Août 2016 – 25e anniversaire du Brémien Notre-​Dame : un cadre religieux, chaleureux et familial

Le Brémien Notre-Dame

Situé à proxi­mi­té d’Ecône pour l’un, et situé non loin de Paris pour l’autre, deux éta­blis­se­ments accueillent, depuis 25 ans, des rési­dents venus cher­cher le calme et la sécu­ri­té qui conviennent à une vieillesse heu­reuse en pri­vi­lé­giant, pour leur fin de vie, les grâces de la messe quo­ti­dienne et de la sanc­ti­fi­ca­tion par la vie liturgique.

La Fraternité Saint-​Pie X, dont le but est le sacer­doce et tout ce qui s’y rap­porte, a com­men­cé par un sémi­naire, des centres de messes et des prieu­rés. Naturellement, l’œuvre de Mgr Lefebvre s’oc­cu­pa ensuite d’é­coles, ber­ceaux des voca­tions comme de familles chrétiennes.

Mais la Fraternité dési­rait éga­le­ment s’oc­cu­per des per­sonnes âgées, afin de leur offrir un lieu qui per­mette de les accom­pa­gner dans leurs vieux jours à la fois par l’as­sis­tance médi­cale et par un accès facile aux sacre­ments. Il est en effet affli­geant de consta­ter com­bien, de nos jours, dans la plu­part des éta­blis­se­ments médico-​sociaux (EMS), les réa­li­tés maté­rielles du quo­ti­dien ou l’é­tour­dis­se­ment des loi­sirs mon­dains, peuvent contri­buer à faire mou­rir dans les âmes, les cer­ti­tudes de la foi et l’as­pi­ra­tion aux joies éternelles ! 

Deux établissements qui fêtent leur jubilé d’argent en 2016

En Suisse romande, sous l’ins­pi­ra­tion de Mme Rosa Grenon-​Bessero (1902–1982), c’est la Fondation Sainte-​Thérèse, née le 18 juin 1988 et pré­si­dée par M. le curé Pierre Epiney, qui prit l’i­ni­tia­tive, à la suite de cir­cons­tances pro­vi­den­tielles, de construire à Riddes (Valais) la Résidence Jean-​Paul. Inauguré le 8 sep­tembre 1991, ce home pour per­sonnes âgées comp­tait au début seize stu­dios et un appar­te­ment, per­met­tant d’ac­cueillir une tren­taine de pen­sion­naires[1]. Agrandi depuis, le home Jean-​Paul héberge aujourd’­hui 45 rési­dents. Même si des per­sonnes d’autres confes­sions reli­gieuses peuvent y être reçues, des prêtres, des reli­gieux et de nom­breux fidèles de la Fraternité Saint-​Pie X demandent à y finir leurs jours.

En France voi­sine, l’oc­ca­sion de fon­der une mai­son de retraite pour per­sonnes âgées se pré­sen­ta en 1989 : la Fraternité put acqué­rir le couvent du Brémien, à Illiers-​l’Evêque dans l’Eure, qui appar­te­nait aux Soeurs de Marie Réparatrice[2]. La par­tie cen­trale du bâti­ment est un ancien châ­teau du XVIIe siècle[3], auquel les soeurs avaient dans les années 1930 adjoint deux ailes, pour for­mer un U ; le parc de huit hec­tares est dans un site très agréable, assez proche de Paris.

Après une réno­va­tion com­plète et la néces­saire mise aux normes, le Brémien Notre-​Dame ouvrit ses portes le 12 août 1991, en la fête de sainte Claire d’Assise et en l’an­née du décès de notre fon­da­teur, Mgr Marcel Lefebvre qui avait encou­ra­gé ce pro­jet. L’abbé Pierre Buron en est l’au­mô­nier depuis l’ou­ver­ture. Des soeurs de la Fraternité se dévouent auprès des 65 pen­sion­naires. Plusieurs prêtres et reli­gieux ont fini leurs jours dans cette mai­son. La cha­pelle sert aus­si de lieu de culte pour les fidèles des environs.

