Les Antiennes à la Vierge Marie

1. De l’Avent jusqu’à la Purification : Alma Redemptoris

On dit cette antienne du 1er dimanche de l’Avent jus­qu’au 1er février. A par­tir du 24 décembre, l’o­rai­son change.

Féconde Mère du Rédempteur, vous qui êtes la porte du ciel sans cesse ouverte, et l’Etoile de la mer, secou­rez ce peuple qui tombe, mais qui désire se rele­ver. Ô vous qui avez, au grand éton­ne­ment de la nature, don­né nais­sance à votre très saint Créateur, Vierge avant et après l’enfantement, accueillez cet Ave qui sor­tit de la bouche de Gabriel, et dai­gnez prendre pitié des pécheurs.


Jusqu’au 23 décembre
℣. L’Ange du Seigneur annon­ça à Marie.
℟. Et elle conçut du Saint-​Esprit.
Prions.
Répandez, nous vous en prions, Seigneur, votre grâce dans nos âmes, afin que nous, qui avons connu, par le minis­tère de l’Ange, l’Incarnation du Christ votre Fils, nous soyons conduits par sa pas­sion et sa croix, à la gloire de la résur­rec­tion. Par le même Christ notre Seigneur. Amen.


A par­tir du 24 décembre
℣. Vous êtes demeu­rée sans tache après l’enfantement, ô Vierge.
℟. Mère de Dieu, inter­cé­dez pour nous.
Prions.
O Dieu, qui par la vir­gi­ni­té féconde de la bien­heu­reuse Marie, avez pro­cu­ré au genre humain les avan­tages du salut éter­nel ; accordez-​nous, s’il vous plaît, de res­sen­tir les effets de l’intercession de celle par qui nous avons eu la grâce de rece­voir l’auteur de la vie, notre Seigneur Jésus-​Christ, votre Fils. Amen.

Alma Redemptóris Mater, quæ pér­via cæli
Porta manes, et stel­la maris, succúrre cadén­ti,
Súrgere qui curat, pópu­lo : tu quæ genuís­ti,
Natúra miránte, tuum sanc­tum Genitórem,
Virgo prius ac pos­té­rius, Gabriélis ab ore
Sumens illud Ave, pec­cató­rum miserére.


Usque ad diem 23 decem­bris
℣. Angelus Dómini nun­tiá­vit Maríæ.
℟. Et concé­pit de Spíritu Sancto.
Orémus. Oratio
Grátiam tuam, quǽ­su­mus Dómine, mén­ti­bus nos­tris infunde : ut, qui, Angelo nun­tiánte, Christi Fílii tui incar­na­tió­nem cognó­vi­mus ; per pas­sió­nem eius et cru­cem, ad resur­rec­tió­nis gló­riam per­ducá­mur. Per eún­dem Christum Dóminum nos­trum. Amen.


A die 24 decem­bris
℣. Post par­tum, Virgo, inviolá­ta per­mansís­ti.
℟. Dei Génitrix, inter­céde pro nobis.
Orémus. Oratio
Deus, qui salú­tis ætérnæ, beátæ Maríæ vir­gi­nitáte fecún­da, humá­no géne­ri prǽ­mia præs­titís­ti : trí­bue, quǽ­su­mus ; ut ipsam pro nobis inter­cé­dere sen­tiá­mus, per quam merúi­mus auctó­rem vitæ suscí­pere, Dóminum nos­trum Iesum Christum, Fílium tuum. Amen.

2. De la Purification à Pâques : Ave, Regina cælorum

On dit cette Antienne à par­tir de la Chandeleur (2 fév.) jus­qu’à la nuit de Pâques.

Salut, Reine des Cieux !
Salut, Souveraine des Anges !
Salut, tige féconde ! Salut, porte
par laquelle la lumière s’est levée sur le monde !
Réjouissez-​vous, Vierge glo­rieuse,
qui l’emportez sur toutes en beau­té !
Triomphez, ô toute belle,
et implo­rez le Christ en notre faveur.

℣. Rendez-​moi digne de vous louer, ô Vierge sainte.
℟. Donnez-​moi de la force contre vos ennemis.

Prions.
Accordez, ô Dieu de misé­ri­corde, votre secours à notre fra­gi­li­té ; afin que nous, qui célé­brons la mémoire de la sainte Mère de Dieu, nous puis­sions, à l’aide de son inter­ces­sion, nous rele­ver de nos ini­qui­tés. Par le même Christ, notre Seigneur. Amen.

Ave, Regína cæló­rum,
Ave, Dómina Angelórum :
Salve, radix, salve, por­ta,
Ex qua mun­do lux est orta :
Gaude, Virgo glo­rió­sa,
Super omnes spe­ció­sa,
Vale, o valde decó­ra,
Et pro nobis Christum exóra.

℣. Dignáre me laudáre te, Virgo sacrá­ta.
℟. Da mihi virtú­tem contra hostes tuos.

