Mercredi 24 septembre 2014
Un prêtre en retraite nous écrit ces mots non-mérités : « Nul doute pour vous, comme pour vos petites mamans et vos bébés, comme pour moi aussi, la Providence est là. Avez-vous retenu l’oraison du 7ème dimanche après la Pentecôte, sur la Providence ? C’est essentiel ! » Nous avons effectivement trouvé ce dimanche-là une belle oraison de messe qui commence ainsi : « Deus cuius Providentia in sua dispositione non fallitur… » (Ô Dieu dont la Providence ne se trompe point dans sa conduite…). Après réflexion nous avons répondu ainsi à ce bon prêtre : « … Nous avons dû apprendre cette vérité douloureusement, mais maintenant nous la connaissons fermement. Elle est de temps à autre notre seule espérance, contre tout espoir humain. Les donateurs sont étonnés que, devant les difficultés toujours croissantes, nous n’abandonnons pas. A chaque « Journal de bord », ils nous disent leur étonnement que nous sommes encore à l’œuvre – et nous soutiennent de nouveau. C’est vrai ce que vous nous écriviez : « La Providence, c’est l’essentiel ». Il faut arriver à la croire, à l’espérer et à l’aimer. A ce prix on peut effectivement transférer des montagnes, au nom de Dieu. Pourquoi toutes ces difficultés ? Finalement nous avons compris que nous sommes là, comme vous dans le combat pour les âmes, engagés dans une lutte contre Satan en personne. Au nom de Dieu nous lui arrachons les bébés qu’il veut tuer. Ce n’est pas anodin, c’est une bagarre entre le Ciel et la Terre, entre la Lumière et les ténèbres, entre le Bien et le Mal, entre la Vie et la Mort, entre Dieu et Lucifer. Face à ce combat qui peut paraître apocalyptique, nous nous sommes réfugiés à celle qui vaincra Lucifer de son talon, en confiant, à chaque 28 décembre, notre œuvre à l’Immaculée, si elle veut bien nous accepter… »
Samedi 25 octobre 2014
Caroline. Nous voyons un groupe de jeunes gens – des étudiants ? – sortir du parc Monceau à Paris. Ils gesticulent. L’une des jeunes filles a une altercation avec un jeune homme. Celui-ci finit par lui donner une vigoureuse gifle ce qui l’a fait tourner comme une toupie, atterrissant par terre. Le groupe se dissout, la fille reste seule, nous l’abordons. Elle est habillée selon la dernière mode, très chic, âge environ 20 ans. « On peut vous aider, vous avez un problème ? » dit notre assistante. Eh bien, l’histoire n’est pas longue, le garçon ne veut pas du bébé qu’elle porte de lui, en dépit de ses efforts de le persuader. Nous lui lançons : « Laissez tomber ce voyou ! S’il vous traite ainsi, qu’est-ce qu’il ne fera pas dans 5 ans, dans 10 ans ? » Quoiqu’il en soit, il faut résoudre sa difficulté actuelle. Nous lui recommandons de rester chez ses parents.
Jeudi 30 octobre 2014
Les parents de Caroline ne veulent pas non plus de sa grossesse, au moins pas chez eux. Nous l’aidons à entrer dans une cohabitation d’étudiants à deux, ce qui fait 3 étudiantes dans le même appartement, chacune payant 1/3 du loyer mensuel. Ce n’est pas donné : 2 mois de loyer (1/3 = 350 Euro), plus 300 Euro de participation à l’assurance élargie. Nous lui disons que c’est exceptionnel, que nous ne pouvons assurer tous ses loyers futurs, qu’elle doit se débrouiller pour trouver par des petits jobs d’étudiants l’argent nécessaire pour sa part de loyer. Elle est très reconnaissante.
Jeudi 6 novembre 2014
Encore Caroline. Elle nous téléphone difficilement d’un banc public, la voix est faible, elle appelle au secours. Arrivés sur place nous découvrons qu’elle est blessée au visage – toujours par son ami géniteur du bébé qu’elle a de nouveau rencontré – et qu’elle a avalé une grande quantité de médicaments. En plus son poignet est en sang : elle a essayé de se suicider. En dernier réflexe elle a trouvé la force pour nous téléphoner. Nous nous ruons vers un hôpital tout proche, lavage de l’estomac. Elle reprend force et courage. Une péripétie de grossesse, comme on dit en jargon médical. Bébé est sauvé pour la deuxième fois, Dieu merci !
