Juillet-août-septembre 2009
La christianophobie
Vous trouverez dans votre bulletin un court extrait de l’appel lancé par notre supérieur général, Mgr Bernard Fellay, à une nouvelle croisade du Rosaire pour demander la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie. Le texte in extenso se trouve dans la dernière « Lettre aux amis et bienfaiteurs », de Pâques 2009. Cette croisade de 12 millions de chapelets doit durer jusqu’au 25 mars 2010. Nous espérons que nos chers frères et sœurs tertiaires répondront généreusement à cet appel.
Comme l’écrivait l’apôtre saint Paul « les temps sont mauvais ». Le récent déchaînement médiatique orchestré contre la Fraternité saint Pie X et le souverain Pontife, en janvier et février derniers, ont montré que l’ennemi est bien en place, surtout en France, fille aînée de l’Eglise, et que l’on n’est pas prêt de l’en déloger, à moins d’un miracle. Ce miracle, nous l’attendons d’abord de la prière et de la pénitence, par les voies qu’il plaira à Dieu de suivre, quelquefois déroutantes. La conversion de la Russie en est une. Par Russie il faut entendre tout ce que cette nation, autrefois si chrétienne, incarne comme erreurs et persécutions contre l’Eglise.
Cette persécution, si elle n’est plus aujourd’hui ouverte, sauf dans quelques pays musulmans, reste présente, d’une façon insidieuse surtout à travers les media. Et ce n’est pas l’incroyable nomination de Philippe Val, directeur du plus anticatholique des hebdomadaires Charlie Hebdo à Radio France, comme directeur de France Inter, pas moins, qui va nous démentir. Vous me direz : je n’écoute pas la radio ! – Oui, mais les français l’écoutent et le poison de la christianophobie leur est versé à dose homéopathique chaque jour, selon un savant dosage. Nous ne pouvons pas être indifférents à la chose publique. Saint Vincent de Paul écrivait à Anne d’Autriche, régente du Royaume durant la minorité de Louis XIV : « Madame, vous faites plus par un seul de vos décrets que mille de mes prêtres… »
Demandons à Dieu par Jésus-Christ, Notre-Seigneur, qui aima sa patrie terrestre jusqu’à verser des larmes en songeant aux malheurs qui la menaçaient, de garder la France de tout mal et de tout danger, qu’elle trouve le bonheur et la prospérité dans un attachement inébranlable à ses saintes lois.
Demandons à la très sainte Vierge, patronne de la France, dont nous renouvellerons la consécration le jour de la fête de l’Assomption, la grâce d’être, par notre conduite vraiment chrétienne et notre loyalisme, pour notre patrie, un inexpugnable rempart.
Votre aumônier vous souhaite un saint et heureux été.
Abbé François Fernandez †