S.O.S Mamans – Journal de bord n° 41

Jeudi 26 août 2010

Un de nos dona­teurs nous a envoyé ce matin le cour­riel suivant :

« Vous êtes sans doute au cou­rant du ‘buzz’ Internet autour de cette Anglaise sur­prise par une camé­ra vidéo en train de jeter un chat vivant à la pou­belle. Bien sûr, c’est cho­quant pour tous ceux qui – comme moi – aiment les chats. Cette femme doit du reste béné­fi­cier main­te­nant d’une pro­tec­tion poli­cière, car en Angleterre plus qu’ailleurs, on ne plai­sante pas avec les mau­vais trai­te­ments infli­gés aux ani­maux… Mais que dire, alors, des innom­brables femmes qui – par­tout, avec la béné­dic­tion géné­rale et le rem­bour­se­ment de la sécu­ri­té sociale – FONT LA MÊME CHOSE AVEC LEURS BÉBÉS, QU’ELLES ONT LAISSÉ TUER EN ELLES ET JETER A LA POUBELLE (de l’avortoir)?… Ce siècle est dément, ce monde est fou, et il est pro­bable que le pre­mier ver­ra la fin du second. »

Rien à ajouter !

Lundi 18 octobre 2010

Plusieurs per­sonnes nous ont indi­qué d’une Américaine res­ca­pée il y a 33 ans de l’avortement par injec­tion saline, mais qui a mira­cu­leu­se­ment sur­vé­cu. Qu’il soit per­mis de faire suivre ici quelques humbles réflexions à ce sujet :

Bien sûr, c’est un témoi­gnage bou­le­ver­sant, et éga­le­ment un témoi­gnage fort chré­tien. Mais le véri­table com­bat, ce n’est pas de sus­ci­ter l’hor­reur du crime de l’a­vor­te­ment (ce qui paraît être le très louable but de cette vidéo), mais de se ruer au secours de ceux qui le subissent : les bébés et leurs mamans. Imaginez un camp de la mort. Les gens qui habitent autour du camp peuvent avoir deux réac­tions fort dif­fé­rentes : les uns se démènent à crier ‘hor­reur!’ dans les rues, avec des grosses larmes ; les autres orga­nisent, au risque de leur propre vie, des intru­sions dan­ge­reuses dans le camp de la mort, pen­dant la nuit, pour en libé­rer au moins quelques-​uns des vic­times, sinon tous. Malheureusement le ‘com­bat pour la vie’ se résorbe trop sou­vent dans le pre­mier rôle, plus confor­table, en lais­sant la place n° 2 vide.

Sous-​jacente est aus­si une lourde faute d’ap­pré­hen­sion : comme si les femmes et jeunes filles qui avortent, n’a­vaient pas hor­reur de ce meurtre vers lequel leur entou­rage – et toute notre belle socié­té – les poussent ! Déjà avec cette fausse inter­pré­ta­tion au départ, le secours éven­tuel qui s’en­suit (par­fois) est biai­sé – et par consé­quence inopé­rant. C’est ce que nous obser­vons : ces affiches, ces films, ces tracts, ces marches… On peut se deman­der si ces ges­ti­cu­la­tions dimi­nuent l’a­vor­te­ment d’une seule vic­time ? Par contre ils ont un effet agréable et décul­pa­bi­li­sant sur la conscience : ‘j’ai fait quelque chose contre le crime de l’a­vor­te­ment, je suis un bon Chrétien !’ En réa­li­té ils n’ont rien fait ou presque. Tout est à repen­ser, la vraie bataille de la cha­ri­té ne fait que com­men­cer. La cha­ri­té est à réinventer.

Mettons nous debout, Chrétiens, debout jus­qu’en haut, très haut, là où Notre Seigneur est sus­pen­du – à la Croix. Allons cou­ra­geu­se­ment sur le champ de bataille, là où les bébés laissent leur vie et leurs mamans leur âme ! Oui, il y a un énorme risque : la PAROLE peut tuer la verve de ce com­bat pour la vie, en le pri­vant de tout résul­tat réel, en lais­sant misé­ra­ble­ment se des­sé­cher ce noble effort dans le sable vocal. Quand nous agi­tons seule­ment nos langues sans faire agir nos mains, nous lais­sons le champ libre au diable pour tuer, tou­jours plus. Ainsi nous ne fai­sons que faire triom­pher la Mort. Revenons donc à la cha­ri­té vécue, à Celui qui EST la Caritas, N.S. Jésus-​Christ ! Arrêtons de par­ler, AGISSONS plu­tôt, entrons dans la cha­ri­té ! Replantons l’a­mour chré­tien entre les humains, c’est le seul moyen d’ar­rê­ter ‘l’hor­reur de l’a­vor­te­ment’, le reste est du bla-​bla païen. Car qu’est, au fond, l’a­vor­te­ment : le signe abso­lu de la dis­pa­ri­tion de l’Amour de Dieu sur terre, l’hor­rible sceau de l’a­po­sta­sie, et du règne de la mort qui s’en suit inexo­ra­ble­ment. Il n’est pas trop tard, ce n’est pas encore la fin du monde, nous pou­vons encore aimer, plan­ter la cha­ri­té, chers frères et sœurs chré­tiens ! Debout ! Au com­bat ! Au feu de la cha­ri­té chré­tienne, en sui­vant de près ‘le Prince de la Vie mort vivant’ (litur­gie de Pâques) !

Une der­nière chose, très posi­tive, dans la vidéo sur Gianna Jessen : elle nous fait com­prendre que les pauvres, les petits et ceux qui sont haïs – centre du Royaume de Dieu – sont entre les mains de Dieu, donc de Celui qui était – et est tou­jours ! – Lui-​même pauvre, petit et haï, mais que tout le pro­blème ce sont nous autres adultes, nous autres riches qui ne vou­lons pas entendre le cri des pauvres en res­tant immo­biles. Là il y a un vrai dan­ger de mort, il est de notre propre côté ! En arra­chant ceux qui se trouvent en dan­ger de mort, nous gagnons notre propre Vie, voi­là l’Evangile. Disons nous hon­nê­te­ment : tant que, à cause de notre enga­ge­ment actif auprès des bébés et leurs mamans, nous ne sommes pas haïs avec eux, nous ne sommes pas (encore) dans le Christ Jésus, Roi cou­ron­né d’épines.

Ce matin une amie mou­rante nous a envoyé un chèque de 500 Euro ‘pour le sau­ve­tage des bébés’. En mou­rant elle se bat encore – héroï­que­ment – pour la vie humaine la plus tendre, celle que le monde d’aujourd’hui méprise, haït et tue. Voilà un acte qui dépasse les pures paroles ! Voilà un signe du ‘Royaume de Dieu qui vient’. Celui qui a des oreilles, qu’il écoute !

Cher lec­teur, chère lectrice,

Vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous ferons une joie de par­ta­ger régu­liè­re­ment avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

Nous sommes fiers et heu­reux de savoir tant de gens (1 000 envi­ron) à nos côtés. Ils font véri­ta­ble­ment par­tie de l’é­quipe de SOS MAMANS, mer­ci, et en avant !

S.O.S Mamans

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S.O.S MAMANS (UNEC)
B.P 70114
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Rép/​Fax 01 34 12 02 68
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