Octobre-novembre-décembre 2008
Le tertiaire et la pratique de l’Abandon
Quand le tertiaire a fait à Dieu le don de lui-même par un généreux acte d’amour, les fondations de l’édifice spirituel sont jetées. Maintenant, il s’agit de bâtir, c’est-à-dire de renouveler fréquemment l’acte de donation. C’est l’exercice du don de soi. Il se pratique avec la même simplicité, la même tranquille douceur que l’âme abandonnée met à l’accomplissement de tous ses devoirs.
Dès le matin, au réveil, l’âme abandonnée se porte vers Dieu et lui livre tout son être, le priant d’en disposer à son gré. Cet acte est une acceptation amoureuse de tout ce qui doit arriver dans la journée de doux et d’amer, d’agréable et de pénible. Il est une disposition joyeuse de tout faire et de tout souffrir pour plaire à Dieu.
L’âme abandonnée s’efforce de se tenir paisiblement dans cette disposition fondamentale et, de temps en temps, répète son acte préféré. Ainsi recueillie en Dieu, elle se rend à la prière, au travail, selon les exigences de son devoir.
Ainsi en pleine possession d’elle-même, l’âme abandonnée s’occupe de ses différents devoirs successivement et d’un cœur dégagé. Cette liberté intérieure lui permet de tout entreprendre avec un esprit ouvert et une attention soutenue, sans fatigue et sans précipitation comme sans mollesse et sans lenteur.
Ainsi l’âme s’avance dans la journée, armée de son acte de donation à Dieu. Elle le répète à chaque action qu’elle pose, à chaque difficulté qui survient, à chaque souffrance qui se présente, à chaque plaisir ou chagrin qu’elle éprouve.
Elle a sa manière à elle de résister aux tentations et d’éloigner les distractions. Un ardent acte d’amour, voilà sa réponse à toutes les suggestions du démon. Ainsi chaque tentation provoque un nouvel élan du cœur vers Jésus.
C’est de même par un simple acte d’amour, que cette âme accueille les contrariétés, les croix, les souffrances de chaque jour.
Enfin, le soir venu, la journée achevée, l’âme en s’endormant, murmure encore un acte de donation, si possible plus profond, pour réparer les fautes commises, pour suppléer aux omissions de la journée. Puis, elle s’endort en paix, sous l’oeil du bon Maître qui veille sur elle.
Soyons présents au grand rendez-vous du pèlerinage de Lourdes en la fête du Christ-Roi. Il semblerait qu’en cette année de jubilé, occasion de beaucoup de grâces, nous soyons très nombreux à venir vénérer Notre- Dame en son sanctuaire de prédilection. Beaucoup de tertiaires sont attendus.
Votre aumônier vous souhaite un saint mois du Rosaire, beaucoup de grâces et de bénédictions.
Abbé François Fernandez †