Prières à saint Joseph

Saint Joseph, par Guido Reni

Prière de Léon XIII à saint Joseph, patron de l’Église universelle

Le Pape Léon publia cette prière avec l’en­cy­clique Quamquam plu­ries du 15 août 1899 sur la patro­nage de Saint Joseph et de la Sainte Vierge.

Nous recou­rons à vous dans notre tri­bu­la­tion, ô bien­heu­reux Joseph : et, après avoir implo­ré le secours de votre sainte Épouse, nous sol­li­ci­tons aus­si avec confiance votre patro­nage. Par l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu ; par l’amour pater­nel, dont vous avez entou­ré l’Enfant-Jésus, nous vous sup­plions de regar­der avec bon­té l’héritage que Jésus-​Christ a conquis au prix de son sang, et de nous assis­ter de votre puis­sance et de votre secours, dans nos besoins.

Protégez, ô très sage gar­dien de la divine Famille, la race élue de Jésus-​Christ. Préservez-​nous, ô Père très aimant, de toute souillure d’erreur et de cor­rup­tion, soyez-​nous favo­rable, ô notre très puis­sant libé­ra­teur. Du haut du ciel, assistez-​nous dans le com­bat que nous livrons à la puis­sance des ténèbres ; et de même que vous avez arra­ché autre­fois l’Enfant-Jésus au péril de la mort, défen­dez aujourd’hui la sainte Église de Dieu, des embûches de l’ennemi et de toute adver­si­té. Couvrez cha­cun de nous de votre per­pé­tuelle pro­tec­tion, afin que, à votre exemple, et sou­te­nus par votre secours, nous puis­sions vivre sain­te­ment, pieu­se­ment mou­rir, et obte­nir la béa­ti­tude éter­nelle. Ainsi soit-il.

Prière pour obtenir la pureté

Saint Joseph, père et pro­tec­teur des vierges, gar­dien fidèle, à qui Dieu confia Jésus, l’innocence même, et Marie la Vierge des vierges, je vous en sup­plie et vous en conjure, par Jésus et Marie, ce double dépôt qui vous fut si cher, faites que pré­ser­vé de toute souillure, pur d’esprit et de cœur, et chaste de corps, je serve constam­ment Jésus et Marie, dans une pure­té par­faite. Ainsi soit-il.

Prière de saint Pie X au glorieux Saint Joseph, modèle des travailleurs

Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au tra­vail, obtenez-​moi la grâce de tra­vailler en esprit de péni­tence pour l’expiation de mes nom­breux péchés ; de tra­vailler en conscience, met­tant le culte du devoir au-​dessus de mes incli­na­tions ; de tra­vailler avec recon­nais­sance et joie, regar­dant comme un hon­neur d’employer et de déve­lop­per par le tra­vail les dons reçus de Dieu ; de tra­vailler avec ordre, paix, modé­ra­tion et patience, sans jamais recu­ler devant la las­si­tude et les dif­fi­cul­tés ; de tra­vailler sur­tout avec pure­té d’intention et avec déta­che­ment de moi-​même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps per­du, des talents inuti­li­sés, du bien omis et des vaines com­plai­sances dans le suc­cès, si funeste à l’œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imi­ta­tion, patriarche Joseph ! telle sera ma devise à la vie à la mort. Ainsi soit-il.

Prière de saint François de Sales

Glorieux, saint Joseph, Époux de Marie, accordez-​nous votre pro­tec­tion pater­nelle, nous vous en sup­plions par le Cœur de Jésus-​Christ. « Ô vous dont la puis­sance s’é­tend à toutes nos néces­si­tés et sait rendre pos­sibles les choses les plus impos­sibles, ouvrez vos yeux de père sur les inté­rêts de vos enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recou­rons à vous avec confiance ; dai­gnez prendre sous votre cha­ri­table conduite cette affaire impor­tante et dif­fi­cile, cause de notre inquié­tude… Faites que son heu­reuse issue tourne à la tourne à la gloire de Dieu et au bien de ses dévoués ser­vi­teurs ». Ainsi soit-il.

Le Souvenez-​vous à saint Joseph

Souvenez-​vous, ô très chaste époux de la Vierge Marie, ô mon aimable pro­tec­teur, saint Joseph, qu’on n’a jamais enten­du dire, que quelqu’un ait invo­qué votre pro­tec­tion, et deman­dé votre secours, sans avoir été conso­lé. Animé d’une pareille confiance, je viens à vous, et je me recom­mande à vous, de toute la fer­veur de mon âme. Ne reje­tez pas ma prière, ô vous qui êtes appe­lé père du Rédempteur, mais dai­gnez l’accueillir avec bon­té. Ainsi soit-il.

