Lettre à nos Frères Prêtres n°99 : Nous croyons en l’Eglise

Pope Francis arrives for the Synod of Bishops on the theme "Young people, faith and vocational discernment" at the New Hall of the Synod in the Vatican..

Éditorial : mal­gré les pers­pec­tives alar­mantes du Synode, nous per­sis­tons à croire à l’in­dé­fec­ti­bi­li­té des pro­messes du Christ 

Dans quelques jours (et sans doute au moment où vous lirez ces lignes), va se tenir la pre­mière ses­sion du « synode sur la syno­da­li­té ». Il est à craindre, hélas !, que cette assem­blée, loin de tra­vailler à rendre à l’Église sa vita­li­té et son rayon­ne­ment spi­ri­tuel, ne finisse par accroître encore les dérives.

A vue humaine, on ne peut qu’être effrayé par les pers­pec­tives tou­jours plus alar­mantes qui se pro­filent devant l’Église. La perte de la foi, la ces­sa­tion de la pra­tique, la chute des voca­tions, l’apostasie assu­mée ne cessent de s’accélérer. L’on se met à mieux com­prendre la phrase énig­ma­tique de Jésus : « Lorsque le Fils de l’homme revien­dra, trouvera-​t-​il encore la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8).

Pour dépas­ser cet inévi­table pes­si­misme humain, nous devons gar­der une vue de foi sur l’Église. L’Église est humaine, pro­fon­dé­ment humaine, et donc connaît en elle-​même toutes les défi­ciences humaines, tous les péchés que les hommes peuvent com­mettre. Mais l’Église est aus­si, est sur­tout, est prin­ci­pa­le­ment divine. Sanctifiée par l’Esprit, gou­ver­née par Notre Seigneur Jésus-​Christ, consa­crée au culte du Père céleste, elle ne peut être atteinte dans ses fon­de­ments, qui sont saints, qui sont divins.

C’est pour­quoi nous croyons en l’Église une, sainte, catho­lique et apos­to­lique. C’est pour­quoi nous croyons en l’Église catho­lique romaine comme l’unique Église du Christ, moyen néces­saire pour tous les hommes qui sont appe­lés au salut et invi­tés à entrer en elle sous peine de perdition.

Nous croyons en l’Église hié­rar­chique, gou­ver­née par le Pape suc­ces­seur de Pierre et vicaire du Christ, à qui il appar­tient, non pas de pro­po­ser une nou­velle Révélation, mais de gar­der fidè­le­ment la Révélation de Jésus trans­mise par les Apôtres, et de la pro­po­ser par son Magistère doté du privi­lège de l’infaillibilité, dans les condi­tions fixées par le Christ.

Nous croyons en l’Église hié­rar­chique gou­ver­née, en chaque dio­cèse, sous l’autorité du Souverain Pontife, par les évêques suc­ces­seurs des Apôtres, eux-​mêmes assis­tés par les prêtres, les diacres et les ministres.

Nous croyons que tous les fidèles, de par leur bap­tême et les autres sacre­ments qu’ils ont reçus, sous la direc­tion de la hié­rar­chie sainte agis­sant en ver­tu du man­dat du Christ et selon ses com­man­de­ments, que tous les fidèles, donc, sont appe­lés à la sain­te­té et à une vie conforme à l’Évangile.

Et, fina­le­ment, mal­gré la situa­tion com­plexe, confuse, dra­ma­tique que connaît l’Église aujourd’hui, et qui explique la situa­tion « baroque » de la Fraternité Saint-​Pie X (situa­tion qu’elle n’a pas vou­lue, mais qui lui a été impo­sée), non­obs­tant toutes ces dif­fi­cul­tés humaines, nous adhé­rons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome catho­lique, gar­dienne de la foi catho­lique et des tra­di­tions néces­saires au main­tien de cette foi, à la Rome éter­nelle, maî­tresse de sagesse et de vérité.

Abbé Benoît de JORNA

Source : Lettre à nos Frères Prêtres n°99