Apparitions de Notre Seigneur ressuscité aux temps apostoliques

Selon la tra­di­tion, Jésus res­sus­ci­té appa­rut pre­miè­re­ment à la Vierge Marie. Quoique l’Ecriture n’en fasse pas men­tion, elle nous le donne à entendre, en disant qu’Il appa­rut à tant d’autres. Elle sup­pose que nous avons l’intelligence, et que nous ne vou­lons pas méri­ter le reproche que le Sauveur fit un jour à ses Apôtres : « Etes-​vous sans intel­li­gence ? »[1]

Les apparitions de Notre Seigneur au Saint Sépulcre à Marie Madeleine et aux autres saintes femmes

Lc XXIII, 50–56 : « Et alors un homme, nom­mé Joseph, qui était membre du conseil, homme bon et juste, – il n’a­vait don­né son assen­ti­ment à leur réso­lu­tion ni à leur acte, – d’Arimathie, ville juive, qui atten­dait le royaume de Dieu, cet (homme) alla trou­ver Pilate pour lui deman­der le corps de Jésus ; il le des­cen­dit, l’en­ve­lop­pa d’un lin­ceul, et le dépo­sa dans un sépulcre taillé dans le roc, où per­sonne n’a­vait encore été mis. C’était le jour de Préparation, et le sab­bat com­men­çait. Ayant sui­vi (Joseph), les femmes qui étaient venues de la Galilée avec (Jésus), consi­dé­rèrent le sépulcre et com­ment son corps (y) avait été dépo­sé. S’en étant retour­nées, elles pré­pa­rèrent des aro­mates et des par­fums ; et, pen­dant le sab­bat, elles demeu­rèrent en repos, selon le précepte. »

Première appa­ri­tion

Le same­di soir : fin du Sabbat, les saintes femmes achètent les par­fums (Marie Madeleine, Marie mère de Jacques le mineur et Salomé, mère de Jacques le Majeur et saint Jean).

Saint Marc : XVI, 1 : « Lorsque le sab­bat fut pas­sé, Marie la Magdaléenne, Marie, mère de Jacques, et Salomé ache­tèrent des aro­mates afin d’al­ler l’embaumer. »[2]

Saint Matthieu : 28:1 : « Après le sab­bat, à l’aube du pre­mier jour de la semaine, Marie la Magdaléenne et l’autre Marie allèrent voir le tom­beau. »[3]

Le Dimanche avant l’aube : départ des saints femmes, arri­vée au tom­beau à l’aube

Qui nous rou­le­ra la pierre ? – Saint Jean : XX, 1 : « Le pre­mier jour de la semaine, Marie-​Madeleine se ren­dit au sépulcre, dès le matin, avant que les ténèbres fussent dis­si­pées, et elle vit la pierre enle­vée du sépulcre. »[4]

Saint Marc : XVI, 2 : « Et, le pre­mier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent au sépulcre, le soleil venant de se lever. Elles se disaient entre elles : » Qui nous rou­le­ra la pierre de l’en­trée du sépulcre ? »[5]

Un trem­ble­ment de terre sur­vient, un ange roule la pierre – Saint Matthieu : XXVIII, 2 : « Et voi­là qu’il se fit un grand trem­ble­ment de terre, car un ange du Seigneur, étant des­cen­du du ciel, s’ap­pro­cha, rou­la la pierre, et s’as­sit des­sus. Son aspect était (brillant) comme l’é­clair, et son vête­ment blanc comme la neige. »[6]

Les gar­diens sont épou­van­tés et devinrent « comme morts » – Saint Matthieu : XXVIII, 4 : « Dans l’ef­froi qu’ils en eurent, les gardes trem­blèrent et devinrent comme morts. »[7]

Les saintes femmes voient la pierre ôtée – Saint Marc : XVI, 4 : « Elles regar­dèrent et obser­vèrent que la pierre avait été rou­lée de côté ; or elle était fort grande. »[8]

Elles entrent dans le tom­beau. L’ange leur annonce la Résurrection. Les saintes femmes voient le lieu où était le corps de Jésus – Mc XVI, 5–7 : « Entrant dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent sai­sies de frayeur. Mais il leur dit : « N’ayez pas de frayeur ! Vous cher­chez Jésus de Nazareth, le cru­ci­fié : il est res­sus­ci­té, il n’est pont ici. Voici la place où on l’a­vait dépo­sé. Mais allez dire à ses dis­ciples et à Pierre qu’il vous pré­cède en Galilée ; c’est là que vous le ver­rez, comme il vous l’a dit. »[9]

Mt XXVIII, 5–7 : « Et pre­nant la parole, l’ange dit aux femmes : » Vous, ne crai­gnez pas ; car je sais que vous cher­chez Jésus le cru­ci­fié. Il n’est point ici, car il est res­sus­ci­té comme il l’a­vait dit. Venez et voyez la place où il était ; et hâtez-​vous d’al­ler dire à ses dis­ciples : Il est res­sus­ci­té des morts, et voi­ci qu’il vous pré­cède en Galilée ; c’est là que vous le ver­rez. Je vous ai dit. »[10]

