Note de la rédaction de La Porte Latine : il est bien entendu que les commentaires repris dans la presse extérieure à la FSSPX ne sont en aucun cas une quelconque adhésion à ce qui y est écrit par ailleurs. |
« … si nous croyons qu’il n’existe qu’une seule et unique vérité, que la seule vraie religion est celle de l’Église Catholique, parce qu’elle est fondée par Dieu lui-même. Nous croyons que Jésus-Christ est Dieu, et nous croyons que Jésus-Christ a fondé l’Église Catholique. Credo in unum Deum – Credo in unum Dominum Jesum Christum – Credo in unum baptisma – et non pas à deux, mais unum, unum, unum. Alors, avons-nous la Foi, ou pas ? »
En ce 29 novembre 2013, voilà 108 ans qu’est né Monseigneur Marcel Lefebvre (1905–1991), dont l’analyse lucide, ‑en plus de ce qu’il a prévu et de ce qu’il a fait‑, est parfaitement d’actualité. Ceux qui à l’époque l’ont compris n’étaient pas nombreux, parce que la Révolution au sein de l’Église, lancée depuis plusieurs décennies par les modernistes, s’était installée dans le Concile Vatican II. Même si une multitude de fidèles vivaient encore des « souvenirs » de la Tradition et de ce à quoi l’on avait cru depuis toujours, dans le même temps, ceux dont le Concile avait déchaîné l’enthousiasme se mettaient à l’œuvre pour se débarrasser du passé.
À Rome, de 1962 à 1965, la philosophie cosmique de Pierre Teilhard de Chardin S.J. (1881–1955) était dans l’air. Voici ce qu’il écrivait en 1934 dans son livre Comment je crois [1]:
« Je crois que l’Univers est une Évolution. Je crois que l’Évolution va vers l’Esprit. Je crois que l’Esprit s’achève en du Personnel. Je crois que le Personnel suprême est le Christ-Universel ».
Son point de vue était éminemment évolutionniste et historiciste. Monseigneur Lefebvre avait compris qu’un jour, en faisant entrer cette pensée au Concile Vatican II, celle-ci dominerait l’Église.
Seul l’évêque brésilien Antônio de Castro Mayer (1904–1991), qui mourut du reste un mois jour pour jour après Monseigneur Lefebvre (le 25 avril), resta aux côtés de « l’Évêque rebelle » et tous deux seront excommuniés suite à la décision de l’Évêque français de sacrer quatre évêques, qui à leur tour seront excommuniés (Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Alfonso de Galarreta et Richard Williamson), mais pour lesquels Benoît XVI signera en 2009 la révocation du décret d’excommunication.
De nos jours, ceux qui ne racontent pas d’histoires et qui ne s’en racontent pas non plus peuvent affirmer que « Monseigneur Lefebvre avait vu loin…», en ceci qu’il avait vu que la Foi ne serait plus la même, à cause de l’introduction du subjectivisme (respect humain et non plus respect envers Dieu), de la liberté religieuse (les religions sont toutes placées sur le même plan et la Vérité n’est plus détenue par et dans l’Église catholique), de la collégialité (perte de la verticalité hiérarchique et monarchique au profit d’un idéal démocratique et républicain diffusé au sein de l’Église), du nouveau rite liturgique de la Sainte Messe (rédigé de façon à répondre aux exigences des protestants), du dialogue tous azimuts avec le monde contemporain (sans plus condamner l’erreur, mais en l’absolvant jusqu’à l’intégrer à la nouvelle conception des choses).
Teilhard de Chardin, géologue et paléoanthropologue avait écrit le 9 octobre 1936 un texte intitulé Quelques Réflexions sur la conversion du Monde. Dans ce texte, l’auteur condamnait la condamnation de l’erreur, et donc du mensonge aussi, et c’est ce qui sera appliqué lors du Concile Vatican II, dans une ambiance d’optimisme surréel à l’égard de l’homme corrompu et de la Terre corrompue. Ces réflexions sont très significatives, à savoir que si l’auteur admettait l’opposition qui réside entre les deux religions, celle du Ciel et celle de la Terre, il y apportait en revanche une solution, à savoir le compromis entre les deux.
