Petit florilège d’éloges décernés au cardinal Pie, par le Tiers-​Ordre franciscain

A l’oc­ca­sion du bicen­te­naire de la nais­sance du car­di­nal Louis-​Édouard Pie (1815–1880), évêque de Poitiers, La Porte Latine a le plai­sir de vous offrir ce petit flo­ri­lège extriat de la Lettre Tertaire Franciscaine n° 268.

Pie IX

- « L’évêque de Poitiers a tou­jours dit ce qu’il fal­lait dire, quand il fal­lait le dire, et com­ment il fal­lait le dire. »
– à la récep­tion du cou­ra­geux man­de­ment du 29 novembre 1866 écrit par le Cardinal Pie, ordon­nant une qua­ran­taine de prières pour le Pape : « Oh ! qu’il est donc brave, l’é­vêque de Poitiers ! »
– lui écri­vant en 1875 à l’oc­ca­sion de la publi­ca­tion de ses œuvres : « Non seule­ment vous avez tou­jours ensei­gné la saine doc­trine, mais avec
votre talent et l’é­lo­quence qui vous dis­tingue, vous avez tou­ché avec tant de finesse et de sûre­té les points qu’il était néces­saire ou oppor­tun d’é­clai­rer, selon le besoin de chaque jour, que pour juger sai­ne­ment les ques­tions et savoir y adap­ter sa conduite, il suf­fi­sait à cha­cun de vous avoir lu. »

Saint Curé d’Ars

- consul­té par Mgr Gay pour savoir s’il devait répondre à l’in­vi­ta­tion du Cardinal Pie de deve­nir son auxi­liaire à Poitiers : « Allez vers cet évêque ; vous ferez du bien avec cet évêque »

Mgr Gay

- Oraison funèbre de Mgr l’Évêque de Poitiers, 7 juillet 1880 : « L’Église uni­ver­selle a reten­ti de ses luttes. »

Saint Pie X

- à Mgr de Teil : « A l’é­poque où j’é­tais vicaire géné­ral, je vou­lus m’ha­bi­tuer à lire le fran­çais. Mon évêque l’ap­prit. Il avait gran­de­ment admi­ré le rôle du car­di­nal Pie au concile du Vatican, « Lisez les œuvres de celui-​là », me dit-​il. Je l’ai fait aus­si­tôt. J’ai lu tout ce qu’a écrit le car­di­nal Pie : c’est mon maître. »
– à un prêtre du dio­cèse de Poitiers : « J’ai là tout proche les œuvres de votre Cardinal et voi­là bien des années que je ne passe guère de jours sans en lire quelques pages. »
– à un prêtre poi­te­vin : « Oh ! vous avez eu l’hon­neur d’être ordon­né par le car­di­nal Pie ! Je vous en féli­cite. » « Très saint Père, je suis son fils spi­ri­tuel, non seule­ment par l’or­di­na­tion, mais par la doc­trine. » « Je vous en féli­cite dou­ble­ment. Il est là, Mgr Pie. » Et le Pape mon­trait les œuvres du car­di­nal de Poitiers à por­tée de sa main. « Très saint Père, je lis et relis ses œuvres, je m’en imprègne sans me las­ser. » « C’est par­fait, vous faites comme le Pape. Dès que je puis déro­ber quelques ins­tants, je lis, moi aus­si, quelque chose de votre grand cardinal. »

Dom Besse, O.S.B.

- « Ce fut un Docteur. A ce titre, il appar­tient à l’Église uni­ver­selle autant qu’à son dio­cèse de Poitiers. Ses ensei­gne­ments ne vieilli­ront pas. Le temps a res­pec­té leur actualité. »
– « Ce grand évêque, ce doc­teur très bon, qui fut la lumière de l’Église et l’a­mant de la doc­trine sainte, n’est pas des­cen­du tout entier dans la tombe. Il vit encore. La mort n’a pu mettre un terme à ses ensei­gne­ments. Il conti­nue et il conti­nue­ra long­temps à par­ler au milieu de nous par ses immor­tels écrits. »
– « Celui qui lirait avec une intel­li­gence sou­te­nue ses œuvres pas­to­rales se for­me­rait une syn­thèse phi­lo­so­phique et théo­lo­gique d’une appré­ciable valeur. Les hommes, les prêtres ou laïques, qui dési­rent avoir la clef des évé­ne­ments dont ils sont, à l’heure pré­sente, les témoins attris­tés, n’ont qu’à les lire et les relire encore. Que de pages semblent être écrites depuis quelques jours seule­ment, tant leur véri­té sai­sit ! Il en est qui méri­te­raient d’être repro­duites et mises à la por­tée des multitudes. »

Cardinal Billot,S. J.

