Le fort mot final de l’abbé Duverger
Monsieur l’abbé Loïc Duverger, 1er Assistant du District de France et Directeur de Pèlerinages de Tradition
Vidéo du mot de conclusion de l’abbé Loïc Duverger, 1er Assistant du District de France [8′ 55″]
Où nous apprenons qui sont les « petits hommes verts »…
P.S. : remerciements au vidéaste [1] qui nous a transmis cette vidéo. La Porte Latine serait honorée de faire sa connaissance et de rentrer en contact avec lui.
[1] M. Jacques Buffet
Allocution de clôture du pèlerinage de Pentecôte 2009 – Place Vauban – 01/06/09
Tout d’abord, je voudrais remercier la Préfecture de police, tous ses services, qui avec tant de disponibilités, ont permis le bon déroulement de ce pèlerinage.
Tout particulièrement, je voudrais remercier aussi tous les organisateurs de cette magnifique manifestation de foi, qui sans compter leur force, leur temps, ont fait face aux incroyables obstacles qui en dernière minute sont tombés sur leur tête.
Merci à vous aussi chers pèlerins qui êtes venus des quatre coins de la France pour proclamer haut et fort le cri de nos ancêtres : « Vive le Christ qui est Roi des Francs ! ».
Merci aussi à tous nos amis fidèles étrangers venus quelquefois de très loin, pour marcher à nos côtés, prier, se sacrifier pour l’Eglise et chanter les gloires et les miséricordes du Sacré-Cœur.
Car en ce vingtième pèlerinage, nous aurions dû fêter sur les pelouses du square que surplombe la basilique du Sacré-Cœur, le quatre-vingt dixième anniversaire de la Consécration de cette basilique, de cette Eglise, peut-être la plus fameuse de notre histoire moderne, parce qu’elle fut construite, comme vous le savez, à la suite d’un vœu national et d’un vote de l’Assemblée Nationale. Bienheureux temps où il existait une majorité de députés catholiques capables de voter de telles lois.
Ce lieu sacré nous est refusé, de part la volonté de politiques dont la bienséance m’interdit de prononcer ici le nom : étranges petits hommes verts entraînant à leur suite quelques édiles des plus médiocres, sous le regard veule et lâche d’élus tétanisés par la crainte du qu’en dira-t-on.
Crainte de troubles à l’ordre public fut-il invoqué, comme raison pour fermer les jardins qui pendant vingt ans ont été ouverts. Troubles à l’ordre public venant d’éléments extérieurs, incontrôlables, précise-t-on.
Les mêmes qui nous l’interdisent aujourd’hui reconnaissent publiquement que jamais ce pèlerinage n’a été la cause de quelques désordres ou de dégradations. Au contraire, tous félicitent l’ordre, l’organisation, la paisible montée vers Montmartre des catholiques proclamant leur foi. Paix et ordre, confirmés encore cette année par cette magnifique procession que vous venez de faire à travers Paris.
Cependant, ces politiques aux courtes vues ont raison de craindre le trouble à l’ordre public, et sans faire de prophétie, ils peuvent craindre de le voir augmenter encore et toujours, parce qu’ils refusent Celui qui est le Prince de la Paix : Jésus-Christ. Le désordre règne là où le Christ ne règne pas.
Ces vexations, masquées par de fallacieux prétextes, cachent une volonté déterminée d’éliminer toute trace du christianisme et de circonscrire la profession de foi à la sacristie à la vie privée. Elles viennent grossir le flot incessant de l’hostilité contre la religion catholique qui, seule aujourd’hui, peut être brocardée, moquée, vilipendée, calomniée, blasphémé, sans que jamais aucune « bonne conscience » ne fasse cesser ce concert incessant d’injures.
Les ennemis de Dieu et de son Christ pensent que leurs intimidations, et demain peut-être leurs persécutions, feront taire et disparaître l’Eglise catholique, déjà, malheureusement bien affaiblie par le poison mortel des erreurs modernes qui depuis si longtemps déjà l’habitent de l’intérieur.
Mais ils se trompent, ils font erreur : l’Eglise a les paroles de la vie éternelle.
Chers fidèles pèlerins, de la première heure à la dernière heure, vous êtes venus toujours plus nombreux proclamer que vous ne laisserez pas se développer dans notre France, fille aînée de l’Eglise, la haine contre l’Eglise, contre le Souverain Pontife, contre le nom de chrétien.
Vous ne cesserez jamais de réclamer haut et fort le droit inaliénable du Christ de régner sur les individus, sur les familles, sur les sociétés.
Votre marche, vos prières, vos sacrifices sont le témoignage que les armes que nous employons pour vaincre ces adversaires ne sont pas celles de la terre. Et si aujourd’hui, malgré leur nombre innombrable, elles paraissent avoir le dessous, qu’ils tremblent les ennemis de Dieu car avec saint Paul nous leur crions que « de Dieu on ne se moque pas » et que terrible sera le bras de Dieu pour tous ceux qui Lui résistent !
Votre foi sans faille, trempée dans la Tradition multiséculaire, est la cuirasse qui vous protège de tous les traits de l’ennemi. La Vérité catholique intégrale, sans compromission avec le monde, est l’arme qui donne la victoire. Ainsi, armés de la force de Dieu, les catholiques comme la petite armée de Gédéon, remporteront victoire sur victoire jusqu’au triomphe complet de notre Dieu Sauveur.
Alors, chers amis pèlerins, ne courbez pas la tête devant l’ennemi, ne faiblissez pas devant la violence de ses assauts, ne vous lassez pas du combat qui dure, ne vous impatientez pas de la victoire qui se fait attendre, combattez le bon combat par la force du Rosaire, la Vierge Immaculée, forte comme une armée en bataille, vous mènera au succès.
Repartez forts de l’entraînement spirituel acquis pendant ces trois jours, animés du zèle apostolique de saint Paul, prêts non seulement à défendre l’honneur de Dieu, de la Vierge Marie, de l’Eglise, de son Pontife Suprême mais aussi déterminés à ramener à l’amour miséricordieux de Jésus-Christ les âmes égarées de la voie du salut par ce monde impie.
Combattez le bon combat.
L’homme combat et Dieu donne la victoire.
Abbé Loïc Duverger, Directeur du Pèlerinage