Prière de Pie XII à saint Joseph artisan

Le Pie XII ins­ti­tua la fête de saint Joseph arti­san en 1955, des­ti­née à être célé­brée le 1er mai de chaque année.

Ô glo­rieux Patriarche saint Joseph, humble et juste arti­san de Nazareth, qui avez don­né à tous les chré­tiens, mais spé­cia­le­ment à nous, l’exemple d’une vie par­faite dans le tra­vail constant et dans l’admirable union à Marie et à Jésus, assistez-​nous dans notre tâche quo­ti­dienne, afin que, nous aus­si, arti­sans catho­liques, nous puis­sions trou­ver en elle le moyen effi­cace de glo­ri­fier le Seigneur, de nous sanc­ti­fier et d’être utiles à la socié­té dans laquelle nous vivons, idéals suprêmes de toutes nos actions.

Obtenez-​nous du Seigneur, ô notre très aimé pro­tec­teur, humi­li­té et sim­pli­ci­té de cœur, goût du tra­vail et bien­veillance envers ceux qui sont nos com­pa­gnons de labeur, confor­mi­té aux divines volon­tés dans les peines inévi­tables de cette vie et joie dans leur sup­port, conscience de notre mis­sion sociale par­ti­cu­lière, et sen­ti­ment de notre res­pon­sa­bi­li­té, esprit de dis­ci­pline et de prière, doci­li­té et res­pect à l’égard de nos supé­rieurs, fra­ter­ni­té envers les égaux, cha­ri­té et indul­gence pour nos subor­don­nés. Soyez avec nous dans nos moments de pros­pé­ri­té, quand tout nous invite à goû­ter hon­nê­te­ment les fruits de nos fatigues ; mais soutenez-​nous dans les heures de tris­tesse, alors que le ciel semble se fer­mer pour nous et que les ins­tru­ments du tra­vail eux-​mêmes paraissent se rebel­ler dans nos mains.

Faites que, à votre exemple, nous tenions les yeux fixés sur notre Mère Marie, votre très douce épouse, qui, dans un coin de votre modeste ate­lier, filait silen­cieu­se­ment, lais­sant errer sur ses lèvres le plus gra­cieux sou­rire ; faites aus­si que nous n’éloignions pas notre regard de Jésus, qui pei­nait à votre éta­bli de menui­sier, afin que nous puis­sions ain­si mener sur terre une vie paci­fique et sainte, pré­lude de celle éter­nel­le­ment heu­reuse qui nous attend dans le ciel, durant les siècles des siècles.

Ainsi soit-​il.

Indulgence de trois années, en faveur des arti­sans qui, avec contri­tion et dévo­tion, réci­te­ront la prière.

Source : Documentation Catholique, 13 avril 1958.

Prière à saint Joseph, patron des causes difficiles

O Vous que l’on n’a jamais invo­qué en vain ! Vous qui êtes si puis­sant auprès de Dieu qu’on a pu dire : « Au ciel, Joseph com­mande plu­tôt qu’il ne sup­plie », tendre père, priez pour nous Jésus ; soyez notre avo­cat auprès de ce divin Fils dont vous fûtes ici-​bas le père nour­ri­cier et le pro­tec­teur fidèle ; ajou­tez à toutes vos gloires celle de gagner la cause dif­fi­cile que nous vous confions.

Nous croyons que vous pou­vez exau­cer notre demande en nous déli­vrant des peines qui nous accablent. Nous avons la ferme confiance que vous ne négli­ge­rez rien en faveur des affli­gés qui vous implorent. Humblement pros­ter­nés à vos pieds, bon Joseph, nous vous en conju­rons, ayez pitié de nos larmes ; couvrez-​nous du man­teau de vos misé­ri­cordes et bénissez-nous.

Ainsi soit-​il.

Les 7 douleurs et les 7 allégresses de saint Joseph

I. Saint Joseph, au nom de votre dou­leur, quand par un sen­ti­ment de res­pect, vous pen­siez à vous éloi­gner de Marie ; et au nom de votre joie, quand l’Ange vous dit de la gar­der pour votre épouse et vous annon­ça qu’elle serait la mère du Sauveur, dai­gnez nous exau­cer.
Pater, Ave, Gloria.

II. Saint Joseph, au nom de votre dou­leur, quand vous cher­chiez un asile dans les rues de Bethléem ; et au nom de votre joie, quand vous ado­riez Jésus nouveau-​né dans la crèche, dai­gnez nous exau­cer.
Pater, Ave, Gloria.

