La barbe et les genoux

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Le capi­taine Haddock ne peut fer­mer l’œil de la nuit. On lui a posé une ques­tion embar­ras­sante : dort-​il la barbe sous ou sur la cou­ver­ture ? Comparaison avec la jupe : au des­sus ou au des­sous du genou ?

La barbe peut entrai­ner de graves ques­tions. Dans Coke en stock, le capi­taine Haddock ne peut fer­mer l’œil de la nuit. On lui a posé une ques­tion embar­ras­sante : dort-​il la barbe sous ou sur la cou­ver­ture ? Le genou est une arti­cu­la­tion mer­veilleuse et bien utile, quoique sans charme par­ti­cu­lier. Les jeunes filles n’ont pas de barbe, heu­reu­se­ment, ce qui leur per­met de dor­mir tran­quille­ment sans se poser de ques­tions. Mais elles ont des genoux. C’est le matin que se pose le dilemme : la jupe au des­sus ou au des­sous du genou ? Le genou, nous l’avons dit, n’a rien d’esthétique. Mais la voix du monde et la voix de l’Eglise dis­cordent sur ce qui lui convient. Le fait de savoir où est le bien ne suf­fit pas à rem­por­ter la bataille. Tout cela pour intro­duire ce petit témoi­gnage que voici :

« Il me semble qu’il faut prô­ner le port de la jupe sous le genou car d’une part c’est un repère simple à éta­blir et aus­si car por­ter la jupe au-​dessous per­met de ne pas ‘’gri­gno­ter’’ des cen­ti­mètres au fur et à mesure que notre vani­té gagne du ter­rain. En ce qui me concerne j’ai eu une période il y a quelques années, où après m’être auto­ri­sé des jupes dévoi­lant tout juste le genou, j’en ai ensuite ache­tés des plus courtes en me disant ‘’seule­ment avec des col­lants opaques’’, puis un peu plus tard des pièces encore un peu plus courtes, qua­si mi-​cuisse au final, pour finir petit à petit par lâcher les col­lants opaques pour des col­lants très fins, et au final j’ai atteint le point où je por­tais mes robes mi-​cuisse jambes nues. Moi qui m’étais tou­jours crue ‘’à l’abri’’ de ce genre de com­por­te­ment, j’ai réa­li­sé qu’en l’espace d’une petite année j’étais pas­sée de jupes tou­jours décents à des jupes presque tou­jours indé­centes. » (Témoignage dans : La fémi­ni­té, moyen d’apostolat)

Le relâ­che­ment vient petit à petit. Les pro­blèmes com­mencent dès que l’on dis­cute avec la ten­ta­tion, cher­chant à se don­ner de bonnes rai­sons. En des­sous, au des­sus ? La fille qui écoute l’Eglise sa mère ne se pose même pas la ques­tion car elle a déjà la réponse et la met fidè­le­ment en pra­tique. Ses genoux sont à l’abri et sa conscience aussi.

La barbe des mis­sion­naires impres­sion­nait beau­coup, sur­tout chez des peu­plades moins pilleuses où il fal­lait un grand âge pour avoir le men­ton four­ni. On esti­mait la sagesse d’un vieillard à la lon­gueur de sa barbe. Finalement, ne peut-​on pas mesu­rer la sagesse d’une femme à la lon­gueur de sa tenue ? Faudra-​t-​il attendre le pas­sage des ans ? Heureusement non ! « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. »

Castigat Ridendo

Source : Le Parvis n°112

La fémi­ni­té, moyen d’a­pos­to­lat – Réflexion sur la décence et la tenue ves­ti­men­taire catholique

Thérèse de fem​mea​part​.com

Editions Saint-​Rémi

104 pages

Format : 15 x 21

10,00 €