Le synode sur la famille ou le Peuple de Dieu en marche vers une Eglise démocratico-collégialiste ?

Il y a de cela un peu plus de qua­rante années, la sor­tie de l’encyclique Humanae Vitae de Paul VI (25 juillet 1968) appa­rut à beau­coup comme un coup de frein aux avan­cées du concile Vatican II en matière de morale conju­gale : en effet à la sor­tie de l’encyclique, « la dés­illu­sion et l’indignation réson­nèrent dans beau­coup de réac­tions de la presse et dans la lettre ouverte de nom­breux laïcs adres­sée aux évêques. »[1] Cette ana­lyse est his­to­ri­que­ment avé­rée. Le jésuite Gustave Martelet, grand admi­ra­teur du Père Teilhard de Chardin, écrit lui aus­si que « dans ce nou­veau Hiroshima qu’a été la paru­tion ou plus exac­te­ment l’explosion de l’encyclique Humanae Vitae, clerc et laïcs ont mêlé leurs voix pour faire mon­tée bien haut dans le ciel de la presse mon­diale les accents de leur scan­dale, de leur dou­leur, et même de leur refus révol­té. » [2]

Les argu­ments de ceux qui refu­sèrent l’encyclique tour­naient presque tous sur le fos­sé entre d’une part ce que pres­cri­vait l’encyclique, et d’autres parts les mœurs de l’époque aux­quels il fal­lait conci­lier la doc­trine catho­lique. Ne serait-​ce pas ce que le décret Lamentabili Sane Exitu du 3 juillet 1907 condam­nait dans la pro­po­si­tion 63 ?

« L’Église se montre inca­pable de défendre effi­ca­ce­ment la morale évan­gé­lique, parce qu’elle se tient obs­ti­né­ment atta­chée à des doc­trines immuables qui ne peuvent se conci­lier avec les pro­grès actuels : pro­po­si­tion pros­crite et réprouvée. »

On sait que le car­di­nal L.-J. Suenens (1904–1996) réus­sit à faire publier une Déclaration de l’épiscopat belge, qui sapait l’autorité de l’encyclique au sujet de la contra­cep­tion, en « libé­rant » les consciences catho­liques. Comme l’écrivit le Père Congar dans une lettre au Secrétariat de l’Episcopat datée d’octobre 1968,

« la façon dont les évêques alle­mands et les évêques belges ont par­lé me fait pen­ser qu’ils ne croient pas vrai­ment qu’u­ser d’un pré­ser­va­tif ou d’un contra­cep­tif vicie de soi le rap­port conju­gal. Sans quoi, ils n’au­raient pas ren­voyé les fidèles à leur conscience comme ils l’ont fait. »

Dans sa lettre sur le synode sur la famille, datée du 1er sep­tembre, Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers, trace l’historique rapide de cette crise issue de l’encyclique Humanae Vitae :

« Comme en d’autres pays, les évêques de Belgique se sont retrou­vés après la publi­ca­tion de l’encyclique Humanae Vitae devant une tâche dif­fi­cile. […] devant un choix déchi­rant. Le Concile leur avait don­né mis­sion de prendre sur eux ‘les joies et les espoirs, les tris­tesses et les angoisses des hommes de ce temps’ [3] et de ‘scru­ter les signes des temps et de les inter­pré­ter à la lumière de l’Evangile’ [4]. Ils vou­laient exer­cer leur tâche de pas­teurs en tenant compte de cette nou­velle her­mé­neu­tique ecclé­sio­lo­gique et pas­to­rale. Ils arri­vaient ain­si plus vite que pré­vu à un conflit de loyau­té et donc à un cas de conscience. Comment pouvaient-​ils res­ter unis au pape et en même temps être fidèles au Concile ? »

Selon Mgr Bonny, « dans leur texte, les évêques de Belgique, dans la ligne de la tra­di­tion catho­lique et de la Constitution Gaudium et Spes,[5] met­taient en avant l’argument de la conscience per­son­nelle. Ainsi pouvons-​nous lire entre autres :