Saint Luc parle de deux anges – Lc XXIV, 3–7 : « et, étant entrées, elles ne trou­vèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Tandis qu’elles étaient per­plexes à ce sujet, voi­ci que deux hommes, en vête­ment éblouis­sant, se pré­sen­tèrent à elles. Comme elles étaient prises de peur et incli­naient le visage vers la terre, ils leur dirent : » Pourquoi cherchez-​vous par­mi les morts celui qui est vivant ? Il n’est point ici, mais il est res­sus­ci­té. Souvenez-​vous de ce qu’il vous a dit, lors­qu’il était encore en Galilée, disant que le Fils de l’homme devait être livré aux mains d’hommes pécheurs, être cru­ci­fié et res­sus­ci­ter le troi­sième jour. »[11]

Mc XVI, 8 : « Sortant du sépulcre, elles s’en­fuirent, car le trem­ble­ment et la stu­peur les avaient sai­sies ; et elles ne dirent rien à per­sonne, parce qu’elles avaient peur. » [12]

Marie Madeleine pré­vient les Apôtres – Jn XX, 2 : « Elle cou­rut donc, et vint trou­ver Simon-​Pierre et l’autre dis­ciple que Jésus aimait, et leur dit : « Ils ont enle­vé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. »

Les autres saintes femmes [après quelques temps] annoncent elles aus­si ce qu’elles ont vu, les apôtres ne les croient pas. Matthieu XXVIII, 8 : « Elles sor­tirent vite du sépulcre avec crainte et grande joie, et elles cou­rurent por­ter la nou­velle à ses dis­ciples. »[13]Lc XXIV : 8–11 : « Et elles se res­sou­vinrent de ses paroles et, à leur retour du sépulcre, elles annon­cèrent toutes ces choses aux Onze et à tous les autres. Or c’é­taient la Magdaléenne Marie, Jeanne et Marie (mère) de Jacques ; et les autres, leurs com­pagnes, en disaient autant aux apôtres. Et ces paroles leur parurent du rado­tage et ils ne les crurent point. »

Pierre et Jean courent au sépulcre ‑è Jn XX, 3–10 : « Pierre sor­tit avec l’autre dis­ciple, et ils allèrent au sépulcre. 4. Ils cou­raient tous deux ensembles, mais l’autre dis­ciple cou­rut plus vite que Pierre, et arri­va au sépulcre. Et, s’é­tant pen­ché, il vit les lin­ceuls posés à terre ; mais il n’en­tra pas. Simon-​Pierre qui le sui­vait, arri­va à son tour et entra dans le sépulcre. Il vit les linges posés à terre, et le suaire qui cou­vrait la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais rou­lé dans un autre endroit. Alors, l’autre dis­ciple qui était arri­vé le pre­mier au sépulcre, entra aus­si ; et il vit, et il crut. Car ils ne com­pre­naient pas encore l’Écriture, d’a­près laquelle il devait res­sus­ci­ter d’entre les morts. Les dis­ciples s’en retour­nèrent donc chez eux. »[14]

Marie Madeleine reste au tom­beau et pour­suit sa recherche toute en larmes – Jn XX 11–18 : « Cependant Marie se tenait près du sépulcre, en dehors, ver­sant des larmes ; et, en pleu­rant, elle se pen­cha vers le sépulcre ; et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été mis le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds. Et ceux-​ci lui dirent : « Femme, pour­quoi pleurez-​vous ? » Elle leur dit : « Parce qu’ils ont enle­vé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis. » Ayant dit ces mots, elle se retour­na et vit Jésus debout ; et elle ne savait pas que c’é­tait Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pour­quoi pleurez-​vous ? Qui cherchez-​vous ? » Elle, pen­sant que c’é­tait le jar­di­nier, lui dit : « Seigneur, si c’est vous qui l’a­vez empor­té, dites-​moi où vous l’a­vez mis, et j’i­rai le prendre. » Jésus lui dit : « Marie ! » Elle se retour­na et lui dit en hébreu : « Rabboni ! » c’est à dire « Maître ! » Jésus lui dit : « Ne me tou­chez point, car je ne suis pas encore remon­té vers mon Père. Mais allez à mes frères, et dites-​leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu, et votre Dieu. » Marie-​Madeleine alla annon­cer aux dis­ciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses. »[15]

Marie Madeleine annonce aux apôtres qu’elle a vu Notre Seigneur, mais ils ne le croient pas – Saint Marc XVI, 9–11 Ressuscité le matin, le pre­mier jour, de la semaine, il appa­rut d’a­bord à Marie la Magdaléenne, de laquelle il avait chas­sé sept démons. Elle alla l’an­non­cer à ceux qui avaient été avec lui, et qui étaient dans le deuil et les pleurs. Eux, quand ils enten­dirent qu’il était vivant et qu’il lui était appa­ru, ne (la) crurent point. »[16]

