa voca­tion sur­na­tu­relle [4]. Elle a donc un rôle à jouer dans le pro­grès et le déve­lop­pe­ment de l’éducation. C’est pour­quoi le Concile pro­clame cer­tains prin­cipes fon­da­men­taux de l’éducation chré­tienne, spé­cia­le­ment en ce qui touche la vie sco­laire. Une com­mis­sion spé­ciale devra, après le Concile, les déve­lop­per plus en détail. Les Conférences épis­co­pales auront à en faire l’application en tenant compte des cir­cons­tances locales.

1. Droit universel à l’éducation

Tous les hommes de n’importe quelle race, âge ou condi­tion, pos­sèdent, en tant qu’ils jouissent de la digni­té de per­sonne, un droit inalié­nable à une édu­ca­tion [5] qui réponde à leur voca­tion propre [6], soit conforme à leur tem­pé­ra­ment, à la dif­fé­rence des sexes, à la culture et aux tra­di­tions natio­nales, en même temps qu’ouverte aux échanges fra­ter­nels avec les autres peuples pour favo­ri­ser l’unité véri­table et la paix dans le monde. Le but que pour­suit la véri­table édu­ca­tion est de for­mer la per­sonne humaine dans la pers­pec­tive de sa fin la plus haute et du bien des groupes dont l’homme est membre et au ser­vice des­quels s’exercera son acti­vi­té d’adulte.

Il faut donc, en tenant compte du pro­grès des sciences psy­cho­lo­gique, péda­go­gique et didac­tique, aider les enfants et les jeunes gens à déve­lop­per har­mo­nieu­se­ment leurs apti­tudes phy­siques, morales, intel­lec­tuelles, à acqué­rir gra­duel­le­ment un sens plus aigu de leur res­pon­sa­bi­li­té, dans l’effort sou­te­nu pour bien conduire leur vie per­son­nelle et la conquête de la vraie liber­té, en sur­mon­tant cou­ra­geu­se­ment et géné­reu­se­ment tous les obs­tacles. Qu’ils béné­fi­cient d’une édu­ca­tion sexuelle à la fois posi­tive et pru­dente au fur et à mesure qu’ils gran­dissent. De plus, qu’ils soient for­més à la vie sociale de telle sorte que, conve­na­ble­ment ini­tiés aux tech­niques appro­priées et indis­pen­sables, ils deviennent capables de s’insérer acti­ve­ment dans les groupes qui consti­tuent la com­mu­nau­té humaine, de s’ouvrir au dia­logue avec l’autre et d’apporter de bon cœur leur contri­bu­tion à la réa­li­sa­tion du bien commun.

De même, le Concile pro­clame le droit pour les enfants et les jeunes gens d’être inci­tés à appré­cier sai­ne­ment les valeurs morales avec une conscience droite et à les embras­ser dans une adhé­sion per­son­nelle, et, tout autant, à connaître et aimer Dieu plus par­fai­te­ment. Aussi, demande-​t-​il ins­tam­ment à tous ceux qui gou­vernent les peuples ou dirigent l’éducation de faire en sorte que jamais la jeu­nesse ne soit pri­vée de ce droit sacré. Il exhorte les fils de l’Église à tra­vailler géné­reu­se­ment dans tous les sec­teurs de l’éducation, spé­cia­le­ment pour hâter la dif­fu­sion des bien­faits d’une édu­ca­tion et d’une ins­truc­tion conve­nables, pour tous, dans le monde entier [7].

2. L’éducation chrétienne

Devenus créa­tures nou­velles, en renais­sant de l’eau et de l’Esprit Saint [8], appe­lés enfants de Dieu et l’étant en véri­té, tous les chré­tiens ont droit à une édu­ca­tion chré­tienne. Celle-​ci ne vise pas seule­ment à assu­rer la matu­ri­té ci-​dessus décrite de la per­sonne humaine, mais prin­ci­pa­le­ment à ce que les bap­ti­sés, intro­duits pas à pas dans la connais­sance du mys­tère du salut, deviennent chaque jour plus conscients de ce don de la foi qu’ils ont reçu, apprennent à ado­rer Dieu le Père en esprit et en véri­té (cf. Jn 4, 23) avant tout dans l’action litur­gique, soient trans­for­més de façon à mener leur vie per­son­nelle selon l’homme nou­veau dans la jus­tice et la sain­te­té de la véri­té (Ep 4, 22- 24) et qu’ainsi consti­tuant cet homme par­fait, dans la force de l’âge, qui réa­lise la plé­ni­tude du Christ (cf. Ep 4, 13), ils apportent leur contri­bu­tion à la crois­sance du Corps mys­tique. Qu’en outre, conscients de leur voca­tion, ils prennent l’habitude aus­si bien de rendre témoi­gnage à l’espérance qui est en eux (cf. 1 P 3, 15) que d’aider à la trans­for­ma­tion chré­tienne du monde, par quoi les valeurs natu­relles, reprises et inté­grées dans la pers­pec­tive totale de l’homme rache­té par le Christ, contri­buent au bien de toute la socié­té [9]. C’est pour­quoi, le Concile rap­pelle aux pas­teurs des âmes le grave devoir qui est le leur de tout faire pour que tous les fidèles béné­fi­cient de cette édu­ca­tion chré­tienne, sur­tout les jeunes qui sont l’espérance de l’Église [10].