Si tou­te­fois quelqu’un, com­pé­tent en la matière et capable de se for­mer un juge­ment per­son­nel bien éta­blie, ‑ce qui sup­pose néces­sai­re­ment une infor­ma­tion suffisante- arrive, sur cer­tains points, après un exa­men sérieux devant Dieu, à d’autres conclu­sions, il est en droit de suivre en ce domaine sa convic­tion, pour­vu qu’il reste dis­po­sé à conti­nuer loya­le­ment ses recherches’ et puis ‘Il faut recon­naitre selon la doc­trine tra­di­tion­nelle, que la der­nière règle pra­tique est dic­tée par la conscience dûment éclai­rée selon l’ensemble des cri­tères qu’expose Gaudium et Spes (n. 50, al. 2 ; n. 51, al. 3), et que le juge­ment sur l’opportunité d’une nou­velle trans­mis­sion de la vie appar­tient en der­nier res­sort aux époux eux-​mêmes qui doivent en déci­der devant Dieu’.

Nombre de confé­rences épis­co­pales publièrent à la même époque de Déclarations sem­blables, fai­sant un appel ana­logue au juge­ment per­son­nel de la conscience. Alors même que ces mots sur la conscience étaient bien clas­siques et pru­dents, ils ne furent guère appré­ciés par les défen­seurs d’Humanae Vitae. Au contraire, ils furent dépeints comme un bais­ser de pavillon, comme une déser­tion à l’égard du pape et comme un levier pour le rela­ti­visme, la per­mis­si­vi­té et le liber­ti­nisme. Ils furent déli­bé­ré­ment écar­tés. Ce fut un tour­nant dans les rela­tions entre le pape Paul VI et les évêques belges. En témoigne une anec­dote à pro­pos de Mgr Charue, évêque de Namur. Pendant le Concile s’était déve­lop­pé entre lui et le pape Paul VI un lien pro­fond d’appréciation mutuelle et de confiance. On ne pou­vait d’ailleurs pas s’imaginer un évêque plus clas­sique que Mgr Charue. Moins d’un an après Humanae Vitae, il est ‘reçu en audience pri­vée par le pape. Celui-​ci lui exprime assez vive­ment son mécon­ten­te­ment à pro­pos de la Déclaration des Evêques belges sur Humanae Vitae. Il va jusqu’à lui dire : « Et vous, Mgr Charue, sachant tout cela, signeriez-​vous encore la Déclaration des Evêques belges ? » Mgr Charue répond : « Oui, Saint-​Père. », puis il éclate en san­glots. Cet évêque, qui était un grand intel­lec­tuel et un hon­nête homme, vivait lui aus­si le drame que beau­coup de théo­lo­giens catho­liques ont connu en ces jours, déchi­rés qu’ils étaient entre leur atta­che­ment sin­cère à un grand pape huma­niste et la fidé­li­té à leurs convic­tions. Amicus Plato…’.[6] Beaucoup d’évêques pré­fé­rèrent désor­mais le silence à la polémique. »

Pourquoi par­ler de cet évè­ne­ment datant de plus de qua­rante années ? Parce que beau­coup espèrent que ce synode, qui abou­ti­ra à des déci­sions en 2015, consis­te­ra en quelque sorte à effa­cer l’encyclique Humanae Vitae et à reprendre l’élan don­né par le concile Vatican II ; et pas seule­ment en matière de morale conjugale.

Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers illustre par­fai­te­ment cette prise de posi­tion. Sa lettre montre que, s’il attend beau­coup du synode sur le sujet de la morale catho­lique du mariage[7]), il espère aus­si que ce synode puisse agir un peu comme un che­val de Troie dans la doc­trine catho­lique de la Primauté du Pape et de la col­lé­gia­li­té : « Le fos­sé crois­sant entre l’enseignement moral de l’Eglise et les avis moraux des croyants relève d’une pro­blé­ma­tique dans laquelle inter­viennent cer­tai­ne­ment bien des fac­teurs. L’un de ceux-​ci a trait à la façon dont cette matière été lar­ge­ment reti­rée après le Concile à la col­lé­gia­li­té des évêques et liée presque exclu­si­ve­ment à la pri­mau­té de l’évêque de Rome. Au sein-​même du pro­blème éthique du mariage et de la famille sur­gis­sait une ques­tion ecclé­sio­lo­gique : celle de la juste rela­tion entre la pri­mau­té et la col­lé­gia­li­té dans l’Eglise catho­lique. Tous les débats qui depuis Vatican II ont été menés sur le mariage et la famille, dans l’un ou l’autre sens, ont à voir avec cette ques­tion d’ecclésiologie. […] De cette sorte de col­lé­gia­li­té, il ne res­ta presque rien, trois ans plus tard, lors de la paru­tion d’Humanae Vitae. Que le pape prenne une déci­sion concer­nant ‘les pro­blèmes de la popu­la­tion, de la famille et de la nata­li­té’ était pré­vu par le Concile.[8] Qu’il aban­donne en ce cas la recherche col­lé­giale du plus grand consen­sus, n’était pas pré­vu par le Concile. […] Quant au fond, sa déci­sion allait cepen­dant à l’encontre de l’avis de la com­mis­sion d’experts qu’il avait lui-​même nom­mée, de la com­mis­sion des car­di­naux et évêques qui avait tra­vaillé ce sujet, du Congrès Mondial des Laïcs (1967), de la grande majo­ri­té des théo­lo­giens mora­listes, méde­cins et scien­ti­fiques et de la plu­part des familles catho­liques enga­gées, en tout cas chez nous. Le lien entre la col­lé­gia­li­té des évêques et la pri­mau­té de l’évêque de Rome, comme il s’est réa­li­sé pen­dant le Concile, doit être res­tau­ré. Cette res­tau­ra­tion ne peut plus se faire attendre long­temps. C’est la clé d’une nou­velle et meilleure approche de nom­breuses ques­tions dans l’Eglise. […] Je crois cepen­dant que l’Eglise catho­lique a un urgent besoin, notam­ment dans le domaine du mariage et de la famille, d’une nou­velle et plus solide base de col­lé­gia­li­té dans la concer­ta­tion et la prise de déci­sion. J’espère que le Synode pro­chain y contribuera. »

Est-​ce que le Pape François voit-​il lui aus­si dans ce synode un moyen de modi­fier la règle de l’Eglise concer­nant la morale conju­gale ? Voire, comme l’espère Mgr Bonny, l’occasion d’établir une col­lé­gia­li­té encore plus grande et active au plus haut degré de la hié­rar­chie de l’Eglise ?

Dans son allo­cu­tion pour la fin du synode, le 18 octobre der­nier, le Pape rap­pelle qu’il est « par la volon­té du Christ lui-​même – le Pasteur et Docteur suprême de tous les fidèles et pos­sé­dant dans l’Eglise le pou­voir ordi­naire, suprême, plé­nier, immé­diat et universel. »

Mais en même temps, tou­jours dans ce dis­cours de fin du synode, il exprime au sujet de l’infaillibilité dans l’Eglise, une pen­sée trou­blante : « quand l’Eglise, dans la varié­té de ses cha­rismes, s’exprime en com­mu­nion, elle ne peut se trom­per : c’est la beau­té et la force du sen­sus fidei, de ce sens sur­na­tu­rel de la foi qui est don­né par l’Esprit Saint afin qu’ensemble, nous puis­sions tous entrer dans le cœur de l’Evangile et apprendre à suivre Jésus dans notre vie. » Dans le contexte du synode, cela veut-​il dire que c’est dans le consen­sus de tous sur un sujet moral que se trouvent la véri­té et l’infaillibilité ? L’année qui vient doit-​elle ser­vir à trou­ver ce consen­sus concer­nant la morale conjugale ?

Si c’était le cas, nous retrou­vons une idée très chère au cœur du Père Congar et très bien expri­mée par le Père J. Famerée, l’actuel doyen de théo­lo­gie de l’Université Catholique de Louvain. Mais cette idée s’éloigne des notions catho­liques de l’infaillibilité et du magis­tère infaillible dans l’Eglise : « Le magis­tère ne peut se mettre en rup­ture avec la foi du Peuple de Dieu ; il ne peut donc pas res­ter pri­vé du consen­te­ment ou de la récep­tion de celui-​ci. Corrélativement, le sen­sus fide­lium reste en soli­da­ri­té avec le magis­tère […]. Une cou­pure avec le magis­tère est impen­sable […]. Une inter­ac­tion entre ce qui a été appe­lé Ecclesia dis­cens [9] et Ecclesia docens [10] appa­raît donc vitale, et si l’Eglise ensei­gnée est docile à l’Eglise ensei­gnante, celle-​ci est aus­si à l’é­coute de celle-​là : assu­ré d’une assis­tance par­ti­cu­lière de l’Esprit en rai­son de son minis­tère apos­to­lique, le magis­tère n’a pas la pré­ten­tion d’être seul dépo­si­taire de la véri­té. Celle-​ci est révé­lée et trans­mise à tout le Peuple de Dieu. » [11]