Voici ce que Teilhard de Chardin écrit :
« Autour de nous la vraie lutte n’est pas entre des croyants et incroyants, ‑mais entre deux sortes de croyants. Deux idéals, deux conceptions du Divin sont en présence. Les meilleurs (et donc les plus dangereux) des anti-chrétiens ne s’écartent pas du Christianisme parce celui-ci est trop difficile, ‑mais parce que il ne leur paraît pas assez beau (NdR : la mise en italique est de Cristina Siccardi). S’ils n’admettent pas le Christ, c’est parce qu’ils ne reconnaissent pas en Lui les traits de ce qu’ils adorent et attendent. Une Religion de la Terre est en train de se former contre la Religion du Ciel. Voilà la situation de fond, – dans sa gravité mais aussi dans ses espérances.
3. MÉTHODE GÉNÉRALE POUR RÉSOUDRE LE CONFLIT : NON PAS LA CONDAMNATION MAIS LE BAPTÊME En présence de ce conflit entre la foi chrétienne et la foi moderne, que devons-nous faire pour sauver le Monde ? […] une autre solution vient à l’esprit comme plus satisfaisante et plus efficace que la « condamnation ». Elle ce serait la suivante : découvrir et montrer que, dans son essence, la moderne « Religion de la Terre » n’est autre chose qu’un élan vers le Ciel qui s’ignore, – en sorte que les énergies qui paraissent si menaçantes à l’Église sont au contraire un afflux nouveau qui peut raviver le vieux fond chrétien. Non pas condamner, – mais baptiser et assimiler. Il est clair que le Monde naissant (le seul qui compte) serait virtuellement converti d’un seul coup si l’on reconnaissait que la nouvelle divinité qu’il adore est précisément le Dieu chrétien plus profondément compris. Cette conjonction des deux astres divins est-elle possible ? Oui, je le crois que oui, – et voici par quels degrés je conçois qu’elle puisse s’effectuer. 4. UNE SYNTHÈSE DU NOUVEAU ET DE L’ANCIEN : LE CHRIST UNIVERSEL »[2]. On trouve dans ce document la clé qui ouvre la porte, parfois énigmatique, obscure et tordue vers les aspects qu’a pris le Concile Vatican II, en dépit de ceux qui voulaient l’insérer dans la Tradition de l’Église. Mais les « novateurs » ont fui comme des anguilles pour suivre l’idéologie de Teilhard de Chardin, qui quant à lui tentait non seulement de renouveler le visage du Christianisme, mais aussi de créer une religion adaptée au monde moderne : « Or il est clair : 1. Qu’une telle religion est exactement dans la ligne de ce que le Monde moderne attend comme étant son Dieu, et considère comme sa forme spécifique d’adoration : un Dieu justifiant, couronnant, et recevant comme un hommage suprême le travail, toujours en cours (« adhuc parturit ») de la consommation humaine, même terrestre »[3]. Pour Chardin, une ère nouvelle est possible pour le Christianisme : une ère de libération interne et d’expansion : « 5. UNE ÈRE NOUVELLE POSSIBLE POUR LE CHRISTIANISME : LIBÉRATION INTERNE ET EXPANSION […] nombre de chrétiens se sentent étouffés et humiliés dans une Foi qui paraît souvent prendre à tâche de jeter un doute et un froid sur leurs enthousiasmes de rénovation terrestre. Quel épanouissement dans l’Église, si au nom de cette même Foi (devenue un aiguillon, au lieu d’un seul frein) ils se sentaient jetés, pour la domination universelle du Christ, sur la conquête totale du Monde ! »[4]. |
Par un tel procédé, qui adapte le Christianisme aux exigences du monde moderne, les anticorps et les défenses tombent et il devient pratiquement impossible de défendre le troupeau contre les ennemis et contre les loups.
