La Bible dans le récit de la création tient à souligner que Dieu a voulu créer l’homme et la femme séparément. Il les créa différents et complémentaires. « Homme et femme il les créa. » (Gn 1, 27). Cette complémentarité est source d’équilibre pour les époux car elle favorise leur plein épanouissement, chacun étant à la place et dans l’ordre établit par le divin créateur.
Cet ordre voulu par Dieu, l’Église n’a cessé de le défendre, de le protéger et de le recommander. Voici ce qu’en disait le pape Pie XI :
Les sexes, suivant les admirables desseins du Créateur, sont appelés à se compléter réciproquement dans la famille et dans la société, et justement par leur diversité même. Cette diversité est donc à maintenir et à favoriser dans la formation et dans l’éducation, en sauvegardant la distinction nécessaire, avec une séparation correspondante, en rapport avec les âges différents et les différentes circonstances. Ces principes sont à appliquer en temps et lieu, suivant les règles de la prudence chrétienne, à toutes les écoles, mais principalement durant l’adolescence, la période la plus délicate et la plus décisive de la formation.
Encyclique Divini Illius Magistri sur l’éducation, du 31 décembre 1929, n° 27
Le refus de la séparation des sexes dans l’éducation est idéologique. Il repose sur la négation du péché originel qui a conduit le système éducatif à sa ruine. La mixité imposée par l’école républicaine a été sans aucun doute la première étape qui nous a amenés petit à petit à la théorie absurde du gender que l’État socialiste veut imposer subrepticement par l’intermédiaire de son ministre de l’Éducation Nationale.
La mixité dans l’éducation de l’adolescent a pour but de gommer cette complémentarité voulue par Dieu. Niée, elle est la cause de bien des malheurs dans la société et la famille. L’égalitarisme imposé fragilise la famille et constitue une des causes de sa désintégration.
La négation de cette complémentarité des sexes et la généralisation de la mixité dans le système éducatif ont aussi favorisé l’homosexualité. Les flirts éphémères entre adolescents dans les écoles mixtes, qui commencent de plus en plus tôt, dégradent et déforment le regard qu’un garçon peut porter sur une fille. Allant de déceptions en déceptions, ces relations conformes à la nature mais gravement désordonnées, portent certains jeunes gens désabusés et salis à avoir une « expérience amoureuse » avec un compagnon du même sexe ! L’éducation différenciée et donc séparée des garçons et des filles que l’école catholique a dispensée jusqu’à la crise que nous traversons, favorisait, perfectionnait, avec l’aide de la grâce, les qualités spécifiques de l’homme et de la femme telles que le Créateur les avait disposées. Cette harmonie est essentielle pour l’équilibre d’un foyer. Elle a été ridiculisée et détruite dans le seul but de ruiner l’ordre établi par Dieu. Ce programme remarquablement mené, a été concocté au fond des loges maçonniques, église de la République.
Il est lamentable de constater que la grande majorité des écoles catholiques a cédé, pour des raisons pécuniaires, à ce système mortifère d’éducation qui est sans aucun doute la cause de bien des divorces mais aussi à l’origine de la ruine des vocations religieuses et sacerdotales. Le redressement de la jeunesse catholique passe par un retour au système éducatif que les congrégations enseignantes telles que les ursulines, les jésuites, les maristes, les dominicaines, les frères des écoles chrétiennes, etc., ont su hier appliquer avec tant de succès, donnant à l’Église et à la société une élite catholique exemplaire.
C’est pourquoi, plus que jamais la Fraternité Saint-Pie X et les communautés amies tiennent tant à leurs écoles et au système d’éducation catholique traditionnel qu’elles s’efforcent de maintenir, de développer et de transmettre.
Que Dieu bénisse les familles qui nous accordent leur confiance, et qu’il récompense tous ceux qui soutiennent ces écoles avec une générosité admirable et héroïque. Ce combat exige de grands sacrifices, certes, mais il est vital pour que se lève demain une élite catholique d’hommes et de femmes dont dépend le futur de l’Église et de la société.
Que Dieu vous bénisse !
Abbé Christian Bouchacourt †, Supérieur du District de France
Source : Fideliter n° 255