3. Les responsables de l’éducation

Les parents, parce qu’ils ont don­né la vie à leurs enfants, ont la très grave obli­ga­tion de les éle­ver et, à ce titre, doivent être recon­nus comme leurs pre­miers et prin­ci­paux édu­ca­teurs [11]. Le rôle édu­ca­tif des parents est d’une telle impor­tance que, en cas de défaillance de leur part, il peut dif­fi­ci­le­ment être sup­pléé. C’est aux parents, en effet, de créer une atmo­sphère fami­liale, ani­mée par l’amour et le res­pect envers Dieu et les hommes, telle qu’elle favo­rise l’éducation totale, per­son­nelle et sociale, de leurs enfants. La famille est donc la pre­mière école des ver­tus sociales néces­saires à toute socié­té. Mais c’est sur­tout dans la famille chré­tienne, riche des grâces et des exi­gences du sacre­ment de mariage, que dès leur plus jeune âge les enfants doivent, confor­mé­ment à la foi reçue au bap­tême, apprendre à décou­vrir Dieu et à l’honorer ain­si qu’à aimer le pro­chain ; c’est là qu’ils font la pre­mière expé­rience de l’Église et de l’authentique vie humaine en socié­té ; c’est par la famille qu’ils sont peu à peu intro­duits dans la com­mu­nau­té des hommes et dans le Peuple de Dieu. Que les parents mesurent donc bien l’importance d’une famille vrai­ment chré­tienne dans la vie et le pro­grès du Peuple de Dieu lui-​même [12].

La tâche de dis­pen­ser l’éducation qui revient en pre­mier lieu à la famille requiert l’aide de toute la socié­té. Outre les droits des parents et de ceux des édu­ca­teurs à qui ils confient une par­tie de leur tâche, des res­pon­sa­bi­li­tés et des droits pré­cis reviennent à la socié­té civile en tant qu’il lui appar­tient d’organiser ce qui est néces­saire au bien com­mun tem­po­rel. Elle a, entre autres tâches, à pro­mou­voir l’éducation de la jeu­nesse de mul­tiples manières. Elle garan­tit les devoirs et les droits des parents et des autres per­sonnes qui jouent un rôle dans l’éducation ; elle leur four­nit son aide dans ce but. Selon le prin­cipe de sub­si­dia­ri­té, en cas de défaillance des parents ou à défaut d’initiatives d’autres grou­pe­ments, c’est à la socié­té civile, compte tenu cepen­dant des dési­rs des parents, d’assurer l’éducation. En outre, dans la mesure où le bien com­mun le demande, elle fonde ses écoles et ins­ti­tu­tions édu­ca­tives propres [13].

Les tâches édu­ca­tives concernent enfin, à un titre tout par­ti­cu­lier, l’Église : non seule­ment parce que, déjà, en tant que socié­té éga­le­ment humaine, il faut lui recon­naître une com­pé­tence dans le domaine de l’éducation, mais sur­tout parce qu’elle a pour fonc­tion d’annoncer aux hommes la voie du salut, de com­mu­ni­quer aux croyants la vie du Christ et de les aider par une atten­tion constante à atteindre le plein épa­nouis­se­ment de cette vie du Christ [14]. À ses enfants, l’Église est donc tenue, comme Mère, d’assurer l’éducation qui ins­pi­re­ra toute leur vie de l’esprit du Christ ; en même temps, elle s’offre à tra­vailler avec tous les hommes pour pro­mou­voir la per­sonne humaine dans sa per­fec­tion, ain­si que pour assu­rer le bien de la socié­té ter­restre et la construc­tion d’un monde tou­jours plus humain [15].

4. Moyens variés au service de l’éducation chrétienne

Dans l’accomplissement de sa mis­sion édu­ca­tive, l’Église, sou­cieuse d’utiliser tous les moyens appro­priés, se pré­oc­cupe en par­ti­cu­lier de ceux qui lui sont propres. Le pre­mier est la for­ma­tion caté­ché­tique [16] qui éclaire et for­ti­fie la foi, nour­rit la vie selon l’esprit du Christ, ache­mine à la par­ti­ci­pa­tion active et consciente au mys­tère litur­gique [17] et incite à l’action apos­to­lique. Mais l’Église fait grand cas des autres moyens édu­ca­tifs qui appar­tiennent au patri­moine com­mun de l’humanité et peuvent beau­coup pour culti­ver les esprits et for­mer les hommes ; elle s’efforce de les péné­trer de son esprit et de les por­ter à un niveau supé­rieur. Ce sont notam­ment les moyens de com­mu­ni­ca­tion sociale [18], les mul­tiples orga­nismes qui ont pour objet le déve­lop­pe­ment du corps et de l’esprit, les mou­ve­ments de jeu­nesse et sur­tout les écoles.

5. Importance de l’école

Entre tous les moyens d’éducation, l’école revêt une impor­tance par­ti­cu­lière [19] ; elle est spé­cia­le­ment, en ver­tu de sa mis­sion, le lieu de déve­lop­pe­ment assi­du des facul­tés intel­lec­tuelles ; en même temps elle exerce le juge­ment, elle intro­duit au patri­moine cultu­rel héri­té des géné­ra­tions pas­sées, elle pro­meut le sens des valeurs, elle pré­pare à la vie pro­fes­sion­nelle, elle fait naître entre les élèves de carac­tère et d’origine sociale dif­fé­rents un esprit de cama­ra­de­rie qui forme à la com­pré­hen­sion mutuelle. De plus, elle consti­tue comme un centre où se ren­contrent pour par­ta­ger les res­pon­sa­bi­li­tés de son fonc­tion­ne­ment et de son pro­grès, familles, maîtres, grou­pe­ments de tous genres créés pour le déve­lop­pe­ment de la vie cultu­relle, civique et reli­gieuse, la socié­té civile et enfin, toute la com­mu­nau­té humaine.

C’est une belle mais lourde voca­tion, celle de tous ceux qui, pour aider les parents dans l’accomplissement de leur devoir et repré­sen­ter la com­mu­nau­té humaine, assument la charge de l’éducation dans les écoles. Cette voca­tion requiert des qua­li­tés toutes spé­ciales d’esprit et de cœur, la pré­pa­ra­tion la plus soi­gnée et une apti­tude conti­nuelle à se renou­ve­ler et à s’adapter.

