Interview de monsieur l’abbé S. Cartier, Directeur de l’Ecole Saint François de Sales à Rouen.
Monsieur le Directeur, pouvez-vous présenter brièvement votre école ?
Comme bon nombre de nos établissements, les parents ont pris l’initiative de fonder une école dispensant une éducation chrétienne et un enseignement traditionnel. Ce choix résulte du souci primordial d’offrir aux enfants une institution prolongeant et soutenant l’esprit de la famille catholique. De cette franche collaboration entre l’école et la famille chrétiennes naissent les vocations sacerdotales ou religieuses et les futurs parents.
A Rouen, les débuts de la fondation remontent à 1988 et, deux ans plus tard, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X assume le projet. Le premier prêtre à porter le titre de directeur académique s’annonce administrativement en 1990.
La communauté de Rouen s’agrandissant, de grands travaux s’organisent pour déménager l’école en 2004 dans des bâtiments tout neufs, plus grands et plus adaptés. L’école peut accueillir raisonnablement une bonne quarantaine d’enfants.
Justement, à propos de l’effectif de l’école, où en êtes-vous ?
A vrai dire, l’effectif de notre école a toujours été variable. Pour vous donner une idée, à mon arrivée en 2009, nous comptions 17 élèves. En 2020, nous enregistrons aussi 17 élèves, mais dans l’année scolaire 2013–2014 nous avons atteint la plus grande entrée avec 36 élèves. Entre temps, les années se suivent et ne se ressemblent pas, oscillant entre une vingtaine ou une trentaine d’élèves.
Pourquoi n’arrivez-vous pas à stabiliser l’effectif de votre école ?
Pour les parents d’élèves se pose assez rapidement la question de l’école secondaire. Deux solutions se présentent alors. La première possibilité est de rester sur place et de fréquenter pour les garçons les pensions comme l’école saint Jean-Baptiste à Camblain l’Abbé (62) ou l’école de Sainte-Marie près de Saint-Malo (35), et pour les filles l’internat avec le Cours Sainte Catherine de Sienne à Saint Manvieu-Norrey (14) ou le cours Notre-Dame des Victoires à Le Hérie La Viéville (02). La deuxième possibilité consiste à déménager près des écoles secondaires. De 2009 à 2014, l’effectif des élèves n’avait cessé de croître pour la joie des professeurs et des paroissiens. Une école primaire communique vraiment une fraîcheur et une vitalité dans une communauté. Mais avec l’ouverture de deux nouvelles écoles secondaires, l’une à Nantes et l’autre à Bailly, des familles ont choisi de s’implanter près de ces écoles.
Mes autres confrères, également directeurs d’écoles primaires, rencontrent ce phénomène nouveau qu’est le départ de nombreuses familles. Ainsi les prieurés voient-ils dans leur école primaire des bancs d’élèves assez clairsemés.
Comprenez-vous vraiment le choix de ces familles ?
Comme on dit en Normandie, peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Des familles veulent éviter l’inconvénient du pensionnat pour diverses raisons, dont l’aspect économique. Seulement, plusieurs inconvénients surgissent et font réfléchir. Par exemple, les logements de la région parisienne deviennent hors de prix, alors que la vie en province, dans le rayon d’une centaine de kilomètres autour de Paris, reste plus accessible financièrement, sans oublier la qualité de vie incomparable.
Prenez la ville de Rouen, capitale de la Normandie, la cité médiévale par excellence dans laquelle Jeanne d’Arc veille et prie. Cette ville est centrale pour des visites innombrables et inoubliables.
En une heure environ selon les destinations, vous êtes à Dieppe l’Aventurière avec son port de pêche des Terre-Neuvas, dans la ville de Honfleur la Charmante en arpentant ses rues pavées, à Deauville la Distinguée avec sa longue robe de plage de sable fin, dans les hauteurs d’Étretat la Sauvage avec ses falaises prodigieuses et époustouflantes, à Fécamp la Raffinée avec le palais de la Bénédictine, à Lisieux la Pieuse avec la Petite Thérèse, sur la côte du Havre l’Impressionniste avec une mer éblouissant constamment les passants par des jeux de lumières et de couleurs, sans oublier les boucles de la Seine dévoilant par ses méandres les abbayes normandes.
Témoignages de familles
1e famille : Nous sommes arrivés à Rouen il y maintenant 14 ans en raison de la mutation professionnelle de mon mari. Nous étions alors tout jeunes mariés et nous avions la possibilité de nous installer soit à La Rochelle, soit à Rouen. Notre choix s’est porté sur cette belle ville normande, que nous allions découvrir et apprécier. Rouen nous a conquis par sa qualité de vie, une ville à taille humaine, une campagne verdoyante en périphérie, une industrie dynamique, des commerces de qualité et de proximité, des activités sportives pour toute la famille, des forêts multi-centenaires pour les promenades. Et puis l’école Saint-Fançois-de-Sales que nous aimons beaucoup, où nos enfants sont scolarisés depuis 8 ans, et qui propose un juste équilibre entre instruction, développement personnel et vie de prière.
La ville aux cent clochers située non loin de Paris et de l’Ouest de la France est appréciable pour qui souhaite trouver un équilibre familial. Cette généreuse région se prête à une vie saine de par sa campagne, ses cultures et ses élevages. Son histoire épique nourrit aussi bien les esprits que les âmes. Les ruelles, les maisons à colombages qui ont vu passer Sainte Jeanne d’Arc nous la font aimer. La proximité des pensions de garçons et de filles, accessibles en train, assure facilement la continuité de la scolarité du primaire. De nombreuses familles catholiques implantées favorisent l’amitié et l’entraide. Mais également des initiatives pour se former et transmettre ce que nous avons reçu.
2e famille : Avant notre arrivée à Rouen, nous avions 3 enfants en bas âge et habitions une ville où il n’y avait pas d’école primaire véritablement catholique. Rouen en proposait une implantée depuis plusieurs années. C’est en 2013 que notre premier enfant fait sa première rentrée scolaire et nous sommes ravis.
Rouen dessert très facilement les grands axes entre la route de l’Ouest et la proximité de la Capitale. La Ville est riche d’Histoire, nous sommes fiers d’habiter la ville qui a connu le sacrifice de sainte Jeanne d’Arc. La ville est proche de la mer, son port et la grande Armada nous le rappelle tous les quatre ans avec la présentation des plus grands voiliers du monde. La campagne normande et les nombreux sites tels que les Abbayes de la vallée verte de la Seine nous donnent de nombreuses idées d’occupations. Désormais nous sommes propriétaires d’une maison avec jardin à proximité de Rouen. C’est un avantage pour une ville si proche de Paris.
Nous invitons les familles à s’implanter à Rouen ou dans ses environs car tout est à disposition pour une jeune famille catholique : une école primaire dans la même enceinte que la belle chapelle, 3 prêtres à temps plein et finalement les pensions faciles d’accès (Camblain et Saint-Manvieu avec des trains directs). Les secteurs d’activité variés et la possibilité de se rendre aisément à Paris par le train font de Rouen une ville attractive en ce qui concerne le marché du travail.