Mot de conclusion du pèlerinage, prononcé à la Grotte
L’abbé Régis de cacqueray-Valménier, Supérieur du District de France,
conclue le pèlerinage 2008 par une forte allocution de remerciements,
d’action de grâce et de fidèlité à l’Eglise.
(Les style parlé a été conservé par la rédaction de LPL)
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,
Ainsi soit-il.
Excellences, Chers Confrères, Chères Sœurs, mes biens chers Frères,
Avant la bénédiction finale qui va être donnée par nos évêques et avant la clôture de ce Pèlerinage, nous avons la joie de nous trouver rassemblés une dernières fois devant la Grotte pour exprimer à la Très Sainte Vierge Marie notre grand amour filial et notre infinie reconnaissance pour ces journées d’immense bénédiction que nous venons de vivre. Pour ce pèlerinage qui va rester, dans nos esprits et pour la Tradition, l’un des très grands moments.
C’est grâce à Notre Sainte Mère du Ciel que ces moments de si grande consolation nous ont été procurés.
Nous ne sommes venus à Lourdes que pour La fêter, mais notre venue et nos prières L’ont touchée. Et Elle n’a pas voulu nous voir partir sans nous avoir comblés de Ses bienfaits. C’est donc l’âme abreuvée de grâces innombrables que nous allons repartir, remplis de cette espérance invincible de la Bonté de cette Mère, qui n’oublie aucun de Ses enfants, qui nous a même donné un ciel serein et magnifique tout au long de notre Pèlerinage, qui ne se couvre qu’en nous voyant partir.
Cependant notre Pèlerinage n’aurait pas été possible si nous n’avions pas également bénéficié des autorisations, des services et du dévouement de nombreuses personnes. Je veux tout spécialement remercier de son accueil Mgr Périer, évêque de Tarbes et de Lourdes, Mgr Zambelli, Recteur de ce Sanctuaire, ainsi que Monsieur Monory, qui nous accueille chaque année avec générosité en ces lieux. Et nous leur disons notre vive gratitude.
Notre pèlerinage n’aurait pu avoir lieu s’il n’avait également aussi reçu le concours si précieux de Monsieur l’Abbé Pinaud, Directeur de l’Ecole Saint Michel Garicoïts de Domezain, et de l’équipe de prêtres, de religieux et de laïcs qui œuvrent avec lui, étonnamment peu nombreux, mais remarquablement efficaces et omniprésents dans la discrétion, pour l’organisation d’un pèlerinage d’une telle ampleur.
Il me faut également nommer Mère Marie-Antoinette, Supérieure de la Communauté des Sœurs du Rafflay, et toute sa communauté avec elle, qui chaque année s’occupe de la prise en charge de tous nos chers malades, avec l’aide des médecins, des infirmiers, infirmières et bénévoles qui viennent se dépenser jour et nuit à leurs côtés.
Je voudrais également remercier tous mes chers confrères, les séminaristes, frères, religieux et religieuses, de notre Fraternité et des communautés amies, qui se sont déplacés de tous les coins de France, et surtout de tous les coins du monde pour faire ce Pèlerinage, pour faire de ce Pèlerinage ce très grand moment de ferveur, qui restera ce souvenir inoubliable dans l’histoire de la Tradition.
Je voudrais également dire à tous les malades, tous nos malades, la très grande joie de Notre-Dame de Lourdes à cet instant que Ses fils et Ses filles de prédilection se trouvent ainsi rassemblés devant la Grotte. Nul ne sait, chers amis, quels sont les desseins de la Très Sainte Vierge Marie sur chacun d’entre vous, mais nous sommes tous bien persuadés que vous êtes Sa part choisie, qu’Elle a su, et qu’Elle continuera de savoir vous consoler au milieu de vos épreuves et de vos souffrances. Vous êtes notre couronne, et nous savons tout le prix de vos sacrifices et de vos peines auprès du trône de Dieu. A chacun d’entre vous, en particulier, nous vous exprimons la proximité de nos prières dans vos souffrances et notre immense gratitude de l’offrande que vous en faites, pour le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ sur les hommes et sur les sociétés.
Cependant, cette année, je désire surtout exprimer mes remerciements, en votre nom à tous, à Monseigneur Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X, et à nos évêques, qui pour la première fois, en ce Jubilé, nous ont fait l’immense joie de venir à ce Pèlerinage. (Applaudissements)
Leur présence épiscopale à tous les quatre, à l’occasion du Cent Cinquantième Anniversaire des Apparitions de Lourdes, alors que leurs voyages les catapultent dans le monde entier en permanence, le renouvellement que Mgr Fellay a fait de la Consécration de la Fraternité au Cœur Immaculé de Marie constitue des grâces inestimables. En ce vingtième anniversaire de vos consécrations épiscopales, Excellences, puissiez-Vous avoir reçu ici toutes les grandes lumières et toutes les forces pour continuer à accomplir, pour les vingt prochaines années, l’œuvre d’Eglise que Vous a confiée Notre Seigneur Jésus-Christ. Que votre Foi, profonde, que Votre détermination dans le combat, pour poursuivre sur ce fil du rasoir ou sur cette ligne de crête, pour poursuivre le combat de Monseigneur Lefebvre, soit pour la glorification de la Sainte Eglise.