6. Devoirs et droits des parents

Les droit et devoir, pre­miers et inalié­nables, d’éduquer leurs enfants reviennent aux parents. Ils doivent donc jouir d’une liber­té véri­table dans le choix de l’école. Les pou­voirs publics, dont le rôle est de pro­té­ger et de défendre les liber­tés des citoyens, doivent veiller à la jus­tice dis­tri­bu­tive en répar­tis­sant l’aide des fonds publics de telle sorte que les parents puissent jouir d’une authen­tique liber­té dans le choix de l’école de leurs enfants selon leur conscience [20].

C’est encore le rôle de l’État de veiller à ce que tous les citoyens par­viennent à par­ti­ci­per véri­ta­ble­ment à la culture et soient pré­pa­rés comme il se doit à l’exercice des devoirs et des droits du citoyen. L’État doit donc garan­tir le droit des enfants à une édu­ca­tion sco­laire adé­quate, veiller à la capa­ci­té des maîtres au niveau des études, ain­si qu’à la san­té des élèves, et d’une façon géné­rale déve­lop­per l’ensemble du sys­tème sco­laire sans perdre de vue le prin­cipe de sub­si­dia­ri­té, donc, en excluant n’importe quel mono­pole sco­laire. Tout mono­pole de ce genre est, en effet, oppo­sé aux droits innés de la per­sonne humaine, au pro­grès et à la dif­fu­sion de la culture elle-​même, à la concorde entre les citoyens, enfin au plu­ra­lisme qui est aujourd’hui la règle dans un grand nombre de socié­tés [21].

Le Concile exhorte donc les chré­tiens, qu’il s’agisse de décou­vrir des méthodes péda­go­giques et une meilleure orga­ni­sa­tion des études, ou bien de for­mer des maîtres capables d’éduquer conve­na­ble­ment les jeunes, à offrir spon­ta­né­ment leur concours et, sur­tout par les asso­cia­tions de parents, à suivre et à sou­te­nir tout le tra­vail de l’école, en par­ti­cu­lier, l’éducation morale qui doit y être don­née [22].

7. Éducation morale et religieuse à l’école

En outre, dans la conscience qu’elle a du très grave devoir de veiller assi­dû­ment à l’éducation morale et reli­gieuse de tous ses enfants, l’Église se doit d’être pré­sente, avec une affec­tion et une aide toute par­ti­cu­lière, aux très nom­breux enfants qui ne sont pas éle­vés dans les écoles catho­liques. Elle assure cette pré­sence à la fois par le témoi­gnage de vie de leurs pro­fes­seurs et direc­teurs, l’action apos­to­lique de leurs cama­rades [23] et sur­tout par le minis­tère des prêtres et des laïcs qui leur trans­mettent la doc­trine du salut avec des méthodes adap­tées à leur âge et aux cir­cons­tances, et les aident spi­ri­tuel­le­ment par toutes sortes d’initiatives, sui­vant les cir­cons­tances de temps et de lieu.

Mais aux parents, elle rap­pelle le grave devoir qui leur incombe de faire en sorte, au besoin d’exiger, que leurs enfants puissent béné­fi­cier de ces secours et pro­gres­ser dans leur for­ma­tion chré­tienne au rythme de leur for­ma­tion pro­fane. Aussi, l’Église félicite-​t-​elle les auto­ri­tés et les socié­tés civiles qui, compte tenu du carac­tère plu­ra­liste de la socié­té moderne, sou­cieuses du droit à la liber­té reli­gieuse, aident les familles à assu­rer à leurs enfants dans toutes les écoles une édu­ca­tion conforme à leurs propres prin­cipes moraux et reli­gieux [24].

8. Les écoles catholiques

La pré­sence de l’Église dans le domaine sco­laire se mani­feste à un titre par­ti­cu­lier par l’école catho­lique. Tout autant que les autres écoles, celle-​ci pour­suit des fins cultu­relles et la for­ma­tion humaine des jeunes. Ce qui lui appar­tient en propre, c’est de créer pour la com­mu­nau­té sco­laire une atmo­sphère ani­mée d’un esprit évan­gé­lique de liber­té et de cha­ri­té, d’aider les ado­les­cents à déve­lop­per leur per­son­na­li­té en fai­sant en même temps croître cette créa­ture nou­velle qu’ils sont deve­nus par le bap­tême, et fina­le­ment d’ordonner toute la culture humaine à l’annonce du salut de telle sorte que la connais­sance gra­duelle que les élèves acquièrent du monde, de la vie et de l’homme, soit illu­mi­née par la foi [25]. C’est ain­si que l’école catho­lique, en s’ouvrant comme il convient au pro­grès du monde moderne, forme les élèves à tra­vailler effi­ca­ce­ment au bien de la cité ter­restre. En même temps, elle les pré­pare à tra­vailler à l’extension du Royaume de Dieu de sorte qu’en s’exerçant à une vie exem­plaire et apos­to­lique, ils deviennent comme un ferment de salut pour l’humanité. L’école catho­lique revêt une impor­tance consi­dé­rable dans les cir­cons­tances où nous sommes, puisqu’elle peut être tel­le­ment utile à l’accomplissement de la mis­sion du Peuple de Dieu et ser­vir au dia­logue entre l’Église et la com­mu­nau­té des hommes, à l’avantage de l’une et de l’autre. Aussi, le Concile proclame-​t-​il à nou­veau le droit de l’Église, déjà affir­mé dans maint docu­ment du Magistère [26], de fon­der et de diri­ger des écoles de tous ordres et de tous degrés. Il rap­pelle que l’exercice de ce droit importe au pre­mier chef à la liber­té de conscience, à la garan­tie des droits des parents ain­si qu’au pro­grès de la culture elle-même.

