Au pied de la Croix avec Notre-​Dame de Compassion

Vitrail de Notre-Dame de Compassion, Abbaye Saint-Michel, Maison Mère des Sœurs de la Fraternité Saint-Pie X.

A l’oc­ca­sion du 50e anni­ver­saire de leur congré­ga­tion, les Sœurs de la Fraternité Saint-​Pie X ont la joie d’é­di­ter un recueil de textes de Mgr Lefebvre sur Notre-​Dame de Compassion, venant tout juste de sor­tir des presses.

Préface de M. l’abbé Davide Pagliarani

En ouvrant les pre­mières pages de cet ouvrage, la ques­tion peut se poser : « Pourquoi écrire encore un livre regrou­pant sous un thème les paroles et les écrits de Mgr Lefebvre ? » Il est vrai qu’avant celle-​ci, plu­sieurs ini­tia­tives ont vu le jour pour faire connaître et aimer notre fon­da­teur, en met­tant à la por­tée de tous ce qu’il nous a légué et trans­mis. De cela, bien sûr, nous nous réjouis­sons grandement.

Si ce nou­veau livre mérite lui aus­si sa place dans ce flo­ri­lège, c’est qu’il envi­sage de mettre en lumière la pen­sée et la vie intime de Monseigneur sous un angle qui lui était très cher, celui de Notre-​Dame de Compassion. Il a d’ailleurs vou­lu que la Mère des Douleurs soit la patronne spé­ciale de la Fraternité. Pourquoi cela ?

Comme il le disait sou­vent, son désir était de faire de la messe l’axe cen­tral, la spi­ri­tua­li­té carac­té­ris­tique de la Fraternité – cette cen­tra­li­té n’étant que l’écho de la place cen­trale que la croix a occu­pée dans la vie de Notre-Seigneur.

Or, si Notre-​Seigneur a choi­si la croix pour lui, il a vou­lu y asso­cier sa Mère à un titre tout spé­cial. Et si la Vierge du Stabat occupe une place si cen­trale dans la vie de l’Église, c’est parce qu’elle a accep­té de coopé­rer au sacri­fice de la croix, à l’œuvre de la Rédemption.

On pour­rait résu­mer la vie chré­tienne, et plus encore la vie reli­gieuse, en deux grâces de choix, qu’on ne peut obte­nir qu’en demeu­rant au pied de la croix, près de la Vierge.

La pre­mière de ces grâces est de com­prendre l’amour infi­ni de Notre-​Seigneur pour nos âmes. Pour son­der ce mys­tère de l’amour, il faut réel­le­ment une grâce mariale. Tout le monde peut réa­li­ser l’existence de cet amour infi­ni, mais seule la Vierge le pénètre en pro­fon­deur. Aussi, demandons-​lui avec fer­veur : « Juxta Crucem tecum stare. »

La deuxième grâce est la conti­nua­tion de la pre­mière : la contem­pla­tion de la croix et de la Passion nous pousse à mon­ter encore plus haut. Pour cela, il faut qu’elle soit authen­tique, qu’elle ne soit pas celle d’un simple spec­ta­teur. Il faut que nous fas­sions nôtre ce mys­tère. Alors, on en arrive à vivre à la lumière de la croix, à entrer dans la logique de la croix. Et l’on finit par aimer sa croix, comme un pro­lon­ge­ment de celle de Notre-​Seigneur. Le mys­tère de la croix ne touche plus seule­ment notre intel­li­gence : il trans­forme de façon radi­cale notre cœur et notre vie : « Fac me pla­gis vul­ne­ra­ri, fac me cruce inebria­ri, et cruore Filii. »

Mais sur­tout, nous devons consi­dé­rer que le plus beau fruit de la croix est la vie reli­gieuse elle-​même. Elle en est le fruit le plus visible, car elle mani­feste aux yeux du monde tout ce que la Rédemption apporte aux âmes, com­ment Notre-​Seigneur est capable de les atti­rer et de les trans­for­mer radi­ca­le­ment : « Lorsque j’aurai été éle­vé de terre, j’attirerai tout à moi. »

La croix n’a pas seule­ment obte­nu le par­don de tous les péchés du monde. La croix a appor­té bien plus que cela : une abon­dance de grâces et d’amour que Notre-​Seigneur désire répandre sur les âmes qui veulent bien répondre à son amour. La Rédemption apporte une vie nou­velle, une par­ti­ci­pa­tion réelle à la vie de Dieu. Le Divin Crucifié désire com­bler les âmes, les enva­hir tota­le­ment. Cette union est si per­son­nelle, si intime, qu’elle reste le secret de Notre-​Seigneur et de l’âme qui veut bien s’abandonner complè­tement à lui. C’est bien là toute la beau­té et la richesse de la vie reli­gieuse. Cette mer­veille est le fruit le plus excellent de l’arbre de la croix. Aucun autre arbre n’aurait pu le pro­duire : « Nulla sil­va talem pro­fert, fronde, flore, ger­mine. »

Par ce livre, daigne la Vierge des Douleurs offrir à de nom­breuses âmes, un accès sûr aux tré­sors de grâces dont elle est la gar­dienne. Et que la parole de notre fon­da­teur lui serve à sus­ci­ter les voca­tions reli­gieuses dont l’Église et notre monde ont tant besoin.

Don Davide Pagliarani,
Supérieur géné­ral de la FSSPX

Menzingen, le 22 mars 2024,
Fête de Notre-​Dame de Compassion

Pour commander ce livre

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 – par télé­phone : 02 54 38 00 18 ;
 – ou par cour­rier à l’a­dresse sui­vante :
 Abbaye Saint-​Michel
 7 allée du Château
 36290 Saint-Michel-en-Brenne

Prix : 19 € + frais de port