Apparition aux autres saintes femmes – Matthieu XXVIII, 9–10 : « Et voi­là que Jésus se pré­sen­ta devant elles et leur dit : » Salut ! » Elles s’ap­pro­chèrent, sai­sirent ses pieds et se pros­ter­nèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : » Ne crai­gnez point ; allez annon­cer à mes frères qu’ils ont à par­tir pour la Galilée : c’est là qu’ils me ver­ront. »[17

Apparition aux disciples d’Emmaüs

Lc XXIV 13–32 : Or, ce même jour, deux d’entre eux se ren­daient à un bourg, nom­mé Emmaüs, dis­tant de Jérusalem de soixante stades, et ils cau­saient entre eux de tous ces évé­ne­ments. Tandis qu’ils cau­saient et dis­cu­taient, Jésus lui-​même, s’é­tant appro­ché, se mit à faire route avec eux ; mais leurs yeux étaient empê­chés de le recon­naître. Il leur dit : » De quoi vous entretenez-​vous ain­si en mar­chant ? » Et ils s’ar­rê­tèrent tout tristes. L’un d’eux, nom­mé Cléophas, lui dit : » Tu es bien le seul qui, de pas­sage à Jérusalem, ne sache pas ce qui s’y est pas­sé ces jours-​ci ! » Il leur dit : » Quoi ? » Ils lui dirent : » Ce qui concerne Jésus de Nazareth, qui fut un pro­phète puis­sant en œuvres et en parole devant Dieu et tout le peuple ; et com­ment nos grands prêtres et nos chefs l’ont livré pour être condam­né à mort et l’ont cru­ci­fié. Quant à nous, nous espé­rions que ce serait lui qui déli­vre­rait Israël ; mais, en plus de tout cela, on est au troi­sième jour depuis que cela s’est pas­sé. Aussi bien, quelques femmes, des nôtres, nous ont jetés dans la stu­peur : étant allées de grand matin au sépulcre, et n’ayant pas trou­vé son corps, elles sont venues dire même qu’elles avaient vu une appa­ri­tion d’anges qui disaient qu’il est vivant. Quelques-​uns de nos com­pa­gnons s’en sont allés au sépulcre et ont bien trou­vé (toutes choses) comme les femmes avaient dit : mais lui, ils ne l’ont point vu. » Et lui leur dit : » O (hommes) sans intel­li­gence et lents de cœur pour croire à tout ce qu’ont dit les pro­phètes ! Ne fallait-​il pas que le Christ souf­frit cela pour entrer dans sa gloire ? » Et com­men­çant par Moïse et (conti­nuant) par tous les pro­phètes, il leur expli­qua, dans toutes les Ecritures, ce qui le concer­nait. Ils appro­chèrent du bourg où ils se ren­daient, et lui fei­gnit de se rendre plus loin. Mais ils le contrai­gnirent, disant : » Reste avec nous, car on est au soir et déjà le jour est sur son déclin. » Et il entra pour res­ter avec eux. Or, quand il se fut mis à table avec eux, il prit le pain, dit la béné­dic­tion, puis le rom­pit et le leur don­na. Alors leurs yeux s’ou­vrirent, et ils le recon­nurent ; et il dis­pa­rut de leur vue. Et ils se dirent l’un à l’autre : » Est-​ce que notre cœur n’é­tait pas brû­lant en nous, lors­qu’il nous par­lait sur le che­min, tan­dis qu’il nous dévoi­lait les Ecritures ? »

Les dis­ciples d’Emmaüs racontent l’apparition : les apôtres ne les croient pas – Saint Marc, XVI, 12–13 : « Ensuite, il se mon­tra sous une autre forme à deux d’entre eux qui che­mi­naient, se ren­dant à la cam­pagne. Ceux-​ci s’en revinrent l’an­non­cer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. »[18]

Le témoi­gnage des gardes – Saint Matthieu 28:11–15 : « Pendant qu’elles étaient en che­min, voi­là que quelques-​uns des gardes virent dans la ville et annon­cèrent aux grands prêtres tout ce qui était arri­vé. Après s’être assem­blés avec les anciens et avoir pris une déli­bé­ra­tion, ils don­nèrent une grosse somme d’argent aux sol­dats, en leur disant : Dites : Ses dis­ciples sont venus de nuit et l’ont déro­bé pen­dant que nous dor­mions. Que si cela arrive aux oreilles du gou­ver­neur, nous l’a­pai­se­rons et nous ferons que vous n’ayez pas d’en­nuis. » Eux prirent l’argent et firent selon la leçon reçue. Et ce bruit s’est répan­du par­mi les Juifs jus­qu’au­jourd’­hui. »[19]

Apparition à saint Pierre et aux onze

Lc XXIV 33–35 : « Sur l’heure même, ils [les dis­ciples d’Emmaüs] par­tirent et retour­nèrent à Jérusalem ; et ils trou­vèrent réunis les Onze et leurs com­pa­gnons, qui disaient : « Réellement le Seigneur est res­sus­ci­té, et il est appa­ru à Simon. » Et eux de racon­ter ce qui (s’é­tait pas­sé) sur le che­min, et com­ment il avait été recon­nu par eux à la frac­tion du pain.