- Éloge du Cardinal Pie, à l’oc­ca­sion du cen­te­naire de sa nais­sance : « Dans la pléiade d’hommes vrai­ment remar­quables qui illus­trèrent la reli­gion au cours du siècle qui vient de finir, nul assu­ré­ment n’é­tait plus digne des hon­neurs du cen­te­naire que le grand évêque que fut le car­di­nal Pie ; nul dont le sou­ve­nir pût être ravi­vé avec plus d’à pro­pos et de pro­fit ; nul dont les gestes, les œuvres, les écrits, nous puissent plus sûre­ment gui­der à tra­vers les ténèbres de l’heure pré­sente, au milieu de l’a­to­nie, du désar­roi, de l’in­croyable confu­sion d’i­dées qui semblent déci­dé­ment en être la très par­ti­cu­lière caractéristique. »
– « La grande figure de Mgr Pie n’a rien per­du de son actua­li­té ; au contraire et plus que jamais, dans cette effroyable lutte enga­gée entre l’Église et la Révolution, il est, pour nous, l’homme de la situa­tion, une lumière, un porte éten­dard, un chef digne de figu­rer au pre­mier rang par­mi ces pères de notre géné­ra­tion que nous devons louer, dont nous devons suivre les conseils, imi­ter les exemples, médi­ter les ensei­gne­ments … Nous donc, qui que nous soyons, à quelque degré de la hié­rar­chie que nous appar­te­nions, en quelque lieu, office, fonc­tion que nous nous trou­vions pla­cés, si seule­ment nous avons au cœur l’am­bi­tion de ser­vir, selon la mesure de nos moyens, la cause sacrée de Dieu et de la sainte Église dans les temps excep­tion­nel­le­ment trou­blés que nous tra­ver­sons, nous tous, dis-​je, nous n’au­rons que pro­fit à nous mettre à l’é­cole de ce maître… De lui, en effet, que de lumières à uti­li­ser, que de pré­cieuses indi­ca­tions à recueillir, que de conseils à prendre, que d’en­sei­gne­ments à ins­crire à notre ordre du jour ! Que d’en­cou­ra­ge­ments aus­si à rece­voir dans la las­si­tude et l’é­pui­se­ment de la lutte ! »

R. P. Théotime de Saint Just, 0. F. M. Cap.

Dans l’in­tro­duc­tion de son étude sur le Christ-​Roi d’a­près le Cardinal Pie :
– « II nous faut pour guide un Maître approu­vé par l’Église, un doc­teur contem­po­rain, connais­sant à fond les bou­le­ver­se­ments sociaux de ces der­niers siècles et ayant trai­té avec pré­ci­sion la ques­tion qui nous occupe. Ce Maître c’est le Cardinal Pie, évêque de poitiers. »
– « Nous ne pré­ten­dons nul­le­ment dis­pen­ser ceux qui en auraient le loi­sir, de l’é­tude directe et de la lec­ture atten­tive de l’œuvre inté­grale du grand évêque. Tout au contraire, nous ne sau­rions trop leur recom­man­der cette lec­ture médi-
tée et suivie. »
– « Toute notre ambi­tion comme toute notre récom­pense aura été de mon­trer dans le Cardinal Pie, le Docteur de la Royauté sociale du Christ et le chef qui doit nous entraî­ner au bon com­bat pour la res­tau­ra­tion sociale chrétienne. »

Chanoine Étienne Catta

- « C’est le plus beau titre de gloire d’un homme, que d’a­voir hé sa pen­sée pro­fonde à un dogme et sa vie entière à une cause : l’é­vêque du règne.de Jésus-Christ ? »

Bibliographie conseillée