Grégoire IX

178ᵉ pape ; de 1227 à 1241

21 octobre 1239

Bulle pontificale Dei Filius

Lettre de Sa Sainteté Grégoire IX à saint Louis

Donné au Latran en la trei­zième année de notre pontificat

Grégoire Évêque, ser­vi­teur des ser­vi­teurs de Dieu,

Salut et béné­dic­tion apostolique.

Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant éta­bli ici-​bas des royaumes dif­fé­rents, sui­vant la diver­si­té des langues et des cli­mats, a confé­ré à un grand nombre de gou­ver­ne­ments des mis­sions spé­ciales pour l’accomplissement de Ses desseins.

Et comme autre­fois Il pré­fé­ra la tri­bu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gra­ti­fia de béné­dic­tions spé­ciales, ain­si Il choi­sit la France, de pré­fé­rence à toutes les autres nations de la terre, pour la pro­tec­tion de la foi catho­lique et pour la défense de la liber­té reli­gieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les enne­mis de la France sont les enne­mis du Christ.

la France est le Royaume de Dieu même, les enne­mis de la France sont les enne­mis du Christ.

De même qu’autrefois la tri­bu de Juda reçut d’en-haut une béné­dic­tion toute spé­ciale par­mi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-​dessus de tous les autres peuples, cou­ron­né par Dieu lui-​même de pré­ro­ga­tives extra­or­di­naires. La tri­bu de Juda était la figure anti­ci­pée du Royaume de France.

La France, pour l’exaltation de la foi catho­lique affronte les com­bats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les enne­mis de la liber­té de l’Église.

Un jour, par une dis­po­si­tion divine, elle arrache la Terre Sainte aux Infidèles ; un autre jour, elle ramène l’Empire de Constantinople à l’obéissance du Siège Romain.

De com­bien de périls le zèle de ses Monarques a déli­vré l’Église !

La per­ver­si­té héré­tique a‑t-​elle presque détruit la foi dans l’Albigeois, la France ne ces­se­ra de la com­battre, jusqu’à ce qu’elle ait presque entiè­re­ment extir­pé le mal et ren­du à la foi son ancien empire.

Rien n’a pu lui faire perdre le dévoue­ment à Dieu et à l’Église ; là l’Église a tou­jours conser­vé sa vigueur ; bien plus, pour les défendre, Rois et Peuples de France n’ont pas hési­té à répandre leur sang et à se jeter dans de nom­breux périls.

Nos pré­dé­ces­seurs, les Pontifes Romains, consi­dé­rant la suite non inter­rom­pue de louables ser­vices, ont dans leurs besoins pres­sants, recou­ru conti­nuel­le­ment à la France ; la France, per­sua­dée qu’il s’agissait non de la cause d’un homme mais de Dieu, n’a jamais refu­sé le secours deman­dé ; bien plus, pré­ve­nant la demande, on l’a vue venir d’elle-même prê­ter le secours de sa puis­sance à l’Église en détresse.

Aussi, nous est-​il mani­feste que le Rédempteur a choi­si le béni Royaume de France comme l’exécuteur spé­cial de Ses divines volon­tés ; Il le porte sus­pen­du autour de Ses reins, en guise de car­quois ; Il en tire ordi­nai­re­ment ses flèches d’élection quand, avec l’arc, Il veut défendre la liber­té de l’Église et de la Foi, broyer l’impiété et pro­té­ger la justice.

Donné au Latran en la trei­zième année de notre pontificat.

Grégoire IX, Pape.

20 décembre 1741
par laquelle il est pourvu à la liberté et à la sauvegarde des Indiens habitant les provinces du Paraguay, du Brésil et sur les rives du fleuve de la Plata
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19 mai 1935
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2 octobre 1931
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