Le prochain synode pour l’Amazonie se prépare. Il ne manque pas d’ambitions …
« Le synode advient dans un moment grave de l’histoire de l’humanité ». Voilà l’importance du prochain synode pour l’Amazonie, d’après son rapporteur général, le cardinal Hummes (interview sur Vatican News, 11 mai 2019).
Pourquoi grave ? le salut des âmes est-il mis en péril par des sociétés de plus en plus libertaires, la persécution des chrétiens dans le monde, l’indifférentisme généralisé ?
Le cardinal parle de salut, oui. Il réaffirme même la mission de l’Eglise : « sauver l’Amazonie, les gens de l’Amazonie, et aussi sauver la planète ». Rien que ça ! quelle sainte ambition !
Mais est-ce du salut des âmes dont il s’agit ? rassurez-vous, non ! trop rétrograde ! comme si après Vatican II, il pouvait être question d’âmes sauvées ou condamnées à l’heure du salut universel.
Ce moment grave, c’est celui … « de la crise climatique et écologique de la planète ». Voilà d’après le cardinal, la grande « angoisse de l’Eglise, des agents de la pastorale, des évêques, des prêtres ». Et par ce que ce synode est drôlement bien préparé (rendez-vous compte : son Excellence a quand même « visité toute la forêt amazonienne »), ce synode « [le] rend heureux et [lui] donne beaucoup d’espérance ».
Pourvu qu’il n’apprenne pas qu’avec leur vieille guimbarde roulant encore au diesel, ces incorrigibles prêtres de la Tradition continueront tout bêtement à tenter d’« enseigner toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
Abbé B. Espinasse
Source : Vatican News du 11 mai 2019