L’abbé David Aldalur au Maître-Autel de l’église Saint-Martin
Une pluie providentielle ouvre les portes de l’église de Biriatou
Comme notre reporter a pu le constater les trombes d’eau basques n’ont pas encore arrosé monsieur HIRIART Michel, le fier et courageux maire de Biriatou, qui se tient aux côtés de messieurs les abbés de Cacqueray et Pinaud avant le début de la messe.
D’ailleurs l’eau n’était toujours pas là lorsque la procession d’entrée s’est présentée aux portes de l’église Saint-Martin où une foule impressionnante était venue soutenir l’enfant du pays à qui Mgr Pierre Molères, évêque de Bayonne, avait refusé de laisser dire sa première messe dans le sanctuaire de son enfance.
Tout le pays s’était mobilisé et à notre arrivée les estrades étaient montées pour assister à la messe sur la place du village qui est aussi la place de l’église. C’est alors qu’un coup de fil de l’évêché nous apprend par le canal de Monsieur le Vicaire Général que « compte tenu de la météo et du risque de pluie » la messe peut avoir lieu dans l’église ! D’aucuns, frolant par là un mauvais esprit typiquement traditionaliste, suspectèrent la promulgation, la veille, du Motu Proprio de ne pas être étranger à ce soudain revirement…D’autres, plus providentialistes, se dirent que les trois jours de pluie du pèlerinage du Sacré Coeur avait porté leurs fruits. Tous, enfin, rendirent grâce à Dieu, à la Très Sainte Vierge, à Benoît XVI, à Mgr Molères et…à la pluie !
Monsieur l’abbé David Aldalur encense l’autel. Pour cette messe solennelle il est entouré des abbés de Cacqueray, prêtre assistant, Raphaël d’Abbadie d’Arrast, diacre, et Romain Pons, sous-diacre. Pendant la procession d’entrée, la polyphonie basque donne à plein : qui n’a pas entendu le peuple basque chanter la louange de Dieu a manqué un fort moment d’émotion et de foi incarnée !
La foule des parents, des amis, des copains de classe, des pilotari, des danseurs de fandango du groupe folklorique Luixa, des condisciples scolaires et sportifs, tous étaient là à prier. Unis, autour de leur jeune prêtre, dans l’attachement aux mêmes traditions ; unis dans l’amour du même pays ; unis dans la ferveur d’un rite multi séculaire qui lie cette terre, qui leur est si chère, à Dieu qu’ils sont si fiers et si heureux de vénérer dans leur église !