Voici les conseils que Charles de Foucauld donnait à sa sœur, dans une lettre de Terre Sainte, où il résidait alors, datée du 17 décembre 1898 :
« Bon Noël, bonne année, ma chérie, à toi et à tous tes enfants. Je prierai l’Enfant Jésus pour vous tous en cette belle nuit de Noël… Te rappelles-tu les Noëls de l’enfance ?…J’espère que tu fais à tes enfants une crèche et un arbre… Ce sont des souvenirs, qui font du bien toute la vie… Tout ce qui fait aimer Jésus, tout ce qui fait aimer le foyer paternel est si salutaire !… Ces joies de l’enfance, où s’unit la religion dans ce qu’elle a de plus doux à la vie de famille dans ce qu’elle a de plus attendrissant, font un bien qui dure jusqu’à la vieillesse…Mais, il y aura des Noëls plus beaux encore, ce seront ceux du Ciel… Ma chérie fais à tes enfants une belle crèche et un bel arbre et un beau Noël, et fais tout ton possible pour que leurs fêtes de Noël leur soient douces, douces, leur laissant ce souvenir ineffaçable d’une suavité infinie… Mais, surtout, prépare-leur un beau Noël au Ciel, en te sanctifiant le plus possible et en les élevant non pour être du monde, cela ne vaut pas la peine ; le monde passe trop vite et il n’est d’ailleurs pas digne de nous, il ne mérite pas notre estime, ni même nos regards. Nous sommes faits pour mieux que cela ; notre cœur a soif de plus d’amour que le monde ne peut lui en donner ; notre esprit a soif de plus de vérité que le monde ne peut lui en montrer ; tout notre être a soif d’une vie plus longue que celle que la terre peut lui faire espérer ; n’élève pas tes enfants pour ce qui est méprisable… »
Malheureusement, le Pape François et les autorités vaticanes n’ont semble-t-il pas autant le goût des choses d’en haut que Charles de Foucauld. La crèche installée cette année place Saint-Pierre au Vatican est un exemple accompli de laideur et de mauvais goût, bien impropre à l’élévation des âmes vers Dieu. C’est une crèche en céramique venant du village des Castelli (Abruzzes, Italie) et qui a été construite de 1960 à 1975. Le site d’information du Vatican nous informe que « les santons, composés de modules annulaires, ont selon une volonté des créateurs un aspect contemporain : l’école d’art de Castelli souhaitait immortaliser des événements importants du monde moderne, par exemple la conquête de la lune avec un santon astronaute. D’autres figures font référence à l’art égyptien ou sumérien. » Le modernisme n’aura décidément rien épargné.
Sources : Foyers Ardents n°24 /Vatican News