Juillet – août – septembre 2008
La sainte vierge, modèle de la vie d’abandon du tertiaire
Se donner à Dieu de tout son cœur, faire sa volonté et s’abandonner à sa Providence, tel a été le secret de sainteté de tous les justes. L’âme qui cherche la sainteté ailleurs se trompe et s’égare.
Parmi les pures créatures, aucune n’égalera jamais en sainteté la divine Mère. Cependant sa vie a été simple. Voyez : elle passe par toutes les conditions des femmes de son rang. Elle vit, grandit, s’instruit comme les enfants de son âge. Elle est épouse et mère et en remplit les obligations. Elle se rend au temple comme les femmes ordinaires. Elle s’occupe à l’intérieur de son modeste ménage.
L’Evangéliste ne trouve à noter dans un espace de vingt ans de la vie de Marie, ni un miracle, ni un fait extraordinaire, ni même un évènement saillant. Rien dans sa conduite ne trahissait sa haute dignité. Elle passait pour une femme ordinaire qui ne se distingue en rien des personnes de sa condition.
Nous ne voyons même pas qu’avant la Pentecôte, les amis les plus intimes du Sauveur ni même ses Apôtres eussent apprécié le trésor qu’ils possédaient dans la personne de la Mère de Dieu. Ce n’est qu’à la descente du Saint Esprit que leurs yeux s’ouvrirent et qu’ils lui vouèrent un culte d’amour filial.
Notre Seigneur a voulu que la vie de la Vierge fût simple et cachée parce qu’elle devait servir de modèle à la nôtre.
Il n’a même pas épargné à sa Mère innocente et pure la croix, la persécution extérieure ni la souffrance du cœur. Il a voulu faire d’elle la Mère des Douleurs, la plus éprouvée de toutes les créatures, afin que, dans nos peines, nos abandons intérieurs et les difficultés inhérentes à notre existence terrestre, nous eussions un modèle de soumission et d’abandon parfaits.
La parole qu’elle avait prononcée le jour de l’Annonciation, elle la redira plus tard au milieu de ses terribles angoisses : Qu’il me soit fait selon votre parole.
Ces quelques mots renferment tout son secret, toute sa sainteté : c’est le don entier d’elle-même à Dieu, c’est l’abandon le plus complet à la Providence, c’est l’amour le plus tendre, le plus fort envers son Dieu et son Fils.
Que ce soit aussi le secret de notre sainteté. Demandons à la divine Mère, en cette période de l’année riche en fêtes la célébrant, la grâce de la simplicité, que nous redevenions enfants à son école.
Aimer Jésus, faire sa volonté, tout accepter de sa main, voilà, bonne Mère, quel sera notre secret comme il a été le vôtre.
Abbé François Fernandez †
Pour la conversion des pécheurs
Ces litanies de Notre-Dame du Mont Carmel ont été répandues en langue anglaise au cours de l’année 1912 par les soins des Pères carmes d’Englewood (Etats-Unis), munies de l’imprimatur de l’évêque de New- Jersey.
Les Pères avaient ajouté la mention : « Ces belles litanies ont été trouvées très efficaces par tous ceux qui les offrent pour la conversion des pécheurs. »