Le rabbin David Rosen, responsable du dialogue interreligieux pour l´American jewish committee, a affirmé, le 10 novembre 2011, que l´éventualité d´un retour de la Fraternité Saint-Pie X dans l´Eglise catholique ne devait pas compromettre la déclaration conciliaire Nostra Aetate (28 octobre 1965) qui sert de base au dialogue interreligieux. « Nous avons déjà exprimé nos préoccupations », a‑t-il déclaré à l´issue de l´audience accordée par le pape au Conseil des chefs religieux d´Israël.
Selon la presse italienne, le rabbin a rappelé qu´il avait obtenu de la part du cardinal Kurt Koch, président de la Commission pour les relations avec le judaïsme, des garanties sur le fait que le texte de VaticanII concernant les relations de l´Eglise avec les religions non-chrétiennes n´était pas en discussion. « Cela ne signifie pas qu´une reconnaissance explicite de Nostra Aetate fasse partie du Préambule doctrinal soumis par le Saint-Siège à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X », a expliqué David Rosen, même si cette acceptation devra avoir lieu dans la pratique car, selon lui, « cette acceptation est requise pour toute réconciliation ».
Interrogé sur l´opportunité des discussions entre le Vatican et les traditionalistes, David Rosen a reconnu qu´il n´avait pas le droit d´intervenir dans les choix internes d´une autre religion, mais qu’il espérait cependant que le Saint-Siège serait « explicite » sur le rejet de la négation de l´Holocauste, dans le cas d´une réconciliation.
Revenant sur la rencontre d´Assise du 27 octobre dernier, David Rosen a tenu à souligner « l´humilité et la fraternité » de Benoît XVI, qui était assis sur le même siège que les autres participants et se trouvait au même niveau qu´eux. (Sources : – DICI n°245 du 25/11/11)
Sources : Apic/Imedia n°245 du 25/11/11