Deux religions s’opposent : l’une est déjà contenue dans les Prophéties des Prophètes et elle englobe deux mille ans d’histoire pour conduire au Salut ; l’autre se fait jour avec les prêtres jurés de la Révolution Française et elle s’appuie sur les philosophies modernes et sur la théologie des requêtes et des revendications de l’homme « progressé », du prélat « progressé », tout comme est « progressé » le président de la Conférence Épiscopale Italienne et vice-président du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes, ainsi qu’Archevêque métropolite de Gênes, qui a donné la Sainte Commuion au « progressé » Vladimir Luxuria.
L’Église a toujours été pleine de pitié et accueillante envers les pécheurs, mais elle a toujours été cohérente et sérieuse en ce qui concerne le péché, véritable ennemi de l’âme. Monseigneur Lefebvre aurait préféré mourir plutôt que de donner la Communion à cet impénitent (jusqu’à maintenant).
«… Je considère être de ceux qui ont le plus grand respect pour le Saint Siège, pour le successeur de Pierre, pour Rome, pour ce que Rome peut représenter pour nous, pour les Catholiques. Nous n’avons pas, et nous ne pouvons pas avoir la moindre intention d’adopter un comportement violent à l’égard de ce qui est tellement cher, trop cher à nos cœurs »[5]).
C’était le 6 juin 1977. Ce jour-là Monseigneur Lefebvre a donné une conférence, un chef-d’œuvre. Avec humilité et à cœur ouvert, il a exposé à Rome, au Palazzo Pallavicini, ses vues concernant le nouveau visage que l’Église avait pris après le Concile Vatican II.
« Nous aimons Rome, la vraie Rome catholique, c’est pour cela que nous faisons entendre notre voix. Nous la faisons entendre justement pour la gloire de l’Église Romaine, la grandeur de l’Église Romaine. Pour tout ce qui a fait sa vraie grandeur, sa vraie noblesse, même l’on a l’impression maintenant qu’elle se retrouve à ses débuts ; et nous avons aussi l’impression que l’Église, ‑ou disons plutôt les hommes d’Église- sont en train d’abandonner cette noblesse de l’Église Romaine et que l’Église Romaine n’est plus la Mater et Magistra de toutes les Églises du monde, comme cela est inscrit sur le portail du Vatican »[6].
Il ne s’agissait pas de sa part d’un défi lancé, ni d’une provocation ; il était comme un bon fils de l’Église qui désirait continuer à conserver sa Mère intègre, sans déviation, sans corruption face aux aggiornamenti qui représentaient un grand péril :
« Aggiornamento. Voila un mot bien dangereux, que l’on peut employer dans un bon sens, mais qui peut aussi porter à des conséquences imprévisibles. Mettre à jour l’Église : jusqu’où ? Dans quels domaines ? Et puis, j’ai eu l’occasion d’avoir entre les mains une conférence du cardinal Frings : une conférence donné en 1961 à Gênes. Je me demandais pourquoi donc à Gênes. Dans cette conférence du cardinal Frings on trouve le même désir d’un changement profond dans l’Église : il dit que dorénavant il faudra faire de l’Église Catholique une Église plus universelle. Dans sa conférence, il dit clairement que le devoir précis de l’Église d’aujourd’hui, c’est de regarder l’humanité tout entière comme un tout : « Elle devra devenir Église universelle dans un sens encore plus large que celui qu’elle a eu jusqu’à maintenant ». Donc l’Église doit devenir universelle. Vous direz que le mot « universel » est précisément la traduction du terme « catholique » (en effet, « catholique » est le mot grec, « universel » est le correspondant en latin). Mais la Tradition a donné au terme « Catholique » un sens bien précis, pour signifier que l’Église doit « rassembler », réunir, amener à l’unité. « Assembler, rassembler » sont des termes liturgiques qui se trouvent dans notre messe de Saint Pie V – c’est à dire ramener à l’unité les personnes qui ne sont pas dans l’unité. Voila ce qu’est l’Église Catholique : l’Église est Catholique parce qu’elle ramène tous à l’unité, à l’unité de la vérité. Et à l’unité de la Foi.