Mais que les maîtres ne l’oublient pas : c’est d’eux avant tout qu’il dépend que l’école catho­lique soit en mesure de réa­li­ser ses buts et ses des­seins [27]. Qu’on les pré­pare donc avec une sol­li­ci­tude toute par­ti­cu­lière à acqué­rir les connais­sances tant pro­fanes que reli­gieuses qui soient sanc­tion­nées par des diplômes appro­priés ain­si qu’un savoir-​faire péda­go­gique en accord avec les décou­vertes modernes. Que la cha­ri­té les unisse entre eux et avec leurs élèves, qu’ils soient tout péné­trés d’esprit apos­to­lique pour rendre témoi­gnage, par leur vie autant que par leur ensei­gne­ment, au Maître unique, le Christ. Qu’ils tra­vaillent en col­la­bo­ra­tion, sur­tout avec les parents ; qu’en union avec ceux-​ci, ils sachent tenir compte dans toute l’éducation de la dif­fé­rence des sexes et de la voca­tion par­ti­cu­lière attri­buée à l’homme et à la femme, par la Providence divine, dans la famille et la socié­té. Qu’ils s’appliquent à éveiller l’agir per­son­nel des élèves et, après que ceux-​ci auront ter­mi­né leurs études, qu’ils conti­nuent à res­ter proches d’eux par leurs conseils et leur ami­tié, ain­si que par des asso­cia­tions spé­cia­li­sées, toutes péné­trées du véri­table esprit de l’Église. La fonc­tion ensei­gnante ain­si conçue, le Concile le déclare, est un apos­to­lat au sens propre du mot, tout à fait adap­té en même temps que néces­saire à notre époque ; c’est aus­si un authen­tique ser­vice ren­du à la socié­té. Le Concile rap­pelle aux parents catho­liques le devoir de confier leurs enfants, où et quand ils le peuvent, à des écoles catho­liques, le devoir de sou­te­nir celles-​ci selon leurs res­sources et de col­la­bo­rer avec elles pour le bien de leurs enfants [28].

9. Les différentes sortes d’écoles catholiques

Que toutes les écoles qui, d’une façon ou d’une autre, dépendent de l’Église, se rap­prochent de leur mieux de cet état bien que, en fonc­tion des cir­cons­tances locales, elles puissent revê­tir des formes diverses [29]. Les écoles qui, spé­cia­le­ment dans les ter­ri­toires des jeunes églises, accueillent même les élèves non catho­liques, sont assu­ré­ment très chères à l’Église.

Dans la fon­da­tion et l’organisation des écoles catho­liques, il faut d’ailleurs avoir égard aux néces­si­tés de l’évolution de notre temps. Aussi, tout en conti­nuant à s’intéresser aux écoles pri­maires et aux col­lèges d’enseignement secon­daire, qui consti­tuent la base de l’éducation, on doit se pré­oc­cu­per de celles que réclament à un titre par­ti­cu­lier les cir­cons­tances actuelles. Telles sont les écoles tech­niques et pro­fes­sion­nelles [30], les ins­ti­tuts pour l’alphabétisation des adultes ain­si que, avec l’accroissement de l’aide sociale, les éta­blis­se­ments spé­cia­li­sés pour l’enfance inadap­tée, les écoles nor­males qui pré­parent les maîtres à don­ner l’instruction reli­gieuse ou d’autres formes d’éducation.

Ce Concile invite avec force les pas­teurs et tous les fidèles à n’épargner aucun sacri­fice pour aider les écoles catho­liques à rem­plir chaque jour plus fidè­le­ment leur tâche et d’abord à répondre aux besoins de ceux qui sont dépour­vus de res­sources finan­cières ou pri­vés de l’affection et du sou­tien d’une famille ou encore de ceux qui sont étran­gers à la foi.

10. Facultés et universités catholiques

Quant aux écoles supé­rieures et sur­tout aux uni­ver­si­tés et facul­tés, l’Église les entoure d’un soin vigi­lant. Bien plus, dans celles qui dépendent de son auto­ri­té, elle entend que, par une orga­ni­sa­tion ration­nelle, on tra­vaille dans chaque dis­ci­pline selon les prin­cipes et la méthode par­ti­cu­liers à celle-​ci et avec la liber­té propre à la recherche scien­ti­fique, de manière à en acqué­rir pro­gres­si­ve­ment une plus pro­fonde maî­trise. Les pro­blèmes nou­veaux et les recherches sus­ci­tées par le pro­grès du monde moderne seront étu­diés très soi­gneu­se­ment. On sai­si­ra plus pro­fon­dé­ment com­ment la foi et la rai­son s’unissent pour atteindre l’unique véri­té. Ce fai­sant, on ne fera que suivre la voie ouverte par les doc­teurs de l’Église et spé­cia­le­ment par Saint Thomas [31]. De la sorte se réa­li­se­ra comme une pré­sence publique, durable et uni­ver­selle, de la pen­sée chré­tienne dans tout l’effort intel­lec­tuel vers la plus haute culture ; et les étu­diants de ces ins­ti­tuts seront for­més à deve­nir des hommes émi­nents par leur science, prêts à assu­mer les plus lourdes tâches dans la socié­té, en même temps que témoins de la foi dans le monde [32].

Dans les uni­ver­si­tés catho­liques qui sont dépour­vues de facul­té de théo­lo­gie, il y aura un ins­ti­tut ou une chaire de théo­lo­gie où l’on dis­pen­se­ra un ensei­gne­ment adap­té éga­le­ment aux étu­diants laïcs. Comme les sciences pro­gressent sur­tout grâce à des recherches spé­cia­li­sées d’une plus grande por­tée scien­ti­fique, que les uni­ver­si­tés et facul­tés catho­liques entre­tiennent très lar­ge­ment des ins­ti­tuts dont le but pre­mier soit de pro­mou­voir la recherche scientifique.

