Elaine a bien insisté hier sur l’horaire de départ, vu la longue route qui nous attendait. Tout le monde est donc prêt à 4h. A 6h, toujours rien… Vers 6H30, les vans et les camions militaires arrivent avec l’autre partie des volontaires. Il y a eu du retard, puis une histoire de demi-tour de cinq engins dans un chemin étroit et boueux… Bref, nous partons enfin à 7h.
Arrivée vers 9h à Salay, après une route superbe le long de la côte. Les habitations sont accrochées le long du chemin montagneux, où le soleil tape une bonne partie de la journée. La dame qui nous accueille explique qu’ils ont eu beaucoup d’incendies les derniers mois, il a fallu évacuer la population, puis reconstruire quelques habitations. Elle nous remercie aussi de participer à l’œuvre de pacification qui progresse peu à peu, après les lourdes menaces des terroristes communistes.
A l’arrivée, un petit-déjeuner nous attend, nous sommes toujours reçus comme des rois. Il suffit juste d’oublier les habitudes françaises pour faire honneur au riz et aux saucisses rouges pour commencer la journée. Puis chacun s’installe là où il peut : soit dans une maison, soit sous une tente pour protéger du soleil : un grand bambou est placé au milieu, on pose une bâche dessus, qui est tendue par quelques ficelles qu’on accroche aux murs qui sont autour. Quand le vent souffle, la bâche se soulève et le mât tangue, puis l’un et l’autre reviennent à leur place.
Pour une fois, l’installation pour les petites interventions de chirurgie est très correcte et bien isolée. Mais il n’y a que deux personnes à opérer dans la journée ! Alexandra et Gaëlle ont une petite maison très « cosy », et, à part beaucoup de cas de ptérygion (vous pouvez relire le rapport de 2019 pour plus de détails), elles redonnent la vue et la joie de vivre avec leurs paires de lunettes.
Les médecins sont encore à l’étroit, docteur Viray dans une petite pièce de moins de 10 m², et les quatre autres dans la pièce à côté, deux par deux à la même table pour gagner de la place. Leur adaptabilité et leur efficacité, tient de l’héroïsme, merci à eux ! Pour une fois, la pharmacie est bien installée, avec plusieurs tables et de l’espace (donc un peu de calme) pour faire attendre les gens. Enfin, les Soeurs installent l’autel et la « salle de catéchisme » juste à côté.
Ce qui est moins facile que les dernières années où tout était installé pour la semaine, c’est que nous bougeons chaque jour, sans savoir quel genre d’espace nous attend. Chaque matin, il faut donc tout installer, ressortir le matériel et le stock de médicaments. Et quand les patients commencent à arriver, il faut trouver la meilleure organisation pour les faire attendre puis les diriger vers leur consultation. Et cette année, puisque nous soignons des gens vraiment isolés, impossible de parler anglais avec eux. Nous les faisons patienter avec des jeux, des ballons, des chants. Et à la fin, pour aider Dr Viray qui voit à elle seule tous les enfants, deux médecins s’improvisent pédiatres, et s’en sortent très bien !
La messe sous une bâche conclut la journée. Monsieur l’abbé Peron trouve les mots pour adapter son sermon à notre quotidien missionnaire. La miséricorde de Dieu est bien plus grande que nos faiblesses humaines, alors poursuivons avec charité notre œuvre missionnaire !
Sources : Rosa Mystica 2020 /Jeanne de Vençay
Suite des reportages 2020
Accès au reportage n° 05 du jeudi 20 février 2020
Accès au reportage n° 06 du vendredi 21 février 2020
Accès au reportage n° 07 du samedi 22 février 2020
Pour continuer à aider la Mission Acim Asia 2020
Les dons pour ACIM ASIA doivent être envoyés au : Dr Jean-Pierre Dickès Il est rappelé que la totalité des dons est envoyé à la mission sans prélèvement de quelque nature que ce soit. |