Or de nos jour le terme d”« Église universelle » s’emploie pour définir une église ouverte. Beaucoup actuellement parlent d’une « ouverture », une ouverture à tous les mouvements, à toutes les théologies. Il faut que l’Église s’ouvre, voilà l’idée qui pointe déjà dans la conférence du cardinal Frings, lequel ajoute : « On peut toutefois se demander si le devoir de considérer de nouvelles formes du message chrétien ne reste pas tout aussi urgent ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce sont là des expressions très, très dangereuses. Changer les termes et les mots du message évangélique n’est-ce pas changer aussi l’Évangile lui-même ? Comment peut-on changer les termes sans changer aussi l’essence ? Il n’est pas possible de changer de manière indéfinie, et continuellement, la façon d’exprimer la Foi, sans changer la Foi elle-même »[7].
Raisonnements et évaluations qui résument bien notre époque funeste où les Catholiques ne retrouvent plus leur Foi face à de nombreux prêtres et de nombreux pasteurs ; il y a aussi ceux qui disent qu’ils sont chrétiens et qui le sont sous une forme diluée, parfois syncrétiste, où tout peut se loger ; mis à part ceux qui se défendent et continuent à annoncer l’authentique Vérité, celle qui porte au Salut de toutes les âmes, c’est à dire au Paradis.
36 ans se sont écoulés depuis cette Conférence de Monseigneur Lefebvre en 1977 , une conférence qui a fait grand bruit parce que la presse, qui était hostile à Monseigneur et toute acquise au courant moderniste et alternatif, a affirmé que l’Évêque défiait le Pape à Rome ; en réalité, il ne s’agissait aucunement d’une provocation faite de polémiques stériles, mais d’une dénonciation douce et filiale, un avertissement affligé : il indiquait que si la digue de la Tradition lâchait, un déluge de maux allait fondre sur l’Église.
C’est à cette occasion que Monseigneur Lefebvre a expliqué que le changement de la Sainte Messe allait de pair avec la nouvelle conception de l’Église : «
Je me dois d’insister car tout dérive de la nouvelle définition de l’Église, du fait d’avoir changé le concept de l’Église, et on l’a changé pour arriver à la communion avec toutes les religions. Il était nécessaire de changer le culte, on ne pouvait pas laisser la Liturgie intacte. Notre Liturgie était trop catholique, elle manifestait trop clairement la victoire de Notre Seigneur Jésus-Christ par la Croix, sur le péché, sur le monde, sur la mort. Notre Liturgie est la Victoire, donc un changement : elle est le signe de la lutte pour parvenir à la victoire finale, une lutte contre le péché, contre tous les ennemis de l’Église, contre tout ce qui s’oppose à notre salut éternel, à la vie éternelle. Or tout dans la Liturgie a été modifié »[8].
Il suffit de se pencher sur l’histoire de la philosophie et de la théologie des deux siècles écoulés pour se rendre compte de combien et de comment le concept de l’Église a évolué et a subi une mutation, qui n’est certes pas indolore.
La réalité surnaturelle a perdu sa place centrale dans la vie de l’Église pour donner une « dignité » (voilà un mot magique dans le vocabulaire moderne, tout comme « aggiornamento », « rencontre », « peuple de Dieu », « expérience », « Église-communion ») à l’Homme, au monde, et par conséquent à leurs courants et à leurs modes. Dans l’Église d’après Vatican II, on ne fait plus la distinction entre le corps et l’âme ; voilà pourquoi on ne parle plus d’Enfer, de Purgatoire, de Paradis ; et voilà pourquoi aussi l’existence de chacun ne se base plus sur les fins ultimes, pour ne pas heurter la sensibilité des non-catholiques, ni celle des athées, avec lesquels on désire collaborer philosophiquement et théologiquement : l’Église n’est plus le soleil, mais un satellite qui tourne autour de l’Homme, en même temps que les autres satellites.