Excellences, Vous êtes pour nous le garant de la préservation et de la transmission de la vraie Doctrine Catholique, et de notre liberté de continuer à vivre de notre Foi et dans la Foi. Beaucoup d’entre nous ici présents, nous ne sommes devenus aujourd’hui soldats de Notre Seigneur Jésus-Christ, ou même prêtres de Notre Seigneur Jésus-Christ, que par la grâce de Votre épiscopat.
Cependant, pour pouvoir assurer les âmes de la transmission de la Foi et de la liberté d’en vivre, il Vous a été mystérieusement demandé de subir à la face de l’Eglise un mystérieux opprobre qui dure jusqu’à ce jour. Et les humiliations ne Vous ont jamais été ménagées. Ce pèlerinage de Lourdes, en même temps qu’il a donné à tous Vos prêtres et à tous les pèlerins la joie de Votre présence, leur ont également donné l’occasion de prendre conscience extérieurement de cette peine que subit Votre épiscopat.
C’est pourquoi en remerciant vivement du fond du cœur Monseigneur Périer, évêque de Tarbes et de Lourdes, de son accueil et de son hospitalité dans ce Sanctuaire, nous ne pouvons lui celer notre tristesse d’avoir été les témoins de cette affliction que continuent de subir nos évêques.
Quant à nous, Excellences, nous savions bien que cette peine, toute publique qu’elle soit, n’est qu’apparente et nous tenons à Vous dire notre profonde gratitude d’accepter de la supporter pour l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Sainte Eglise. Quoique nous n’ayons pas été stigmatisés aussi fortement que Vous l’avez été, nous nous faisons un devoir de porter cette peine avec Vous, car nous avons bien conscience que Vous la portez pour nous.
Comment pourrions-nous (applaudissements), …comment pourrions-nous ne pas vouloir porter l’humiliation de nos pères ? Excellences, vous avez entendu le battement des mains, sachez que le battement de nos cœurs est encore plus grand. (Applaudissements)
Monsieur le Supérieur Général, Vous avez invité à prier le Rosaire, pour que cesse cet opprobre. Nous avons conscience que votre demande n’est pas inspirée par la lassitude. Vous nous conviez en réalité à prier pour le rétablissement d’une justice, qui dépasse amplement Vos personnes et qui dépasse même la mémoire vénérable de ceux qui Vous ont élevés à la dignité épiscopale. La cessation de cette injustice importe souverainement au bien commun et à l’honneur de l’Eglise. Car en réalité, bien plus que Vos personnes, ou même que la mémoire vénérée de Leurs Excellences Monseigneur Marcel Lefebvre et Monseigneur Antonio de Castro-Mayer, c’est en réalité le passé de l’Eglise et donc son identité que ces censures, pour le moment, fustigent encore.
Bien chers confrères, bien chers fidèles, réunis des quatre coins du monde aux pieds de notre Bienheureuse Mère la Vierge Marie Immaculée, nous Lui demandons et nous La supplions une dernière fois, avant de nous quitter, de bien vouloir nous garder dans la fidélité. Fidélité à notre Foi. Fidélité dont nous savons qu’elle est l’unique source surabondante de toute la vie, de toute charité et de toutes les vertus.
Notre-Dame de Lourdes, nous Vous confions la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ainsi que toutes les chères communautés amies qui mènent le combat de la Foi avec elle. Nous Vous confions nos séminaires, nos prieurés, nos écoles, nos familles et tous nos fidèles. Nous Vous remercions mille fois de toutes les vocations que Vous déposerez dans le cœur des jeunes gens, des jeunes filles, pour qu’avec une grande générosité ils viennent renforcer nos rangs pour l’évangélisation du monde entier. Monseigneur, pressé pour la deuxième fois de prier le Rosaire, nous sommes convaincus que cette prière généreuse nous procurera bien plus que ce que nous avons demandé. Il obtiendra son infaillible but de plonger les hommes, et d’une façon inouïe, au cœur des mystères de la vie de Notre Seigneur Jésus-Christ, de les faire boire à Ses divines vertus, de leur communiquer son esprit de lumière et de feu, fournaise qui éclaire et qui enflamme.
Au moment où nous allons nous mettre à genoux pour recevoir Votre bénédiction, jamais nos âmes ne se sont trouvées aussi ardentes pour s’élancer dans la poursuite de ce grand combat de la Foi, pour l’honneur et pour l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Sainte Eglise.
A tous nous vous disons : « A l’an prochain ! ». (Applaudissements)
Abbé Régis de Cacqueray-Valménier, Supérieur du District de France