Communiqué de l’ACIM du 26 novembre 2010 – J. Attali et la culture de mort

Jacques Attali, à l’époque conseiller par­ti­cu­lier de Mitterrand, écri­vait en 1981 dans son ouvrage L’avenir de la vie (Seghers 1981) les consi­dé­ra­tions sui­vantes : « …l’allongement de la durée de la vie n’est plus l’objectif sou­hai­té par la logique du pou­voir. Dès qu’il atteint 60–65 ans l’homme vit plus long­temps qu’il ne pro­duit et il coûte cher à la socié­té. En effet du point de vue de la socié­té, il est bien pré­fé­rable que la machine humaine s’arrête bru­ta­le­ment plu­tôt qu’elle ne se dété­riore pro­gres­si­ve­ment… L’euthanasie sera dans tous les cas un des ins­tru­ments essen­tiels de nos socié­tés futures, dans tout les cas de figure…Des machines à tuer per­met­tront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera insup­por­table et éco­no­mi­que­ment coû­teuse. Je pense donc que l’euthanasie sera la règle de la socié­té future. »

Jacques Attali, actuel­le­ment conseiller par­ti­cu­lier de Sarkozy a pré­sen­té sa vison du futur sys­tème de san­té lors des Journées de la Fédération de l’hospitalisation pri­vée. Il a fait cette décla­ra­tion sur­pre­nante à pro­pos du défi­cit de la Sécurité Sociale : « Le fait que les dépenses de san­té aug­mentent n’est pas une mau­vaise nou­velle. Ce sont de bonnes dépenses car l’espérance de vie aug­mente et parce que c’est un sec­teur qui crée des emplois …Il ne faut pas que la san­té accepte de tom­ber dans le piège de la maî­trise de ses dépenses » (Inf. Q.du M. 24 novembre) . 

Ces deux décla­ra­tions sont par­fai­te­ment contra­dic­toires. Pourquoi ? Il ne faut pas cher­cher loin. Attali vient d’avoir 67 ans en début de ce mois. Apparemment il n’est pas prêt à pas­ser à la « machine à tuer » qu’il pré­co­ni­sait à par­tir de 60- 65 ans. 

Ce revi­re­ment est une leçon, à l’heure où, une fois de plus, les tenants de la culture de mort, toutes ten­dances poli­tiques ras­sem­blées, s’apprêtent à ten­ter de léga­li­ser l’euthanasie. Ceci ans le cadre de la révi­sion des lois de bioé­thique de 2004.

Dr. Jean-​Pierre DICKES, Président de l’ACIMPS

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