Le Concile recom­mande ins­tam­ment de déve­lop­per des uni­ver­si­tés et facul­tés catho­liques oppor­tu­né­ment répar­ties dans les dif­fé­rentes par­ties du monde ; qu’elles brillent moins par leur nombre que par la valeur de leur ensei­gne­ment ; et que l’accès en soit faci­li­té aux étu­diants qui donnent davan­tage d’espérances, même s’ils sont de condi­tion modeste, sur­tout s’ils sont ori­gi­naires des jeunes nations.

Puisque le sort de la socié­té et de l’Église elle-​même est étroi­te­ment lié aux pro­grès des jeunes qui pour­suivent des études supé­rieures [33], les pas­teurs de l’Église ne doivent pas seule­ment prendre soin sans réserves de la vie spi­ri­tuelle des étu­diants des uni­ver­si­tés catho­liques, mais, sou­cieux de la for­ma­tion spi­ri­tuelle de tous leurs fils, ils se pré­oc­cu­pe­ront, toutes consul­ta­tions prises entre évêques, de fon­der aus­si auprès des uni­ver­si­tés non catho­liques, des foyers et des centres uni­ver­si­taires catho­liques où des prêtres, des reli­gieux et des laïcs, spé­cia­le­ment choi­sis et pré­pa­rés, offrent en per­ma­nence à la jeu­nesse uni­ver­si­taire une assis­tance spi­ri­tuelle et intel­lec­tuelle. Les jeunes gens les plus doués des uni­ver­si­tés catho­liques ou des autres uni­ver­si­tés, s’ils montrent des apti­tudes pour l’enseignement et la recherche, seront aidés avec une atten­tion spé­ciale. On les inci­te­ra à deve­nir professeurs.

11. Les facultés de théologie

L’Église attend énor­mé­ment de l’activité des facul­tés de sciences sacrées [34]. C’est à elles, en effet, qu’elle confie la charge de pré­pa­rer leurs propres élèves, non seule­ment au minis­tère sacer­do­tal, mais sur­tout à l’enseignement dans les chaires d’études supé­rieures ecclé­sias­tiques ou encore au tra­vail per­son­nel de la recherche scien­ti­fique ou enfin aux tâches les plus exi­geantes de l’apostolat intel­lec­tuel. C’est éga­le­ment le rôle de ces facul­tés d’étudier plus pro­fon­dé­ment les domaines des dif­fé­rentes sciences sacrées afin d’acquérir une intel­li­gence chaque jour plus péné­trante de la révé­la­tion sacrée, d’ouvrir plus lar­ge­ment l’accès au patri­moine de sagesse chré­tienne légué par nos aînés, de pro­mou­voir le dia­logue avec nos frères sépa­rés et avec les non-​chrétiens, et de four­nir enfin une réponse adé­quate aux ques­tions posées par le pro­grès des sciences [35].

C’est pour­quoi les facul­tés ecclé­sias­tiques révi­se­ront oppor­tu­né­ment leurs consti­tu­tions et déve­lop­pe­ront inten­sé­ment les sciences sacrées et celles qui leurs sont connexes ; en uti­li­sant les méthodes et les moyens les plus modernes, elles for­me­ront leurs étu­diants aux recherches plus poussées.

12. La coordination dans le domaine scolaire

La coopé­ra­tion, chaque jour plus néces­saire et plus effec­tive au plan des dio­cèses, des nations et entre les nations, ne s’impose pas moins dans le domaine sco­laire. Aussi doit-​on mettre tous ses soins à éta­blir au mieux cette coor­di­na­tion entre les écoles catho­liques et à déve­lop­per entre elles et les autres écoles la col­la­bo­ra­tion que requiert le bien com­mun de l’humanité tout entière [36].

Cette coor­di­na­tion plus pous­sée et cette mise en com­mun des efforts pro­cu­re­ront, sur­tout au niveau des ins­ti­tuts supé­rieurs, des fruits plus abon­dants. Que, dans toutes les uni­ver­si­tés, les diverses facul­tés s’entraident donc autant que le per­met leur spé­cia­li­té ; bien plus que les uni­ver­si­tés elles-​mêmes s’entendent mutuel­le­ment pour unir leurs acti­vi­tés en orga­ni­sant ensemble des congrès inter­na­tio­naux, en se répar­tis­sant les sec­teurs de la recherche scien­ti­fique, en se com­mu­ni­quant leurs décou­vertes, en échan­geant pour quelque temps leurs pro­fes­seurs, en déve­lop­pant enfin tout ce qui peut favo­ri­ser une col­la­bo­ra­tion accrue.

Conclusion

Le Concile exhorte ins­tam­ment les jeunes à prendre conscience de la valeur émi­nente de la fonc­tion ensei­gnante et à être prêts à l’assumer avec cou­rage et géné­ro­si­té sur­tout dans les régions où le manque de maîtres met en péril l’éducation de la jeunesse.

Le Concile exprime sa pro­fonde gra­ti­tude envers les prêtres, reli­gieux, reli­gieuses et laïcs qui, en esprit de renon­ce­ment évan­gé­lique, s’adonnent à l’œuvre excel­lente entre toutes de l’éducation et de l’enseignement dans les écoles de tous les genres et de tous les niveaux ; il les encou­rage à per­sé­vé­rer géné­reu­se­ment dans la tâche entre­prise et à s’efforcer d’exceller par leur sou­ci d’inspirer aux élèves l’esprit du Christ, par leur valeur péda­go­gique et par l’étude des sciences, de sorte qu’ils aident non seule­ment l’Église à se renou­ve­ler de l’intérieur mais qu’ils accroissent et servent sa pré­sence bien­fai­sante au monde d’aujourd’hui, plus spé­cia­le­ment dans le domaine de la culture.