Première appa­ri­tion aux Onze, sans Thomas

Jn XX, 19–25 : « Le soir de ce même jour, le pre­mier de la semaine, les portes du lieu où se trou­vaient les dis­ciples étant fer­mées, parce qu’ils crai­gnaient les Juifs, Jésus vint, et se pré­sen­tant au milieu d’eux, il leur dit : « Paix avec vous ! » . Ayant ain­si par­lé, il leur mon­tra ses mains et son côté. Les dis­ciples furent rem­plis de joie en voyant le Seigneur. Il leur dit une seconde fois : « Paix avec vous ! » Comme mon Père m’a envoyé, moi aus­si je vous envoie. ». Après ces paroles, il souf­fla sur eux et leur dit : « Recevez l’Esprit-​Saint. ».« Ceux à qui vous remet­trez les péchés, ils leur seront remis ; et ceux à qui vous les retien­drez, ils leur seront rete­nus. » Mais Thomas, l’un des douze, celui qu’on appelle Didyme, n’é­tait pas avec eux lorsque Jésus vint.. Les autres dis­ciples lui dirent donc : « Nous avons vu le Seigneur. » Mais il leur dit : « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croi­rai point. »

Saint Marc XVI 14–17 : « Plus tard, il se mon­tra aux Onze eux-​mêmes, pen­dant qu’ils étaient à table ; et il leur repro­cha leur incré­du­li­té et leur dure­té de cœur, pour n’a­voir pas cru ceux qui l’a­vaient vu res­sus­ci­té des morts. Puis il leur dit : » Allez par tout le monde et prê­chez l’Evangile à toute la créa­tion. Celui qui croi­ra et sera bap­ti­sé, sera sau­vé ; celui qui ne croi­ra pas, sera condam­né. Et voi­ci les miracles qui accom­pa­gne­ront ceux qui auront cru : en mon nom ils chas­se­ront les démons ; ils par­le­ront de nou­velles langues ; ils pren­dront des ser­pents, et s’ils boivent quelque (breu­vage) mor­tel, il ne leur fera point de mal ; ils impo­se­ront les mains aux malades et (les malades) seront gué­ris. »[20]

Saint Luc : XXIV 36–49 : « Comme ils dis­cou­raient ain­si, lui se trou­va au milieu d’eux et leur dit : » Paix à vous ! » Saisis de stu­peur et d’ef­froi, ils croyaient voir un esprit. Et il leur dit : « Pourquoi êtes-​vous trou­blés, et pour­quoi des pen­sées s’élèvent-​elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds ; c’est bien moi. Touchez-​moi et consta­tez, car un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. » Et ce disant, il leur mon­tra ses mains et ses pieds. Comme ils ne croyaient pas encore à cause de leur joie et qu’ils étaient dans l’é­ton­ne­ment, il leur dit : » Avez-​vous ici quelque chose à man­ger ? » Ils lui don­nèrent un mor­ceau de pois­son grillé. Il le prit et en man­gea devant eux. Il leur dit : » C’est bien là ce que je vous ai dit quand j’é­tais encore avec vous : qu’il fal­lait que tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes s’ac­com­plît. » Alors il leur ouvrit l’in­tel­li­gence pour com­prendre des Ecritures ; et il leur dit : » Ainsi il est écrit que le Christ devait souf­frir et res­sus­ci­ter des morts le troi­sième jour, et que le repen­tir pour la rémis­sion des péchés doit être prê­ché en son nom à toutes les nations, à com­men­cer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. Et voi­ci que je vais envoyer sur vous ce qui a été pro­mis par mon Père. Quant à vous, demeu­rez dans la ville jus­qu’à ce que vous soyez d’en haut revê­tus de force. »

Deuxième appa­ri­tion aux Onze : st Thomas est là

Jn XX 26–31 : « Huit jours après, les dis­ciples étant encore dans le même lieu, et Thomas avec eux, Jésus vint, les portes étant fer­mées, et se tenant au milieu d’eux, il leur dit : « Paix avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Mets ici ton doigt, et regarde mes mains ; approche aus­si ta main, et mets-​la dans mon côté ; et ne sois plus incré­dule, mais croyant. » Thomas lui répon­dit : « Mon Seigneur, et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, Thomas, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » Jésus a fait encore en pré­sence de ses dis­ciples beau­coup d’autres miracles qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-​ci ont été écrits, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. »