Ainsi, il y aurait donc deux sujets dépo­si­taires de la véri­té dans l’Eglise : la hié­rar­chie et le peuple de Dieu. Ces deux sujets doivent inter­agir l’un avec l’autre pour qu’il n’y ait pas de rup­ture entre les deux et si le peuple de Dieu ne reçoit pas l’enseignement de la hié­rar­chie, cette der­nière se doit de modi­fier son ensei­gne­ment. Cette théo­rie et les écrits du Père Famerée rap­pellent for­te­ment la pro­po­si­tion 6 condam­née par le décret Lamentabili (1907) : « Dans les défi­ni­tions doc­tri­nales l’Eglise ensei­gnée et l’Eglise ensei­gnante col­la­borent de telle sorte qu’il ne reste à l’Eglise ensei­gnante qu’à sanc­tion­ner les opi­nions com­munes de l’Eglise ensei­gnée : pro­po­si­tion réprou­vée et proscrite ».

Ce synode et les dis­cus­sions de l’année à venir ont-​ils pour but d’amener à une réforme en pro­fon­deur de l’enseignement de l’Eglise sur la morale conju­gale (contra­cep­tion, com­mu­nion des divor­cés rema­riés, etc.) ? Pour cer­tains cela semble évident, non seule­ment par­mi les jour­na­listes, qu’ils se disent catho­liques ou non, mais même par­mi d’éminents membres de la hié­rar­chie catholique.

Mais n’y‑a-t-il pas aus­si un dan­ger – et pour cer­tains mal­heu­reu­se­ment un espoir – d’imposer une nou­velle concep­tion de l’autorité et du magis­tère dans l’Eglise avec une « pous­sée de fièvre col­lé­gia­liste » ?

Pour cer­tains, le sens de la foi du Peuple de Dieu était oppo­sé à Humanae Vitae lors de sa publi­ca­tion, ain­si qu’à une morale tra­di­tion­nelle. Le synode réuni en octobre der­nier par le pape François devra être à leurs yeux l’occasion pour le magis­tère de l’Eglise de s’aligner sur le sens de la foi du Peuple de Dieu (dans une optique démocratico-​collégialiste) et de réa­li­ser l’ouverture souhaitée.

Il n’est pas témé­raire de voir qu’avec le pape François, ont en revient, de manière assez expli­cite, aux idées maî­tresses du moder­nisme condam­né par saint Pie X (dans le décret Lamentabili en particulier).

On nous dira, et il y a du vrai bien sûr en cela, qu’il est dif­fi­cile de se pro­non­cer sur ce à quoi abou­ti­ront ce synode et l’année de dis­cus­sions à venir : On s’aperçoit ain­si que les réac­tions oppo­sées à un chan­ge­ment de la doc­trine catho­lique sur ces sujets ont tout de même été assez fortes. Mais par la même occa­sion, les sanc­tions du Pape François contre les pré­lats qui se sont oppo­sés aux élé­ments les plus nova­teurs et scan­da­leux du texte sont des plus trou­blantes [12] . Aussi on peut légi­ti­me­ment craindre que le synode soit le moyen de réa­li­ser l’ouverture, sou­hai­tée par cer­tains, vers une Eglise non seule­ment col­lé­gia­liste (gou­ver­ne­ment de l’Eglise par un col­lège et non par le pape), mais démocratico-​collégialiste (gou­ver­ne­ment par le Peuple de Dieu, dont les évêques seraient les représentants).

Benoît XVI en 2005 avait tâché de dis­tin­guer deux inter­pré­ta­tions du concile Vatican II, l’une appe­lée « her­mé­neu­tique de la dis­con­ti­nui­té et de la rup­ture […] qui risque de finir par une rup­ture entre Eglise pré­con­ci­liaire et Eglise post-​conciliaire »[13] ; l’autre, « l’herméneutique de la réforme, du renou­veau dans la conti­nui­té de l’u­nique sujet-​Eglise […] ; c’est un sujet qui gran­dit dans le temps et qui se déve­loppe, res­tant cepen­dant tou­jours le même, l’u­nique sujet du Peuple de Dieu en marche. »[14] Cette dis­tinc­tion n’a, à notre avis, aucune rai­son d’être. Il y a dis­con­ti­nui­té et rup­ture entre l’enseignement pré-​conciliaire (la Tradition) et post-​conciliaire. Ce à quoi nous assis­tons est peut être tout sim­ple­ment « cette marche en avant du Peuple de Dieu », qui n’en finit pas d’amener l’Eglise vers le tombeau.