Tout l’ensemble et cha­cun des points qui ont été édic­tés dans ce décret ont plu aux Pères du Concile. Et Nous, en ver­tu du pou­voir apos­to­lique que Nous tenons du Christ, en union avec les véné­rables Pères, Nous les approu­vons, arrê­tons et décré­tons dans le Saint-​Esprit, et Nous ordon­nons que ce qui a été éta­bli en Concile soit pro­mul­gué pour la gloire de Dieu.

Rome, à Saint-​Pierre, le 28 octobre 1965

Moi, Paul, évêque de l’Église catholique

Signatures des Pères

Moi, PAUL, évêque de l’Église catho­lique
† Ego ANTONIUS titu­lo S. Laurentii in Panisperna Presbyter Cardinalis GAGGIANO, Archiepiscopus Bonaërensis.
go PETRUS titu­lo S. Laurentii in Lucina Presbyter Cardinalis CIRIACI.
† Ego IOSEPHUS titu­lo S. Mariae de Victoria Presbyter Cardinalis SIRI, Archiepiscopus Ianuensis.
† Ego IACOBUS titu­lo S. Mariae in Transpontina Presbyter Cardinalis LERCARO, Archiepiscopus Bononiensis.
† Ego STEPHANUS titu­lo S. Mariae Trans Tiberim Presbyter Cardinalis WYSZYNSKI, Archiepiscopus Gnesnensis et Varsaviensis, Primas Poloniae.
† Ego BENIAMINUS titu­lo S. Vitalis Presbyter Cardinalis DE ARRIBA Y CASTRO, Archiepiscopus Tarraconensis.
† Ego FERDINANDUS titu­lo S. Augustini Presbyter Cardinalis QUIROGA Y PALACIOS, Archiepiscopus Compostellanus.
† Ego PAULUS AEMILIUS titu­lo S. Mariae Angelorum in Thermis Presbyter Cardinalis LEGER, Archiepiscopus Marianopolitanus.
† Ego VALERIANUS titu­lo S. Mariae in Via Lata Presbyter Cardinalis GRACIAS, Archiepiscopus Bombayensis.
† Ego IOANNES titu­lo S. Marci Presbyter Cardinalis URBANI, Patriarcha Venetiarum.
Ego PAULUS titu­lo S. Mariae in Vallicella Presbyter Cardinalis GIOBBE, S. R. E. Datarius.
† Ego IOSEPHUS titu­lo S. Honuphrii in Ianiculo Presbyter Cardinalis GARIBI Y RIVERA, Archiepiscopus Guadalajarensis.
† Ego ANTONIUS MARIA titu­lo S Chrysogoni Presbyter Cardinalis BARBIERI, Archiepiscopus Montisvidei.
Ego CAROLUS titu­lo S. Agnetis extra moe­nia Presbyter Cardinalis CONFALONIERI.
† Ego PAULUS titu­lo Ss. Quirici et Iulittae Presbyter Cardinalis RICHAUD, Archiepiscopus Burdigalensis.
† Ego IOSEPHUS M. titu­lo Ss. Viti, Modesti et Crescentiae Presbyter Cardinalis BUENO Y MONREAL, Archiepiscopus Hispalensis.
† Ego FRANCISCUS titu­lo S. Eusebii Presbyter Cardinalis KÖNIG, Archiepiscopus Vindobonensis.
† Ego IOSEPHUS titu­lo S. Athanasii Presbyter Cardinalis SLIPYI, Archiepiscopus Maior Ucrainorum.
† Ego LAURENTIUS titu­lo S. Leonis I Presbyter Cardinalis JAEGER, Archiepiscopus Paderbornensis.
† Ego IOSEPHUS titu­lo S. Crucis in via Flaminia Presbyter Cardinalis BERAN, Archiepiscopus Pragensis.
† Ego MAURITIUS titu­lo D.nae N.ae de SS. Sacramento et Martyrum Canadensium Presbyter Cardinalis ROY, Archiepiscopus Quebecensis, Primas Canadiae.
† Ego IOSEPHUS titu­lo S. Teresiae Presbyter Cardinalis MARTIN, Archiepiscopus Rothomagensis.
† Ego AUDOËNUS titu­lo S. Praxedis Presbyter Cardinalis MCCANN, Archiepiscopus Civitatis Capitis.
† Ego LEO STEPHANUS titu­lo S. Balbinae Presbyter Cardinalis DUVAL, Archiepiscopus Algeriensis.
† Ego ERMENEGILDUS titu­lo Reginae Apostolorum Presbyter Cardinalis FLORIT, Archiepiscopus Florentinus.
† Ego FRANCISCUS titu­lo Ss. Petri et Pauli in Via Ostiensi Presbyter Cardinalis ŠEPER, Archiepiscopus Zagrabiensis.
† Ego IOANNES titu­lo S. Silvestri in Capite Presbyter Cardinalis HEENAN, Archiepiscopus Vestmonasteriensis, Primas Angliae.
† Ego IOANNES titu­lo Ssmae Trinitatis in Monte Pincio Presbyter Cardinalis VILLOT, Archiepiscopus Lugdunensis et Viennensis, Primas Galliae.
† Ego PAULUS titu­lo S. Camilli de Lellis ad Hortos Sallustianos Presbyter Cardinalis ZOUNGRANA, Archiepiscopus Uagaduguensis.
† Ego LAURENTIUS I. titu­lo S. Clementis Presbyter Cardinalis SHEHAN, Archiepiscopus Baltimorensis.
† Ego HENRICUS titu­lo S. Agathae in Urbe Presbyter Cardinalis DANTE.
Ego CAESAR titu­lo D.nae N.ae a Sacro Corde in Circo Agonali Presbyter Cardinalis ZERBA.
† Ego AGNELLUS titu­lo Praecelsae Dei Matris Presbyter Cardinalis ROSSI, Archiepiscopus S. Pauli in Brasilia.
† Ego IOANNES titu­lo S. Martini in Montibus Presbyter Cardinalis COLOMBO, Archiepiscopus Mediolanensis.
† Ego GUILLELMUS titu­lo S. Patricii ad Villam Ludovisi Presbyter Cardinalis CONWAY, Archiepiscopus Armachanus, totius Hiberniae Primas.
† Ego MICHAEL DARIUS MIRANDA, Archiepiscopus Mexicanus, Primas Mexici.
>† Ego FRANCISCUS MARIA DA SILVA, Archiepiscopus Bracharensis, Primas Hispaniarum.
† Ego PAULUS GOUYON, Archiepiscopus Rhedonensis, Primas Britanniae.
† Ego HUMBERTUS MALCHIODI, Archiepiscopus Episcopus Placentinus.