Nous pensons de nouveau à ce que l’abbé Laguérie nous avait prêché une fois : « Un père, une mère, un enfant : qu’est-ce qu’il y a de plus simple ? Mais l’homme fait TOUT pour détruire cette merveille de Dieu. » En fait tout le « progrès sociétal » des dernières décennies en France n’a apporté que cela : déclin spectaculaire du nombre des mariages religieux (et civils), divorces toujours en augmentation, mariages entre homosexuels, entre lesbiennes, fécondation in vitro, sélection des bébés avant naissance suivant son état de santé, portage de bébés par autrui, achat de bébés, montée inavouée mais réelle de l’avortement des bébés, éducation de 60% des jeunes enfants par une mère seule, en absence totale d’un père… On ne sait pas encore où se terminera cette route calamiteuse, commune d’ailleurs à toute l’Europe. Pourtant le bon chemin existe toujours, connu par tous, prescrit de main mystérieuse comme menetekel sur le mur de notre siècle impie : « Un homme, une femme, un enfant !». Dans ce désastre, heureusement il y a les femmes qui essayent de porter secours, en éduquant seules leurs enfants contre vents et marées, en assurant là où tant d’hommes fait criminellement défaut, rassemblant ce qui reste du plan de Dieu : LA FAMILLE, ne soit-ce que sous la forme d’une mini-famille. Vivent les mamans, toutes les mamans !
Vendredi 14 novembre 2014
Jessica, une de nos jeunes Chrétiennes syriennes enceintes, évacuées par une ONG de l’enfer islamiste et récupérée par nous afin qu’elle ne soit pas acculée à l’avortement de son bébé, avait été mal opérée dans un camp de réfugiés en Turquie d’une cassure de jambe. Il fallait l’opérer à nouveau par nos soins et à nos frais après son arrivée ici. Mais là, toujours avec sa jambe en plâtre, se déclare une coqueluche sur elle, couvrant tout son corps. Il fallait d’urgence casser le plâtre pour soigner et même réopérer ses plaies. Nous lui payons 2 séjours de chaque fois 3 à 4 jours à l’hôpital, à 350 Euro par jour. Nous faisons cela dans un pays limitrophe de la France où nous avons des amis entre les médecins de la clinique, mais où il n’y a pas de prise en charge pour les malades étrangers comme en France (AME). Cette seule grossesse – ou plutôt son sauvetage – nous a coûté jusqu’à présent 7500 Euros, de quoi couler une petite association comme SOS MAMANS. Dans ces moments-là nous prions beaucoup, et chaque fois Dieu nous envoie ce qu’il faut. L’autre jour il manquait cruellement 1600 Euro dans la caisse pour une dépense urgente pour une de nos mamans. Nous avons prié, y compris la maman concernée. Le lendemain 5 chèques arrivent, avec un total de 1663 Euros. Voilà les petits miracles « privés » dont Dieu est généreux. Rien d’étonnant : LA VIE n’est-elle pas Son domaine réservé ? Ce qui nous empêche d’aller beaucoup plus loin dans le sauvetage des bébés de l’avortement, c’est notre propre manque permanent de confiance en la Providence divine. Nous voulons toujours gérer, mais c’est Dieu qui gère mille fois mieux !
Bilan SOS MAMANS au 17 novembre 2014 : Nous avons pu sauver, depuis 1995, 1014 bébés et leurs mamans, donc 2000 personnes en détresse vitale. Actuellement nous logeons 19 femmes et jeunes filles, soit en nos studios loués, soit chez nos familles ‘hébergeuses’, soit en habitations à colocation, en attendant la naissance d’environ 50 bébés sauvés (ou plus s’il y a des jumeaux). Fond de caisse à ce jour : 2.138 Euro. Budget habituel : 12.000 Euro/mois. A Dieu tout honneur et toute gloire !
Cher lecteur, chère lectrice, vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie de partager avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. Ce “Journal” devient un monument de l’espérance, prouvant que le crime de l’avortement peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous sommes fiers et heureux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-vous-plaît ! Vous faites véritablement partie de l’équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant ! Site Internet : (rubrique SOS MAMANS) Dons immédiats possibles sur ce site Internet en page d’accueil, en spécifiant : « pour Sos Mamans ». |
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