Une décision difficile

Qui n’a pas fait l’ex­pé­rience de devoir se sépa­rer, bien à contre­coeur, de ses proches (parents, amis) à cause de lourdes infir­mi­tés, pour les confier à un éta­blis­se­ment ? Alors pour­quoi ajou­ter à cette peine celle d’un éloi­gne­ment encore plus grand, comme ce fut le cas récem­ment pour une per­sonne de 94 ans qui a choi­si de quit­ter, à son grand regret, la ver­doyante région du haut Jura fran­çais pour entrer au Brémien ?

Son direc­teur nous l’ex­plique bien simplement : 

« Le plus grand nombre de nos rési­dents ont consen­ti, depuis 40 ans, aux plus lourds sacri­fices pour recueillir les grâces de la sainte Messe tra­di­tion­nelle. Tout natu­rel­le­ment, ils renoncent aux joies d’une pré­sence fami­liale ou d’un cadre de vie atta­chant, en pri­vi­lé­giant, pour leur fin de vie, les grâces de la messe quo­ti­dienne et de la sanc­ti­fi­ca­tion par la vie litur­gique. Dans ce but, nos supé­rieurs ont pré­vu la pré­sence d’un aumô­nier, assis­té de cinq reli­gieuses, aux­quels se joignent des diri­geants ani­més d’un dyna­misme et dévoue­ment sou­te­nus par de fortes convic­tions reli­gieuses. » « Les qua­li­tés qui motivent patients et soi­gnants, en nos murs, sont le res­pect des vieillards et de leur digni­té d’en­fants de Dieu, infi­ni­ment aimant », conclu-t-il.

Structures aux dimen­sions humaines, la Résidence Jean-​Paul et le Brémien Notre-​Dame s’ef­forcent de mettre en pra­tique le mode de vie chré­tien, selon l’Evangile, tel qu’il a com­blé les aspi­ra­tions des fidèles durant les 20 siècles de catholicité. 

Ad mul­tos annos !

Abbé Claude Pellouchoud, rédacteur-​en-​chef du Rocher

Sources : Le Rocher n° 102 d’août-​septembre 2016/​La Porte Latine du 11 août 2016

Le Brémien Notre-Dame

Le Brémien Notre-Dame

Le Brémien Notre-​Dame
2, rue de l’Orée du Bois
27770 Illiers-​L’évêque
FRANCE

02 37 62 81 00
02 37 48 17 26
22 août 2011 : repor­tage pho­tos sur le 20° anni­ver­saire du Brémien

Notes de bas de page
  1. Le Nouvelliste, 11 sep­tembre 1991.[]
  2. La Congrégation des Soeurs de Marie Réparatrice, fon­dée par Emilie d’Hooghvorst, née d’Oultremont, (1818–1878) – en reli­gion Mère Marie de Jésus –, a vu le jour en 1857. La soeur aînée de Mgr Marcel Lefebvre, Jeanne, décé­dée peu de temps avant lui, appar­te­nait à cette Congrégation. []
  3. Les pre­miers élé­ments his­to­riques en notre pos­ses­sion nous ren­seignent sur l’o­ri­gine du châ­teau du Brémien. En 1260, le fief appar­te­nait à Robert de Courtenay, grand sei­gneur à la cour de saint Louis. En 1540, les terres passent aux Chaource puis aux Brissac, avant d’être rache­tées en 1765 par les Guyot d’Estalleville. La der­nière de cette noble lignée épou­sa à 15 ans le comte de Saint-​Cloud, mais fut rap­pe­lée à Dieu quatre ans plus tard. La pro­prié­té pas­sa aux La Roche Fontenille, puis en 1880 aux Maillard (indus­triels), avant d’être acquise par les soeurs en 1932.[]