Grande procession au flambeaux dans les rues de Nantes.
Le 13 octobre cette année correspondait au 90° anniversaire des apparitions de Fatima et, à cette occasion, le Prieuré a décidé d’organiser une procession aux flambeaux en plein centre ville de Nantes. Les jeunes du prieuré ont distribué des tracts les jours précédents sur tout le parcours, pour prévenir les habitants des rues empruntées par la procession. Le départ était prévu à 19 h 30 du parvis de l’église Saint-Donatien. Tandis qu’on faisait les derniers préparatifs, M. le curé s’approcha de notre Prieur et l’invita gentiment à entrer dans l’Eglise pour chanter un Salve Regina, avant le départ de la procession. Les fidèles ayant pénétré dans l’édifice, M. le Curé nous adressa quelques paroles d’accueil puis laissa le micro à M. l’abbé Petrucci, qui le remercia et nous dit l’importance de nous souvenir du message de Fatima par lequel la Sainte Vierge nous a invités à la prière et à la pénitence en réparation des péchés et pour la conversion des pécheurs. Il insista aussi sur la nécessité de manifester publiquement notre foi, dans cette société où elle s’éteint un peu partout.
Après avoir chanté à pleins poumons le Salve Regina avec M. le Curé, sous les belles voûtes de l’église dédiée à saint Donatien et saint Rogatien, patrons de la ville de Nantes, la procession sort et avance majestueusement dans les rues. En tête est portée la statue de la Vierge de Fatima, puis la Croix, suivie par le clergé et les fidèles manifestant par leurs chants, leurs prières et leurs bannières leur fierté d’être catholiques et leur amour pour la Vierge Marie.
Après avoir dépassé l’église Saint-Clément et traversé la place Foch (Louis XVI), nous parvenons sur le parvis de la cathédrale. Là, M. l’abbé Petrucci nous rappelle brièvement l’essentiel du message de Fatima.
La Sainte Vierge a demandé la récitation quotidienne du chapelet. Elle n’a pas hésité à montrer l’enfer aux trois petits bergers, le 13 juillet 1917, les invitant à multiplier les sacrifices pour la conversion des pécheurs, leur enseignant la dévotion à son Cœur immaculé par la pratique des premiers samedis du mois (confession, communion, récitation du chapelet et 15 minutes d’oraison sur les mystères du Rosaire, pour la persévérance finale). Notre-Dame a aussi demandé la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé, faite par le Pape en union avec tous les évêques de la terre.
Et pour assurer la réalité de ses apparitions elle avait promis un grand miracle au mois d’octobre. Effectivement, il y a exactement 90 ans, le 13 octobre 1917 a eu lieu le grand miracle du soleil :
Toute la nuit, il avait plu. Vers 10 h 00 le ciel se couvre et, de nouveau, une grosse pluie se met à tomber… Une foule de 70 000 personnes était présente : des gens de toutes sortes, de toutes origines, de toutes régions, cultures, et classes sociales, croyants mais aussi des incroyants et jusqu’au ministre de l’Education Nationale du gouvernement franc-maçon.
Les voyants sont là une demi-heure avant le miracle, Lucie demande de fermer les parapluies… La pluie cesse et le ciel se dégage brusquement, le soleil resplendit dans un ciel pur. Le soleil ressemble à une plaque d’argent mat et il est possible de le fixer sans la moindre gêne. Il ne brûle pas les yeux. Il n’aveugle pas.
Voici quelques témoignages des personnes présentes :
« Le plus étonnant est d’avoir pu fixer aussi long temps le disque solaire sans avoir mal aux yeux et sans éblouissement de la rétine » (Dr Almeida Garret ) Subitement « Le soleil a tremblé… il a eu des mouvements insolites et brusques…Il semblait une roue de feu. » « Il semble s’approcher comme si il était à la hauteur des nuages et se met à tourner sur lui même avec une vitesse vertigineuse, comme une roue de feu d’artifice, pendant plus de huit minutes…avec quelques arrêts… »
Le soleil sembla tomber sur la terre :
« Le soleil, conservant son mouvement rapide de rotation sembla se détacher du firmament et s’avancer vers la terre en menaçant d’écraser les gens présents. Un cri d’angoisse s’éleva de la foule. Ce furent quelques secondes terrifiantes… »
On récitait son acte de contrition…Une dame faisait sa confession générale… Le prodige solaire fut visible même à distance. A 40 km de distance, à Sao Pedro de Muel, comme en a témoigné le poète Alfonso Lopes Vieira, au village d’Alburitel également, à 19 km de Fatima.
Très intéressant est aussi le témoignage d’Avelino de Almeida, rédacteur en chef de O seculo, le grand quotidien anticlérical et maçonnique de Lisbonne :
« Aux yeux éblouis de ce peuple, le soleil a tremblé, le soleil a eu des mouvements insolites et brusques en dehors de toutes les lois cosmiques, « le soleil a dansé » selon l’expression typiques des paysans… Qu’ai-je vu à Fatima ? La pluie, à l’heure annoncée d’avance, cesse de tomber ; l’épaisse masse de nuages se dissipe et l’astre roi apparaît en plein zénith et se met à danser dans un mouvement violent et convulsif… Miracle, comme criait le peuple ? Phénomène naturel comme disent les savants ? Pour l’instant, je ne me soucie pas de le savoir, mais seulement d’affirmer ce que j’ai vu… Le reste est affaire entre la science et l’Eglise ».
L’Evêque de Leira, Mgr Da Silva, dans sa lettre « A Divina Providencia » du 13 octobre 1930, déclare l’authenticité des apparitions et reconnaît comme surnaturel le phénomène solaire du 13 octobre. Ce grand miracle constitue une preuve apologétique de la réalité des apparitions de Fatima.
Après ces précisions historiques, Monsieur l’abbé Petrucci continue son allocution en insistant sur la nécessité de répondre à l’appel de Notre-Dame de Fatima : par la prière, la pénitence, le témoignage chrétien au travail, à l’école pour la conversion des pécheurs.
Nous devons oeuvrer pour faire régner Notre-Seigneur en nous, dans notre famille, dans notre entourage, proclamer publiquement notre foi sans fausse honte, sans respect humain, c’est-à-dire garder la foi en Jésus, unique Sauveur, et la rappeler en cette époque de crise dans l’Eglise, où on veut faire croire que toutes les religions peuvent conduire au salut.
De notre correspondant à Nantes.