16 avril 1879

La vie de Sainte Bernadette Soubirous, de Jean DELANNOY – 1988

Bernadette est un film fran­çais réa­li­sé par Jean Delannoy en 1987, sor­ti en 1988. Il raconte l’his­toire des appa­ri­tions de la Vierge à Bernadette Soubirous à Lourdes. Il sera sui­vi par La Passion de Bernadette en 1989.

Bernadette Soubirous (Bernadeta Sobirós en occi­tan), de son vrai nom Bernarde-​Marie Soubirous (Maria Bernada Sobirós), née le 7 jan­vier 1844 à Lourdes, et décé­dée le 16 avril 1879 à Nevers, est une sainte catho­lique, célèbre pour avoir témoi­gné de 18 appa­ri­tions mariales à la grotte de Massabielle entre le 11 février et le 16 juillet 1858. Bernadette employait sur­tout le terme occi­tan « aquerò » (cest-​à-​dire « cela ») pour dési­gner l’ob­jet de sa vision. Elle ne dira pas elle-​même avoir vu la Vierge avant de l’a­voir enten­due dire « Que sòi era Immaculada Concepcion », c’est-​à-​dire, « Je suis l’Immaculée Conception ».

Au cours d’une de ces appa­ri­tions, Bernadette a creu­sé le sol pour y prendre de leau. L’eau de cette source est rapi­de­ment répu­tée être mira­cu­leuse et il com­mence à être ques­tion de gué­ri­sons. S’en tenant à ce quelle avait vu et enten­du, Bernadette nie­ra avoir été témoin de gué­ri­sons ou y avoir contri­bué : « On ma dit quil y avait eu des miracles, mais à ma connais­sance, non. », déclare-​t-​elle en sep­tembre 1858.

Dans un contexte post-​révolutionnaire de vives polé­miques sur les ques­tions reli­gieuses et quelques années après les appa­ri­tions mariales de la rue du Bac et de La Salette, ces appa­ri­tions de Lourdes sus­citent un engoue­ment popu­laire impor­tant et crois­sant. La presse natio­nale com­mence à s’y inté­res­ser durant lété 1858, notam­ment avec la publi­ca­tion par Louis Veuillot dun article très remar­qué dans L’Univers. Le pré­fet de Tarbes, sui­vant les consignes du minis­tère des cultes, main­tient une inter­dic­tion d’ac­cès à la grotte jus­qu’en octobre 1858, tan­dis qu’une com­mis­sion d’en­quête mise en place par l’é­vêque de Tarbes en juillet 1858 se pro­nonce en faveur de ces appa­ri­tions en 1862. L’aménagement de la grotte et la construc­tion d’une basi­lique sur le rocher qui la sur­plombe com­mencent alors.

En l’es­pace de quelques mois, Bernadette Soubirous, alors âgée de 14 ans, était deve­nue une célé­bri­té inter­na­tio­nale tan­dis que la vie dans cette bour­gade des Pyrénées com­men­çait à être trans­for­mée par l’af­fluence des pèle­rins, des curieux et des jour­na­listes. Entre 1858 et 1866, Bernadette conti­nue de vivre à Lourdes où sa situa­tion devient cepen­dant de moins en moins tenable. Sans cesse sol­li­ci­tée tout en refu­sant de per­ce­voir quoi que ce soit en rap­port aux appa­ri­tions ou à sa célé­bri­té, elle se pose la ques­tion d’une vie religieuse.

En 1864, sui­vant la recom­man­da­tion de l’é­vêque de Nevers, elle se décide à entrer chez les sœurs de la Charité. Deux ans plus tard, alors que la construc­tion de la basi­lique est en cours, Bernadette a 22 ans et quitte Lourdes pour entrer au couvent Saint-​Gildard à Nevers. Elle y mène treize années dune vie de « reli­gieuse ordi­naire » ayant néan­moins la par­ti­cu­la­ri­té de rece­voir la visite de nombres d’é­vêques par­mi ceux qui sou­haitent se faire une opi­nion sur elle et sur les apparitions.

Souvent malade et de san­té fra­gile, elle soc­cupe de l’in­fir­me­rie quand elle ny est pas elle-​même soi­gnée. Elle fait ses vœux per­pé­tuels en 1878 puis elle meurt le 16 avril 1879 à lâge de 35 ans.

En 1868, parais­sait le livre de Henri Lasserre inti­tu­lé Notre-​Dame de Lourdes, qui connaît un grand suc­cès et est tra­duit en 80 langues.

En 1869, le pape Pie IX écri­ra une lettre à l’au­teur pour l’en féli­ci­ter, recon­nais­sant ain­si impli­ci­te­ment ces apparitions.

À la fin du XIXe siècle, la foule qui afflue à Lourdes inté­resse nombre d’in­tel­lec­tuels. Parmi eux, Émile Zola (Lourdes), Joris-​Karl Huysmans (Les foules de Lourdes), François Mauriac (Les pèle­rins de Lourdes) ou encore Paul Claudel. L’ensemble des archives et des témoi­gnages sur Bernadette Soubirous à fait lob­jet d’un tra­vail de recen­se­ment et d’é­di­tion cri­tique par René Laurentin dans les années 1960–1970.