Procession aux flambeaux du 13 octobre 2007

Grande procession au flambeaux dans les rues de Nantes.

Le 13 octobre cette année cor­res­pon­dait au 90° anni­ver­saire des appa­ri­tions de Fatima et, à cette occa­sion, le Prieuré a déci­dé d’organiser une pro­ces­sion aux flam­beaux en plein centre ville de Nantes. Les jeunes du prieu­ré ont dis­tri­bué des tracts les jours pré­cé­dents sur tout le par­cours, pour pré­ve­nir les habi­tants des rues emprun­tées par la pro­ces­sion. Le départ était pré­vu à 19 h 30 du par­vis de l’église Saint-​Donatien. Tandis qu’on fai­sait les der­niers pré­pa­ra­tifs, M. le curé s’approcha de notre Prieur et l’invita gen­ti­ment à entrer dans l’Eglise pour chan­ter un Salve Regina, avant le départ de la pro­ces­sion. Les fidèles ayant péné­tré dans l’édifice, M. le Curé nous adres­sa quelques paroles d’accueil puis lais­sa le micro à M. l’abbé Petrucci, qui le remer­cia et nous dit l’importance de nous sou­ve­nir du mes­sage de Fatima par lequel la Sainte Vierge nous a invi­tés à la prière et à la péni­tence en répa­ra­tion des péchés et pour la conver­sion des pécheurs. Il insis­ta aus­si sur la néces­si­té de mani­fes­ter publi­que­ment notre foi, dans cette socié­té où elle s’éteint un peu partout.

Après avoir chan­té à pleins pou­mons le Salve Regina avec M. le Curé, sous les belles voûtes de l’église dédiée à saint Donatien et saint Rogatien, patrons de la ville de Nantes, la pro­ces­sion sort et avance majes­tueu­se­ment dans les rues. En tête est por­tée la sta­tue de la Vierge de Fatima, puis la Croix, sui­vie par le cler­gé et les fidèles mani­fes­tant par leurs chants, leurs prières et leurs ban­nières leur fier­té d’être catho­liques et leur amour pour la Vierge Marie.

Après avoir dépas­sé l’église Saint-​Clément et tra­ver­sé la place Foch (Louis XVI), nous par­ve­nons sur le par­vis de la cathé­drale. Là, M. l’abbé Petrucci nous rap­pelle briè­ve­ment l’essentiel du mes­sage de Fatima.

La Sainte Vierge a deman­dé la réci­ta­tion quo­ti­dienne du cha­pe­let. Elle n’a pas hési­té à mon­trer l’enfer aux trois petits ber­gers, le 13 juillet 1917, les invi­tant à mul­ti­plier les sacri­fices pour la conver­sion des pécheurs, leur ensei­gnant la dévo­tion à son Cœur imma­cu­lé par la pra­tique des pre­miers same­dis du mois (confes­sion, com­mu­nion, réci­ta­tion du cha­pe­let et 15 minutes d’oraison sur les mys­tères du Rosaire, pour la per­sé­vé­rance finale). Notre-​Dame a aus­si deman­dé la consé­cra­tion de la Russie à son Cœur Immaculé, faite par le Pape en union avec tous les évêques de la terre.

Et pour assu­rer la réa­li­té de ses appa­ri­tions elle avait pro­mis un grand miracle au mois d’octobre. Effectivement, il y a exac­te­ment 90 ans, le 13 octobre 1917 a eu lieu le grand miracle du soleil :

Toute la nuit, il avait plu. Vers 10 h 00 le ciel se couvre et, de nou­veau, une grosse pluie se met à tom­ber… Une foule de 70 000 per­sonnes était pré­sente : des gens de toutes sortes, de toutes ori­gines, de toutes régions, cultures, et classes sociales, croyants mais aus­si des incroyants et jusqu’au ministre de l’Education Nationale du gou­ver­ne­ment franc-​maçon.
Les voyants sont là une demi-​heure avant le miracle, Lucie demande de fer­mer les para­pluies… La pluie cesse et le ciel se dégage brus­que­ment, le soleil res­plen­dit dans un ciel pur. Le soleil res­semble à une plaque d’argent mat et il est pos­sible de le fixer sans la moindre gêne. Il ne brûle pas les yeux. Il n’aveugle pas.