Sequuntur cete­rae sub­si­gna­tiones.
Ita est.

† Ego PERICLES FELICI, Archiepiscopus tit. Samosatensis, Ss. Concilii Secretarius Generalis
† Ego IOSEPHUS ROSSI, Episcopus tit. Palmyrenus, Ss. Concilii Notarius
† Ego FRANCISCUS HANNIBAL FERRETTI, Ss. Concilii Notarius

Notes de bas de page
  1. Parmi les nom­breux docu­ments illus­trant le temps de l’éducation, cf. : Benoît XV, Épître apost. Communes Litteras, 10 avril 1919 : AAS 11 (1919), p. 172. – Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, 31 décembre 1929 : AAS 22 (1930), p. 49–86. – Pie XII, Alloc. ad Juvenes, aci, 20 avril 1946 : Discours et mes­sages radioph. 8, p. 53–57. – Idem, Alloc. ad Patres fami­lias Galliae, 18 sep­tembre 1951 : Discours et mes­sages radioph. 13, p. 241–245. – Jean XXIII, nun­tius tri­ce­si­mo exac­to anno ex quo Encycl. Divini Illius Magistri edi­tae sunt, 30 décembre 1959 : AAS 52 (1960), p. 57–59. – Paul VI, Alloc. ad sodales fidae, 30 décembre 1963 : Encycliques et Discours de Paul VI, I, Rome, 1964, p. 601–603. – Insuper confe­ran­tur Acta et Docum. Concilio Oecumenico Vaticano II appa­ran­do, series I, Antepraepar., vol. III, p. 363–364, 370–371, 373–374.[]
  2. Cf. Jean XXIII, Encycl. Mater et Magistra, 15 mai 1961 : AAS 53 (1961), p. 413, 415–417, 424. – Id. Encycl. Pacem in ter­ris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p. 278 s.[]
  3. Cf. Déclaration des droits de l’enfant, 20 novembre 1959. – Protocole addi­tion­nel à la conven­tion de sau­ve­garde des droits de l’homme et des liber­tés fon­da­men­tales, Paris, 20 mars 1952. À pro­pos de cette Déclaration des droits de l’homme, cf. Jean XXIII, Encycl. Pacem in ter­ris, voir supra note 2.[]
  4. Cf. Jean XXIII, Encycl. Mater et Magistra, 15 mai 1961 : AAS 53 (1961), p. 402. – Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gen­tium, n. 7.[]
  5. Pie XII, Message radioph. du 24 décembre 1942 : AAS 35 (1943), p. 12, 19. – Jean XXIII, Encycl. Pacem in ter­ris 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p. 259 s. Et cf. Déclaration des droits de l’homme, citée note 3.[]
  6. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, 31 décembre 1929 : AAS 22 (1930) p. 50 s.[]
  7. Cf. Jean XXIII, Encycl. Mater et Magistra, 15 mai 1961 : AAS 53 (1961), p. 441 s.[]
  8. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, 1, c. p. 83.[]
  9. Cf. Conc. Vat. II, décret Christus Dominus, n. 36.[]
  10. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gen­tium, n. 12–14.[]
  11. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, l. c., p. 59 s. – Id., Encycl. Mit bren­nen­der Sorge, 14 mars 1937 : AAS 29 (1937), p. 164 s. – Pie XII, Alloc. au pre­mier congrès de l’AIMC, 8 sep­tembre 1946 : Discours et mes­sages radioph. 8, p. 218.[]
  12. Cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gen­tium, n. 11 et 35.[]
  13. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, l. c., p. 63 s. – Pie XII, Message radioph. du 1er juin 1941 : AAS 33 (1941), p. 200. – Id., Alloc. au pre­mier congrès de l’AIMC, 8 sep­tembre 1946 : Discours et mes­sages radioph. 8, p. 218. – Circa prin­ci­pium sub­si­dia­ri­ta­tis, cf. Jean XXIII, Encycl. Pacem in ter­ris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p. 294.[]
  14. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, l. c., p. 53 s.-56 s. – Id., Encycl. Non abbia­mo biso­gno, 29 juin 1931 : AAS 23 (1931), p. 311 s. – Pie XII, lettre du Secrétariat d’État aux XXVIIIes semaines sociales d’Italie, 20 sep­tembre 1955 : L’Osservatore Romano, 22 sep­tembre 1955.[]
  15. « L’Église loue les auto­ri­tés civiles, locales, natio­nales et inter­na­tio­nales qui, conscientes des urgentes néces­si­tés actuelles, font tout ce qu’elles peuvent pour que tous les peuples puissent par­ti­ci­per plus plei­ne­ment à l’éducation et à la culture », cf. Paul VI, Alloc. devant l’ONU, 4 octobre 1965 : L’Osservatore Romano, 6 octobre 1965.[]
  16. Cf. Pie XI, motu pro­prio Orbem catho­li­cum, 29 juin 1923 : AAS 15 (1923), p. 327–329. – Décret Provide sane, 12 jan­vier 1935 : AAS 27 (1935), p. 145–152. – Conc. Vat. II, décret Christus Dominus, n. 13 et 14.[]
