CREDO n° 173 (Février-Mars 2006)
« i hérétique, ni schismatique » : tel est le titre d’un dépliant que la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X a mis à notre disposition depuis quelques années déjà pour donner à nos parents, amis, etc. pour leur faire comprendre et accepter, si possible, notre situation dans l’Eglise, Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Malgré cela et beaucoup d’autres essais, nous sommes toujours des parias.
Mais voilà que le 13 novembre dernier, le cardinal Castrillon Hoyos, lors d’un entretien donné à la chaîne de TV Canal5, fait la déclaration suivante en parlant de la FSSPX et de ses fidèles, c’est-à-dire de nous-mêmes :
« Nous ne sommes pas face à une hérésie. On ne peut pas dire en termes corrects, exacts, précis qu’il y ait un schisme. Il y a, dans le fait de consacrer des évêques sans le mandat pontifical, une attitude schismatique. Ils sont à l’intérieur de l’Eglise. Il y a seulement ce fait qu’il manque une pleine, une plus parfaite – comme cela a été dit durant la rencontre avec Mgr Fellay – une plus pleine communion, parce que la communion existe ».
Ce n’est que durant la dernière semaine de 2005 que j’ai pris connaissance sur internet dans le site de la FSSPX de cet événement, grâce à l’éditorial du Supérieur du district de France qui en a fait une très large analyse, comme il se devait. Car dans la presse quotidienne ou périodique, dite amie, ou de la droite catholique et française, c’était le silence, comme furent passés sous silence les 2000 pèlerins qui se rendirent à Fatima au Portugal en août dernier, ainsi que les 7000 qui se retrouvèrent à Lourdes les 22,23 et 24 octobre. Pensez-donc, Rome reconnaît officiellement que la FSSPX non seulement n’est ni hérétique, ni schismatique, mais que sans être en parfaite communion, elle est dans l’Eglise Catholique.
Mais que faudra-il pour que la FSSPX et les fidèles qui fréquentent ses chapelles soient en pleine communion avec la Rome actuelle ? Il faudra que la Rome actuelle, cette Rome moderniste, comme la nommait Mgr Lefebvre, fasse sa contre-Révolution, c’est-à-dire un anti-Vatican II, se « dérallie » de la Révolution Conciliaire qui la dévore à petits feux.
L’origine de ces maux, c’est 1789, bien sûr et sa continuité ininterrompue : Le ralliement des catholiques à la démocratie républicaine, imposé par Léon XIII, a amené inévitablement la séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, etc . . Il paraît que Léon XIII, à la fin de sa vie aurait dit, en voyant les conséquences de sa décision :
« Ils nous ont bien eus ! ».
Aujourd’hui la Révolution, s’étant emparée de l’Eglise lors du dernier Concile, souhaiterait que nous nous ralliions à toutes les erreurs que son Modernisme entraîne. Cela nous est impossible et les autorités qui dirigent le FSSPX en sont bien conscientes. Elles savent que, aussi longtemps que la Rome Moderniste véhiculera ses erreurs, nous ne pourrons être en communion pleine, entière et parfaite avec cette dernière. Rappelons-nous ce que disait Mgr Lefebvre à Ecône en mars 1975 :
« Nous ne voulons pas nous séparer de l’Eglise ; au contraire, nous voulons que l’Eglise continue ! Une Eglise qui rompt avec son passé, ce n’est plus l’Eglise catholique. Il n’y a qu’une Eglise catholique, c’est celle qui continue la Tradition ; c’est pourquoi je n’hésite pas à dire : vous êtes l’Eglise catholique ! Pourquoi ? Parce que vous continuez ce que l’Eglise a toujours fait ».
Il nous faut, nous autres laïcs, tenir fermement mais surtout prier et faire des sacrifices afin que les autorités et tous les prêtres de la Fraternité n’aient pas à connaître les affres qu’a connues Mgr Lefebvre en 1987–1988 durant les négociations avec Rome pour le sacre des évêques. Il serait catastrophique pour l’Eglise catholique qu’un jour le Supérieur de la FSSPX en soit à redire les paroles Léon XIII : « Ils nous ont bien eus!.
Soutenons la FSSPX ; sans elle, la Révolution anti-catholique aurait gagné sur tous les fronts. Faisons fi des cancans, des rumeurs et des méchancetés souvent proférées à son encontre. Ce n’est pas pour nous que nous menons le bon combat, mais pour l’Eglise, fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ et confiée par Lui à saint Pierre, afin qu’Elle reprenne le chemin qui fût le sien depuis la Pentecôte jusqu’à ce funeste concile Vatican II.
L’ouvre, établie par Mgr Lefebvre, ne peut périr. En relisant les textes, articles et autres documents, parus dans les années 1970–1990, nous nous apercevons que Mgr, avec sa prudence, son courage, son calme et sa foi, a vraiment été inspiré par le Saint-Esprit pour nous garder sur les rails de la Révélation et de la Tradition catholique.
Le 28 décembre 2005
Jean BOJO
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