III. Saint Joseph, au nom de votre dou­leur, quand le sang du divin Enfant cou­la pour la pre­mière fois ; et au nom de votre joie, quand vous lui avez don­né, de la part du ciel, le nom de Jésus, dai­gnez nous exau­cer.
Pater, Ave, Gloria.

IV. Saint Joseph, au nom de votre dou­leur, quand vous avez enten­du annon­cer que Jésus serait un signe de contra­dic­tion et que le cœur de Marie serait per­cé d’un glaive de dou­leur ; et au nom de votre joie, quand vous l’a­vez offert à Dieu et que vous l’avez accueilli dans le temple comme rédemp­teur d’Israël, dai­gnez nous exau­cer.
Pater, Ave, Gloria.

V. Saint Joseph, au nom de votre dou­leur, quand l’Ange vous dit de fuir en Égypte, parce que Hérode vou­lait faire mou­rir Jésus ; et au nom de votre joie, quand vous l’avez arra­ché à ce péril en l’emportant dans vos bras, dai­gnez nous exau­cer.
Pater, Ave, Gloria.

VI. Saint Joseph, au nom de votre dou­leur, quand au retour d’Égypte vous étiez plein d’inquiétude pour Jésus ; et au nom de votre joie, quand l’Ange vous dit d’aller à Nazareth, dai­gnez nous exau­cer.
Pater, Ave, Gloria.

VII. Saint Joseph, au nom de votre dou­leur, pen­dant les trois jours d’absence de Jésus ; et au nom de votre joie, en le retrou­vant dans le temple, dai­gnez nous exau­cer.
Pater, Ave, Gloria.

Prière pour les prêtres

L’esprit de sacri­fice, ô mon Dieu, versez-​le dans sa plé­ni­tude sur vos prêtres. C’est leur gloire autant que leur devoir d’être des vic­times, de se consu­mer pour les âmes, de vivre sans joies humaines, de subir sou­vent la méfiance, l’injustice de la persécution.

Qu’ils songent à ce qu’ils disent chaque jour à l’autel : « Ceci est mon Sang ». Qu’ils y songent et qu’ils se l’appliquent : « Je ne suis plus moi, je suis Jésus et Jésus cru­ci­fié ; je suis comme le pain et le vin, une sub­stance consa­crée qui a ces­sé d’être elle-même ».

Ô mon Dieu ! je brûle du désir de la sanc­ti­fi­ca­tion de vos prêtres ; je vou­drais que toutes ces mains consa­crées qui Vous touchent fussent des mains amies dont le contact vous soit doux ; et que ces bouches qui pro­noncent à l’autel des paroles si sublimes ne se ravalent jamais aux for­mules tri­viales ! Qu’ils gardent dans toute leur per­sonne l’habitude de leurs nobles fonc­tions. Que cha­cun les trouve simples et grands comme l’hos­tie, acces­sibles à tous et supé­rieurs aux autres hommes.

Oh ! faites qu’ils emportent de la Messe d’au­jourd’­hui la soif de la Messe de demain et que, pleins eux-​mêmes de ce qu’ils donnent, ils aient la grâce de le com­mu­ni­quer lar­ge­ment aux autres…

Ainsi soit-​il

Salutations à saint Joseph par saint Jean Eudes

Je vous salue Joseph, image de Dieu le Père
Je vous salue Joseph, père de Dieu le Fils
Je vous salue Joseph, Sanctuaire du Saint Esprit
Je vous salue Joseph, bien-​aimé de la très Sainte Trinité
Je vous salue Joseph, très digne époux de la Vierge Mère
Je vous salue Joseph, père de tous les fidèles
Je vous salue Joseph, fidèle obser­va­teur du silence sacré
Je vous salue Joseph, amant de la sainte pau­vre­té
Je vous salue Joseph, modèle de dou­ceur et de patience
Je vous salue Joseph, miroir d’humilité et d’obéissance

Vous êtes béni entre tous les hommes

Et bénis soient vos yeux qui ont vu ce que vous avez vu
et bénies soient vos oreilles qui ont enten­du ce que vous avez enten­du
et bénies soient vos mains qui ont tou­ché le Verbe fait chair
et bénis soient vos bras qui ont por­té Celui qui porte toutes choses
et béni soit votre coeur embra­sé pour Lui du plus ardent amour
et béni soit le Père Eternel qui vous a choi­si
et béni soit le Fils qui vous a aimé
et béni soit le Saint Esprit qui vous a sanc­ti­fié
et bénie soit Marie, votre épouse, qui vous a ché­ri comme un époux et comme un frère
et bénis soient à jamais tous ceux qui vous aiment et qui vous bénissent.

Amen