Troisième appa­ri­tion aux Onze, sur le bord du lac

Jn XXI 1–17 : « Après cela, Jésus se mon­tra de nou­veau à ses dis­ciples sur les bords de la mer de Tibériade : et il se mon­tra ain­si : Simon-​Pierre, Thomas appe­lé Didyme, Nathanaël, qui était de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres de ses dis­ciples étaient ensemble. Simon-​Pierre leur dit : « Je vais pêcher. » Ils lui dirent : « Nous y allons, nous aus­si, avec toi. » Ils sor­tirent donc et mon­tèrent dans la barque ; mais ils ne prirent rien cette nuit-​là. Le matin venu, Jésus se trou­va sur le rivage ; mais les dis­ciples ne savaient pas que c’é­tait Jésus. Et Jésus leur dit : « Enfants, n’avez-​vous rien à man­ger ? » Non, répondirent-​ils. Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trou­ve­rez. » Ils le jetèrent, et ils ne pou­vaient plus le tirer à cause de la grande quan­ti­té de pois­sons. Alors, le dis­ciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Simon-​Pierre, ayant enten­du que c’é­tait le Seigneur, mit son vête­ment et sa cein­ture, car il était nu, et se jeta dans la mer. Les autres dis­ciples vinrent avec la barque (car ils n’é­taient éloi­gnés de la terre que d’en­vi­ron deux cents cou­dées), en tirant le filet plein de pois­sons. Quand ils furent des­cen­dus à terre, ils virent là des char­bons allu­més, du pois­son mis des­sus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez de ces pois­sons que vous venez de prendre. » Simon-​Pierre mon­ta dans la barque, et tira à terre le filet qui était plein de cent cinquante-​trois grands pois­sons ; et quoi­qu’il y en eût un si grand nombre, le filet ne se rom­pit point. Jésus leur dit : « Venez et man­gez. » Et aucun des dis­ciples n’o­sait lui deman­der : « Qui êtes-​vous ? » parce qu’ils savaient qu’il était le Seigneur. Jésus s’ap­pro­cha, et pre­nant le pain, il leur en don­na ; il fit de même du pois­son. C’était déjà la troi­sième fois que Jésus appa­rais­sait à ses dis­ciples, depuis qu’il avait res­sus­ci­té des morts. Lorsqu’ils eurent man­gé, Jésus dit à Simon-​Pierre : » Simon, fils de Jean, m’aimes-​tu plus que ceux-​ci ? » Il lui répon­dit : « Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime. » Jésus lui dit : « Pais mes agneaux. » Il lui dit une seconde fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-​tu ? » Pierre lui répon­dit : » Oui, Seigneur, vous savez bien que je vous aime. » Jésus lui dit : « Pais mes agneaux. » Il lui dit pour la troi­sième fois : « M’aimes-​tu ? » et il lui répon­dit : « Seigneur, vous connais­sez toutes choses, vous savez bien que je vous aime. » Jésus lui dit : « Pais mes brebis. »

Apparition aux Onze sur la montagne

Mt XXVIII 16–20 : « Les onze dis­ciples s’en allèrent en Galilée, sur la mon­tagne que Jésus leur avait dési­gnée. En le voyant, ils se pros­ter­nèrent ; mais il y en eut qui dou­tèrent. Et Jésus s’ap­pro­chant leur par­la ain­si : » Toute puis­sance m’a été don­née dans le ciel et sur la terre. Allez donc, ensei­gnez toutes les nations, les bap­ti­sant au nom du Père, du Fils et du Saint-​Esprit, leur appre­nant à obser­ver tout ce que je vous ai com­man­dé. Et moi, je suis avec vous tou­jours jus­qu’à la fin du monde. »[21]

Apparition à Béthanie

Lc XXIV 50–53 : « Et il les emme­na jusque vers Béthanie, et, levant les mains, il les bénit. Et tan­dis qu’il les bénis­sait, il s’é­loi­gna d’eux, et il était enle­vé vers le ciel. Et eux, après l’a­voir ado­ré, retour­nèrent à Jérusalem avec grande joie. Et ils étaient conti­nuel­le­ment dans le temple, louant et bénis­sant Dieu. »

Ascension 

Actes I, 4–11 : « Comme il man­geait avec (eux), il leur enjoi­gnit de ne pas s’é­loi­gner de Jérusalem, mais d’at­tendre ce que le Père avait pro­mis, » ce que, (leur dit-​il), vous avez appris de moi : que Jean a bap­ti­sé d’eau, mais que vous, sous peu de jours, vous serez bap­ti­sés de l’Esprit-​Saint. » Eux donc, s’é­tant réunis, lui deman­dèrent : » Seigneur, est-​ce en ce temps-​ci que vous allez réta­blir la royau­té pour Israël ? » Il leur dit : » Ce n’est pas à vous de connaître les temps ni les moments que le Père a fixés de sa propre auto­ri­té. 8 Mais, lorsque le Saint-​Esprit des­cen­dra sur vous, vous rece­vrez de la force, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jus­qu’à l’ex­tré­mi­té de la terre. » Quand il eut dit cela, il fut éle­vé (de terre) sous leur regard, et un nuage le déro­ba à leurs yeux. Et comme ils avaient la vue fixée vers le ciel pen­dant qu’il s’en allait, voi­ci que deux hommes, vêtus de blanc, se pré­sen­tèrent à eux et (leur) dirent : » Hommes de Galilée, pour­quoi restez-​vous à regar­der vers le ciel ? Ce Jésus qui, d’au­près de vous, a été enle­vé au ciel, ain­si vien­dra de la même manière que vous l’a­vez vu s’en aller au ciel. »