« Tout ceci pour faire plaisir au non-catholiques, pour pouvoir être avec tous ceux qui ne croient pas à ce à quoi nous croyons, qui ne croient pas à la distinction entre l’âme et le corps. Mais nous, nous devons rester catholiques ! »[9].
C’est la manifestation de notre amour fidèle pour l’Église, un amour qui a porté Monseigneur Lefebvre à payer de sa personne, supportant les punitions, les railleries, les outrages, les humiliations de toutes sortes, jusqu’à arriver à l’excommunication. D’Archevêque de Dakar et Délégué apostolique pour l’Afrique francophone, chargé par Pie XII, à excommunié.
C’est avec une douleur lacérante qu’il s’était rendu compte qu’on était en train de changer les spécificités de la religion catholique, et les journalistes l’accusaient :
« Vous n’êtes pas pluraliste » me dit-on. Je ne crois pas au pluralisme, au pluralisme idéologique, au pluralisme de la vérité. Il n’y a qu’une Vérité. […] Pourquoi partir en mission si toutes les personnes sont sauvées, si toutes elles sont prêtes pour aller au Ciel ? Avec le pluralisme de la vérité, ils ont détruit l’esprit missionnaire, les congrégations missionnaires sont vides, il n’y a plus de novices missionnaires. Les missionnaires sont essentiels pour l’Église Catholique, mais si nous croyons qu’il n’y a qu’une seule vérité. Et si nous croyons qu’il n’existe qu’une seule et unique vérité, la seule vraie religion est celle de l’Église Catholique, parce qu’elle est fondée par Dieu lui-même. Nous croyons que Jésus-Christ est Dieu, et nous croyons que Jésus-Christ a fondé l’Église Catholique. Credo in unum Deum – Credo in unum Dominum Jesum Christum – Credo in unum baptisma – et non pas à deux, mais unum, unum, unum. Alors, avons-nous la Foi, ou pas ? »[10].
Monseigneur Lefebvre, le baptisé, qui avec une force surnaturelle et la grâce de l’assistance divine a réussi avec courage à exprimer devant le monde ses réflexions catholiques, nous exhorte aujourd’hui encore et plus que jamais :
« Nous demandons à l’Église la Foi pour avoir la vie éternelle »[11].
Cristina Siccardi in
Sources : Siccardi/Traduction O.C. pour LPL
- Cfr. P. Teilhard de Chardin, La mia fede, Queriniana, Brescia 1993.[↩]
- P. Teilhard de Chardin, Alcune riflessioni sulla conversione del Mondo, Pechino 9 ottobre 1936. Le texte en français des citations est celui de l’original : Pierre Teilhard de Chardin, Science et Christ, Quelques Réflexions sur la Conversion du Monde, pp. 157–158, Collection Points Sagesse, 1999, qui est une réédition de l’éditions du Seuil de 1965, Tome IX (NdT).[↩]
- Ibid., p. 160 pour l’original en français (NdT).[↩]
- Ibid., p. 160 pour l’original en français (NdT).[↩]
- M. Lefebvre, La Chiesa dopo il Concilio – Roma, 6 giugno 1977, Fraternità San Pio X, Albano laziale (RM) 1977, p. 3. (L’Église après le Concile – Rome, 6 juin 1977, Fraternité Saint Pie X[↩]
- Ibid.[↩]
- Ibid, pp. 5–6.[↩]
- Ibid, pp. 13–14.[↩]
- Ibid, p. 14.[↩]
- Ibid, p. 15.[↩]
- Ibid, p. 24.[↩]