Abandonnerons-​nous l’honneur du Christ ? Le nouvel outrage d’Avignon

Suresnes, le 25 juillet 2011
En la fête de saint Jacques le Majeur, apôtre 

Avignon avait abri­té il y a trois mois, une œuvre d’art outran­cière à l’égard de Notre Seigneur : la col­lec­tion Lambert pré­sen­tait la pho­to­gra­phie d’un cru­ci­fix dans un vase d’urine.

Aujourd’hui, dans le cadre du fes­ti­val annuel de la ville, une pièce dénom­mée « Sur le concept du visage du fils de Dieu », aus­si vul­gaire que blas­phé­ma­toire, fait jouer suc­ces­si­ve­ment un vieillard indi­gent dont on retire la couche et dont on pré­sente pen­dant plu­sieurs minutes les excré­ments devant le public et une bande d’enfants lan­çant des gre­nades sur un grand por­trait de Jésus Christ, for­mant le décor.

Par la suite, ce grand visage est lacé­ré par des effets tech­niques qui font dégou­li­ner de ces déchi­rures une cou­leur « évo­quant plus les matières fécales de la scène pré­cé­dente que le sang » rap­porte un journaliste.

A la fin de la scène, un mes­sage appa­raît aux yeux de tous : « You are not my she­pherd » (« Tu n’es pas mon ber­ger »).

Peut-​être « l’artiste » en mal d’inspiration n’a‑t-il pas trou­vé mieux qu’une pro­vo­ca­tion blas­phé­ma­trice pour s’assurer salaire et sub­ven­tion. Sans doute, des hérauts du consen­sua­lisme verront-​ils là un mes­sage pour dénon­cer les offenses faites au Christ.

Mais, à la véri­té, on retrou­ve­rait les mêmes pour se trans­for­mer en sirènes de la répu­blique si, à la place du visage de Notre Seigneur, on avait fait figu­rer Marianne, Mahomet ou un rab­bin, décon­si­dé­rés par l’excrément, les gre­nades ou un mes­sage les reniant.

S’il s’agissait de la pho­to­gra­phie de n’importe lequel des indi­vi­dus peu­plant cette terre, celui-​ci pour­rait se por­ter par­tie civile et deman­der dom­mages et inté­rêts pour insultes et outrage en public. Quand bien même s’agirait-il d’un ani­mal, ne verrions-​nous pas telle asso­cia­tion s’émouvoir et deman­der réparation ?

Mais Jésus Christ a quit­té phy­si­que­ment cette terre depuis 2000 ans. A Celui qui a dit de tendre la joue gauche, on peut si faci­le­ment cra­cher au visage et s’en prendre impunément.

Chers amis, par le fal­la­cieux argu­ment de la liber­té artis­tique, on veut tout sim­ple­ment bana­li­ser l’insulte faite à Notre Seigneur. Il n’est pas dit que nous lais­sions son visage bles­sé et son nom moqué au sein d’une socié­té qui n’accepte pas qu’on le fasse à l’un de ses fils.

Comme Notre Dame et saint Jean, nous serons donc au pied de la Croix pour défendre l’honneur de notre Dieu et de notre Père.

Abbé Régis de Cacqueray, prêtre catho­lique, Supérieur du District de France de la FSSPX

Capucin de Morgon

Le Père Joseph fut ancien­ne­ment l’ab­bé Régis de Cacqueray-​Valménier, FSSPX. Il a été ordon­né dans la FSSPX en 1992 et a exer­cé la charge de Supérieur du District de France durant deux fois six années de 2002 à 2014. Il quitte son poste avec l’ac­cord de ses supé­rieurs le 15 août 2014 pour prendre le che­min du cloître au Couvent Saint François de Morgon.