Prises d’habit et vœux chez les Consolatrices du Sacré-Cœur

« Venez, épouse du Christ, rece­vez la cou­ronne. » En la fête du Sacré-​Cœur de Jésus, à Albano Laziale, onze pos­tu­lantes ont pris l’habit reli­gieux des Consolatrices du Sacré-​Cœur, tan­dis que deux novices ont fait leur pre­mière pro­fes­sion. L’abbé Davide Pagliarani, supé­rieur géné­ral de la Fraternité Saint-​Pie X, était le célébrant.

On ne peut pas dire que le spec­tacle n’ait pas été éton­nant ven­dre­di à Albano. Si, comme le dit l’Ange de l’Ecole – saint Thomas d’Aquin –, l’étonnement est la réac­tion de l’homme face à un évé­ne­ment dont la cause est incon­nue, il y avait de quoi être éton­né ce ven­dre­di 11 juin.

Onze jeunes filles parées de leur robe de mariée s’approchent de l’autel, sans que l’on voie l’ombre des futurs époux.

Mais l’Epoux est là, et il les attend à l’autel : c’est cet Agneau dont parle l’Apocalypse.

La céré­mo­nie est simple et puis­sante, presque une com­po­si­tion de tableaux, colo­rée avec cette force expres­sive que la Sainte Mère Eglise pos­sède à un degré éminent.

Le célé­brant bénit d’abord l’habit reli­gieux, le voile, le cha­pe­let, et pro­cède à la remise du cierge.

Puis les mariées dis­pa­raissent. Elles reviennent après dix minutes d’attente, revê­tues de l’habit neuf des épouses du Christ. Robe noire, voile blanc. “Virgines enim sunt et sequun­tur Agnum quo­cumque ierit.” « Elles sont vierges et suivent l’Agneau par­tout où il va. »

Que l’homme soit com­po­sé d’une âme et d’un corps, notre Sainte Mère l’Eglise l’a bien com­pris. Et si le don total de soi est cer­tai­ne­ment un acte de la volon­té mû par la grâce, le chan­ge­ment de vête­ment est le signe de l’acte interne de volonté.

Non moins puis­santes sont les céré­mo­nies qui accom­pagnent la pro­fes­sion des deux novices. Le chan­ge­ment du voile de blanc à noir, le cou­ron­ne­ment d’épines, la remise de la croix. “Christo cru­ci­fixus sum cru­ci”, nous dit saint Paul, « Je suis fixé à la croix du Christ ».

Souvent, les prêtres, dans le cadre de leur minis­tère, reçoivent des demandes de prières de la part des fidèles. Mais si beau­coup demandent des prières aux prêtres, qui prie pour eux ?

Les Sœurs conso­la­trices du Sacré-​Cœur sont une congré­ga­tion reli­gieuse qui se consacre tout par­ti­cu­liè­re­ment à la prière pour les prêtres. En à ce jour, il y a 11 nou­velles qui les rejoignent.

« Il est mal­sain d’aimer le silence et d’éviter la ren­contre avec les autres, de dési­rer le repos et de reje­ter l’activité, de recher­cher la prière et de sous-​évaluer le ser­vice… », nous dit le pape François (Exhortation apos­to­lique, Gaudete et exul­tate). Autrement dit, les reli­gieuses n’auraient de sens que si elles font quelque chose, comme le pré­ten­daient les révo­lu­tion­naires en sup­pri­mant les ordres contem­pla­tifs comme « inutiles ».

Ceux qui l’affirment n’ont pas com­pris que la vie reli­gieuse n’a de sens que si l’on a aimé la véri­té que le Verbe incar­né a ensei­gné un jour dans le petit vil­lage de Béthanie : « Marthe, Marthe, tu te fatigues et tu t’inquiètes pour beau­coup de choses, mais il n’y a qu’une seule chose dont tu as besoin. Marie a choi­si la meilleure part. »

Que le Maître de la mois­son fasse com­prendre cette véri­té au plus grand nombre d’âmes possible.

Sources : Fsspx.Actualités /​District d’Italie