Apparition à saint Jacques, le mineur, le cousin de Jésus, premier évêque de Jérusalem

I Corinthiens 15, 1–7 : « Je vous rap­pelle, frères, l’Evangile que je vous ai annon­cé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez per­sé­vé­ré, et par lequel aus­si vous êtes sau­vés, si vous le rete­nez tel que je vous l’ai annon­cé ; à moins que vous n’ayez cru en vain. Je vous ai ensei­gné avant tout, comme je l’ai appris moi-​même, que le Christ est mort pour nos péchés, confor­mé­ment aux Ecritures ; qu’il a été ense­ve­li et qu’il est res­sus­ci­té le troi­sième jour, confor­mé­ment aux Ecritures ; et qu’il est appa­ru à Céphas, puis aux Douze. Après cela, il est appa­ru en une seule fois à plus de cinq cents frères (Ascension), dont la plu­part sont encore vivants, et quelques-​uns se sont endor­mis. Ensuite il est appa­ru à Jacques[22], puis à tous les apôtres. »

Apparitions à saint Paul

I Corinthiens 15, 8 : « Après eux tous, il m’est aus­si appa­ru à moi, comme à l’avorton. »

Act IX, 1–9 ; Actes 22, 4–12 ; Actes 26, 4–18

Actes XXII, 17–18 : « De retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, il m’ar­ri­va d’être en extase, et je vis (le Seigneur) qui me disait : » Hâte-​toi et sors au plus tôt de Jérusalem, parce qu’on n’y rece­vra pas ton témoi­gnage sur moi. »

II Corinthiens 12, 1–4 : « Faut-​il se glo­ri­fier ? Cela n’est pas utile ; j’en vien­drai néan­moins à des visions et à des révé­la­tions du Seigneur. Je connais un homme dans le Christ qui, il y a qua­torze ans, fut ravi jus­qu’au troi­sième ciel (si ce fut dans son corps, je ne sais ; si ce fut hors de son corps, je ne sais : Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps, je ne sais, Dieu le sait) fut enle­vé dans le para­dis, et qu’il a enten­du des paroles inef­fables qu’il n’est pas per­mis à un homme de révéler. »