Voici quelques témoi­gnages des per­sonnes présentes : 

« Le plus éton­nant est d’avoir pu fixer aus­si long temps le disque solaire sans avoir mal aux yeux et sans éblouis­se­ment de la rétine » (Dr Almeida Garret ) Subitement « Le soleil a trem­blé… il a eu des mou­ve­ments inso­lites et brusques…Il sem­blait une roue de feu. » « Il semble s’approcher comme si il était à la hau­teur des nuages et se met à tour­ner sur lui même avec une vitesse ver­ti­gi­neuse, comme une roue de feu d’artifice, pen­dant plus de huit minutes…avec quelques arrêts… »

Le soleil sem­bla tom­ber sur la terre : 

« Le soleil, conser­vant son mou­ve­ment rapide de rota­tion sem­bla se déta­cher du fir­ma­ment et s’avancer vers la terre en mena­çant d’écraser les gens pré­sents. Un cri d’angoisse s’éleva de la foule. Ce furent quelques secondes ter­ri­fiantes… »

On réci­tait son acte de contrition…Une dame fai­sait sa confes­sion géné­rale… Le pro­dige solaire fut visible même à dis­tance. A 40 km de dis­tance, à Sao Pedro de Muel, comme en a témoi­gné le poète Alfonso Lopes Vieira, au vil­lage d’Alburitel éga­le­ment, à 19 km de Fatima.

Très inté­res­sant est aus­si le témoi­gnage d’Avelino de Almeida, rédac­teur en chef de O secu­lo, le grand quo­ti­dien anti­clé­ri­cal et maçon­nique de Lisbonne : 

« Aux yeux éblouis de ce peuple, le soleil a trem­blé, le soleil a eu des mou­ve­ments inso­lites et brusques en dehors de toutes les lois cos­miques, « le soleil a dan­sé » selon l’expression typiques des pay­sans… Qu’ai-je vu à Fatima ? La pluie, à l’heure annon­cée d’avance, cesse de tom­ber ; l’épaisse masse de nuages se dis­sipe et l’astre roi appa­raît en plein zénith et se met à dan­ser dans un mou­ve­ment violent et convul­sif… Miracle, comme criait le peuple ? Phénomène natu­rel comme disent les savants ? Pour l’instant, je ne me sou­cie pas de le savoir, mais seule­ment d’affirmer ce que j’ai vu… Le reste est affaire entre la science et l’Eglise ».

L’Evêque de Leira, Mgr Da Silva, dans sa lettre « A Divina Providencia » du 13 octobre 1930, déclare l’authenticité des appa­ri­tions et recon­naît comme sur­na­tu­rel le phé­no­mène solaire du 13 octobre. Ce grand miracle consti­tue une preuve apo­lo­gé­tique de la réa­li­té des appa­ri­tions de Fatima.

Après ces pré­ci­sions his­to­riques, Monsieur l’abbé Petrucci conti­nue son allo­cu­tion en insis­tant sur la néces­si­té de répondre à l’appel de Notre-​Dame de Fatima : par la prière, la péni­tence, le témoi­gnage chré­tien au tra­vail, à l’école pour la conver­sion des pécheurs. 

Nous devons oeu­vrer pour faire régner Notre-​Seigneur en nous, dans notre famille, dans notre entou­rage, pro­cla­mer publi­que­ment notre foi sans fausse honte, sans res­pect humain, c’est-à-dire gar­der la foi en Jésus, unique Sauveur, et la rap­pe­ler en cette époque de crise dans l’Eglise, où on veut faire croire que toutes les reli­gions peuvent conduire au salut. 

De notre cor­res­pon­dant à Nantes.