  17. Cf. Conc. Vat. II, Const. Sacrosanctum conci­lium, n. 14.[]
  18. Cf. Conc. Vat. II, Décr. De Instrumentis com­mu­ni­ca­tio­nis socia­lis, n. 13 et 14.[]
  19. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, p. 76. – Pie XII, Alloc. Ad Associationem Magistrorum Catholicorum Bavariae, 31 décembre 1956 : Discours et mes­sages radioph., 18, p. 746.[]
  20. Cf. Conc. Prov. de Cincinnati III, a. 1861 : Collatio Lacensis, III, col. 1240. – Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, p. 60,63 s.[]
  21. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, l. c., p. 63. – Id. Encycl. Non abbia­mo biso­gno, 29 juin 1931 : AAS 23 (1911), p. 305. – Pie XII, l. c., lettre du Secrétariat d’État aux XXVIIIes semaines sociales d’Italie, 20 sep­tembre 1955 : L’Osservatore Romano, 29 sep­tembre 1955. – Paul VI, Alloc. à ACII, 6 octobre 1963 : Encycliques et Discours de Paul VI, Rome, 1964, p. 230.[]
  22. Jean XXIII, mes­sage pour le tren­tième anni­ver­saire de l’Encycl. Divini Illius Magistri, 30 décembre 1959 : AAS 52 (1960), p. 57.[]
  23. L’Église appré­cie beau­coup l’action apos­to­lique que peuvent exer­cer, éga­le­ment dans ces écoles, les maîtres et les élèves catho­liques.[]
  24. Cf. Pie XII, Alloc. Ad Associationem Magistrorum cathol. Bavariae, 31 décembre 1956 : Discours et mes­sages radioph., 18, p. 745 s.[]
  25. Cf. Conc. prov. de Westminster, 1852 : Collatio Lacensis III, col. 1334 a/​b. – Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, l. c., p. 77 s. – Pie XII, Alloc. Ad Assoc. Magistror. Cathol. Bavariae, 31 décembre 1956 : Discours et mes­sages radioph., 18, p. 746. – Paul VI, Alloc. Ad sodales FIDAE, 30 décembre 1963, Encycliques et Discours de Paul VI, Rome, 1964, p. 602.[]
  26. De plus, ce droit de l’Église a été pro­cla­mé par de nom­breux conciles pro­vin­ciaux et éga­le­ment dans les plus récentes décla­ra­tions de nom­breuses confé­rences épis­co­pales.[]
  27. Cf. Pie XI, Encycl. Divini Illius Magistri, l. c., p. 80 s. – Pie XII, Alloc. à l’UCIIM, 5 jan­vier 1954, Discours et mes­sages radioph., 15, p. 551–556. – Jean XXIII, Alloc. à l’AIMC, 5 sep­tembre 1559 : Discours, mes­sages, col­loques, I, Rome, 1960, p. 427–431.[]
  28. Cf. Pie XII, Alloc. à l’UCIIM, 5 jan­vier 1954, l. c., p. 555.[]
  29. Cf. Paul VI, Alloc. aux OIIC ab hodier­nis condi­cio­ni­bus pecu­lia­ri ratione requi­run­tur, ut sunt scho­lae, 25 février 1964 : Encycliques et Discours de Paul VI, Rome, 1964, p. 232.[]
  30. Cf. Paul VI, Alloc. aux ACLI, 6 octobre 1963 : Encycliques et Discours de Paul VI, Rome, 1964, p. 229.[]
  31. Cf. Paul VI, Alloc. Coram VI Congressu Thomistico Internali, 10 sep­tembre 1965 : L’Osservatore Romano, 13–14 sep­tembre 1965.[]
  32. Cf. Pie XII, Alloc. Ad magis­tros et alum­nos Institutorum Superiorum Cathol. Galliae, 21 sep­tembre 1950 : Discours et mes­sages radioph., 18, p. 219–221. – Id., litt. au XXIIIème Congrès « Pax Romana », 12 août 1952 : Discours et mes­sages radioph., 14, p. 567–569. – Jean XXIII, Alloc. à la Fédération des Universités Cathol., 1er avril 1959. – Discours, mes­sages, col­loques I, Rome, 1960, p. 226–229. – Paul VI, Alloc. au Sénat Académ. Univers. Cathol. Mediolanensis, 5 avril 1964 : Encycliques et Discours de Paul VI, II, Rome, 1964, p. 438–443.[]
  33. Cf. Pie XII, Alloc. Ad Senatum Academicum et alum­nos Universitatis Romanae, 15 juin 1952 : Discours et mes­sages radioph., 14, p. 208 : « La direc­tion de la socié­té de demain repose prin­ci­pa­le­ment dans l’esprit et le cœur des uni­ver­si­taires d’aujourd’hui. »[]
  34. Cf. Pie XI, Const. apost. Deus scien­tia­rum Dominus, 24 mai 1931 : AAS 23 (1931), p. 245–247.[]
  35. Cf. Pie XII, Encycl. Humani gene­ris, 12 août 1950 : AAS 42 (1950), p. 568, 578. – Paul VI, Encycl. Ecclesiam suam, pars III, 6 août 1964 : AAS 56 (1964), p. 637–659. – Conc. Vat. II, décret Unitatis redin­te­gra­tio.[]
  36. Cf. Jean XXIII, Encycl. Pacem in ter­ris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p. 284.[]