En tout cas, même si cer­tains esti­me­ront que nous exa­gé­rons dans l’analyse des faits, écrits et paroles rela­tés dans cette article, le texte publié après la pre­mière semaine de dis­cus­sion au sein du synode pour la famille (la rela­tio post dis­cep­ta­tio­nem) est, comme l’exprime Mgr Schneider, « une tâche qui salit l’honneur du Siège Apostolique ». Et c’est déjà beau­coup ! Sans oublier le scan­dale que cela occa­sionne pour nombre de catho­liques, pour qui, ce texte sor­ti de Rome, sera occa­sion de chutes et/​ou d’éloignement de la doc­trine catholique.

L’ambigüité du rap­port final lui-​même est très jus­te­ment dénon­cé par ce même évêque : « Bien que cette pro­po­si­tion n’a pas obte­nu les deux tiers des voix requises, il demeure néan­moins le fait inquié­tant et inouï que la majo­ri­té abso­lue des évêques pré­sents a voté en faveur de la dis­tri­bu­tion de la Sainte Communion aux divor­cés rema­riés ; c’est là un triste reflet de la qua­li­té spi­ri­tuelle de l’épiscopat catho­lique contemporain. »

Abbé Thierry Legrand +, Supérieur du District de Belgique

Source : PQR n° 120 de décembre 2014

Notes de bas de page

  1. Vatican II et la Belgique, Claude Soetens, Presses Universitaires de Louvain, 2012[]
  2. G. Martelet, « la signi­fi­ca­tion de l’encyclique Humanae Vitae in Actes du Colloque de Rome (2–4 juin 1983), Ecole Française de Rome, 1984, pp. 399–415[]
  3. Vatican II, Constitution Gaudium et Spes, 1. []
  4. Ibid, 4.[]
  5. Cf. Vatican II, Constitution Gaudium et Spes, 16 : ‘Au fond de sa conscience, l’homme découvre la pré­sence d’une loi qu’il ne s’est pas don­née lui-​même, mais à laquelle il est tenu d’obéir. Cette voix, qui ne cesse de le pres­ser d’aimer et d’accomplir le bien et d’éviter le mal, au moment oppor­tun résonne dans l’intimité de son cœur : « Fais ceci, évite cela. » Car c’est une loi ins­crite par Dieu au cœur de l’homme ; sa digni­té est de lui obéir, et c’est elle qui le juge­ra. La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanc­tuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre’.[]
  6. Cf. L. DECLERCK, La réac­tion du car­di­nal Suenens et de l’épiscopat belge à l’encyclique Humanae Vitae, Chronique d’une Déclaration (juillet-​décembre 1968), in : ETL 84 (2008), p. 58.[]
  7. « Ce que j’attends du pro­chain Synode ? Qu’il rende à la conscience sa juste place dans l’enseignement de l’Eglise, dans la ligne de Gaudium et Spes » (lettre de Mgr Bonny sur le synode sur les familles, 1er sep­tembre 2014[]
  8. Cf. Vatican II, Gaudium et Spes, Deuxième par­tie, cha­pitre I, note 14.[]
  9. Eglise ensei­gnée[]
  10. Eglise ensei­gnante[]
  11. J. Fanerée, SCJ, « la fonc­tion du magis­tère ecclé­sial en morale » in Nouvelle Revue Théologique, 107, 1985, P.722–739[]
  12. Après la mise à l’écart de la Curie romaine du car­di­nal Raymond Léon Burke, nom­mé car­di­nal patron de l’Ordre Souverain de Malte, ce sont les deux secré­taires de la Congrégation du culte divin, Mgr Anthony Ward et Mgr Juan-​Miguel Ferrer Grenesche, qui ont été remer­ciés. []
  13. Discours du pape à la Curie romaine, 22 décembre 2005[]
  14. Ibid[]