Le 11 février 2022, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, Mgr Tissier de Mallerais a béni la première pierre de la future église Notre-Dame Auxiliatrice du prieuré de Gavrus (Normandie).
Il n’est pas fréquent d’assister à la bénédiction d’une première pierre cependant c’est une cérémonie marquante et très belle dont il convient de pénétrer la richesse.
La veille de la cérémonie, une croix en bois est plantée sur l’emplacement de la future église, à l’endroit où s’élèvera le maitre-autel.
La bénédiction pontificale de la première pierre se déroule en trois parties. La lustration ou purification du lieu, la bénédiction de la première pierre avec la signature du Procès Verbal et enfin la pose de la pierre.
1. La Lustration (ou purification):
Lors de la cérémonie, l’évêque revêtu des ornements pontificaux, se rend sur le chantier accompagné de ses ministres. Commence alors la première partie de la cérémonie qui consiste à bénir le lieu pour le rendre digne : « que les démons fuient et que l’ange de la paix s’avance » dira l’évêque dans la première oraison. C’est pourquoi l’évêque asperge la croix puis parcourt en aspergeant tout le périmètre de l’église.
2. La bénédiction et la signature du Procès Verbal :
Dans un deuxième temps l’évêque bénit la pierre qui symbolise Notre-Seigneur Jésus-Christ « la pierre angulaire ». De même que Notre-Seigneur Jésus-Christ est le fondement de toute la création, de la vie des hommes et de celle des sociétés, la future église est bâtie sur cette pierre dont chacune des faces porte une croix sculptée. Sur la face principale et visible de cette pierre est inscrit également le nom du saint patron de l’église et la date de la pose de la première pierre. L’évêque en bénissant la pierre dit ces belles paroles en s’adressant à Notre-Seigneur Jésus-Christ : « Vous, le fondement immuable, affermissez cette pierre que nous allons placer en votre nom ; Vous, principe et fin de toutes choses, soyez, nous vous en prions, le principe et l’accroissement et la fin de cet édifice, qui va s’élever à la louange et à la gloire de votre saint nom ».
Suit alors la lecture du procès verbal qui certifie la bénédiction et la pose de la première pierre. Ce document est réalisé en double exemplaire signé par les autorités présentes ainsi que par les principaux artisans. L’un des exemplaires est alors roulé et glissé dans un tube en cuivre qui le protègera ; puis il est scellé dans une cavité de la pierre.
Une fois le procès-verbal signé et scellé, l’évêque touche la pierre en demandant qu’elle soit source de grâces pour les âmes. Dans la même prière, il rappelle également que les églises sont un lieu de louanges à la gloire de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
3. Pose de la première pierre :
La cérémonie se termine par la pose de la pierre par le maçon. Une fois mise en place l’évêque l’asperge de nouveau et récite une dernière oraison dans laquelle il invoque le saint patron de l’église et demande à Dieu d’aider les hommes à achever l’édifice à l’image de David et Salomon qui avaient bâti le temple du Seigneur dans l’Ancien Testament.