S.O.S Mamans – Journal de bord n° 62 – De nombreux sauvetages en cours

Vendredi 23 mai 2014 

Asma, 17 ans, enceinte, mère chy­priote, père musul­man (du 2ème mariage de sa mère). Nous la ren­con­trons dans un état lamen­table : une plaie large, des­si­née « au sucre », par­court tout le visage du front jusqu’au cou. C’est son demi-​frère musul­man de 19 ans qui la lui a infli­gée à cause de sa gros­sesse mal aper­çue par la famille. Elle est déses­pé­rée, prête au sui­cide. Nous lui appor­tons les pre­miers soins et l’amenons à un chi­rur­gien. Celui-​ci nous dit qu’on peut y remé­dier par des opé­ra­tions suc­ces­sives, mais il res­te­ra tou­jours une trace, la plaie étant trop large et écar­tée sur toute la lon­gueur. Coût 5000 à 7000 Euro. Nous envi­sa­geons à le faire, si Dieu le veut. Pour l’instant nous la logeons loin de Paris – car le demi-​frère semble tout à fait dis­po­sé à recom­men­cer ses tor­tures sur Asma – dans une famille héber­geuse dont pro­vi­den­tiel­le­ment la maman est gyné­co­logue et le papa chi­rur­gien dans une cli­nique pri­vée. C’est lui qui fera les inter­ven­tions suc­ces­sives sur le visage d’Asma. Il faut res­ter près d’elle afin qu’elle soit suf­fi­sam­ment confor­tée face aux ten­ta­tions de sui­cide. Voilà un sau­ve­tage dur !

Lundi 2 juin 2014 

Il se trouve que les sau­ve­tages sont actuel­le­ment nom­breux et que nous nous appro­chons à grands pas du 1000e bébé sau­vé, évè­ne­ment que nous sou­hai­te­rions fêter par un nou­veau déjeuner-​gala comme nous l’avions déjà fait en jan­vier 2014 pour fêter le 900e bébé sau­vé, en remet­tant une médaille d’honneur en or mas­sif à une de nos héroïnes. Sera-​ce déjà avant la fin de l’année ? Cette fois-​ci nous vou­drions remettre la médaille à une de nos dames héber­geuses qui, sou­vent sous des condi­tions dan­ge­reuses, ne craignent aucun effort pour assis­ter des mamans – sur­tout mineures – à sau­ver leurs bébés. Elles font cela dans l’ombre et très hum­ble­ment, comme si ces femmes et jeunes filles étaient de leur propre famille. Ce sont les Bons Samaritains du XXIe siècle !

Une bien­fai­trice (J.A.) nous écrit ce jour : « J’ai 6 enfants, 20 petits-​enfants et actuel­le­ment 12 arrière-​petits-​enfants, le 13e est atten­du ces jours-​ci… Je ne puis être indif­fé­rente à votre appel ». Chère Madame, cela fait donc 38 et bien­tôt 39 per­sonnes issues de votre saint mariage, bra­vo ! Et Deo gratias !

Mercredi 4 juin 2014 

Célia, 22 ans, enceinte, revient vers nous, cou­verte d’énormes bleus au bras, au cou, sur la nuque, sur le ventre, aux cuisses. Elle s’est fait agres­ser dans la rue pour la 3ème fois par le géni­teur du bébé qu’elle porte parce qu’elle n’a pas vou­lu l’avorter. Il veut la tuer ? Nous sommes tou­jours de nou­veau éton­nés et bou­le­ver­sés des méchan­ce­tés et héroïsmes qui se révèlent autour des bébés à naître. Ce sont les démons du début du monde qui se mani­festent au début de la vie humaine, mais aus­si la Bonté et la Miséricorde de Dieu qui la créent et pro­tègent. Mon Dieu, bénis­sez toutes les femmes enceintes dans le monde !

Un ami nous dit qu’il consi­dère que nous nous occu­pons uni­que­ment des cas « mar­gi­naux » : mineures clo­chardes, esclaves, pros­ti­tuées, jeunes immi­grées sans papier… Il faut avouer que presque la moi­tié de nos « cas » viennent effec­ti­ve­ment de ces caté­go­ries. Et nous en sommes fiers, car selon les paroles mêmes de Notre Seigneur ils sont prio­ri­taires, le Royaume des Cieux étant des­ti­né sur­tout aux « pauvres », et à nous seule­ment si nous leur res­sem­blons et grâce à eux. Mais il faut aus­si dire que l’autre moi­tié concerne des femmes et jeunes filles enceintes tout à fait « clas­siques ». Nous en par­lons peu, car ce qui leur arrive est presque tou­jours la même chose : rejet du bébé par l’entourage (géni­teur, famille, amies, assis­tante sociale, méde­cin) et sou­vent rup­ture de la vie fami­liale (frois­se­ments et alter­ca­tions, sépa­ra­tion, chasse du foyer fami­lial, déses­poir, jusqu’aux ten­ta­tives de sui­cide). Nous ne nous spé­cia­li­sons pas sur l’un ou l’autre groupe, nous volons au secours de tous les cas de gros­sesse mena­cée d’avortement que le Bon Dieu met sur notre che­min, sans aucune excep­tion – chose qui nous serait impos­sible si nous avions une mai­son d’accueil cofi­nan­cée par des organes de l’Etat avor­teur. Un cas typique de la caté­go­rie « nor­male » est la jeune fille qui pleure en cachette sur un banc d’un parc publique parce qu’elle est enceinte et que per­sonne ne veut de son bébé. Elle pense plu­tôt au sui­cide (2 morts !) qu’à l’avortement (1 mort). Là, bien en amont de l’avortement effec­tif, nos assis­tantes inter­viennent en posant la main sur son bras et en disant sim­ple­ment : « Je t’aiderai ». A la réac­tion éton­née « Comment savez-​vous ? », notre assis­tante répond cal­me­ment : « J’ai vécu cela. Viens, on en par­le­ra un peu au Café à côté ! » Champagne ! Une demie heure plus tard le bébé est sau­vé, et sa maman heu­reuse. Voilà 50% de nos sauvetages.

Bilan SOS MAMANS au 7 juin 2014 : Nous avons pu sau­ver, depuis 1995, 966 bébés et leurs mamans, donc quelques 1900 per­sonnes en détresse vitale . Actuellement nous logeons 32 femmes et jeunes filles, soit en nos stu­dios loués, soit chez nos familles ‘héber­geuses’, soit en habi­ta­tions à colo­ca­tion, en atten­dant la nais­sance de 51 bébés sau­vés (ou plus s’il y a des jumeaux). Fond de caisse à ce jour : défi­ci­taire. Budget habi­tuel : 12.000 Euro/​mois. A Dieu tout hon­neur et toute gloire !

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Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

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