J Croix – Rencontre spirituelle Musique électronique et danse à la cathédrale
Vendredi 5 novembre – 20h30 – Cathédrale de Metz – ENTREE LIBRE
Jamais encore, ils n’avaient osé aller si loin dans le scandale public !
Communiqués du diocèse de Metz
Concert « électro » à la cathédrale de Metz pour attirer les jeunes le 5/11/2004
METZ (AFP) – Deux jeunes frères franciscains de Moselle vont tenter, à leur manière, d’endiguer la désertion des églises par les jeunes en organisant, vendredi soir et pour la première fois, un concert de musique électronique dans la cathédrale de Metz.
Cette célébration particulière, une première en France selon l’évêché, se déroulera de 20H00 à 23H00 dans la cathédrale Saint-Etienne qui ouvrira gratuitement ses portes à tous, « croyants ou non », a précisé l’évêché de Metz dans un communiqué.
Deux DJ ont été invités à venir faire résonner les voûtes de l’édifice – construit entre les 13e et 15e siècles et connu pour certains de ses vitraux réalisés par Chagall – au son de la « house » et de « l’électro ».
Une trentaine d’artistes au total participeront à ce spectacle musical qui mêlera lectures de textes et de prières, danses et musiques électroniques, selon l’évêché.
La soirée sera organisée par l’association « J.Croix », fondée par deux frères franciscains du couvent de Notre-Dame-de-Bonne-Fontaine, près de Phalsbourg (Moselle). L’association qui se veut une passerelle entre l’Eglise et la jeunesse « qui s’est détournée de la religion » récolte également des fonds pour soigner des enfants atteints de maladies cardiaques.
Communiqué de l’évêché suite aux réactions outragées des fidèles
Vous trouverez ci-dessous un communiqué de la Pastorale des Jeunes du diocèse de Metz. Un grand merci de nous lire :
A l’initiative de l’association JCroix et en partenariat avec la Pastorale des Jeunes, a eu lieu à la cathédrale de Metz, le 5 novembre 2004, une célébration de la Parole sur fond de musique « techno ».
« Il s’agissait de rendre audible la Parole de Dieu à toute une génération de jeunes qui se reconnaissent dans cette culture. »
Extraits de la liturgie de la Vigile Pascale, 5 grands textes de l’Ecriture ont été introduits et proclamés. L’évangile a été commenté dans une homélie par le célébrant, le frère Tiem de Bonne Fontaine. Les 2000 jeunes qui étaient présents ont achevé cette célébration en disant le Notre Père, ensemble, la main dans la main, et ont reçu la bénédiction du Saint Sacrement dans un silence tout à fait notable. Les nombreux prêtres qui étaient présents peuvent témoigner de l’excellente tenue de l’ensemble de la célébration. Elle s’adressait à tous les jeunes, croyants et non croyants, sous forme d’une première annonce de la Parole. Il est à noter qu’il n’y a eu ni incident, ni dégradation à l’intérieur ou à l’extérieur de la cathédrale. Pour écouter la Parole de Dieu, les jeunes étaient assis, et silencieux.
« Et puisqu’ils ne connaissaient pas le chant liturgique, entre chaque lecture, il leur était proposé de répondre à la Parole par de la danse. »
Pour se faire, ils étaient soutenus par une chorégraphie. Les rythmes de la musique électronique et les paroles musicales avaient été soigneusement triés, vérifiés, et maîtrisés par des professionnels pour qu’il n’y ait ni débordement, ni propos blasphématoire. L’ensemble de la célébration avait été supervisée par un théologien. De fait, cette célébration qui a duré 2h30 n’a pas provoqué d’hystéries ou de faits répréhensibles d’un point de vue morale, bien au contraire.
Les médias en ont fait un événement, qui a été présenté comme une première en France.
« A la suite surtout d’un reportage télévisuel d’une minute trente d’une chaîne nationale, il y a eu une série de réactions négatives, traduisant une profonde incompréhension et interprétation par rapport à l’ensemble de la célébration et aux très nombreux témoignages positifs des participants. »
On peut tout à fait comprendre ces réactions dans la mesure où le reportage annonçait une « messe techno », centrait son sujet sur une danseuse dont on pourra toujours plus ou moins critiquer la prestation, et où on présentait l’Eglise comme faisant du racolage comme remède à la désertion des églises. On connaît les dérapages souvent dénoncés de cette culture « techno » qui fait peur. On y voit le mélange entre drogue, sexe, violence, et hystérie. Que les personnes se rassurent et ne se laissent pas abuser par des images orientées : il n’y a eu aucune « rave party » à la cathédrale.
« L’objectif était pastoral, et cette rencontre, il est vrai risquée, s’est très bien déroulée, dans un climat de grand respect (ni tabac, ni boisson, ni drogue, ni sexe). Encore une fois, il ne s’agissait ni d’une messe, ni d’un office liturgique. Il n’est pas question à ce jour de remplacer la musique liturgique par de la techno. »
Il ne s’agit pas non plus de majorer cet événement qui n’était qu’une rencontre. Faire entendre la Parole de Dieu à cette culture, en lui faisant produire le meilleur d’elle-même et en la maîtrisant au mieux : voilà me semble-t-il ce qui a été tenté et réalisé. Nous laissons à chacun le soin d’en juger et de se situer. En tant que pasteurs, avec discernement et en s’entourant de compétences, nous ne pouvons pas ne pas annoncer la Parole de Dieu aux jeunes générations. Elles sont là, devant nous, telles qu’on nous les a laissées : trop souvent sans berger et sans héritage. Pendant 2h30 de célébration, Mgr Raffin leur a ouvert les portes de sa cathédrale, qui est la maison de tous. C’était un risque, mais aussi un acte de confiance et d’espérance. Nous le remercions vivement.
Gilles FUND, Dominique THIRY, Paul KEIL
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