Cette année 2015 marquait la dixième Université d’été de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. Consacrée au thème brûlant de l’Islam – dont les adeptes se trouvent désormais nombreux autour de nous – elle a réuni prêtres et fidèles venus de France et même de l’étranger (notamment une délégation valaisane) autour d’une dizaine de conférences et des ateliers pratiques.
C’est l’abbé Guillaume Gaud, prieur à Brest, qui a donné, au cours de deux conférences dispensées les premiers jours, les éléments essentiels pour comprendre le système de l’Islam, ce que sont ses textes, ses courants de pensée et les mentalités des groupes qui le constituent. Le général Jean-Louis Vergez a, quant à lui, élaboré une géopolitique du monde musulman, en s’appuyant d’abord sur un développement historique depuis le VIIe siècle jusqu’à nos jours. L’abbé Patrick de La Rocque, prieur à Paris, en l’église Saint-Nicolas du Chardonnet, a montré, pour sa part, les limites du dialogue avec les Musulmans menés par quelques-uns de nos contemporains. Si des contacts avec des musulmans sont toujours nécessaires pour leur apporter les lumières de la religion révélée par Notre Seigneur, un dialogue interreligieux qui consiste à gommer les vérités essentielles de notre foi ne peut constituer qu’un dangereux écueil.
Le deuxième jour, les participants ont pu s’inscrire dans les ateliers. Il s’agissait pour eux, non pas d’assister à de nouveaux cours magistraux mais de se placer dans les conditions d’un débat apologétique avant de répondre aux objections de nos contemporains. Les thèmes abordés étaient ceux des Croisades, de la diffusion du Christianisme à travers les colonisations, du prosélytisme, de l’État catholique, de la décadence de l’Occident ou encore du dialogue interreligieux. Le recours aux multimédias a été particulièrement apprécié des universitaires qui trouvaient là un véritable écho à ce qu’ils vivaient au quotidien.
Le deuxième jour des conférences a été marqué par une conférence de l’abbé Lorans qui a analysé le nouveau principe du droit au blasphème, décortiquant tout le système idéologique des opposants les plus virulents de la religion, telle Caroline Fourest, tandis que le professeur d’Université Hugues Petit a souligné la pauvreté du concept des droits de l’homme dans son utopie à vouloir dompter un Islam dont les débordements actuels semblent assez évidents. Enfin Sébastien Burgaud a permis de faire profiter de ses qualités d’enseignant pour établir la comparaison du statut de la femme dans l’Islam, le Christianisme et la société dite laïque.
Mais comme il ne s’agit pas, lors d’une Université d’été de rester les bras croisées, l’association S.O.S. Chrétiens d’Orient a eu l’occasion de présenter le travail qu’elle produisait sur le terrain, en Syrie, tandis qu’un film sur les conversions de musulmans au Christianisme a été diffusé, avant que le réalisateur ne réponde aux questions de l’assistance.
Le jour de l’Assomption, nous fêtions celle dont l’image flottait sur les drapeaux des armées de la Reconquista. Ce fut l’occasion pour Arnaud Imatz de présenter l’extraordinaire épopée qui a permis à l’Espagne qui fut une Chrétienté florissante avant le VIIe siècle de renouer avec son passé catholique. L’après-midi, après la messe de l’Assomption, une grande procession a été conduite par l’abbé Patrick Duverger, nouveau prieur de Lanvallay, dans les rues de Saint-Servan, depuis la chapelle Sainte-Anne. C’est à l’abbé Claude Boivin, premier assistant du supérieur du district de France qu’est revenu le soin de prêcher. Il a rappelé l’importance du chapelet quotidien, cette prière qui, par le passé, est parvenue à arrêter les plus funestes débâcles ici-bas.
Tous les repas furent pris en commun sous la grande tente prévue à cet effet. Ces moments de convivialité ont permis aux uns de se retrouver, aux autres de faire connaissance. La logistique a été tenue de main de maître par une jeune équipe aussi motivée que dévouée. Le vendredi soir une soirée d’animations et de spectacles était proposée aux participants, tandis que le lendemain, une bonne partie d’entre eux a entonné sous les remparts de Saint-Malo les chants qui ont fait la France et la Chrétienté, sous l’œil amusé des badauds et des touristes.
Pour conclure, l’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France, a lancé un appel à ne pas rester les bras croisés devant les égarements de la religion musulmane et à s’investir dans les multiples œuvres en veillant à bien axer l’action sur la prière, et a « allumer le feu » de la Charité pour faire partout briller la lumière du Christ et de son Église.
JRC pour le District de France