Dieu dans l’Histoire, par Marie
Lundi 12 mai 2008
L’entrée dans Paris et l’arrivée au Sacré-Cœur
Notre-Dame de Fatima, à l’honneur dans les rues de Paris et dans le cœur des catholiques, est portée aux pieds de son divin fils devant le Sacré-Cœur de Montmartre.
Après avoir couvert les quelques cents kilomètres séparant Chartres de Paris, sept mille fidèles français, allemands, suisses, espagnols, etc. mais aussi malgaches ou néo-zélandais se sont finalement retrouvés sur les pelouses de la basilique sur le fronton de laquelle, cette année encore, flotte le drapeau frappé du Sacré Cœur…
La messe du lundi de Pentecôte
La messe a été célébrée, en présence du prince Sixte-Henri de Bourbon Parme, par l’abbé Régis de Cacqueray, le supérieur du district de France de la Fraternité, dont la confirmation dans ses fonctions était rendue officielle le jour même. Dans son sermon il a insisté sur les grands temps symboliques qui ont jalonné le combat initié par Mgr Lefebvre. Il y a trente ans, les parisiens se pressaient pour affranchir Saint-Nicolas du Chardonnet des réformes du Concile. Aujourd’hui, les catholiques traditionalistes ont fait d’Amiens un véritable emblème des efforts de restauration traditionaliste. En effet, malgré les refus de l’évêque de leur confier l’une des dizaines d’églises fermées victimes de leur désertion, les fidèles picards de la Fraternité ont dû passer l’hiver à la rue. Cette situation ubuesque a suscité depuis six mois l’attention et la compassion de catholiques de tous horizons au point que nul par ailleurs, depuis la promulgation du Motu Proprio par Benoît XVI, la messe grégorienne n’avait été aussi médiatisée et rendue publique qu’à Amiens.
Cette édition du pèlerinage de Montmartre avait donc pris cette année un ton tout particulier, d’une part parce qu’il marque le vingtième anniversaire des sacres ; d’autre part, par le contexte d’amélioration des relations entre le Saint-Siège et la Fraternité à l’heure où le cardinal Castrillon Hoyos, chargé à Rome des relations avec les traditionalistes, estime désormais « viable » une réconciliation avec l’œuvre de Mgr Lefebvre. Son Eminence est vraiment très optimiste. Quant à nous, nous préférons nous tenir sur la ligne de crête définie par Mgr Fellay dans sa dernière lettre aux Amis et bienfaiteurs :
« Nous continuons de demander au Saint-Père l’annulation du décret d’excommunication de 1988, car nous sommes persuadés que cela ferait le plus grand bien à l’Eglise et nous vous encourageons à prier pour que cela se réalise. Mais il serait très imprudent et précipité de se lancer inconsidérément dans la poursuite d’un accord pratique qui ne serait pas fondé sur les principes fondamentaux de l’Eglise, tout spécialement sur la foi. »
Fin du reportage