« Mas malipayong kinabuhi mao ang pagtingabangay. »
Proverbe visaya, dialecte du sud : « La plus heureuse vie, c’est de s’entraider. »
Chers lecteurs de La Porte Latine,
Après un an, nous voici à nouveau repartis aux Philippines, pour une nouvelle mission Rosa Mystica, la 10ème. Et c’est sur l’île de Mindanao, au Sud des Philippines , que la Providence a conduit nos pas.
Le réveil sonne à 3h30 du matin à Manille… Nous voyageons avec Philippines Airlines pour rejoindre l’île de Mindanao. Le groupe de volontaires se forme peu à peu : tandis que les Dickès et leur staff sont déjà arrivés à General Santos, une équipe de Français retrouve à l’aéroport les derniers arrivants, dont trois Américains. Cette année encore, les volontaires viennent du monde entier.
L’armée nous accueille à l’aéroport. Dans un halo de poussière, cheveux au vent, ballottés au gré des ornières du chemin, nous découvrons l’île de Mindanao du haut des fourgons militaires. Le paysage change au fil des kilomètres. Après les zones humides et le brouillard épais de Luzon (île du nord où se trouve Manille), nous découvrons dans cette île du sud une région plus aride et vallonnée. Quelques constructions hétéroclites s’élèvent au bord de la route, le paysage s’anime peu à peu, nous approchons des abords de General Santos (plus communément appelé Gensan !).
Encore quelques virages et nous sommes arrivés : au fond d’un chemin de terre bordé d’habitations sommaires, s’élève une grande église en construction. De hauts murs en béton de chaque côté, ouverts en arcades pour laisser passer l’air, un chœur vaste et déjà bien décoré, une tribune pour la chorale : les Philippins ne reculent devant rien pour honorer Dieu. Mais l’ouvrage est pour l’instant bardé d’échafaudages qui risquent de rester longtemps ; l’édifice attend les prochains dons qui pourront permettre son achèvement.
Nous arrivons juste pour l’heure de la messe. Le docteur Dickès est heureusement surpris de voir l’affluence des fidèles. Quand il était venu en 2004, toute l’assistance tenait dans une petite chapelle d’à peine cinquante personnes. La mission s’est développée depuis, grâce au zèle de l’abbé Tim Pfeiffer, de Yolly, et de l’équipe efficace de la Milice de l’Immaculée. Tandis que plusieurs volontaires sont enrôlés à la chorale, monsieur l’abbé Vaillant célèbre sa première messe philippine. Nous lui souhaitons la bienvenue comme aumônier français de Rosa Mystica, en remplacement de monsieur l’abbé Marcille, qui ne peut nous rejoindre cette année.
Après quelques heures pour déjeuner, s’installer et se reposer, Yolly nous convie à une cérémonie officielle pour introniser la mission qui fête déjà son dixième anniversaire ! En présence du gouverneur, du docteur Viray (présidente d’ACIM-Asia), de nombreux militaires et policiers, et de tous les volontaires, le docteur Dickès et l’abbé Vaillant sont invités à couper le ruban pour inaugurer les nouveaux bureaux d’ ACIM-Asia situés au chevet de la nouvelle chapelle. Juste après, un spectacle nous attend : six jeunes de la paroisse ont monté une danse qui consiste à évoluer gracieusement tout en tenant un verre rempli sur la tête, l’épaule ou le pied, au gré des figures. C’est impressionnant, et les danseurs nous charment par leur agilité, leur élégance, et leur sourire ! Puis la chorale de la Milice de Marie chante un air pour nous remercier.
Yolly nous propose ensuite un touchant témoignage pour raconter comment elle est arrivée à son poste actuel. Pendant ses études d’infirmière, elle se posait beaucoup de questions sur la bioéthique, ses collègues et professeurs donnaient des réponses qui la déroutaient ou la choquaient. Elle apprit un jour qu’une association française défendait l’éthique catholique et se formait sur tous ces sujets. Rapidement mise en relation avec l’ACIM, elle a trouvé une réponse cohérente et catholique à toutes ses interrogations. De fil en aiguille, Jean-Pierre Dickès a développé son projet de mission aux Philippines avec l’abbé Couture, et Yolly s’est retrouvée promue secrétaire en chef de l’ACIM-Asia. Après dix ans, elle ne regrette pas et se dévoue sans compter pour soigner les corps et aider les âmes à cheminer vers Dieu.
Pour finir, Jean-Pierre prend à son tour le micro pour résumer l’œuvre de la mission. Comme le grain de sénevé de la parabole, il a planté quelques graines en terre philippine. Il a trouvé en Yolly une parfaite jardinière pour arroser cette graine et la faire germer. Et ainsi, au fil des années, la mission grandit, les âmes se convertissent, les chapelles se multiplient, et le « temps fort » annuel de la mission Rosa Mystica voit affluer toujours plus de volontaires et de patients. Deo Gratias !
Merci d’être si nombreux à nous lire fidèlement, et à demain pour vous raconter notre première journée de mission !
Jeanne de Vençay, « reporter-bénévole » de LPL aux Philippines
Suite des reportages 2016
Reportage n° 02
Reportage n° 03
Reportage n° 04
Reportage n° 05
Reportage n° 06
Reportage n° 07
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Les dons pour ACIM ASIA doivent être envoyés au : Dr Jean-Pierre Dickès Il est rappelé que la totalité des dons est envoyé à la mission sans prélèvement de quelque nature que ce soit. |