Comme l’a signalé Médias Presse Info, le président de Civitas, diffusé en direct sur les antennes d’Europe 1 et consacré notamment à l’antichristianisme en France, réalité niée par Robert Namias.
A cette occasion, Alain Escada avait rappelé que la très grande majorité des profanations commises en France le sont contre des lieux de culte et des cimetières chrétiens. Malgré toute l’insistance du président de Civitas à ce sujet, Robert Namias a martelé que cette affirmation était fausse et que ce sont les cimetières et les lieux de culte juifs qui seraient les plus profanés en France.
Alors qu’en est-il ? Qui avait raison ?
Il n’y a pas le moindre doute, c’est Alain Escada qui disait vrai. Robert Namias a sciemment menti aux auditeurs d’Europe 1.
Pour le vérifier, il suffit de lire le au sujet des profanations commises en France. Robert Namias pourra prétendre qu’il n’en a pas eu connaissance. Mais le résultat de ce rapport a été publié par des médias aussi variés que ou .
Que nous apprend ce rapport parlementaire ?
Il compare les chiffres de 2008, 2009, 2010 et des dix premiers mois de 2011. Première constatation : les profanations de lieux de culte et de cimetières sont un phénomène en hausse. Deuxième constatation, chaque année, ce sont bien les lieux de culte et les cimetières chrétiens qui sont très majoritairement la cible de ces profanations.
Année 2008 – profanations recensées en France : 129 lieux de culte chrétiens, 12 israélites, 12 musulmans ; 146 cimetières chrétiens, 3 israélites, 2 musulmans.
Année 2009 – profanations recensées en France : 209 lieux de culte chrétiens, 52 israélites, 15 musulmans ; 181 cimetières chrétiens, 14 israélites, 3 musulmans.
Année 2010 – profanations recensées en France : 308 lieux de culte chrétiens, 30 israélites, 50 musulmans ; 214 cimetières chrétiens, 12 israélites, 7 musulmans.
1er janvier au 31 octobre 2011 – profanations recensées en France : 263 lieux de culte chrétiens, 30 israélites, 35 musulmans ; 171 cimetières chrétiens, 4 israélites, 6 musulmans.
Et depuis 2011 ? Plus moyen d’obtenir des chiffres officiels de l’Etat. Mais tous les observateurs sérieux qui s’intéressent au sujet vous le confirmeront : les proportions n’ont guère changé et les lieux de culte et cimetières chrétiens sont toujours en tête des profanations. On peut même ajouter que l’on compte bien plus de prêtres agressés que de rabbins ou d’imams.
Par contre, cherchez les déclarations solennelles des hautes autorités politiques au sujet des profanations. Ou comparez l’espace médiatique consacré aux profanations commises en France. Dans les deux cas, vous constaterez vite que nous sommes loin d’un traitement proportionnel à la réalité des profanations commises en France… Pour Robert Namias et ses collègues, l’indignation est très sélective.
Source : MPI, L’information sans concession