Orémus.
Concéde, misé­ri­cors Deus, fra­gi­litá­ti nos­træ præsí­dium ; ut, qui sanctæ Dei Genitrícis memó­riam ági­mus ; inter­ces­sió­nis eius auxí­lio, a nos­tris ini­quitá­ti­bus resurgá­mus. Per eún­dem Christum Dóminum nos­trum. Amen.

3. Pendant le temps Pascal : Regina cæli

On dit cette antienne à par­tir de Pâques jus­qu’au same­di avant la Fête de la Trinité avant le soir.

Reine du Ciel, réjouissez-​vous, allé­luia ;
car celui que vous avez méri­té de por­ter, allé­luia ;
est res­sus­ci­té comme il l’avait dit, allé­luia ;
priez Dieu pour nous, alléluia.

℣. Réjouissez-​vous et soyez dans l’allégresse, Vierge Marie, allé­luia.
℟. Parce que le Seigneur est vrai­ment res­sus­ci­té, alléluia.

Prions.
Ô Dieu, qui avez dai­gné réjouir le monde par la résur­rec­tion de Jésus-​Christ, votre Fils ; faites, nous vous en sup­plions, qu’aidés par sa Mère, la Vierge Marie, nous arri­vions à la pos­ses­sion des joies de la vie éter­nelle. Par le même Christ notre Seigneur. Amen.

Regína cæli, lætáre, allelúia ;
Quia quem meruís­ti portáre, allelúia,
Resurréxit, sicut dixit, allelúia :
Ora pro nobis Deum, allelúia.

℣. Gaude et lætáre, Virgo María, allelúia.
℟. Quia sur­réxit Dóminus vere, allelúia.

Orémus.
Deus, qui per resur­rec­tió­nem Fílii tui, Dómini nos­tri Iesu Christi, mun­dum læti­ficáre digná­tus es : præs­ta, quǽ­su­mus ; ut, per eius Genitrícem Vírginem Maríam, per­pé­tuæ capiá­mus gáu­dia vitæ. Per eún­dem Christum Dóminum nos­trum. Amen.

4. A partir du dimanche de la Trinité : Salve Regina

On dit cette antienne à par­tir de la fête de la Trinité, dimanche après la Pentecôte (on com­mence plus pré­ci­sé­ment la veille du same­di au soir). 

Salut, ô Reine, Mère de Miséricorde !
Notre vie, notre dou­ceur, notre espoir, salut !
Vers vous, nous crions dans notre exil, fils d’Eve ;
Vers vous nous sou­pi­rons, gémis­sant et pleu­rant,
dans cette val­lée de larme.
O vous donc, notre Avocate,
tour­nez vers nous vos yeux com­pa­tis­sants.
Et Jésus, le fruit béni de vos entrailles,
après notre exil, montrez-​le nous.
O Clémente, ô Bonne, ô Douce Vierge Marie.

℣. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.
℟. Afin que nous soyons ren­dus dignes des pro­messes du Christ.

Prions.
Dieu tout-​puissant et éter­nel, vous avez pré­pa­ré le corps et l’âme de la glo­rieuse Vierge Marie, par la coopé­ra­tion du Saint-​Esprit, en vue de la rendre une demeure digne de votre Fils. Accordez-​nous, tan­dis que nous célé­brons son sou­ve­nir dans l’allégresse de nos cœurs, d’être, par sa misé­ri­cor­dieuse inter­ces­sion, déli­vrés de tous les maux qui nous menacent et de la mort éter­nelle. Par le même J.-C. N.-S. Amen.

Salve, Regína, mater mise­ricór­diæ ;
vita, dul­cé­do et spes nos­tra, salve.
Ad te clamá­mus éxsules fílii Hevæ.
Ad te sus­pirá­mus geméntes et flentes
in hac lacrimá­rum valle.
Eia ergo, advocá­ta nos­tra,
illos tuos mise­ricórdes ócu­los
ad nos convérte. Et Iesum,
benedíc­tum fruc­tum ven­tris tui,
nobis post hoc exsí­lium osténde.
O cle­mens, o pia, o dul­cis Virgo María.

℣. Ora pro nobis, sanc­ta Dei Génitrix.
℟. Ut digni effí­ciá­mur pro­mis­sió­ni­bus Christi.

Orémus.
Omnípotens sem­pi­térne Deus, qui glo­riósæ Vírginis Matris Maríæ cor­pus et áni­mam, ut dignum Fílii tui habitá­cu­lum éffi­ci mere­ré­tur, Spíritu Sancto cooperánte, præ­parás­ti : da, ut, cuius com­me­mo­ra­tióne lætá­mur, eius pia inter­ces­sióne, ab instán­ti­bus malis et a morte per­pé­tua libe­ré­mur. Per eún­dem Christum Dóminum nos­trum.
Amen.