23 et 24 août 2008

Pèlerinage à Notre-​Dame du Puy

La Fraternité au Puy – 23 et 24 août 2008

Prêtres, religieux, parents, célibataires, retraités : convertissons-nous !

C’est sous le regard bien­veillant de Notre-​Dame de France que s’est dérou­lé le pre­mier pèle­ri­nage d’une neu­vaine qui doit conduire les fidèles de la Fraternité jusqu’au Jubilé du Puy en 2016.

Venus de toutes les régions de France et par­tis la veille d’Allègre en logeant à Saint-​Paulien, ils se retrou­vèrent plus de six cent dans l’église du sémi­naire qui ne pou­vait les conte­nir tous. L’abbé Régis de Cacqueray, qui pré­si­dait ce pèle­ri­nage marial, pro­fi­ta de son ser­mon pour annon­cer la nomi­na­tion pour le secon­der, comme deuxième assis­tant du supé­rieur de dis­trict, de l’abbé Jacques Laguérie, qui offi­ciait en tant que diacre au cours de la messe solennelle.

L’abbé de Cacqueray, mani­fes­tant réa­lis­te­ment l’état de déla­bre­ment de la France, où la Chrétienté se réduit comme peau de cha­grin, a appe­lé les catho­liques, pre­miers res­pon­sables de cet état de fait, à une conver­sion urgente devant laquelle nul ne peut s’affranchir de ses devoirs. A toutes les grandes heures de l’histoire, Dieu a dési­ré sau­ver notre pays, mais ce n’est pas sans le consen­te­ment des hommes qu’il a agi en sa faveur.

Prêchant, le supé­rieur de dis­trict a d’abord deman­dé aux prêtres, reli­gieux et reli­gieuses l’entourant, d’apparaître comme de véri­tables modèles d’humilité, d’obéissance et de sain­te­té tant leur exemple comp­tait pour les fidèles. Il les a sup­pliés de ne jamais se plaindre. Comment pourrions-​nous nous plaindre, leur expliquait-​il, alors que nous avons le plus grand tré­sor entre les mains : le sacer­doce ou la consé­cra­tion religieuse ?

Il a ensuite enjoint les parents à se mon­trer de saints édu­ca­teurs, exhor­tant par­ti­cu­liè­re­ment les pères à ne pas déser­ter leur rôle pri­mor­dial et à deve­nir de véri­tables chefs de familles. Ce n’est pas sans vous, leur a‑t-​il dit, que gran­di­ront chré­tien­ne­ment vos enfants. Parallèlement, il met­tait en garde les mères contre un fémi­nisme per­ni­cieux dont elles pour­raient se croire pré­ser­vées et qui sem­blait gagner peu à peu les esprits, même au sein de nos milieux.

Enfin, il a tenu à adres­ser un mes­sage plus vibrant encore aux céli­ba­taires et aux retrai­tés, à ceux qui sont dépour­vus de la charge d’âmes ou d’enfants à édu­quer. Il leur a deman­dé de venir aider les prêtres, de sou­te­nir les familles, par leurs prières et par le temps qu’ils pour­ront leur consa­crer. Là est leur devoir. Il s’est éle­vé contre l’idée scan­da­leuse selon laquelle une retraite ser­vait à se repo­ser. Nous aurons toute l’éternité pour nous adon­ner à un repos méri­té, a‑t-​il expliqué.

L’après-midi, la colonne de clercs et de fidèles, par­tant en pro­ces­sion dans les rues du Puy gra­vit les marches de la cathé­drale où un mes­sage d’accueil leur fut déli­vré par une reli­gieuse de la com­mu­nau­té Saint-​Jean : Ce fut un « bien­ve­nu aux pèle­rins de la Fraternité Saint-​Pie X », leur mani­fes­tant qu’ils étaient dans ce sanc­tuaire chez eux. Les dévo­tions à la Vierge noire com­men­cèrent par une dizaine de cha­pe­let à l’intention du rec­teur de la cathé­drale et de l’évêque, Mgr Brincard, qui s’apprête à fêter ses vingt ans d’épiscopat sur le siège du Puy-en-Velay.

L’abbé Jacques Mérel, prieur du prieu­ré Saint-​François-​Régis à Unieux, près de Saint-​Étienne, a lan­cé en ce mois d’août 2008 une neu­vaine de pèle­ri­nages. Chaque année, jusqu’à 2016, les pèle­rins se pré­pa­re­ront au der­nier grand jubi­lé (1) de Notre-​Dame du Puy pour le XXIe siècle. A une « situa­tion excep­tion­nelle », celle d’une France qui apos­ta­sie sa Foi, il nous faut une « mesure excep­tion­nelle » a décla­ré l’abbé de Cacqueray. Cette réponse, c’est cette neu­vaine de pèle­ri­nages qui nous condui­ra jusqu’à 2016.

Avant la dis­per­sion des nom­breux fidèles qui sem­blaient déjà se don­ner rendez-​vous pour le grand pèle­ri­nage inter­na­tio­nal de Lourdes au mois d’octobre, l’abbé Mérel enton­na le Salve Regina, com­po­sé sur ces lieux mêmes par Adhémar de Monteil, hymne qui s’est tant et tant de fois éle­vé sous cette voute romane.

Au Puy, c’est la France des rois, c’est la France des Chrétiens de tous les temps qui vient annuel­le­ment s’agenouiller aux pieds de celle qui est sa reine et sa mère.

De JR, envoyé spé­cial de La Porte Latine au Puy.

(1) Les Jubilés de Notre-​Dame du Puy inter­viennent lorsque le Vendredi Saint coïn­cide avec la date de la fête de l’Annonciation, fêté le 25 mars de chaque année. Cette conjonc­tion qui a lieu deux ou trois fois par siècle est mar­quée par la célé­bra­tion d’un Jubilé pen­dant lequel on peut gagner une indul­gence plé­nière remet­tant au pécheur la peine tem­po­relle due aux péchés déjà pardonnés.

Pour tout savoir sur l’histoire du pèlerinage de Notre-​Dame du Puy

Par mon­sieur l’ab­bé Claude Boivin