Notes

[1] Exercices spi­ri­tuels de saint Ignace, n°299 : mys­tères glorieux.
[2] Mc 16:1 « Et cum tran­sis­set sab­ba­tum Maria Magdalene et Maria Iacobi et Salome eme­runt aro­ma­ta ut venientes unguerent eum. »
[3] Mt XXVIII, 1 : « Vespere autem sab­ba­ti quae luces­cit in pri­mam sab­ba­ti venit Maria Magdalene et alte­ra Maria videre sepulchrum. »
[4] Jn XX, 1 : « « una autem sab­ba­ti Maria Magdalene venit mane cum adhuc tene­brae essent ad monu­men­tum et videt lapi­dem subla­tum a monumento. »
[5] Mc XVI, 2 : « Et valde mane una sab­ba­to­rum veniunt ad monu­men­tum orto iam sole, et dice­bant ad invi­cem quis revol­vet nobis lapi­dem ab ostio monumenti. »
[6] Mt XXVIII, 2 : « Et ecce ter­rae­mo­tus fac­tus est magnus. Angelus enim Domini des­cen­dit de cae­lo et acce­dens revol­vit lapi­dem et sede­bat super eum28:3 Erat autem aspec­tus eius sicut ful­gur et ves­ti­men­tum eius sicut nix. »
[7] Mt 28:4 « Prae timore autem eius exter­ri­ti sunt cus­todes et fac­ti sunt velut mortui. »
[8] Mc XVI, 4 « et respi­cientes vident revo­lu­tum lapi­dem erat quippe magnus valde. »
[9] Mc 16:5–7 : « Et introeuntes in monu­men­to vide­runt iuve­nem seden­tem in dex­tris, cooper­tum sto­la can­di­da, et obs­ti­pue­runt. v 6 Qui dicit illis : Nolite expa­ves­cere : Iesum quae­ri­tis Nazarenum, cru­ci­fixum : sur­rexit, non est hic, ecce locus ubi posue­runt eum. v 7 Sed ite, et dicite dis­ci­pu­lis eius, et Petro, quia prae­ce­dit vos in Galilaeam : ibi eum vide­bi­tis sicut dixit vobis. »
[10] Mt 28:5–7 : « Respondens autem ange­lus dixit mulie­ri­bus : nolite timere vos, scio enim, quod Iesum, qui cru­ci­fixus est quae­ri­tis : non est hic, sur­rexit enim sicut dixit : venite videte locum ubi posi­tus erat Dominus. Et cito euntes, dicite dis­ci­pu­lis eius quia sur­rexit, et ecce prae­ce­dit vos in Galilaeam : ibi eum vide­bi­tis ecce prae­dixi vobis. »
[11] Saint Luc 24:3–7 : « Et ingres­sae non inve­ne­runt cor­pus Domini Iesu. v 4 Et fac­tum est dum mente conster­na­tae essent de isto, ecce duo viri ste­te­runt secus illas in veste ful­gen­ti. v.5 Cum timerent autem, et decli­narent vul­tum in ter­ram, dixe­runt ad illas : Quid quae­ri­tis viven­tem cum mor­tuis ? v.6 Non est hic, sed sur­rexit : recor­da­mi­ni qua­li­ter locu­tus est vobis cum adhuc in Galilaea esset, dicens quia opor­tet Filium homi­nis tra­di in manus homi­num pec­ca­to­rum et cru­ci­fi­gi et die ter­tia resurgere. »
[12] Mc 16:8 : « at illae exeuntes, fuge­runt de monu­men­to ; inva­se­rat enim eas tre­mor et pavor ; et nemi­ni quic­quam dixe­runt ; time­bant enim. »
[13] Mt XXVIII, 8 : « et exie­runt cito de monu­men­to cum timore et magno gau­dio, cur­rentes nun­tiare dis­ci­pu­lis eius. »
[14] Jn XX, 3–10 : « Exiit ergo Petrus et ille alius dis­ci­pu­lus et vene­runt ad monu­men­tum. Currebant autem duo simul, et ille alius dis­ci­pu­lus prae­cu­cur­rit citius Petro, et venit pri­mus ad monu­men­tum. Et cum se incli­nas­set, vidit posi­ta lin­tea­mi­na non tamen introi­vit. Venit ergo Simon Petrus sequens eum, et introi­vit in monu­men­tum, et videt lin­tea­mi­na posi­ta, et suda­rium, quod fue­rat super caput eius, non cum lin­tea­mi­ni­bus posi­tum, sed sepa­ra­tim invo­lu­tum in unum locum. Tunc ergo introi­vit et ille dis­ci­pu­lus qui vene­rat pri­mus ad monu­men­tum : et vidit et cre­di­dit : non­dum enim scie­bant scrip­tu­ram, quia opor­tet eum a mor­tuis resur­gere. Abierunt ergo ite­rum ad seme­tip­sos discipuli. »
[15] « Maria autem sta­bat ad monu­men­tum foris plo­rans. Dum ergo fle­ret, incli­na­vit se et pros­pexit in monu­men­tum : et vidit duos ange­los in albis, sedentes unum ad caput, et unum ad pedes, ubi posi­tum fue­rat cor­pus Iesu. Dicunt ei illi : Mulier quid plo­ras ? Dicit eis : quIa tule­runt Dominum meum et nes­cio ubi posue­runt eum. Haec cum dixis­set, conver­sa est retror­sum, et videt Iesum stan­tem, et non scie­bat quia Iesus est. Dicit ei Iesus : Mulier quid plo­ras ? Quem quae­ris ? Illa exis­ti­mans quia hor­tu­la­nus esset, dicit ei : Domine si tu sus­tu­lis­ti eum, dici­to mihi ubi posuis­ti eum ; et ego eum tol­lam. Dicit ei Iesus Maria conver­sa illa dicit ei : Rabboni quod dici­tur magis­ter. Dicit ei Iesus : Noli me tan­gere, non­dum enim ascen­di ad Patrem meum ; vade autem ad fratres meos, et dic eis : Ascendo ad Patrem meum et Patrem ves­trum et Deum meum et Deum ves­trum. Venit Maria Magdalene adnun­tians dis­ci­pu­lis : Quia vidi Dominum et haec dixit mihi. »
[16] Mc, XVI, 9–11 : « Surgens autem mane, pri­ma sab­ba­ti, appa­ruit pri­mo Mariae Magdalenae, de qua eie­ce­rat sep­tem dae­mo­nia. Illa vadens nun­tia­vit his, qui cum eo fue­rant, lugen­ti­bus et flen­ti­bus. Et illi audientes quia vive­ret, et visus esset ab ea, non crediderunt. »
[17] Mt. XXVIII, 9–10 « et ecce Iesus occur­rit illis dicens : Avete. Illae autem acces­se­runt, et tenue­runt pedes eius, et ado­ra­ve­runt eum. Tunc ait illis Iesus : Nolite timere : ite, nun­tiate fra­tri­bus meis ut eant in Galilaeam, ibi me videbunt. »
[18] Mc XVI, 12–13 : « Post haec autem duo­bus ex eis ambu­lan­ti­bus osten­sus est in alia effi­gie, eun­ti­bus in vil­lam ; et illi euntes nun­tia­ve­runt cete­ris nec illis crediderunt ».
[19] Matthieu 28:11–15 : « quae cum abiissent, ecce qui­dam de cus­to­di­bus vene­runt in civi­ta­tem et nun­tia­ve­runt prin­ci­pi­bus sacer­do­tum omnia quae fac­ta fue­rant. Et congre­ga­ti cum senio­ri­bus consi­lio accep­to, pecu­niam copio­sam dede­runt mili­ti­bus, dicentes : Dicite quia dis­ci­pu­li eius nocte vene­runt, et fura­ti sunt eum nobis dor­mien­ti­bus. Et si hoc audi­tum fue­rit a prae­side nos sua­de­bi­mus ei, et secu­ros vos facie­mus. At illi accep­ta pecu­nia, fece­runt sicut erant doc­ti. Et divul­ga­tum est ver­bum istud apud Iudaeos usque in hodier­num diem. »
[20] Mc 16:14–18 : « Novissime recum­ben­ti­bus illis unde­cim appa­ruit : et expro­bra­vit incre­du­li­ta­tem illo­rum et duri­tiam cor­dis : quia his qui vide­rant eum resur­rexisse non cre­di­de­rant. Et dixit eis : Euntes in mun­dum uni­ver­sum prae­di­cate Evangelium omni crea­tu­rae. Qui cre­di­de­rit et bap­ti­za­tus fue­rit sal­vus erit, qui vero non cre­di­de­rit condem­na­bi­tur. Signa autem eos qui cre­di­de­rint haec sequen­tur : In nomine meo dae­mo­nia eicient ; lin­guis loquen­tur novis : ser­pentes tollent et si mor­ti­fe­rum quid bibe­rint, non eos noce­bit : super aegro­tos manus inponent et bene habebunt. »
[21] Mt XXVIII 16–20 : « Undecim autem dis­ci­pu­li abie­runt in Galilaeam in mon­tem ubi consti­tue­rat illis Iesus. Et videntes eum ado­ra­ve­runt qui­dam autem dubi­ta­ve­runt : Et acce­dens Iesus locu­tus est eis dicens : Data est mihi omnis potes­tas in cae­lo et in ter­ra : Euntes ergo docete omnes gentes : bap­ti­zantes eos in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti : docentes eos ser­vare omnia quae­cumque man­da­vi vobis : et ecce ego vobis­cum sum omni­bus die­bus usque ad consum­ma­tio­nem saeculi. »
[22] D’après st Thomas, il s’agit de st Jacques, fils d’Alphée. Alphée ou Cléophas selon le père Fouard. Alphée ou Cléophas était un frère de Joseph. Alphée avait épou­sé une « Marie, sœur de la sainte Vierge [Jn 19,25], Fouard Tome I, p.103 : Cette Marie avait épou­sé un frère de Joseph, nom­mé Alphée ou Cléophas. Celui-​ci mou­rut aus­si pen­dant le séjour de Jésus à Nazareth. Quand aux deux sœurs, appa­rem­ment elles se réunirent, et les nom­breux enfants de Marie, femme de Cléophas, sont ces frères et ces sœurs de Jésus dont les habi­tants de Nazareth par­laient en ces termes : « Ses frères ne s’appellent-ils pas Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-​elles pas par­mi nous ? ». Mc 3,21 ; Lc 4,22 ; Mt 13,55 – L’usage des lettres saintes et en géné­ral de la langue grecque, est d’appeler frères les parents même éloi­gnés. Ce mot ne désigne donc ici que les quatre cou­sins de Jésus. (..) Deux de ces ‘frères’ sont plus connus : nous les retrou­vons par­mi les apôtres. Jacques, fils d’Alphée [Jacques le Mineur] est ce « frère du Seigneur » que saint Paul vou­lut voir en même temps que Pierre [Ga. I,19], qu’il salua comme un des piliers de l’Eglise. Sa rigide ver­tu le fit sur­nom­mer le Juste. C’est lui qui gou­ver­na l’église mère de Jérusalem après le départ de Pierre : cf. Actes XIII, 17 ; XV, 13 ; XXI, 18…Ga. II,9 : « Jacques, Céphas et Jean, qui sont regar­dés comme des colonnes… ». Il fut cou­ron­né du mar­tyre de la main des juifs vers l’an 62, après avoir gou­ver­né plus de trente ans l’église de Jérusalem. Jude, frère de Jacques dut à sa géné­ro­si­té le nom de Thaddée : ‘l’homme de cœur’ [Mt X, 3 ; Mc III, 18] par lequel il est dési­gné dans l’Evangile. Ces deux frères on été lent à croire : cf. Mc III, 20–21 ; et pour le début, plein de convoi­tise et de vani­té : cf. Jn VII, 2–5